Le besoin d'aimer
Arc I L'amour
Thème: Blessure grave
Genre: Drame,
Couple: Izuku x ...
Il commençait à entendre des bruits sourds autour de lui. C'était sans doute des personnes qui criaient mais il ne distinguait pas ce qu'elles disaient. Il bougea légèrement mais tout son corps le fit soudainement souffrir. Il serra les dents et tenta d'ouvrir les yeux, mais tout ce qu'il perçut fut flou. Il put seulement distinguer une chevelure rouge qui se penchait sur lui.
Cette personne lui touchait le visage et il avait l'impression de l'entendre parler. Pourtant rien à faire, le son était beaucoup trop étouffé. Puis soudain la personne disparut pour laisser place à des personnes en uniforme orange et casque blanc. Des pompiers ? Qu'avait-il bien pu se passer ? Il fut soulevé et posé sur quelque chose de plus mou mais ça ne l'empêcha pas de lâcher un cri de douleur.
Son dernier souvenir remontait à sa dispute avec son petit ami. Il se voyait encore au milieu du salon, la porte se fermant derrière Yo. Il avait alors décidé de faire le ménage chez lui, mais pas n'importe quel ménage, plutôt une sorte de rangement, celui qui permettrait à son petit ami de se sentir plus à l'aise ici, qu'il se sente enfin chez lui. Ceci fait, après plusieurs longues, très longues minutes, il s'était rendu dans sa chambre pour fouiller ses placards, à la recherches des premiers cadeaux qu'ils s'étaient échangés dans leur relation. Il y avait cette peluche d'All might que le garçon avait gagné pour lui, car il fallait l'avouer, c'était entièrement grâce à Yo.
Izuku l'avait rangé dans cette armoire car l'énorme peluche prenait beaucoup trop de place. Toutefois, aujourd'hui, il l'avait ressortie et la mit au milieu de leur lit. Ceci fait, il continua sa fouille. Il trouva alors une photo d'eux à la cérémonie de remise des diplômes, la sienne. Ainsi, il posa délicatement le cadre à côté de la télévision. Puis, il mit aussi la main sur ces tasses à leurs effigies, dans lesquelles pourtant aucun n'avait jamais bu. Izuku décida de les emmener dans la cuisine et de les y ranger.
Tout au long de la journée, plus il fouilla, plus il se rendit compte que son petit ami n'avait jamais fini de déballer toutes les affaires qui lui appartenait. A cette réflexion, Izuku se mordit la lèvre en pleurant davantage, comprenant que cela faisait un moment que Yo se sentait ainsi mit de côté.
Une secousse le réveilla de son souvenir. Il venait sans doute d'entrer dans un camion – camion où, apparemment, tout était blanc. Un homme se courba en sa direction, touchant son cou de manière délicate, puis son poignet, sûrement dans l'optique de connaître les pulsations de son cœur. Ses oreilles commençaient à siffler, il ne savait pas pourquoi. En revanche, ce qu'il savait, c'était que ce n'était pas bon signe, du tout.
Il gémit quand il sentit l'homme lui toucher l'abdomen. Ainsi, il l'entendit dire quelque chose à son collègues en faisant des grands gestes. Il avait l'air affolé. C'était mauvais signe, très mauvais signe. Il faut dire que durant les missions suivant le départ de Yo, Izuku n'avait pas été très attentif et c'était blessé plusieurs fois.
Cette réflexion lui fit alors déduire qu'il devait revenir d'une mission et qu'une fois de plus il n'avait pas prêté attention à son environnement, trop obnubilé par le fait qu'il n'avait pas revu le brun depuis une semaine.
Tous les soirs depuis l'incident, Izuku rentrait, et découvrait un appartement vide de toute présence. Ainsi, il avait du mal à dormir, sans la source de chaleur à côté de lui. Il trouvait son chez lui bien trop grand et froid. Sans Yo, il n'aimait plus là où il vivait, et pourtant, il avait toujours adoré ce logement jusque là. Mais à ce moment précis, il détestait tout, du sol au plafond. Tellement désespéré qu'il était, il avait même mis un T-shirt de son compagnon sur la peluche, pour avoir comme cela l'impression de l'avoir dans ses bras. Mais rien ni faisait : les bras forts autour de son corps et le souffle dans son cou n'étaient pas là.
De plus en plus chaque jour, il s'échappait de sa réalité, en se plongeant fortement dans son travail, sans même penser au lendemain.
Ce fut une nouvelle secousse qui l'éveilla à nouveau de ses songes et il vit alors défiler des lumières au plafond. Il devait être arrivé à l'hôpital, le personnel le poussant jusqu'à un bloc opératoire. Puis la dernière chose qu'il aperçut fut un masque qu'on lui posa sur le visage. Ainsi Izuku pensa fort, très fort avant de sombrer un énième fois : pourvut qu'il s'en sorte, qu'il puisse revoir Yo au moins une fois.
Il ne sut combien de temps il resta inconscient. La seule chose qu'il capta vraiment fut le fait qu'il se réveilla en plein milieu de la nuit. Il voyait de petites lumières à travers sa fenêtre éclairées joliment la ville. Quelques instants après avoir retrouvé une vue stable, Izuku tenta de bouger. Seulement tous son corps le fit à nouveau souffrir. Il essaya alors juste de bouger simplement la tête pour voir un peu ce qu'il y avait autour de lui. Le lit à sa droite était vide et fait. Il ne voyait pas celui en diagonale, les rideaux étant trié. De loin, il pouvait tout de même voir une légère silhouette sur celui en face de lui. Une infirmière rentra peu de temps après sa petite inspection. Et, lorsqu'elle le vit éveillé, elle se précipita vers lui. Après quelques petites vérifications des appareils qui l'entouraient et de lui-même, elle commença à lui parler.
« Bonjour Monsieur, je suis l'infirmière qui s'occupe de vous. Savez-vous comment vous vous appelez ?
- I-Izuku Midoriya.
- Quel est votre âge ?
- 23 ans.
- Quel est la dernière chose dont vous vous souvenez ?
- Mon arrivé ici. Il... Il me semble.
- Bien, très bien ! Comment vous sentez-vous ?
- Mmh... Je dirais... Comme si j'étais passé sous un trente-trois tonnes, répondit-il maladroitement d'une voix enrouée.
- C'est tout à fait normal ! Lui répondit à nouveau l'infirmière dans un énième sourire. Après ce que vous avez subit, de paire avec les semaines sans bouger, votre corps doit être tout endolori. »
Il avait passé plusieurs semaines ici ? Dans cet état ? Pourtant, il avait simplement l'impression que tout c'était passé hier ; que le tremblement de terre avait juste eu lieu un ou deux jours auparavant. Soudain, il se rappela qu'il avait entendu quelqu'un hurler à l'aide, et qu'ainsi, il s'était précipité à l'intérieur d'un des bâtiments, sous les cris d'un Eijiro inquiet. Certains vilains avaient profité de la panique générale pour semer encore plus le chaos. L'un d'eux avait donc attiré Izuku à l'intérieur et avait fait exploser une bombe. L'immeuble déjà fragilisé tomba alors en ruine. Mais, sans trop savoir comment, l'explosion l'avait projeté finalement en dehors.
« Ex-Excusez-moi, mais... Ça fait combien de temps que... Que je suis ici ?
- Six semaines. Après qu'on vous ait pris en charge, vous avez été opéré d'urgence pour une plaie au niveau de l'abdomen. Vous avez eu beaucoup de chance vous savez : aucun organe vitale n'a été touché. De ce fait, à part une vilaine cicatrice, rien ne restera. Vous avez aussi eu une fracture multiple à l'une de vos jambes. Seulement, ce qui nous a le plus inquiété reste votre tête.
- Ma-Ma tête ? Lâcha Izuku, les yeux ronds, la panique s'insinuant de plus en plus en lui.
- Vous avez pris un méchant coup à l'arrière du crâne. Heureusement, votre mémoire n'est apparemment pas touchée, et nous verrons demain si les réflexes et les mécanismes de votre corps n'ont, eux-aussi, pas subit de dégâts. Mais nous sommes plutôt optimistes ! Acheva la jeune femme en souriant à nouveau »
Toutefois, elle lui déclara aussi qu'il fallait encore qu'il se repose. Izuku remarqua d'ailleurs qu'il était tout autant fatigué, malgré ses six semaines au lit. Il referma alors les yeux et se rendormit quasiment aussitôt – occultant par le fait le tas de questions qu'il avait. Combien y avait-il eu de blessés ? Est-ce qu'aucun mort n'était à déploré ? Comment allaient ses amis et collègues ?
Est-ce-que Yo était passé le voir ?
Izuku papillonna des paupières, l'esprit à nouveau éveillé - et cette fois le soleil avait bel et bien envahi la pièce. Il entendait même des voix provenant du lit face à lui. Il lui semblait d'ailleurs les connaître et ne fut donc que peu surpris, au moment où il tenta de se redresser, qu'Eijiro apparaisse devant lui.
« Izuku ! Lâcha brusquement son ami en le voyant, les yeux brillants. Hey, comment tu vas ? L'infirmière nous a informé de ton réveil... Tu nous a foutu la frousse !
- Je vais bien, mer-merci. Dis, tu... Tu peux m'aider à me redresser ? S'il-te-plaît...
- Bien sûr ! Pas de problème. »
Le rouge s'exécuta avec un grand sourire et, une fois assis, Izuku put enfin voir une tête blonde, qui lui souriait également, de toutes ses dents, devant lui. De ce fait, il apprit que Denki était lui-aussi en convalescence ici, car, deux jour plutôt, un groupe électrogène avait été en surtension et que son ami avait pris le méchant coup de jus. Et, quand bien même il avait un alter d'électricité, les médecins avaient voulu le garder en observation, juste au cas où. Ses amis lui firent également savoir qu'Eijiro avait pris quelques jours de congé : son premier enfant était né, et il voulait absolument aider Mina pour les premiers jours.
Sans trop comprendre et diriger toutes ses nouvelles, Izuku regarda paresseusement autour de lui et put ainsi voir des fleurs sur sa table de chevet, posées ici par Ochaco - ça sonnait l'évidence. Il y avait aussi diverses cartes de bon rétablissement : il avait du inquiéter tout le monde et le jeune homme s'en voulait.
Toutefois...
Est-ce-que Yo était venu, lui-aussi ? S'était-il inquiété pour lui ?
Izuku ne put qu'attendre toute la journée, et eut quelques visites. Sa mère avait pleuré pendant une bonne heure, et All might était aussi venu prendre de ses nouvelles. Hitoshi lui-aussi était passé, prétextant n'avoir rien de mieux à faire avec Shoto – mais au vu de son sourire plus franc que d'habitude, c'était plus ou moins faux. Seulement, pas une seule trace de son petit-ami. D'ailleurs, avait-il encore le droit de le considérer ainsi ? En effet, peut-être que pour le brun leur histoire était terminée depuis longtemps...
Ce fut lors de cette réflexion qu'il fut affreusement – agréablement – surpris lorsque... Lorsqu'il vit son homme ouvrir la porte avec fracas en fin d'après midi. Celui-ci avait le souffle cours, sans doute essoufflé d'avoir couru jusqu'ici, et posa ses mains sur les genoux en inspirant. Il avait apparemment vraiment du se précipiter jusqu'à sa chambre.
« Tu peux pas faire plus discret ? S'indigna Denki. Tu m'a fait flipper ! »
Yo se tourna lentement vers lui et ne lui adressa qu'un regard noir. Denki glapit et, ceci fit, le brun secoua la tête, avant... Avant de venir à grand pas au côté d'Izuku. Son visage était marqué par des cernes, d'énormes cernes et, avec une pointe d'émotion, il observa le vert d'un regard étonné, mais foncièrement soulagé. Après six semaines, son petit ami avait enfin décidé à se réveiller. Yo posa alors sa main sur la joue du plus petit et l'embrassa délicatement, appuyant doucement son front contre celui de son aimé.
« Mon dieu, Izuku j'ai eu tellement peur pour toi.
Yo... Tu-tu es venu ? Répondit celui-ci, encore abasourdi mais... Complètement ému.
Bien sûr crétin ! Quel petit ami ferais-je sinon ? »
Le brun rigola doucement puis, il vit les yeux de son compagnon se remplir de larmes, bien que ; comme souvent, celles-ci soient accompagnées de son grand sourire magnifique. Il l'embrassa alors à nouveau, avec affection. Puis, il décida de s'asseoir doucement sur la chaise à côté de son lit et serra davantage la main du numéro 1.
« Je suis venu dès que j'ai su. Je serais d'ailleurs bien venu plutôt mais apparemment on m'a laissé dormir parce que « je manquais de sommeil », et que « tu ne risquait pas de t'envoler » fit-il en regardant sombrement Denki.
- Eh, me regarde pas comme ça ! C'est pas moi qui ai eu cette idée ! »
Et Izuku assista, perdu, à cette joute verbale grotesque... Toutefois, il était heureux, vraiment très heureux. Yo, son petit ami était là, avec lui, et... semblait lui avoir pardonné. Enfin... Oui ? Non ? Peut-être était-ce juste parce qu'il était à l'hôpital... Ainsi, effrayé, Izuku le regarda pour essayer de savoir si tout allait rentrait dans l'ordre, revenir comme avant, ou... Ou si au contraire ils allaient repartir chacun de leur coté à sa sortie.
« Yo... souffla-t-il. Je... Je suis désolé...
- Mais ! Ne le sois pas Izuku. C'est moi qui ai été stupide dans cette histoire. Très vite durant ton coma, la première semaine, j'ai compris que si j'étais encore acolyte, c'est parce que j'avais plus ou moins perdu de motivation, abandonné, en te voyant réussir... C'est Edgeshot qui m'a permis de m'en rendre compte, en me disant qu'il ne me laisserait pas passer héros tant que je ne ferais pas plus d'efforts. Du coup, pendant ces six semaines, j'ai travaillé d'arrache-pied pour que, quand tu te réveillerais, tu pourrais être amplement fier d'être mon petit ami. Et... Bon d'accord j'ai peut-être fait ça pour essayer de me changer les idées aussi, ahah...
- Yo ! Déclara brusquement Izuku, en le serrant contre lui. J'ai toujours été fier d'être ton petit ami ! »
Ils s'embrassèrent alors à nouveau, passionnément.
Peu de temps après, Izuku apprit que Yo était donc passé héros la semaine dernière. Il sut aussi qu'il était revenu vivre dans leur appartement et que les changements de décoration qui l'avait fait avait rappelé à Yo à quel point il avait été idiot de ne pas parler plutôt avec son petit ami et de manière plus calme de son mal-à-l'aise. Il savait pourtant que le vert était gentil et qu'il n'avait pas fait exprès, bien au contraire même, et sa propre passivité sur la situation n'avait fait qu'empirer la situation.
Mais maintenant ils étaient à nouveau ensembles, et allaient enfin pouvoir avoir une vie à deux plus calme et avec toujours autant d'amour.
Voilà ce petit Os, j'avoue avoir des gros doutes sur celui ci, Shindo n'est pas du tout un personnage développé et donc difficile à cerner.
Un petit avis sur cet Os? N'hésitez pas à m'en faire par!
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