Reflexion et Désertion
Belka, Hoffnung, 22 octobre 1993.
Cela faisait une semaine que je croupissait dans cette cellule. La seule personne que j'avais vu était un confesseur qui avait tenté de me persuader de m'excuser et de pardonner. C'était un homme petit, en blouse blanche. Il avait essayait de me faire changer d'avis:
"-Mon fils, Je sais ce que tu as fait" commença-t-il" Abattre un de ses camarades est toujours quelque chose d'horrible. Cependant.."
"- Je n'ai pas trouvé ça horrible'' le coupai-je'' Mais vous ne pouvez pas me comprendre. Il n'a pas su survivre, c'est tout!"
"-Tu as tué un homme, je te signale'' reprit-il, essayant d'argumenter contre moi.
"-Des gens meurent chaque jour." répondis-je simplement. Puis je poursuivis: "Et à moins que vous ne vouliez être le troisième homme sur ma liste, sortez d'ici"
Je le repoussai violemment hors de ma cellule. Je l'aurais éventuellement frappé si les deux gardes qui se trouvaient devant ma chambre ne m'avait pas arrêté d'un coup de matraque. Coup de matraque qui me causa un certain mal de tête. J'avais l'impression d'avoir perdu connaissance. Pendant cette perte de connaissance, je fis un rêve étrange: je me vis être fusillé. Ma vue se brouillait tandis que j'avais l'impression de tomber dans un puits sans fond. Peut-être devais-je considéré ceci comme ma future descente aux enfers. Puis ma chute s'arrêta brusquement. J'heurtai un sol dur et perdus connaissance. Enfin, pouvais-je dire que je perdais connaissance alors que j'étais sans connaissance? Me relevant, j'analysai l'endroit ou j'avais atterri. Je me retrouvai alors dans un endroit noir et rouge, sans ouverture. Je vis une silhouette encapuchonnée. Je m'avancai vers elle et vis du noir:
"- Je vais mourir bientôt, c'est ça? Et qui êtes vous?"
"- Non, tu n'es pas mort, du moins pas encore." expliqua l'apparition" La plupart des gens m'appellent la mort. Je ne veux pas de toi, tu m'as montré que tu enverras pas mal de gens dans mon royaume. Si tu décides de t'échapper, je t'offrirai une nouvelle vie. "
La zone se troubla. Je vis un homme qui descendait d'un chasseur. Je me reconnus, plus vieux, aux commandes d'un chasseur que je ne connaissais pas. Mon moi du futur semblait heureux. Je pensais ne jamais ressentir ce sentiment
"- Mais pour avoir cette nouvelle vie, tu devras détruire tout ce que tu as aujourd'hui. Ta liberté sera ta force et ta souffrance ton seul bien. Es-tu prêt à abandonner tout ce que tu as pour renaître?" me questionna la mort, si je pouvais l'appeler ainsi.
Je réfléchis un instant. Ce n'était qu'un rêve mais je savais que je jouais mon destin. Pouvoir regagner ma liberté me ferait plus plaisir que n'importe quoi. De plus, la mort me promettait un chasseur plutôt intéressant.
"- Je n'ai qu'une option, fuir ou je mourrai" décidai-je.
"- Bien" acquiesça la mort" Agis comme tu as agis au combat. Agis en démon. Brise les chaines de ton passé. Détruis tout et ne laisse aucun témoin derrière toi."
Je me réveillai en sursaut, tout en sueur. J'avais l'impression d'avoir couru un marathon. Je savais ce que je devais faire. Et j'avais la force de la faire. Le temps n'était pas l'hésitation, mais au meurtre et à la destruction. Je réfléchis à comment sortir de ma cellule Je n'avais pas vu que mes surveillant avait oublié de reprendre mon plateau-repas. Il m'avait laissé une arme, le couteau. Je lança l'assiette contre la vitre grillagé, comme pour faire croire que je voulais m'évader par là. Un des surveillants entra en trombe, en criant:
"- Qu'est-ce que tu fous?"
Je sortis de derrière la porte et profitant de l'effet de surprise, lui plaçai mon couteau sur sa gorge.
"- Dis à ton collègue de partir!"
"- Au sec..."
Je lui trancha la jugulaire, le laissant agoniser sur le sol. Depuis ce rêve, tuer ne me dérangeait plus. A vrai dire, cela ne m'avait pas beaucoup déranger de tuer en combat aérien. Mais tuer de près, sentir son ennemi mourir, le voir souffrir en tentant de se débattre des affres de la mort était différent. Je prenais cependant le même plaisir pervers à le tuer. Je pris son tazer et sortis. Je surpris le second surveillant, qui n'avait pas entendu son collègue. Au combat rapproché, un beretta ne faisait pas le poids. Je l'électrocutai en plein visage. Il tomba à terre, le visage brûlé. Je pris sa veste d'uniforme et sortit de la prison. Elle était certes un peu grande, mais me permis de passer les autres gardes de la prison sans encombre Je m'avançai jusqu'au hangar. A cet heure-là, il n'y avait personne dehors, aussi profitai-je de l'obscurité qui me couvrit jusqu'au hangar ou avait été entreposé mon Eagle. Il y avait deux sentinelles. Mettant le silencieux, je les abattus d'une balle en pleine tête. J'en avais tué six, à présent. Mais je savais très bien que je n'allais pas m'arrêter à un nombre aussi insignifiant. J'avais dit que je tuerai tout le monde et j'allais le faire. Tant pis pour mes anciens ailiers. A présent, seul le meurtre et le chaos m'attendait. Il n'y avait plus de place en moi pour la sympathie. J'entrai dans le hangar et me dirigeai vers mon eagle. J'avais de la chance, quelqu'un avait fait le plein. Utilisant un chariot élévateur, je chargeai mon appareil de missiles standard et de bombes non guidées. Au moins, je pourrais détruire la base entièrement. Je grimpai et ouvris la verrière. Par contre, je n'avais pas de parachute. Mais j'avais deux réservoirs externes. Je ne pourrai donc pas me prendre une balle sans me transformer en boule de feu. Je n'avais pas l'intention de m'en prendre. Je me sentais invincible, peut-être était-ce le fait d'avoir vu la mort, ou le fait d'avoir déjà tué. Je n'allais pas les laisser me tuer. Personne ne se mettrait sur le chemin de ma libération. Je lançai les réacteurs, décidé à fuir d'ici. J'ouvris le hangar d'un missile. La porte vola en éclat. Une sirène retentit et j'entendis à la radio:
"- Le cadet s'est échappé, rattrapez-le avant qu'il s'envole."
Je roula sur la piste et accéléra. Des soldats voulurent me barrer la route avec un char. J'envoya deux missiles et passa par dessus, m'échappant vers le ciel. Trois autres F15 décollèrent.
"- Ici base pour Adler 3 à 5. Abattez le." ordonna le commandement au sol. Mes camarades commençait à rouler sur la piste. Je ne les avais pas prévu comme obstacles, mais comme proies. Ils allaient mourir, et rien n'y changerait.
Une alarme me tira de mes pensées. Ils avaient sortis les SAM de défenses. J'esquivai le missile en approche en m'inclinant légèrement. Le missile me frôla de peu, mais peu m'importait à présent. Je larguai une bombe sur le groupe de SAM qui venait de me tirer dessus. Je détruisis la tour de contrôle d'une autre bombe. Je tirai un missile sur les réservoirs de carburant. La base commençait à prendre feu de partout. J'esquivai un missile.
"- Wolfgang, faut verrouiller avant de tirer." me moquai-je de mon ancien camarade.
Je me mis à la verticale et grimpai. L'accélération me colla au siège, mais j'avais appris à la contrer. Je pouvais rester parfaitement conscient quand d'autres aurait déjà perdu conscience en cette circonstance. Puis piquai sur lui comme un aigle sur sa proie. Une rafale en plein cockpit eu raison de lui. L'Eagle se crasha sur un réservoir d'eau, empêchant les pompiers d'éteindre les feux. Ma série de massacre venait de commencer maintenant, et je n'allais pas m'arrêter en si bon chemin. Je me positionnai derrière Adler 4 et constatai:
"- Tu n'as toujours pas appris à surveiller tes six heures, Jo."
Je lui envoyai deux xmaa. Son Eagle explosa avant qu'elle n'est pu s'éjecter. De mes camarades, seul restait à présent Valentine. Comme tout les autres, elle tenta de me verrouiller à son tour. Je fis un himmelman et me retrouva face à elle. J'envoyai une rafale sur le cockpit, la tuant. L'espoir de la féminisation de l'armée venait de prendre un coup. Son Eagle s'écrasa sur un hangar , propageant de plus belle l'incendie Mes poursuivant étaient mort. Je largua le reste de mes bombes, détruisant la piste et le reste des bâtiments de la base. Je devais passer au dessus d'Hoffnung pour quitter la zone. Je me dirigeai vers la rivière et me colla au niveau de l'haut. La seule chose que je vis fus quelques canoës. Les personnes dessus devaient être surpris de croiser un Eagle. Je passai sous les ponts, frôlant les arches. Je sortis de la ville, coupai la post-combustion et passai en super-croisière. Je me dirigeai vers la frontière est, entre Belka et Facto. Je ne me serais jamais dirigé vers Osea. Je serais un déserteur, ça je le savait. Mais je n'allais pas travailler pour nos ennemis séculaire. Je volai en rase-mottes, cherchant à éviter les radars. Je me heurta à une des escadres frontalières.
"- Hier ist Vampire 1, Eagle en fuite détecté." indiqua un pilote.
Je vis trois Gripens sur mon radars. Profitant de la surprise, j'en abattis un. L'autre tenta de me verrouiller mais je l'esquivai par un Cobra. Je me rapprocha de lui rapidement, profitant de la vitesse supérieure de mon chasseur. Il essaya de me tromper en faisant plusieur virages serrés, mais je restai collé derrière lui. Il commis l'erreur d'arrêter ses manœuvres évasives. Profitant de la fenêtre de tir qu'il m'offrait, je lui envoyai une rafale en plein réacteur. Le troisième m'attaqua de front. Restant calme malgré le danger évident, je lui envoyai deux missiles et fis un tonneau pour éviter les siens. Il ne put les leurrer et le Gripens explosa en plein ciel. Je franchis la frontière et me dirigea vers la mer.
Une demi-heure plus tard, la mer était sous mon avion. Je pris de l'altitude et me dirigea vers l'est. Il me restait 8000 km à faire pour atteindre Farbanti, la capitale d'erusea. C'était la ville la plus proche sur le continent usean. Là-bas, je serai hors d'atteinte des chasseurs de déserteurs belkans, la tristement célèbre escadre Vultures. Mais il ne me restait du kérosène que pour 7500km d'après le système de navigation. Je pris de l'altitude et mis le pilotage automatique. Je me reposai un peu de mon combat passé. Combien en avais-je tué, à présent? Vingt? Plus ou moins? Je ne le savais pas, mais j'avais ressenti un grand plaisir en voyant la base brûler. Je venais de passer le meilleur vol de ma vie jusque là. J'étais enfin libre. Libre de me battre pour moi, pour ma liberté. Plus personne ne me'asservirai, j'en faisait le serment. Je m'endormis, fatigué de mon dogfight.
Spring Sea , eaux territoriales eruseannes, 23 octobre, six heures 00.
"- Nous vous avertissons que vous êtes au dessus de la zone économique exclusive eruseannes. Veuillez décliner votre identité ou vous serez abattu? Est-ce que vous m'entendez " répéta plusieurs fois un opérateur radio.
Ce message me servit de réveil.
"- Je suis Zéphyr Silvestre, un déserteur belkan. Mon appareil est à court de carburant et je souhaiterais pouvoir me ravitailler pour rejoindre le continent." expliquai-je.
"- Ah, c'est vous qui avez détruit la base d'Hoffnung." commenta l'opérateur inconnu." J'ai vu les infos cette nuit. Pour un seul chasseur, vous en avez fait du dégât. Je n'apprécie pas beaucoup les déserteurs, mais je ne vais pas vous laisser vous crasher en pleine mer. Un F18 va vous escorter jusqu'au porte-avions Seatiger. Vous pourrez atterrir sur un porte avion?"
"- Je vais voir, je ne suis pas entraîné à l'appontage, de plus, je n'ai pas de crosse. Disons qu'il y a un début à tout"
"- Vous n'aurez pas le droit à l'erreur, donc."
Une demi-heure plus tard, je me retrouvai aligné sur le porte avion. Il ne devait faire que cinq cent mètre de long, soit deux fois plus court que ma piste d'atterrissage habituelle. Allez, j'avais réussi à survivre à mon premier Dogfight, je n'allais quand même pas mourir en manquant un atterrissage, ce serait bête.
"- Ici le chef de piste. Veuillez réduire votre vitesse."
Je mis mes aérofreins, coupa le réacteur et ralentis au maximum. Je toucha le pont lorsque le message '' remettez des gaz, décrochage'' s'afficha. Je m'arreta, frein de roue à bloc. Mon avion penchait légèrement au dessus du bord. Je vis des hommes utiliser un petit véhicule pour me remettre sur le pont. Je sortis de mon appareil et fut conduit vers l'îlot central.
"- En d'autres circonstances, je vous aurez souhaité la bienvenue. Pourquoi être allé si loin?"
"- Je n'aime pas les oseans. De plus, j'ai vu que les états useans engageaient des pilotes pour protéger Stonehenge."
"- Vous avez raison sur ce point.De toute façon, je ne peux pas vous laissez ici plus longtemps. Vous décollerez dans une heure, quand nous aurons mis des crosses sur votre eagle. Je vais juste demander aux techniciens d'enlever vos insignes belkans."
"- Merci, commandant."
"- Ne me remerciez pas. Je suis pragmatique, pas généreux," conclut-il.
Une heure plus tard, je décollais, propulsé par la catapulte. De me prendre autant de g sans trop m'y attendre me surpris un peu, mais je me sentis mieux après les premières secondes de vol.
Erusea, Farbanti, 23 octobre 1993. 8 heure 00
"- Ici l'aéroport à escadre withetiger, le voyage c'est bien passé?"
"- Ça va, il est pas bavard le déserteur."
"- Je dois vous appelez comment?" demanda l'opérateur de l'aéroport.
Je ne voulais pas qu'il m'appelle par mon nom. Réarrangeant les lettres de mon prénom, je me créa un nouveau nom:
"- Appelez moi, Cipher." répondis-je.
"- Comme le démon, préparez vous à atterrir. Réduisez votre vitesse."
Je ralentis et coupa mon réacteur. Je me posa en douceur. Mon appareil fut envoyé dans un hangar. Je rencontra un commandant erusean dans son bureau:
"- Le voilà, le destructeur de Hoffnung.''commença l'officier'' Je sais ce que vous avez fait et pourquoi vous l'avez fait. Je ne peux pas vous engager officiellement comme soldat. Cependant, nous pouvons vous engager comme mercenaire, officieusement."
Mercenaire ? Ça me convenait. Je n'étais certes pas reconnu, mais au moins j'espérais avoir une assez grande liberté d'action.
"- J'accepte votre offre, sir" répondis-je.
"- Bien, vous serez envoyé vers Stonehenge. Des avions non identifiés ont tenté de l'attaquer et les forces de défenses ont été décimées. Vous irez les renforcer, rompez, Mister?" demanda-t-il, puisque je ne m'étais pas présenté.
"- Appelez moi Cipher."
"- Et bien, Cipher, bonne route."
Je quittai le bureau et fut assigné à une chambre. Elle était sobre, composé d'un simple lit, d'une armoire métallique et d'un bureau métallique lui aussi. L'un comme l'autre ne me serviraient à rien pour l'instant, étant donné que je n'avais rien emporté avec moi. Je m'endormis, épuisé par un vol trop long. En même temps, qui ne le serait pas après un vol intercontinental ? Je revis la silhouette encapuchonnée dans mon rêve
"- Alors, satisfait du changement?" me posa-t-elle comme question.
"- Oui et non''dis-je d'une voix monocorde. J'étais assez mitigé sur la question ''J'ai dû tuer des gens que j'appréciais."
"- Mais tu as pris plaisir à les tuer, à leur montrer ta force. Ne t'emmures pas dans le passé et pense à l'avenir."
"- Est-ce qu'un jour je reviendrai en Belka?"
"- Tu y reviendras sûrement, mais en ce que tu es devenu, un démon. Tu y apportera la mort et la destruction mais à l'inverse des autres, tu viendras de l'enfer pour apporter la lumière au monde."
Je n'avais jamais été très fort en philosophie. Je ne comprenais absolument pas ce qu'elle baragouinait, mais un jour je le comprendrais. Mais qu'allais-je comprendre? Le bien ou le mal, que devrais-je choisir comme côté ? Et y-avait-il vraiment cette différence binaire et manichéenne dans le monde réel ?
"- Que veux-tu dire? "
"- Tu comprendras plus tard."
Je me réveilla en sursaut. À chaque fois que je lui parlais dans mon sommeil, je me réveillais en sueur. Pourtant, je ne m'agitais pas tellement. J'avais tué des gens, certes mais j'avais gagné mon bien le plus précieux, ma liberté, mais je n'avais reçu que de la souffrance en retour, comme m'avait dit l'apparition.
Voilà la fin du troisième flash back. Encore une partie bien sombre de son histoire. La citation à propos de la liberté et de la souffrance vient de SW: knight of the fallen empire. Lucifer est un ange qui à la base était désigné par le porteur de lumière( Lux en latin). Mais comme Satan et d'autres, il fut déchu et envoyé en enfer. La prochaine parution sera la mission numéro 11, mais nous serons de retour à Hoffnung( espoir en allemand). J'espère que vous aimez mes flash back, qui sont le fruit de mon imagination. À bientôt.
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