Premiers et derniers vols à l'Académie.
Belka, Hoffnung, 7 septembre 1991.
J'entrai dans le bâtiment de l'Académie de l'air. Hélas en rentrant je reconnus une figure familière: Robert avait aussi était admis. Mais qu'est-ce qu'il fichait là ? Il avait dû savoir par des moyens détournés que j'allais à l'Académie et avait dû avoir envie de me concurrencer. Comment il avait réussi à y entrer alors que les examens étaient extrêmement sélectifs, il n'y avait qu'une explication : à en voir ses notes minables il avait dû être pistonné par les relations de son père. Je détestais la corruption. Des hommes se croyaient meilleurs que d'autres simplement par différence économique. Mon plus cher désir serait de pouvoir l'abattre, mais je devais garder mon calme pour ma première journée.
Je fus reçu avec les autres cadets par un homme de quarante ans, Heinrich Kellermann. Cet homme était un des as du belka, mais à présent il entrainait les futurs pilotes. Il fut un temps où il était l'un des plus grands pilote que l'Académie ait portée. À présent, il s'occupait de faire de nous les futures élites du ciel. Je fus, à mon désespoir mis dans le même groupe de cinq cadets que Robert, avec deux filles, Johanna et Valentine, et un autre garçon, Wolfgang. J'espérais que je m'entendrais bien avec eux, histoire de contre-balancer ma malchance de me retrouver avec Mr Robert.
Mon instructeur était un belkan du même âge que Kellermann. Son nom était Huckeblein. Il semblait être relativement pacifique, chose rare pour un soldat. Au moins, il ne faisait pas de distinction entre pauvres et riches. La première journée se passa bien. Les profs nous expliquèrent que nous ne commencerons à faire du simulateur au deuxième trimestre.
Au cours du trimestre qui passa, j'appris les principes de vol que sont les courants ascendants et descendants, le tangage, le roulis et l'assiette. Bien sûr il y avait des matières générales, tels que les maths ou l'histoire géographie. J'apprenais l'histoire de la guerre et la géographie des différents pays.
Belka, Hoffnung, 15 octobre 1992.
Aujourd'hui était un grand jour, j'allais voler pour la première fois. Je m'étais entraîné pendant des semaines sur les simulateurs, connaissant chaque manoeuvre, chaque partie du vol. Je monta dans le Hawk avec Huckeblein sur le siège arrière. Il me remémora mes entraînements:
''- Pousse la manette des gaz pour donner de la vitesse, puis tire le levier de direction vers toi pour décoller.''
Je mis mon casque audio sur ma tête. Je vérifia tout: niveau de kérosène, altitude, vents. J'enclencha la turbine et le compte-tour passa de 0 à 2500 tour par minute. Je poussa la manette des gaz et l'avion pris de la vitesse. Tout en augmentant ma vitesse, je redressai doucement le levier de direction. Je quitta le sol quinze seconde plus tard.
''- Bon décollage, cadet. Rentrez les roues, vous allez faire quelques manoeuvres de bases.''
J'activai un commutateur, et les roues se rentrèrent.
''- Prenez de l'altitude et montez à 400 mètres.''
Je cabrai l'avion et montai en cercle, suivant un courant ascendant. Je redressai, arrivé à la bonne altitude.
''- Bien, maintenant tournez à gauche.
J'inclinai l'appareil et l'avion vira à gauche. Je redressai l'appareil, arrêtant la manoeuvre.
''- Tournez à droite.''
Je fis la manoeuvre inverse.
''- Faites un lacet à gauche.''
J'appuya sur les pédales de lacets et l'avion se déplaçant vers la gauche.
''Manoeuvres de base effectué," dit Huckeblein. "On va voir le tonneau puis tu atterrirras. Fait tourner l'appareil puis redresse en remettant des gaz. Je te montre et tu m'imites."
Mon instructeur fit tourner l'avion puis redressa. Je me retrouva un instant la tête en bas. Je refis la manoeuvre, mais redressa un peu tard, l'avion effectua un tour et quart sur lui même. Je remis l'avion droit rapidement.
''- Bonne manoeuvre, cadet. Je vais vous montrer comment atterrir et vous me ferez un overshoot puis vous atterrirez à votre tour.''
Il réduit la vitesse puis plaqua l'avion au sol, aérofreins ouverts. Il me rendit le contrôle. Je remis des gaz et redécollai. Je voulais tenter une manoeuvre que j'adorais faire sur simulateur, l'himmelman. Je cabrai l'appareil pour remonter l'avion, mais au lieu de redressez l'avion, je continuai la manoeuvre. L'avion se retrouva à la verticale quand Huckeblein me dit:
''Cadet, qu'est-ce que vous faites?''
Je ne l'écoutai pas et continuai ma manoeuvre. Je mis l'avion à l'envers, puis fis un demi-tonneau. Huckeblein me cria dessus:
''- Cadet Zéphyr, je ne vous ai pas demandé de faire un himmelman. Vous n'êtes pas ici pour épater vos petits camarades au sol!"
''- Il était comment?'' osai-je demander à mon instructeur qui n'avais sûrement pas prévu mon acrobatie.
''- Excepté le fait que vous n'avez pas le niveau pour faire ce genre de mouvement et que vous avez failli nous tuer, votre himmelman était réussi. Maintenant, vous atterrissez conventionnellement, ou je vous charge de repeindre tous les avions de la base au pinceau.'' acheva-t-il avec un ton qui me laissait supposer qu'il m'aurait bien fait repeindre tout les avions si l'envie lui venait
Je fis un virage à gauche et me retrouva aligné sur la piste. J'ouvris les aérofreins et réduis les gaz. Je sentis les roues toucher le sol. Je m'arrêtai au milieu de la piste, freins de roue au maximum. Je sortis de l'avion en ouvrant la verrière. Je vis un homme d'une cinquantaine d'années qui m'avait regardé faire mon himmelman. Il ne me semblait pas l'avoir déjà vu. Mais cependant, il me regardait avec attention. J'avais l'impression qu'il essayait de m'analyser, pour voir qui j'étais vraiment. Il me dit en continuant de me fixer intensément:
''- Je ne me souviens pas avoir vu de pilotes aussi jeune faire un himmelman lors de son premier vol. Je ne pensais que c'était au programme.''
''- Il n'aurait pas dû en faire un, Anton. C'était fou, imprévisible et dangereux.'' coupa Huckeblein.
''- Être imprévisible est une qualité, mon garçon, quoi qu'en pense le colonel. Au combat, celui qui cache ses intentions est gagnant par rapport à celui qui se laisse emporter par ses émotions. Je me présente, major Anton Kupchenko, chef de l'escadre Gault. Le belka aura besoin de pilotes comme vous, cadet?''
''- Zéphyr Silvestre, Sir. Je serais heureux de servir mon pays.''
Je ne pensais pas que ma petite initiative m'aurait fait remarqué d'un haut gradé. Tout mes camarades me félicitèrent. Sauf Robert, bien sûr.
''- Joli manoeuvre,'' dit Valentine.
''- Merci, je pense que tu voleras bien aussi aujourd'hui.'' répondis-je pour l'encourager.
''- Tu as juste eu de la chance, Zéphyr. Je pourrais faire la même chose,'' intervint Robert.
''- C'est ça. Tu veux me faire plaisir, Robert ?'' puis je continuai, avec l'intention de l'énerver'' Écrase-toi au décollage, ça me fera des vacances !"
Il ne répondit rien, mais s'apprêtait à me donner un coup de poing, vu comment il serrait les siens. Heureusement pour lui plus que pour moi, Huckeblein vint le chercher pour sa phase de pilotage. Flûte, me dis-je. Il venait de me priver d'une occasion de me faire les nerfs sur Robert. Après tout, mieux vaudrait peut-être éviter de tabasser un autre cadet avec un major à dix mètres de soi.
Je m'installai avec mes camarades sur un banc en bordure de piste et pris mes jumelles afin d'observer Robert.
''- Tient, Robert a oublié de décoller,'' se moqua Wolfgang, alors que le Hawk s'arrachait du sol un mètre avant la fin de la piste.
Je regardais le Hawk. Robert ne devais pas être très à l'aise, car l'avion tanguait. Il manqua son tonneau en oubliant de remettre des gaz. L'avion manqua de décrocher sans l'intervention de Huckeblein. Ils s'apprêtaient à atterrir, lorsque Robert tenta une manoeuvre, comme pour me défier. Huckeblein le laissa faire un début de looping mais dut redresser l'avion car Robert avait oublié de donner plus de gaz dans la manoeuvre. De plus, ce fut l'instructeur qui atterrit car le cadet ne supporta pas l'accélération qu'il venait de se prendre. Des infirmiers sortirent Robert de l'appareil.
''- Et bien,'' dit Kupchenko qui était resté observer, ''celui-ci était franchement décevant. Il ne maîtrise absolument rien. On laisse vraiment voler n'importe qui quand les parents sont suffisamment riches''
Tandis que le major quittait la zone, le cadet inanimé était conduit en réanimation. Personnellement, j'aurais préféré qu'il y passe, mais une simple mort à cause de g aurait été trop facile. Et je n'aurais pas eu le plaisir de le tuer par moi-même.
Valentine décolla, et comme les deux autres, fit un bon vol, sans fioritures.
Je les retrouva au self, et nous parlâmes de nos origines respectives:
"- Robert m'a dit que tu étais orphelin, Zéphyr. J'espère que tu n'en souffre pas trop."
"- Je ne souffre pas de l'être, mais des brimades des gens," expliquai-je. "Et toi, tu viens d'où?"
"- Je suis originaire de Dinsmark. Mais mes parents ont préféré m'envoyer ici. Je les ai un peu étonné quand je leur ai dit que je voulais rejoindre l'aviation"
"- C'est bien de voir l'armée se féminiser un peu," plaçai-je. Au moins, elle n'avait pas peur du jugement des autres.
Nous continuâmes de discuter jusqu'à 19 heure 30. Je rentra dans ma chambre. Je m'endormis heureux de m'être enfin fait des amis.
Belka, Hoffnung, Académie de l'air, 3 avril 1993.
J'avais eu seize ans en début d'année. Ce jour-là, j'avais reçu quelques cadeaux simples de mes amis pilotes. Les filles m'avaient offert un poster de F15 et Wolfgang un petit modèle réduit de Spitfire.
Mais aujourd'hui, je piloterai un vrai chasseur pour la première fois. Je piloterai un F15C eagle. Je me dirigea vers le hangar et vis tous nos instructeurs, accompagnés du major Kupchenko. Je monta à bord du chasseur, et attendis l'instructeur.
Le major monta dans le chasseur, ce qui me surpris:
"- Je ne savais pas que vous seriez mon instructeur pour ce vol."
"- Kellermann a eu un léger malaise ce matin, je le remplace. Et puis vous êtes intéressant, comme cadet. Vous vous démarquez des autres."
Je ne sais pas si je devais prendre ça comme un compliment ou autre chose. Cependant, ses paroles me firent un brin rougir de fierté. Je mis la post-combustion et poussa la manette des gaz. Je tira le levier de direction vers moi et décolla. J'atteignis mach 1, et je me dirigeai vers les autres Eagle.
"- Votre identifiant sera Adler 5. Regroupez-vous pour l'entraînement au tir."
Je me rapprochai des avions, quand un drone décolla, suivit d'autres.
"- Verrouillez une cible différente et détruisez la avec un missile."
Je pressa le bouton de tir et un missile parti, détruisant le drone. C'était facile. trop facile à mon goût. J'aurais au moins voulu que les drones contre-attaquent, ce qui aurait fait une vrai simulation de combat.
"- Nous allons lâcher des ballons captifs. Essayez de leur tirer dessus à la mitrailleuse."
Je me rapprochai et mitraillai le ballon. Il explosa en morceau, percé par les balles. N'importe qui aurait pu réussir ce tir. Tirer sur une cible statique était si facile que c'était presque déroutant.
"- Bien. Adler 5, êtes vous prêt pour l'entraînement d'esquive?"
''- oui, sir. Je suis prêt.'' enfin ça devenait intéressant. J'allais pouvoir montrer à Kupchenko ce dont j'étais capable. J'avais envie de l'impressioner un peu, même s'il avait sûrement des milliers d'heures de vol en plus que moi.
"- Nous allons envoyer un SAM. Essayez de le leurrer," informa les forces au sol.
Un missile partit dans un nuage de fumée blanchâtre. Deux secondes plus tard, mon alarme d'approche sonna. J'appuyai sur le bouton de déclenchement des leurres quand rien ne se passa.
''- Ici Adler 5, mon système de leurre est hors service.''
"- Tente de le perdre," me dit Kupchenko.
Je fis un himmelman et me retrouvai face au missile. Je fis un looping puis plusieurs virage mais le missile me suivait toujours. Je me rapprochai du sol, pensant le perdre en volant en rase-motte, mais le SAM restait écarté du sol.
"- Il m'ont envoyé quoi comme missile?"
"- Je vois comment on peut s'en débarrasser, cadet Zéphyr. Mettez la post-combustion et faites moi un himmelman."
Je cabrai l'avion et fis la manoeuvre. Kupchenko tira à ma place sur le missile, l'interceptant au dernier moment.
"- J'aurais presque envie de lancer un missile air-sol sur le lanceur." lâchai-je, excédé par cet exercice qui avait failli mal finir. J'avais eu peur pour la première fois depuis des années.
"- Calmez-vous, cadet. Rappelez vous ce que vous ai dit: ne laisse pas les émotions obscurcir ton jugement."
"- L'entraînement est terminé, escadre Adler. Séparez vous et tentez de verouiller un de vos camarades."
Je me dirigeai vers l'eagle de Robert. Il tenta de m'esquiver en faisant un looping. Il venait de me passer derrière moi. Je tentai de faire un Cobra de Pougatchev et réussi à passer derrière lui. Il ralentit pour que je passe en dessous de lui. Je remis la post-combustion et passa en dessous de son chasseur, frôlant le sol. Je le dépassai et fis un himmelman, me retrouvant en face de lui. Je l'avais totalement surpassé sur le plan manœuvre. J'aurais tellement voulu que ce soit un vrai combat. Je me contentai de le verrouiller et fis un tonneau, comme pour esquiver un tir de missile.
"- Ici tour de contrôle, exercice fini. Atterrissez et retournez au bâtiment principal. "
Je mis mes aérofreins. Je ralentis et me posai en douceur.
"- Je suis sur que quelqu'un voulait ma mort avec ce SAM défectueux."
"- Qui pourrait t'en vouloir?" me dit sarcastiquement Robert, qui descendait de son Eagle.
Aurait-il été capable de corrompre un soldat pour que je me fasse abattre aujourd'hui? Il n'était pas assez intelligent pour ça.
"- Tu as de la chance que c'était pas un vrai combat aujourd'hui. Sinon tu serais déjà mort."
"- De toutes façons, tu sais très bien qui de nous deux peut avancer dans les grades. Tu resteras un simple pilote toute ta vie, comme Hillenberand." cita-t-il.
Erich Hillenberand était un cadet qui était sortit il y a un ou deux ans avec les honneurs, premiers de son groupe. Cependant, il n'avait jamais accepté une seul avancée de carrière, et étzit surnommé pour cela ''l'éternel second lieutenant". Il commençait vraiment à me faire sortir de mes gonds. Je lui envoyai un direct à la tempe, l'assommant. Kupchenko, qui avait assisté à ce spectacle sembla presque approuver mon action:
"Vous ne me dénoncez pas?" m'étonnai-je.
"Non. J'ai une sainte horreur de ce genre d'individus qui pensent que l'argent peut tout leur donner" répondit-il d'un air posé. "Je ne t'encourage pas forcément à l'abattre non plus, il faut garder une certaine mesure''
Il s'éloigna et je le suivis. Par ces paroles, il venait de gagner ma sympathie. A la rigueur, peut-être pourrai-je demander à être inclus dans son escadron plus tard. Le soir, je fus convoqué chez le commandant de la base. J'avais l'impression de passer devant le principal du gymnasium comme je l'avais déjà fait tant de fois. Je m'y étais attendus.
"- Cadet, si Kupchenko ne vous appréciez pas, je ne donnerais cher de votre peau. Rompez."
Je ne répondis pas. Je sortis et je me dis que je n'aurais pas dû taper Robert, ou alors que j'aurais du lui tirer dessus. Ça aurait pu passer pour un accident, vu qu'il y a fallut en avoir un. Je me coucha, en me répétant les mots de Kupchenko: ne laisse pas les émotions obscurcir ton jugement.
Belka, Hoffnung, 12 septembre 1993.
Le parti nationaliste d'extrême droite Rald venait de remporter les élections. Ils promettaient de redonner au belka sa grandeur et ses territoires d'antan. Je ne m'intéressais pas à la politique. Mais les choses changèrent lors d'un incident de frontière, le 15 octobre.
Espace aérien du belka, zone des grands lacs, 15 octobre.
J'avais décollé depuis une heure et me dirigeai vers la zone avec Robert et un autre cadet, Sam. Le problème était simple: un SR-71 osean avait été détecté dans la zone. J'étais chargée de l'intercepter. Étant chef d'escadre, j'étais responsable d'eux. Après une autre heure de vol, j'arrivais dans la zone.
"- Ici Adler 1, identifiez-vous et indiquez votre direction ou vous serez abattu," informai-je l'osean. Je ne les aimais pas vraiment. Il avait causé la crise économique dans lequel était plongé le Belka depuis plus de vingt ans. Mais pour une fois, j'allais rester patient et attendre sa réponse avant de tirer
"- Ici Darkshadow 1, je demande à atterrir dans l'aéroport le plus proche, j'ai un statoréacteur hors service à cause d'un court-circuit."
"- Bien, je vais vous guider pour que vous évitiez les SAM automatiques."
"- Nos ordres sont de l'intercepter, Zéphyr."
"- C'est ce que l'on fait. Il atterrit, et sera fait prisonnier, point barre! Ne discutes pas mes ordres!"
"- Ici base de Sudentor, nous vous suivons au radar. Des problèmes?" intervint l'opérateur radio de la zone.
''- On a intercepté un SR71, il doit atterrir d'urgence.'' expliquai-je simplement. Ce n'était peut-être pas la procédure standard, mais un pilote vivant avait plus de valeur qu'un pilote mort en temps de pai
"- Il n'atterrira pas, Zéphyr. " affirma mon camarade. Je brûlai de l'abattre, mais je devais le laisser faire l'erreur qui causerait sa perte.
"- Silence, Robert. N'attaque pas! " ordonnai-je, espérant qu'il aurait un minimum de bon sens.
Même si je préférais qu'il n'en fasse rien et que je puisse ainsi l'abattre. Bien sûr, il ne m'écouta pas et envoya un missile sur le Blackbird. J'accélérai, interceptant le missile de justesse. Intercepter un Osean ne me posait pas de problème. En revanche, l'abattre revenait presque à faire une déclaration de guerre ouverte. Et Osea avait l'avantage du nombre et de la puissance économique. Je n'avais pas envie qu'une simple mission se transforme en incident diplomatique.
"- Tu es cinglé ou quoi?" demandai-je. Même si je n'avais surement pas besoin d'avoir fait dix ans de psychologie pour découvrir la réponse.
"- Non, mais je compte t'abattre d'abord, " prétendit-il. Il venait de se suicider. Je l'avais toujours vaincu pendant les entraînements, et ce n'est pas aujourd'hui qu'il allait se découvrir des talents cachés.
"- Je suis d'accord avec toi, Robert. Abattons ce traître qui protège cet Oseans. " reprit Sam. Il venait de signer leur arrêts de mort. Mais après tout la mort est une intéressante façon de fuir.
"- Vous ne devriez pas faire ça," les prévins-je "Vous voulez mourir ou quoi? Reprenez vous!!"
Sam tenta de me verrouiller. Je le trompai par un himmelman et lui envoyai un missile de front. Je ne voulais pas le tuer, juste le mettre hors combat. Je n'éprouvais pas d'antipathie à son égard. Il avait juste voulu suivre cet imbécile de Robert. Son eagle fut secoué par le choc. Robert essaya à son tour de me verrouiller. Je le dépistai par un Cobra et l'atteint d'une rafale en plein moteur. Son réacteur commença à cracher des flammes. Sam revient à l'attaque, malgré son aile qui tombait en morceaux. Il m'attaqua de front. Je lui envoyai deux missiles. L'un d'eux le toucha de front tandis que j'esquivais les siens. Le second explosa sur le cockpit, tuant le pilote. Je venais de tuer pour la première fois. Je venais de prendre la vie d'une personne. Finalement, me dis-je, ce n'était pas si dur à faire. C'était presque plaisant. Bientôt, Robert finirait en cendre, comme il le méritait.
"- Tu vas payer, zypher!" s'exclama mon camarade.
"- Tu veux finir comme Sam? Rends toi! Et n'écorche pas mon prénom, je déteste ça."
"- Jamais, cette fois, tu es perdu," dit-il en lançant trois missiles.
Je les esquivai par un retournement. Il pensait vraiment m'avoir en ne faisant que me tirer dessus? Je virai vers lui, me mettant en face de lui. Il voulut encore essayer de m'abattre. je retournai mon chasseur et ses missiles me passèrent par au-dessus. Profitant de ma position, je lui tirai une rafale en pleine prise d'air. Ses réacteurs déjà abîmés par mon premier tir explosèrent. Je ne vis que le chasseur s'écraser au sol. Voulant éviter qu'il survive, je mitraillai le chasseur au sol, causant son explosion.
"- Shadoweagle, plus que trois kilomètres avant d'atterrir." informai-je l'osean.
"- Je... '' hésita-t'il " Je suis content de ne pas avoir eu à vous combattre" J'étais content moi aussi. Combattre un SR-71 endommagé n'avait rien de très glorieux. J'avais abattus mes premiers chasseurs, mais je sentais que ça n'allais pas bien se terminer pour moi.
J'escortai le SR-71 pendant quelques minutes, jusqu'à ce que nous arrivâmes à Sudentor. Le Blackbird atterrit et je vis le pilote être arrêté. J'espérais pour lui qu'il rentrerait un jour en Osea. Je rentrai vers Hoffnung sans dire un mot.
Belka, Hoffnung, 15 octobre 1993, 18 heure00
J'atterris calmement, mais fus aussitôt appréhendé par deux policiers militaires.
Je me retrouvai en face du commandant de la base
"- Tu as tiré sur tes camarades pour sauver un osean! Tu es un traître," dit-il en m'arrachant mon grade de sous-lieutenant. "Tu seras conduit à Dinsmark pour passer en cour martiale."
"- Je ne suis pas un traître, j'ai simplement empêché un incident diplomatique. Et je ne les ai pas attaqués, je n'ai fait que me défendre!!"
"- Messieurs, mettaient cet homme sous les verrous."
Je passai une nuit en cellule. Le lendemain je vis mes camarades qui passait devant la prison de la fenêtre barré. Je ne sortis qu'une fois, pour aller manger, escorté de deux soldats. En rentrant, ma cellule avait été tagué avec un '' VAS EN ENFER FILS DE SATAN!!''
Je ne me laissai pas abattre et réfléchis à comment m'évader de cette base. Le moyen le plus sûr serait de piquer un chasseur. Mais il y aurait le risque de se faire poursuivre par l'escadre ''Vulture" dirigé par un certain Zubov. Il était dit que cet escadre était crainte universellement pour avoir abattu plusieurs dizaines de déserteurs. Il faudrait vraiment que j'ai de la chance pour que je leur échappe. Je m'endormis en y réfléchissant.
Voilà la fin de mon second flash back. Encore une portion de son histoire qui est sombre, obscure. J'ai fais une petite rencontre avec quelques as de la mission précédente: Heinrich Kellermann aka silber 1et Huckeblein celui qui pilote un Fished, ainsi que DImitri Zubov aka Schwarze 1(Vulture) et Erich Hillenberand (schnee 1). J'espère que mon histoire passé de mon as vous plaira. La suite du flash back sera dans le prochain chapitre.
PS: faire un overshoot consiste à remettre des gaz d'un coup, principalement en cas d'atterrissage manqué ou de décrochage.
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