Un sujet sombre... La dépression

(NDA : pour des raisons qui me sont personnelles, je voulais vous en parler. Ce n'est pas un sujet simple à aborder pour moi, car je pense que ça se remarque légèrement, mais je suis dans ce cas. Merci donc de comprendre qu'écrire ça m'a demandé de l'effort, car je prends ça très à cœur, étant concernée par cette maladie. Merci)


Aujourd'hui, nous n'allons pas aborder un thème très joyeux. Je vais vous parler de la dépression.

Déjà, commençons par définir avec banalité ce que c'est, pour que vous ayez une idée claire.
"Baisse de l'humeur, désintérêt pour des activités habituellement sources de plaisir, sentiment de culpabilité et/ou baisse de l'estime de soi. La dépression est une vraie maladie. Un état dépressif peut avoir un retentissement sur le sommeil et l'alimentation et donner lieu à des idées suicidaires."

Pour une description plus poussée, voilà ce que ça donne :
"La dépression est un trouble de l'humeur. Il se caractérise par une profonde tristesse, un désespoir, un manque de désir de vivre, un repli sur soi, une perte d'intérêts et de motivation pour les activités de tous les jours, un changement de comportement et un ralentissement psychique et moteur qui peuvent conduire dans les cas les plus extrêmes au suicide. La vraie dépression, aussi appelée épisode dépressif majeur, n'est pas un simple vague-à-l'âme de quelques jours. Elle se traduit par une série précise de symptômes, se manifestant sur une durée minimale de deux semaines et qui peut perdurer plusieurs semaines, mois voire années."

Mais il y aussi la dépression réactionnelle. Qu'est-ce que c'est ?
La dépression réactionnelle est une forme de dépression causée par un événement marquant ou une pression psychique excessive. Ce peut être consécutif à un , un accident, un problème professionnel... ou même parfois des événements pouvant paraître dérisoires.

Quand peut-on parler de dépression, et quels en sont les symptômes ?
On parle de dépression après une période dépassant les deux semaines. Les symptômes sont multiples, et quand on parle de dépression réactionnelle, on voit les symptômes suivants : sujettes aux pleurs intempestifs, à des troubles du sommeil, tristesse, pertes d'intérêt et de motivation, repli sur soi, ralentissement psychique et moteur, modifications de comportement. La différence entre les deux cas, sont qu'une D.R (dépression réactionnelle) présente aussi des pleurs et des troubles du sommeil, ce qu'une dépression normale peut ne pas causer.

Les différents dépressions :
Il existe plusieurs dépressions.
-> La dépression dite classique
-> La dépression réactionnelle
-> La dépression post-partum, qui touche 10 à 15% des mères après environ 4 semaines après l'accouchement
-> La dépression saisonnière, qui se manifeste vers l'automne, et début de l'hiver jusqu'au printemps

LA DEPRESSION POST-PARTUM :
Ce cas de dépression n'est pas à confondre avec le baby-blues. "Dans le premier cas (baby blues), les jeunes mères sont tristes, ont des crises de larmes brusques, elles sont irritables, insomniaques parfois et anxieuses, des symptômes qui apparaissent entre un et trois jours après la naissance et disparaissent spontanément au bout de deux semaines", explique le Dr Lemoine. Dans le cas d'une dépression post-partum, les symptômes sont une tristesse profonde et durable, un désintérêt quasi total pour les activités du quotidien, des insomnies, de l'irritabilité et de l'anxiété, une fatigue permanente ainsi que des troubles de l'interaction entre la mère et l'enfant.

LA DEPRESSION SAISONNIERE :
Cet épisode dépressif, qui touche plus souvent les femmes et les enfants, survient généralement à l'automne ou au début de l'hiver et s'installe jusqu'au printemps. Elle est provoquée par une baisse de la lumière naturelle. "Les symptômes sont ceux d'un épisode dépressif : tristesse permanente, perte d'intérêt pour les activités de tous les jours, la boulimie sucrée, l'hypersomnie, la somnolence et une fatigue intense dès le réveil," explique le Dr. Lemoine. "A ces principaux changements, peut également s'associer une baisse de libido, une prise de poids, une irritabilité et une dévalorisation de soi".

Maintenant parlons plus profondément des symptômes et des facteurs de risques de dépression.
La dépression se distingue "des sautes d'humeur habituelles et des réactions émotionnelles passagères face aux problèmes du quotidien" note l'OMS qui s'apparentent davantage à ceux de la déprime. La "vraie" dépression est marquée par des symptômes qui s'installent et durent.

► Il existe des facteurs de risques héréditaires, mais plusieurs facteurs sont associés dans le déclenchement d'un épisode dépressif. Selon l'Inserm, un individu dont l'un des parents fait une dépression a deux à quatre fois plus de risque d'être lui-même dépressif au cours de sa vie. Surtout si le parent a développé un premier épisode dépressif avant l'âge de 20 ans. En moyenne, le premier épisode dépressif majeur se situe autour de 35 ans.

Le sexe est aussi un facteur de risque de dépression : les femmes souffrent deux fois plus de dépression que les hommes. Et pour cause, les périodes de modifications hormonales comme la puberté, le cycle menstruel, la grossesse (baby blues), et surtout la ménopause, agissent sur l'humeur. Dans ce dernier exemple, la ménopause, correspond en effet à une étape existentielle majeure, pendant laquelle la femme doit accepter l'idée qu'elle n'aura plus d'enfant. Cela peut causer de profonds bouleversements psychologiques qui peuvent être compensés selon les cas pas les traitements hormonaux.

L'adolescence est une période à risque. C'est une période de transition, marquée par le sentiment d'échec, de regret et de désillusion. L'adolescent doit en effet renoncer à ses rêves d'enfant et se confronter à la réalité de l'âge adulte. C'est pourquoi des états dépressifs de sévérité variable y sont fréquents. Mais le trouble dépressif de l'adolescent peut passer totalement inaperçu notamment lorsqu'il revêt d'autres formes que celles rencontrées chez l'adulte (dévalorisation, pessimisme...). Il se manifeste alors autrement : conflit avec l'autorité (scolaire, parentale), conduites à risque (abus de drogues, alcool, fugues), affections psychosomatiques, troubles de la sexualité, etc. Tous ces états peuvent masquer une dépression sous-jacente mais réelle.

Bien évidemment, il existe des solutions pour se soigner de cette maladie.
La volonté seule ne suffit pas à sortir d'une dépression comme elle provoque des pensées négatives de soi. Le traitement de la dépression comporte deux volets complémentaires (médicamenteux et psychologique) et intervient à deux niveaux : sur le cerveau grâce aux médicaments, et sur le psychisme grâce à la parole. Il est parfois long, afin d'éviter le risque de récidive. Selon une étude, il y a une efficacité de 80%. De plus, la dépression étant complexe, il n'existe pas une seule méthode. La prise en charge dépend notamment de la gravité de la dépression. Une dépression légère ne sera pas traitée de la même façon qu'une dépression sévère et encore moins qu'une dépression résistante. Elle dépend également du souhait de la personne déprimée et de la personnalité. C'est au cas par cas.

Comme je l'ai dit avant, on trouve deux grands moyens de se soigner. Le plan de traitement PSYCHOLOGIQUE et le plan de traitement MEDICAMENTEUX.

PSYCHOLOGIQUE : Travailler sur soi permet d'identifier les causes de la maladie, d'accompagner la guérison et d'éviter les rechutes. Les séances doivent être régulières, de l'ordre d'une à deux séances par semaine pendant plusieurs mois selon l'importance des symptômes.

MEDICAMENTEUX : "Dans 60 % des cas, les états dépressifs sont traités par la prise d'antidépresseurs", précise le Dr Patrick Lemoine, psychiatre à Lyon. Il s'agit de dont le rôle est de faire disparaître les troubles de l'humeur. Dans le cas d'une dépression majeure, leur prise peut être recommandée. "Ils apportent un soulagement au bout de deux à trois semaines de prise". Cependant, ils présentent es effets secondaires (troubles du rythme cardiaque, troubles sexuels, vertiges...) et ne sont prescrits que pour une durée de 4 à 6 mois. Ce qu'il faut savoir, le médecin peut prescrire en début de traitement un médicament anxiolytique (exemple : Atarax, Lectopam, Rivotril, Xanax,...) pour diminuer les angoisses associées à la dépression. Il s'agit d'une prescription temporaire. De fait, les anxiolytiques ne doivent pas être pris pendant plus de quelques semaines. Au-delà, leur action est diminuée et le risque de dépendance physique est réel.

Se soigner, c'est bien beau. Mais comme dans toutes maladies, il y a des risques de récidives. Quel est le risque que cela arrive ?
Une dépression peut disparaître spontanément en 6 et 12 mois. Mais elle annonce souvent une récidive. Selon l'Inserm, celle-ci survient dans les 5 années suivantes dans 50 à 80 % des cas. Le risque s'accroît avec la répétition des épisodes : 70% des personnes ayant connu deux périodes de dépression en présenteront une troisième, 90% de ceux qui en ont subi trois en affronteront une quatrième. Or, plus les récidives sont nombreuses, plus la dépression est sévère. Au total, on estime que la moyenne des épisodes dépressifs majeurs au cours d'une existence se situe autour de 5. Mais attention, car là aussi c'est du cas par cas. Les uns ne développeront qu'une ou deux fois le trouble : les autres vivront avec lui leur vie entière.  

Mais bien évidemment, attention... Car dans beaucoup de cas, qui dit dépression dit pensées suicidaires.
La dépression est la première cause de suicide. Selon un rapport de l'Académie de Médecine, le risque de suicide est multiplié par 21 en cas de dépression. Au final, entre 5 et 20 % des patients commettent une tentative ou adoptent un comportement suicidaire (prise de risque, autodestruction, mutilation...). Le risque de passage à l'acte peut aussi être plus élevé quand il y a des antécédents dans la vie du patient ou de la famille, que c'est du à un deuil ou une séparation, ou encore qu'il y a une dépendance toxicologique (alcoolisme, drogues,...).

Pour éviter la dépression, on peut y contribuer activement. Pour cela, on peut faire quatre chose principalement.
1) Adopter un mode de vie sain (faire du sport, manger correctement, et respecter les cycles du sommeil)
2) Sortir tous les jours
3) Avoir une vie sociale riche (pour avoir une bonne santé mentale, les liens sociaux sont très importants)
4) Consulter dès les premiers signes de tristesse (psychologue, psychothérapeute, ou psychanalyste)

Mais parmi tout ce que je viens de vous dire, vous devez quand même vous souvenir de plusieurs choses essentielles !

► 1 personne sur 5 souffre de dépression en France.

► Tristesse, désespoir, manque de désir de vivre, repli sur soi sont des signes évocateurs de dépression.

► Le premier épisode dépressif majeur se situe généralement autour de 35 ans.

► Les femmes souffrent deux fois plus de dépression que les hommes.

► Le risque de suicide est multiplié par 21 en cas de dépression.



NDA : J'espère que ce chapitre vous aura touché sur ce qu'est la dépression, et que vous comprendrez que c'est pas toujours simple. Je suis dans ce cas là, donc c'est pas évident pour moi d'en parler. Je ne dirais rien de personnelle, par ce que je n'ai pas envie que vous vous inquiéter avec ça. Je voulais juste vous faire comprendre que la dépression n'est pas un état d'esprit mais bien une maladie.
Merci d'avoir lu, et je veux que vous ne tombiez JAMAIS dans la dépression, car c'est de la merde, et super compliqué à sortir.
Bisouus mes cookies !



Source(s) : Le journal des Femmes, Dr Patrick Lemoine, psychiatre à Lyon (interviewé dans le journal)

Par contre s'est marqué que le premier épisode dépressif majeur est à 35 ans, j'ai 20 ans d'avance alors ;-;

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