Alors c'est ça, le suicide ?
Aujourd'hui, on va parler d'un sujet pas forcément joyeux... En effet, j'ai décidé d'aborder le thème du suicide. Cette pratique permettant de mourir volontairement, entouré de médecin.
Déjà, qu'est-ce qu'un suicide ?
Le suicide correspond à tout cas de mort qui résulte directement ou indirectement d'un acte accompli par la victime elle-même et qu'elle savait devoir produire ce résultat. Il s'agit d'un acte intentionnel. Une personne qui décède par suicide s'appelle un suicidé.
Un suicide peut ne pas aboutir. Alors qu'est-ce qu'une tentative de suicide ?
Une tentative de suicide (TS) est un acte non fatal par lequel une personne réalise un geste dans l'espoir de trouver la mort. Cela peut être par divers moyens : un acte de volontaire, une ingestion volontaire d'un ou de plusieurs médicaments ou d'une substance nocive, une tentative de pendaison ou de défenestration*.
Mais on trouve d'autres notions différentes que les tentatives de suicide.
► Le parasuicide : lorsque la motivation initiale n'est a priori pas la mort, mais un appel à l'aide, un cri de souffrance psychique ; il s'agit d'un comportement qui permet de soulager une tension interne.
► L'équivalent suicidaire : lui, correspond à des conduites à risque, des négligences diverses, des prises de risques avec mise en danger.
► L'automutilation : qui correspond à un comportement auto-agressif, à travers lequel la personne ne recherche pas consciemment la mort.
► Le comportement autodestructeur : il s'agit d'un comportement conscient qui met en jeu le pronostic vital, mais qui n'est pas une stratégie suicidaire.
Mais avant tout cela, il y a ce que l'on appelle la crise suicidaire. Mais c'est quoi ?
Il s'agit d'une crise psychique dont le risque majeur est le suicide. "C'est un moment d'échappement, une rupture d'équilibre avec soi-même et son environnement, observe le Dr Clara Brichant-Petitjean, psychiatre libérale à Paris. Il y a une insuffisance de moyens de défense et un grand état de vulnérabilité, avec plusieurs étapes qui mènent à une sensation d'impasse".
Il existe plusieurs étapes à la crise suicidaire, selon la psychiatre :
► La crise débute avec des recherches de solutions face à un problème que rencontre l'individu. Devant l'absence ou le peu de solutions trouvées, la personne va commencer à avoir des flashs suicidaires : c'est la première fois qu'elle considère que le suicide peut être une solution.
► Ensuite, le flash suicidaire va devenir plus fréquent et la personne va perdre confiance dans sa capacité à trouver d'autres solutions que celle-là.
► L'idée suicidaire est de plus envahissante, jusqu'à arriver à une vraie scénarisation d'un suicide (plan suicidaire avec la recherche de moyens, l'élaboration d'un scénario précis qui peut aboutir au passage à l'acte) "Les personnes n'arrivent pas toujours au bout de la crise, mais ils passent d'une étape à l'autre avec cet effet d'entonnoir", ajoute-t-elle. Une crise suicidaire peut durer de quelques jours jusqu'à plusieurs mois.
Mais les moyens de se suicider son lesquels ? Ou du moins pour le suicide physique ?
En juin 2020, l'Observatoire National du Suicide sortait son quatrième rapport, faisant état des derniers chiffres du suicide. Ce dernier montre que les trois méthodes de suicide principales en France sont :
- Les médicaments ;
- La pendaison ;
- Les armes à feu.
"Le choix de la méthode est souvent influencé par des facteurs culturels ainsi que par des questions d'accès à des moyens de se suicider (l'accès à une arme à feu par exemple)", note la chercheuse Paula J. Clayton dans ses travaux sur le comportement suicidaire.
Et pour les suicides chimiques ?
"Ils représentent la majeure partie des tentatives de suicide : 65 % des tentatives de suicide sont des IMV (ingestion médicamenteuse volontaire)", observe le Dr Brichant-Petitjean.
Mais les chiffres sont quand même à ne pas prendre à la légère... En voici la preuve.
Selon le quatrième rapport de l'Observatoire national du suicide, les derniers chiffres sur le suicide en France métropolitaine sont les suivants :
♦Le taux de mortalité de suicide pour 100 000 habitants est de 14,1 (pour 11,3 en Europe) ;
♦Environ 9 000 personnes décèdent chaque année par suicide, ce qui correspond à environ 25 personnes par jour ;
♦Le plus grand nombre de suicides concernent les hommes (3,7 fois plus que les femmes) ;
♦ Le plus grand nombre de suicides se situe dans la tranche d'âge de 45-54 ans ; les taux sont doublés chez les plus de 75 ans.
Selon le Baromètre de Santé publique France 2017, les derniers chiffres sur la tentative de suicide en France métropolitaine sont les suivants :
♦Les femmes font le plus de tentatives de suicide par rapport aux hommes ;
♦Il y a eu environ 200 000 TS donnant lieu à un contact avec le système de soins par an ;
♦En 2017, près de 3% des adolescents déclaraient avoir fait au cours de leur vie une TS ayant nécessité une hospitalisation ;
♦La situation des filles de 15 à 19 ans est particulièrement préoccupante avec une augmentation des TS et pensées suicidaires depuis 2011 ;
♦Sur l'ensemble de la population, le nombre d'hospitalisations pour TS a diminué entre 2008 et 2017, passant de plus de 100 000 par an à environ 89 000 en 2017 ;
♦Près de 5% de la population adulte déclare avoir pensé à se suicider au cours de l'année.
"Dans la réalité, il est difficile de comptabiliser réellement avec exactitude toutes les tentatives de suicide, tout comme les suicides. Les chiffres sont sous-estimés", ajoute le Dr Brichant-Petitjean.
Qui sont les personnes les plus à risque ?
►On constate que quelqu'un qui a déjà fait une tentative de suicide est à risque d'en refaire◄
"Les femmes font plus de tentatives de suicides, mais les décès par suicides concernent plutôt les hommes, rappelle le Dr Brichant-Petitjean (voir plus haut). Le fait d'être un homme est en soi un facteur de risque de suicide. Le fait d'avoir faire une tentative de suicide est en soit un facteur de risque de récidive suicidaire. On constate que quelqu'un qui a déjà fait une tentative de suicide est à risque d'en refaire, par rapport à quelqu'un qui n'en a jamais fait. D'ailleurs, 16% des suicidants refont une tentative de suicide dans l'année". Il faut également prendre en compte les facteurs de risques personnels et environnementaux
Pour résumer, les facteurs de risques du comportement suicidaire sont les suivants :
•Les hommes ;
•Les personnes qui vivent seules ;
•Les personnes qui ont vécu un événement stressant ou traumatisant dans les derniers mois ou dans leur enfance (deuil, perte, agression physique ou sexuelle...) ;
•Les personnes qui ont des dettes, de graves problèmes financiers ;
•Les personnes qui ont un trouble psychique grave (dépression, schizophrénie, trouble de la personnalité...) ;
•Les personnes qui ont des antécédents suicidaires ou des antécédents familiaux de suicides ;
•Les personnes en absence de lien social ;
•Les personnes qui ont accès à des moyens pour se suicider ;
•Les personnes qui ont des antécédents de toxicomanie ou d'alcoolisme;
•Les personnes qui ont une maladie douloureuse ou invalidante.
Que faire et comment venir en aide ?
"Il ne faut surtout pas banaliser des propos suicidaires. Il faut les prendre très au sérieux, amener si possible la personne à consulter un médecin, généraliste ou psychiatre : il s'agit d'une crise suicidaire, avance le Dr Brichant-Petitjean. Si quelqu'un exprime des propos suicidaires, il en va de la responsabilité de chacun de protéger cette personne, de faire en sorte qu'elle soit en sécurité et adressée à des professionnels de santé".
Le but : mettre en sécurité, mettre en place des moyens adaptés pour gérer la crise, évaluer le risque avec une évaluation psychiatrique, prévenir le passage à l'acte en fonction de si l'urgence est faible, modérée, élevée...
Une hospitalisation peut s'avérer nécessaire ensuite mais "on n'hospitalise pas systématiquement après une tentative de suicide. Cela va dépendre de plusieurs facteurs : si la personne est capable de critiquer son geste et qu'elle le regrette, si elle exprime des velléités de récidive, si elle présente un trouble psychiatrique caractérisé comme une dépression par exemple, qui nécessite une prise en charge urgente... On prend également en compte l'existence ou non d'un entourage familial ou amical soutenant, son adhésion aux soins...".
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Défenestration : fait de se jeter par une fenêtre
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Sources : Le journal des femmes, des médecins que j'ai vu personnellement
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Mon petit mot personnel :
Cher personne qui lit ce chapitre sur le suicide. Je ne suis pas là pour me plaindre. Je ne suis pas là pour quémander ta tendresse et ton aide. Au contraire. Je veux juste que tu saches que je souhaites en finir, me suicider. Je n'ai plus de moyen de vivre, alors je veux mourir. Si un jour vous ne me voyez plus du tout, ne vous inquiétez pas. C'est que j'ai essayer et rater, ou essayer et réussi. Dans tout les cas je serais dans un endroit mieux que celui ci. Mon profil correspond à ce que j'ai décrit dans ce chapitre. Dépressive, avec des moyens de me suicider à porter de main, sans forcément de lien social, et avec des éléments récents qui me mettent encore plus mal. Alors sache quand même que j'écris ça simplement pour ne pas t'inquiéter si je ne réponds plus, si on t'annonce que j'ai réussi à le faire.
Bref. J'espère que vous ça va, et que vous êtes pas prêt de passer à l'acte.
Bisous et prenez soin de vous ♥
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