Chapitre 15: et Bonne année
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Bonne année 2022 à tout le monde!
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— Thomas! Tu as rangé ta chambre? s'exclama sa mère tout en sortant de la salle de bain en finissant d'attacher ses boucles d'oreilles.
— Donne-moi une bonne raison de le faire. grogna-t-il.
Devinant la réponse à sa question, Anika McDonald se permit d'ouvrir la porte pour découvrir son fils avachi sur son lit, des vêtements traînant au sol, des parchemins éparpillés sur son bureau, des livres formant une tour précaire sur sa table de chevet.
— On a des invités ce soir. soupira-t-elle.
— Jusqu'à dernière nouvelle, Mary et ses amies ne vont pas fêter le nouvel an dans ma chambre. grogna-t-il.
— Et bien tu n'avais qu'à avoir des amis avec qui passer la soirée pour ne pas avoir, ni moi, ni ta soeur, ni ses amies sur le dos.
Mary, depuis sa chambre, éclata de rire pendant que son frère s'indignait.
— C'est méchant ça maman! Ce n'est pas de ma faute s'ils sont tous partis en vacances pour faire la fête dans des pays exotiques pendant que moi je me retrouve coincé en Angleterre.
— Peu importe la raison qui t'oblige à nous supporter ce soir, je veux que tu ranges ta chambre. Et tu t'étonnes d'être célibataire. grogna-t-elle en rangeant d'un coup de baguette magique les livres de son fils pour éviter que la tour ne s'effondre.
Mary rit de plus belle pendant que Thomas se redressait avec un soupir.
— Tu es particulièrement méchante avec moi, maman. C'est quoi hein? De la discrimination?
— Mais oui mais oui, je suis une maman maléfique qui fait souffrir horriblement ses pauvres enfants. En attendant que je te fasse rôtir au four telle une vieille sorcière démoniaque, finis de ranger ta chambre. Estime toi heureux de pouvoir utiliser la magie.
Elle embrassa son fils sur le front avant de sortir pour aller voir sa fille qui avait visiblement du mal à s'attacher les cheveux. Elle lui prit la brosse des mains et coiffa sa fille pour lui faire un chignon. Anika l'aida ensuite à ajuster sa tenue et à attacher ses bijoux.
— Il est quelle heure? demanda Mary
— Elles devraient bientôt arriver. lui répondit son père depuis le salon.
Effectivement, pas moins de cinq minutes plus tard, Alice débarqua dans leur cheminée. Anika la dépoussièra d'un simple sort pendant que les deux amies se saluaient.
Nora ne tarda pas à arriver non plus, et finalement, Lily qui, elle, avait été accompagnée en voiture par son père.
— Wow, ta maison est incroyable Mary. souffla Nora.
Anika étant d'origine indienne, la maison était assez atypique par rapport aux maisons londoniennes. Mary avait longtemps refusé d'y inviter ses amies, peu à l'aise que sa famille sorte du lot. Bien que Gabriel McDonald soit entièrement britannique, il était tombé amoureux de la culture indienne en même temps que de tomber amoureux d'Anika lors d'un voyage.
Les rideaux en tissu fin, les coussins brodés, les arcs à la forme particulière, les murs colorés, cette architecture orientale mélangée à la magie donnaient au salon des McDonald un aspect particulier.
— Et ta robe Mary! Oh Merlin! Si tu portais ça à l'école, tu aurais tous les gars à tes pieds, que dis-je, toute l'école à tes pieds. s'émerveilla Nora pendant qu'Anika leur propose quelque chose à boire.
Les trois amies de Mary se présentèrent à ses parents, puis tous passèrent à table. Thomas arriva en grognant qu'il préférait la compagnie d'un mur pendant qu'au contraire, Timothy, le plus jeune de la fratrie, avait du mal à tenir en place, ne cessant de poser des questions à Nora, Alice et Lily.
Ce n'est que lorsque Gabriel et Anika apportèrent le repas qu'il cessa enfin de parler.
— Anika, il faut que vous appreniez la cuisine aux elfes de Poudlard! s'exclama Nora. Je pourrais manger du pain naan fait maison matin, midi et soir jusqu'à la fin de ma vie.
— C'est trop bon hein! s'exclama Timothy avec un air fier comme s'il était celui qui avait appris à cuisiner à sa mère.
Le repas dura, les parents de Mary leur posèrent plusieurs questions sur Poudlard, sur leurs projets d'avenir, leurs rêves.
— Ça s'appelle des rêves pour une raison maman.
— Tu es bien pessimiste. rit sa mère. Ce n'est pas parce que tu as raté ta vie que ce sera forcément le cas de ta sœur.
— "Raté"? J'ai tout juste dix-neuf ans.
— Heureusement que je t'ai mise au monde Mary. soupira théâtralement Anika en ignorant son fils.
— Et moi? s'indigna Timothy.
— Tu es aussi un cas désespéré. répondit son frère avant de lâcher un petit cri en recevant un pied dans son genou.
— Tu ne l'as pas cherché celle-là. se moqua Mary.
— Monsieur déprime parce que ses amis sont partis en vacances sans lui et qu'il doit supporter son horrible famille, ignorez le. expliqua Anika aux trois amies de sa fille qui s'amusaient de la situation.
Une fois le dessert terminé, les quatre jeunes sorcières regagnèrent la chambre de Mary.
— Désolée, ma famille peut être un peu... pesante.
— Tu appelle ça "pesante"? La mienne est sur-pesante dans ce cas. rit Nora.
Elles racontèrent leurs vacances respectives en riant. Alice, affalée sur le lit de son amie, serrant un coussin dans ses bras, parlait de Frank en rougissant, ce qui faisait rire Nora. Lily elle, parlait de son cousin, évitant de mentionner sa sœur et Nora elle, ne manqua pas de se plaindre de son cousin. Mary, elle, râla contre ses frères, principalement Thomas. Une fois qu'elles eurent toutes résumé leurs vacances, la discussion retourna sur Frank et Alice qui était bien le sujet le plus croustillant qu'elles avaient.
— On a juste échangé des lettres. répéta Alice.
— Alice, tu es la seule qui est en train de vivre une histoire d'amour, tu es la seule qui ramène des potins dans notre groupe. Tu ne peux pas juste te contenter de dire "Il ne se passe rien".
— T'as qu'à avoir une vie amoureuse Nora! rétorqua son amie. Trouve toi un mec et laisse-moi tranquille.
— Elle a raison. rit Lily.
Elles restèrent là à bavarder, Alice essaya les bijoux de Mary. Étant pour la plupart des cadeaux de sa mère qui lui appartenaient autrefois, elle ne les emmenaient pas à Poudlard de peur de les perdre.
— Mary, la prochaine fois que tu iras voir ta famille en Inde, tu me rapporteras des cadeaux? demanda Alice en admirant les boucles d'oreilles pendantes grâce au miroir de son amie.
— Si tu veux. Mais je veux quelque chose en échange.
— Je ne voyage pas, moi. Tu veux de l'herbe de mon jardin? rit Alice tout en changeant de bijoux
Mary lui vint en aide, voyant bien qu'elle avait du mal à attacher le collier. Lily et Nora étaient affalées sur le lit et regardaient les cartes postales sur le mur.
Lorsque minuit fut proche, elles retournèrent dans le salon où Anika leur proposa une nouvelle tournée de sucreries, de gâteaux. Gabriel ouvrit une bouteille de champagne pour lui, sa feme et son fils aîné pendant que les plus jeunes devaient se contenter de jus de pomme.
— Bonne année! s'exclamèrent-ils en chœur pendant que les parents de Mary firent apparaître magiquement des confettis qui tombaient du ciel.
— Alors, quelles sont vos résolutions les filles? demanda Anika.
— Nora doit se trouver un copain, elle n'a vraiment pas de vie. répondit Alice en tirant la langue à son amie.
— Très drôle. ironisa la jeune fille. Lily, si tu nous dit que ta résolution c'est de bien travailler et avoir de bonnes notes je t'arrache la tête.
Lily qui avait ouvert la bouche pour répondre la ferma aussitôt et se contenta de boire une gorgée de jus de pomme.
— Trouve toi aussi quelqu'un, Thomas. Comme ça tu n'auras pas besoin de passer le prochain réveillon avec nous. sourit Timothy, faisant rire Mary.
— C'est fou à quel point je me sens aimé dans cette famille. grogna-t-il.
Une fois les plats de gâteaux vides et que tout le monde eut le ventre bien plein, les filles retournèrent dans la chambre de Mary pour se mettre en pyjama. Elles installèrent ensuite des matelas et des couvertures mais discutèrent encore bien longtemps en riant avant de s'endormir.
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James mettait la table en sifflotant pendant que sa mère souriait, ravie de le voir heureux, mais surtout, ravie de le voir aider sans se plaindre. Fleamont était parti faire quelques courses pendant qu'Euphémia finissait sa tarte à la citrouille et que leur fils s'assurait que lui et ses amis ne manqueraient de rien pour fêter le nouvel an.
Alors qu'il prenait des oreillers pour les installer sur le matelas qui avait été ajouté dans sa chambre, quelqu'un toqua à la porte, annonçant l'arrivée de Remus.
James descendit les escaliers quatre à quatre en interdisant à sa mère d'aller ouvrir à son ami. Remus était là, devant la porte, le nez rouge par le froid, un plat contenant un gâteau au chocolat dans ses mains.
— Salut James!
— Hey Lunard. Mais que vois-je? Encore plus de sucre à manger? rit-il en lui prenant le plat des mains pour l'apporter dans la cuisine pendant que son ami entrait et se déchaussait.
— Remus! s'exclama Euphémia en arrivant à son tour pour le serrer dans ses bras. Comment tu vas? Et tes parents, ils vont bien aussi? Lyall doit être débordé au ministère!
— Ça va, ça va. sourit-il.
Peter arriva quelques instants plus tard par la cheminée, apportant lui aussi de quoi se remplir le ventre. Sachant que Sirius avait tendance à être en retard, ils ne l'attendirent pas dans le salon, mais partirent directement dans la chambre de James pour déposer leurs affaires.
— Alors vos vacances? demanda James.
— Ce n'est pas du tout comme si on s'échangeait des lettres tous les jours pour se raconter chaque détails de nos journées tellement on a pas de vie. rit Remus.
— Je demande quand même, peut-être que sur le chemin jusqu'à chez moi, Queudver a rencontré une charmante jeune fille pour qui il a eu un coup de foudre. Ou toi Remus peut être.
— Le chocolat avant les filles. se contenta de répondre son ami en riant.
James s'assit en tailleur sur son lit pendant que Remus et Peter s'installaient sur le matelas au sol, leurs places habituelles à chaque soirée pyjama chez les Potter.
— Oh ce sont des nouveaux posters. remarqua Peter en regardant la chambre de son ami où plusieurs joueurs de Quidditch les saluaient.
— Ils sont trop beaux hein? Vous êtes jaloux?
— Oh trop. irosina Remus en levant les yeux au ciel.
Ils se mirent à discuter de Quidditch, au grand bonheur de James.
— Sirius viens? Est ce qu'il a eu des problèmes avec ses parents? s'inquiéta Peter en remarquant que leur ami était en retard de presque une heure.
Comme si Merlin avait entendu la question, des petits "toc toc" se firent entendre depuis la fenêtre. James se leva, écarta les rideaux et ouvrit la fenêtre avant de se prendre un petit cailloux sur l'épaule.
— Oups. rit Sirius en bas.
— Qu'est ce que tu fais... commença son ami en ramassant le cailloux.
Il remarqua ensuite le bleu à la mâchoire de Sirius malgré l'étage qui les séparait et comprit bien sûr qu'il ne voulait pas qu'Euphemia le voit comme ça. Bien que les parents de James savaient qu'il avait une relation difficile avec sa famille, Sirius ne souhaitait pas vraiment devoir tout leur expliquer.
— Ah. Remus, je peux te demander d'occuper ma mère cinq minutes.
Remus, qui s'était approché de la fenêtre avec Peter et qui avait compris la situation, hocha la tête avant de sortir de la chambre.
Pendant que Remus allait dans le bureau d'Euphémia pour lui demander un livre, expliquant qu'il n'en avait pas apporté, et qu'il était sûr que le lendemain matin, il serait le premier à se réveiller, James et Peter allèrent ouvrir la porte à Sirius.
— Hey. fit-il comme pour détendre l'atmosphère.
James lui offrit un sourire compatissant avant de le laisser entrer. Sirius retira ses chaussures et son manteau rapidement avant de suivre ses amis en haut.
James passa à la salle de bain pour prendre quelques onguents, potions et autres flacons de premiers soins qu'il trouvait pour les passer à Sirius.
— Ça va? s'inquiéta Peter.
— Nickel! leur assura leur ami. Vraiment, James arrête de faire cette tête. C'est rien. Je voulais juste pas inquiéter tes parents, mais c'est rien.
— Rien? Sirius, je t'ai proposé de venir vivre ici, mais si tu continues à refuser, je vais devoir t'y forcer! Regarde toi, tu as un énorme bleu, tu saignes de l'arcade sourcilière et ça m'étonnerait que ce soit tout ce que tu as.
— James, je me suis fait ça tout seul, c'est rien.
Remus arriva à ce moment, un livre dans les mains, un air inquiet sur le visage.
— Je me suis un peu disputé avec mes parents à Noël, ils m'ont privé de sortie. Du coup j'ai dû m'enfuir par la fenêtre pour venir. Et, petit conseil, n'essayez pas de descendre du troisième étage comme ça. Je me suis cassé la gueule et je suis tombé dans un buisson. C'est rien, vraiment.
Personne n'insista plus, sachant très bien que Sirius ne développerait pas plus.
James désinfecta son égratignure avant que Sirius ne se tartine lui-même d'onguent pour essayer de faire disparaître le bleu. Bien qu'il était moins visible, il était toujours présent et il était impossible de ne pas le remarquer.
— Sirius est là? s'exclama Euphemia qui devait avoir vu ses chaussures.
— Oui, il vient d'arriver! répondit James.
— Bonjour Euphemia!
— On va bientôt passer à table les garçons.
— D'accord!
Remus, James et Peter se tournèrent vers le quatrième maraudeur.
— Qu'est ce qu'on va faire de toi? On ne peut pas cacher ton bleu avec de la magie.
— Alors, faisons le à la moldu. proposa Peter. Ta mère a du fond de teint quelque part?
— Tu es un génie! Je reviens.
James se leva précipitamment, sortit de la chambre avant de réapparaître avec une trousse de maquillage dans ses mains.
Il farfouilla avant de sortir ce qui conviendrait le mieux avec la peau de Sirius.
Une fois l'opération "Il ne s'est rien passé, Sirius n'est pas blessé" accomplie, ils descendirent les escaliers pour se mettre à table. Fleamont arriva au moment où Euphemia apportait la dinde.
— Ah te voilà enfin! On a failli commencer sans toi.
— Mais je suis là à temps, et avec le vin! sourit-il en déboutonnant son manteau.
— Oh c'est trop aimable Fleamont! s'exclama Sirius avec un grand sourire.
— Pas d'alcool pour vous! répondit Euphemia en lui ébouriffant les cheveux. Vous êtes trop jeunes.
Le repas fut servi et tout le monde mangea tout en discutant de leurs vacances et de leurs études. Les parents de James posèrent de nombreuses questions aux amis de leur fils. Euphemia apporta ensuite sa tarte, le gâteau de remus et les muffins de Peter.
— Il fallait me dire qu'il fallait apporter quelque chose! s'exclama Sirius. Vous pouvez estimer ma présence comme le plus beau des cadeaux.
— Je n'aurais pas eu confiance si tu avais apporté un gâteau. rit Fleamont.
Sirius fit mine d'être indigné, une main sur le cœur pendant que tous approuvaient.
Le repas fut joyeux et dynamique. Ils rappelèrent des moments de l'année, discutèrent de leurs résolutions pendant qu'Euphemia leur disait de bien travailler et d'être sages en classe, ce à quoi Remus répondait que c'était cause perdu. Le dessert arrive enfin et, même si tout le monde avait déjà bien mangé, ils se servirent copieusement.
— Vous pouvez regarder un film si vous voulez. On s'est acheté une télévision pour Noël. proposa Fleamont en débarrassant la table.
— Vraiment? s'exclama Sirius, fasciné, en se levant de table pour aller voir l'appareil moldu.
Une fois les couvertures descendues, les maraudeurs s'installèrent dans le canapé, le reste de la tarte à la citrouille, du gâteau au chocolat et des muffins sur la table basse.
Ils regardèrent leur film en silence. Lorsque le film se finit enfin, l'année touchait à sa fin. Euphemia mit de la musique pendant que son fils et ses amis faisaient le compte à rebours.
Une fois tous les vœux de bonne année et de bonne santé faits, les maraudeurs décidèrent d'aller faire une promenade au clair de Lune. Euphemia s'y opposa d'abord avant d'accepter s'ils ne s'éloignaient pas trop et revenaient avant une heure du matin.
— Ne faites pas de bruit en rentrant, je vais aller dormir moi. Et s'il vous arrive quoi que ce soit, c'est entièrement de votre faute et je ne suis pas responsable. Sur ce, bonne nuit.
— Oui maman. promit James en l'embrassant sur la joue avant d'enfiler son écharpe de Gryffondor.
Ils se mirent à marcher dehors pendant que quelques flocons tombaient du ciel.
— La première neige de l'année. souffla Remus, la tête levée.
— C'est pas le genre de truc pour déclarer son amour ou je sais pas quoi dans le genre. Dommage qu'Evans ne soit pas là hein Cornedrue. rit Sirius.
— Tu me juges, mais un jour, je deviendrais un gars qu'elle aimera. Et je pourrais m'acheter un t-shirt "je vous l'avais bien dit!".
Une fois qu'il furent assez loin de Godric's Hollow, non loin du petit bois qui bordait le village. Sirius prit sa forme d'animagus pour se mettre à courir et à rouler dans la neige fraîche. James le rejoint avant que Remus n'ait pu dire quoi que ce soit.
— Oh Merlin. soupira-t-il, un sourire tout de même sur les lèvres.
Sirius s'arrêta de courir lorsqu'il se trouva à au moins dix mètres de Peter et Remus avant de se remettre à courir, dans leur direction cette fois. Ce n'est qu'à la dernière minutes qu'il reprit sa forme humaine pour les serrer dans ses bras en hurlant:
— Bonne année!
— Un câlin de groupe sans moi! s'indigna James en courant pour les rejoindre.
James les serra à son tour dans ses bras jusqu'à ce que Remus se plaigne de ne plus pouvoir respirer.
— J'vous aimes les gars, mais pas autant que Lily! s'exclama James en resserrant l'étreinte avant de les lâcher, mettant fin au calin.
— Trahison. s'indigna Sirius avant de lui mettre de la neige dans le cou comme "vengeance".
— Allez courir encore un peu si ça permet de vous épuiser. sourit Remus comme une mère souhaitant se débarrasser de ses enfants.
— On est des animagus! s'exclama James avant de se transformer.
C'était sans aucun doute leur plus grande fierté de l'année. Même si cela faisait déjà quelques mois, la joie d'avoir réussi n'avait toujours pas disparu.
Peter et Remus continuèrent à marcher dans la neige pendant que James et Sirius sautaient dans tous les sens. Ce n'est que lorsqu'ils sentirent la fatigue arriver qu'ils reprirent leur forme humaine pour retourner vers le village et la maison des Potter.
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Sirius et James étaient tous les deux dans la chambre. Remus et Peter étaient partis chercher de la nourriture pour avoir de quoi grignoter en bavardant puisque personne ne souhaitait encore dormir.
— Sirius, est ce que tu... tu vas avoir des problèmes pour être parti en douce? C'est stupide comme question, bien sûr que tu auras des problèmes.
Assis sur son lit, il se frotta la tête, comme pris par un dilemme.
— James... commença-t-il avec un soupir tout en enfilant son pyjama.
— Reste ici, jusqu'à la fin des vacances. le coupa son ami.
— Corny, toutes mes affaires sont au 12 square Grimmaurd, je vais bien devoir y retourner un jour. Mais t'inquiète, ça va aller.
— Arrête de dire "ça va aller", "c'est rien"! Ça ne va pas aller, Sirius. Ce n'est pas rien. Pourquoi tu ne restes pas ici? Mes parents comprendraient et...
— James! s'exclama Sirius avant de baisser le ton pour ne pas réveiller les parents de son ami. Je ne peux pas... je ne peux pas juste m'imposer dans ta famille comme ça.
— Si tu peux! C'est moi qui te le propose bon sang! Crois moi, je préfère largement devoir partager mon espace vital avec quelqu'un avec qui, de toute façon, je partage déjà mon espace vital à Poudlard et ne pas avoir peur de voir un jour dans les journaux que tu as été retrouvé mort parce qu'un dîner de famille a dégénéré.
Sirius s'assit sur le matelas au sol, faisant ainsi face à son ami.
— Mes parents n'iraient pas aussi loin, Corny.
— T'en es sûr? Merlin, mais qu'est ce qui te retient autant de rester chez toi?
— Mon frère James! Mon frère. Je ne peux pas... je ne peux pas l'abandonner là bas.
— Alors il sera le bienvenu chez moi aussi.
— J'ai faim, ils reviennent quand les gars? demanda Sirius avec un rire maladroit, tentant vainement de changer le sujet de conversation.
James soupçonnait Remus et Peter de deviner la discussion qu'il était en train d'avoir avec Sirius, c'est pourquoi ils prennaient leur temps pour revenir.
Bien que les maraudeurs soit un groupe soudé, Sirius et James avaient un lien particulier. Sirius pouvait avoir cette conversation avec James, mais certainement pas avec les autres, et encore moins avec les trois en même temps.
— Sirius, tu ne peux pas m'en vouloir de m'inquiéter pour toi.
— Ça... ça va aller. répéta Sirius, presque comme s'il tentait de se convaincre lui-même. Je serais majeur l'an prochain, je pourrais partir, me trouver un appart...
— Alors c'est ça, tu vas attendre encore un an?
— Oui!
La discussion finit ainsi en entendant les pas de Remus et Peter dans les escaliers.
— Nous voilà, désolé, on a pris du temps.
Ils déposèrent les plats de tarte, de gâteau et les muffins, ainsi que les bouteilles de coca sur le lit.
— Ouai, de la bouffe! s'exclama Sirius comme si, moins de cinq minutes plus tôt, il n'était pas du tout en train de parler de sa famille toxique.
Sirius avait un certain talent pour donner l'impression que tout allait bien, James ne pouvait pas le nier. Ne souhaitant pas gâcher leur soirée du nouvel an, il accepta le fait que la discussion était close.
Ils se mirent donc à grignoter en discutant de tout et de rien, de leurs résolutions qu'ils savaient ne pas pouvoir tenir.
— Je sortirai avec Lily. promit James qui avait du mal à rester éveiller.
— Et moi je tomberai enceinte. rit Sirius avant de recevoir un coup de la part de son ami.
— Je suis sérieux. Je vais devenir plus calme et euh... attentif en cours? Je ne sais pas, moi! Mumus! Faut que je fasse toi?
— Offre-lui du chocolat. souffla Remus, pas plus éveillé.
— Je crois qu'il faudrait dormir. proposa Peter. Quand James commence à parler d'Evans, c'est l'heure de dormir.
— J'ai pas sommeil! geignit james qui avait pourtant du mal à garder les yeux ouverts.
Ils s'installèrent tout de même à leur place, Sirius partageant le lit avec James, et remus et Peter enroulés dans une couverture sur le matelas au sol.
— Bonne année. souffla James une dernière fois avant de s'endormir.
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