15
PDV Malicia
C'est un avis de recherche ! Il y en a une dizaine ! Chacun avec une photo de la personne et... Sur une autre, je reconnais l'homme qui à était emmené hors de la cellule d'aujourd'hui.
C'est quoi ce bordel ?
Il y a un dossier avec écrit "rançon" dessus et je commence à comprendre.
J'ouvre le dossier et vois avec horreur une demande de rançon pour chaque avis de recherche. Il n'y en a pas pour moi, évidemment, personne ne me cherche. Pareil pour les trois guignols.
Les rançons sont toutes différentes mais s'élèvent chacune à des milliers de dollars.
Alors Rufus m'a menti...
Il ne nous protègent pas... Ils nous enlèvent pour demander une rançon à nos familles.
Ça veut dire que je serais restée longtemps ici... Peut-être même qu'il aurait ordonné de me tuer !
Un frisson traverse ma colonne vertébrale alors que je ferme le dossier.
J'entends un énorme bruit venant de l'extérieur.
Les gangs ennemis sont là.
Je dois trouver les clés au plus vite !
En cherchant partout je ne trouve aucune clé, mais par contre...
Je trouve un flingue.
Je souris, la voilà notre liberté !
Je sors du bureau en courant et me rends jusqu'à la cellule. J'actionne le verrou et ouvre la porte en grand.
J'entre dans la pièce, flingue en main.
- On dégage d'ici. MAINTENANT !
Je cri.
Tous se lèvent aussi rapidement qu'ils le peuvent et je les regarde sortir un par un de la pièce. Vient au tour de Scott et de ses amis.
- Tu avais raison.
Je lui dis droit dans les yeux.
Il hoche la tête alors qu'un autre bruit retentir dehors, plus proche cette fois.
Suivi par plein de coup de feu.
- Il faut partir maintenant !
Ordonne le brun.
On sort tous et commençons à courir dans le couloir quand je me stoppe.
Nous ne sommes pas les seuls prisonniers ici. Il y a même des enfants...
- Malicia !
Crie James au bout du couloir.
Je regarde le flingue puis eux.
Je marche rapidement jusqu'à eux.
- Tournes-toi.
- Quoi ?
- Tournes-toi. Je dois te libérer.
Scott me regarde comme si j'étais folle.
- On a pas le temps, on le fera plus...
Je le pointe de mon arme, les rôles sont inversés en référence au premier soir. Sauf que c'est une vraie arme.
Le brun se tourne lentement et écartes ses bras le plus possible de son corps.
Je vise et tire sur la chaîne des menottes.
Il est maintenant libre, alors je lui tends l'arme.
- Prends ça et défends-les.
Je dis avant de me retourner.
- Qu'est-ce que tu fais ?
Il me demande sérieusement.
Je tourne la tête sur le côté, sans regarder quiconque et dit :
- Quelqu'un doit libérer les autres...
Je souffle.
- On a pas le temps !
S'écrie Isaac.
- Ils vont te tuer !
Rajoute le rouquin.
On entends des tirs très proche, trop proche...
Je me mets à courir en direction des premières cellules à l'autre bout du couloir. J'entends à peine leurs pas s'éloigner.
Je me concentre aussitôt sur les portes et les ouvres une par une.
Il n'y a pas beaucoup de personnes. Certaines cellules sont mêmes vides.
Celle des enfants l'est. Et mon cœur est tellement soulagé. C'était la dernière cellule et les dernières personnes se dirigent vers la sortie.
Je me sens propulsée en avant d'un coup, me prenant le sol en bitume de plein fouet.
Je me mets sur le dos péniblement. Mes côtes me font mal et mon front à prit un sacré coup, je sens un liquide couler de celui ci. J'aurais pu me casser le nez ! Qui est le con qui...
- Némo !
Ma respiration s'accélère.
- Tu as de la chance qu'il n'y est plus de munition, parce que je t'aurais déjà mis une balle dans la tête, salope.
Je vois qu'il est en piteux état mais surtout, plus en colère que jamais.
Il prend la matraque accrochée à sa ceinture et me menace avec.
- On va mourir tout les deux si tu reste ici.
J'essaye de lui faire entendre raison.
- Tu crois que j'en ai quelque chose à foutre de mourir, salope ?
Un grésillement résonne dans le couloir alors que mes yeux s'agrandissent d'horreur.
C'est une matraque électrique j'ai à peine le temps de penser qui l'abat sur moi.
Je me tends au maximum dans un cri déchirant.
Alors c'est ça ma fin ? Mourir électrocutée par un détraqué ?
Il retire l'arme avant de la rabbatre sur moi à nouveau.
- J'aurais dû faire ça sous les douches ! Il s'exclaffe. Et tu sais ce que j'aurais du faire aussi ?
Je ferme les yeux pour ne pas avoir à regarder son sourire pervers.
- C'est dommage que je n'ai pas le temps...
J'entends à peine ce qu'il dit tant les tirs sont proches du bâtiment.
Je ne m'entends presque pas crier sous un nouvel assaut électrifié. J'ai l'impression que mon cœur va exploser.
Tous mes muscles sont tendus à fond, une brûlure, comme un déchirement se ressent dans tout mon corps.
Je voulais juste aider... Sauver le plus de vie...
D'un coup, un bruit insupportable retentit, irritant mon ouïe et la torture cesse.
J'ouvre les yeux pour voir Scott, un bras tendu, flingue en main, en direction de Némo... Qui agonise par terre. Du sang sort de sa bouche tandis qu'une flaque rouge se répand sur le sol.
Un trou se trouvant en dessous de sa nuque.
Je n'ai pas le temps d'être choquée que le brun me soulève par le bras et me lève avec une facilité déconcertante.
Je regarde devant moi, la vision flou à cause du choc contre le bitume tout à l'heure. J'ai le tournis et une fatigue sans nom. Un sifflement persiste dans mes oreilles également.
Mais quand il me tire vers l'avant, je cours machinalement derrière lui, un bras toujours dans sa main, rassurante, puissante.
Je ne réalise pas vraiment que je sors de l'entrepôt. Qu'il fait nuit alors qu'il est censé faire jour. Et surtout, que nous montons à l'arrière d'une voiture.
***
La tête contre la vitre, les yeux fermés, j'écoute le silence apaisant qui règne dans la voiture.
Reprenant peu à peu mes esprits, les images à la sortie de l'entrepôt me reviennent par coup de poing. Des corps partout, sans vies. La lumière de la lune et des coups de feu éclairant cette scène digne d'un film d'horreur.
- Arrêtes-toi.
Je jette un coup de d'oeil à Isaac, qui une fois la voiture arrêtée, ouvre la portière et vomit.
James qui conduit, regarde son ami avec compassion.
- On doit trouver un endroit où s'abriter et se reposer. Un endroit sécurisé de préfé...
- Tu crois que c'est le moment ?
L'agresse le rouquin.
Suite à quoi Scott souffle longuement en pinçant ses lèvres.
- On vient de voir des gens mourir. Là, sous nos yeux ! Et toi tu penses à dormir ?
- Je veux juste nous mettre en sécurité !
Contredit le brun.
J'ouvre la portière et sort également. Nous sommes aux abords de la ville, nous ne craignons plus rien. Normalement.
Je ne veux plus de bruits, plus de cris.
Je fais quelques pas avant de tomber à genoux sur des graviers. Je plaque mes mains sur ma tête. Mauvaise idée de marcher, j'ai un mal de crâne horrible.
- Qu'est-ce que tu fais ?
J'entends doucement à côté de moi.
- J'ai besoin... Médecin.
La personne s'agenouille devant moi, je n'arrive pas à être surprise, pourtant au fond, je le suis.
- Scott... Je commence. Je ne peux empêcher mes yeux de s'embuer en repensant à tout à l'heure. Tu m'as sauvé la vie, tu... Tu es revenu me chercher malgrés... Je renifle un peu avant d'essuyer une larme qui a finit par couler. Malgrés le danger. Merci. Merci infiniment.
Je lui suis tellement reconnaissante. Il n'était pas obligé, et il l'a fait. Il est revenu. Pour moi. Alors qu'on est pas amis.
- Il faut que je me soigne.
Je dis.
- Tu veux aller à la clinique vétérinaire ?
- Je ne pourrais pas le faire moi même.
Je réponds, ce à quoi le brun grimace.
Mouais. Je vois que eux non plus...
- Il me faut un téléphone.
Je dis brusquement. Je dois appeler Pierrot.
- Qui c'est ?
Demande une voix derrière moi.
Je me lève et me retourne vers James lentement.
- Mon patron. Il nous aidera. Le problème... C'est qu'il est partit je ne sais où.
- Les gars !
On tournes tous la tête vers le blond, qui brandit un téléphone en l'air, quelques gouttes de vomit sur son col.
***
- « Allô ? »
La voix de mon patron est éraillée. Comme s'il venait de se réveiller. Et vu l'heure qu'il est, ce doit être sûrement le cas.
- « C'est Malicia. Je suis avec trois amis, on a... C'est une longue histoire mais on doit quitter la ville. » Je suis tellement épuisée, émotionnellement parlant, que l'envie de fermer les yeux et de dormir est insoutenable.
- « Heu... Oui, je t'envoie l'adresse. C'est à une heure de route.»
***
PDV Scott
Je ferme les yeux de fatigue. On arrive bientôt chez le patron de Malicia. Je ne sais pas quoi en penser. Je suppose qu'on peut avoir confiance. Apparemment, il aurait quitté la ville avec sa femme pour fuir les gangs. Et après l'euthanasie des chiens de combat, j'aurais fait la même chose.
Je repense à notre fuite, à l'entrepôt. Je ne sais pas vraiment pourquoi j'ai changé d'avis et je suis retourné la chercher. Je crois que... Le fait qu'elle risque sa vie pour sauver des inconnus, des innocents, m'a fait réaliser que tout ce que je pensais d'elle était faux. J'étais persuadé que seule sa petite personne comptais. Qu'elle avait était manipulée par ce Rufus et qu'il était impossible de la faire changer d'avis. D'ailleurs on ne sait pas ce qui l'a fait changer d'avis.
Je ne regrette pas de l'avoir sauvé. Jusqu'au bout, Némo, cet enfoiré, lui aura fait du mal.
- Je crois que c'est là.
Lance James.
Je regarde la maison, grande maison, qui nous fait face, avec sur le perron, un homme regardant dans notre direction.
Je jette un coup d'oeil à la brune, qui semble dormir, sa plaie à finit de saigner.
Elle aura une sacrée bosse demain...
En plus du coquard qu'elle a à l'oeil.
Comment peut on abîmer un aussi beau visage ? Je l'ai sauvé, mais elle aussi, nous a sauvé. On peut lui faire confiance...
Je sors de la voiture, le flingue à la main.
On ne sait jamais.
"Nous allons peut-être
nous plaire ici."
~~~
Chapitre 15 publié !
Du soleil à l'horizon ?
Une confiance ?
Est-ce réciproque ?
Je cherche déjà des noms de ship, n'hésitez pas à proposer dans les commentaires ici ➡️
Willchr
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