Fais vite un noeud à ton mouchoir
Avant que ton rêve ne glisse
À jamais dans la nuit.
Un noeud, avant qu'il ne t'ėchappe
Et que s'effacent ses couleurs
Comme buée sur la vitre du temps.
Vite, sinon tu l'oublierais,
Rêve terni, rêve envolé,
Ta vie ne serait plus la même,
Une blessure mal fermée
Que nul, pour toi, ne guérirait.
Car un rêve, il faut y penser souvent
Si on veut le garder vivant.
Ne perd donc pas une seconde,
Il te suffira de ce pense - rêve
Pour te souvenir que le tien existe
Quelque part en toi, tout prêt à revivre.
Un noeud à ton mouchoir, vite, fais vite!

Pierre Gabriel