La chose la plus compliqué


Arc I L'amour

Thème: Une dispute

Genre: Drame, Rupture, Sadness

Couple: Izuku x ...

Cela faisait trois ans qu'ils avaient changé de lieux de vie. Trois ans qu'ils avaient décidés de vivre dans quelque chose de plus grand. Durant les deux années où ils avaient vécu dans leur premier chez eux, Izuku n'était encore qu'un acolyte, quand bien qu'il était déjà destiné à être un grand héros dans le futur.

Désormais, il était bel et bien le numéro un.

Ce soir-là, il l'attendait, encore une fois. Assis dans le noir, il n'avait pas envie de se lever pour allumer la lumière. Il était en colère : ce n'était pas la première fois qu'il se retrouvait seul à la nuit tombée. Néanmoins, les sons de la clé qui tourne dans la serrure puis le bruit de la porte qui s'ouvre résonna dans l'appartement.

Alors, il entendit ses pas dans l'entré puis le froissement d'une veste que l'on dépose sur un porte manteau, le bruit d'un trousseau de clé que l'on pose dans une coupe et enfin celui de chaussures qu'on laisse tomber nonchalamment sur le sol.

Finalement, quelques secondes plus tard, il le perçut se diriger vers le salon puis chercher à tâtons l'interrupteur, avant de le presser.

Une fois que la lumière ait fini de les aveugler, il y eut un grand silence. Il devait être surpris de le voir ici, alors précédemment peigné dans une pièce plongée dans l'obscurité.

« Izuku ? Qu'est ce que tu fait au milieu du salon dans le noir à cette heure-ci ?

- Tu ne savais pas ? J'adore rester dans le noir, à attendre dans un silence de mort. Je trouve cela super fun, cracha-t-il ironiquement.

- Le sarcasme ne te va pas. »

Il soupira, c'était bien la première fois que le plus jeune lui faisait un coup pareil. Ce dernier en avait sans doute eu marre de toujours tout prendre sur lui, de tout enfouir et de sourire sans jamais lui en vouloir. Marre d'attendre pour rien, d'attendre un geste ou un mot.

Le vase avait bel et bien fini par déborder.

Il n'en pouvait plus et ce soir il craquait.

Ainsi, Izuku se leva pour lui faire face.

« Pourquoi tu t'enfuis tout les soirs ?

- Je ne m'enfuis pas, répliqua t-il sèchement.

- Dabi, ne me mens pas : tu fuis l'appartement. Tu n'es jamais là quand je rentre et tu es déjà parti quand je me lève. Et pourtant je suis celui avec les pires horaires...

- Évidement, tout retombe sur toi... Encore !»

Dabi avait hurlé le dernier mot, faisant sursauter Izuku. La surprise passée, ce dernier le regarda, les yeux écarquillés. C'était lui qui était censé être en colère, lui qui était censé craqué, alors pourquoi Dabi s'énervait contre lui ? C'était lui qui attendait son retour jusqu'à pas d'heure, pas l'autre.

Secouant la tête, le plus jeune se ressaisit et fronça les sourcils, ses yeux lançant pour la première fois des éclairs aussi sombres.

« Si tu as quelque chose sur le cœur, tu peux le dire clairement tu sais.»

Tous les deux devaient s'expliquer. Pour lui, la situation était insupportable. Mais... Mais en même temps il avait peur de ce qui pouvait ressortir de cette discussion : et si Dabi avait trouvé quelqu'un d'autre ? Et s'il ne l'aimait plus ? Est-ce-qu'il allait le quitter ? Après tous ce qu'ils avaient vécu ?

Izuku était sûr qu'il l'aimait encore et que rien ne changerait jamais ça. Mais... Et lui ? Et lui, qu'en pensait-il ?

« Qu'est ce que tu veux que je te dise ? Qu'être dans cet appartement m'étouffe ? Que de te voir sur toutes les affiches de la ville m'agace? »

Le vert se recula, comme attaqué, piqué au vif, brûlé par ces paroles. Il ne comprenait pas – ne comprenait pas pourquoi Dabi se sentait si mal. Et pourquoi il ne lui avait rien dit ? Mais surtout, pourquoi lui-même n'avait rien vu ?

Toute sa colère se dissipa sitôt, et d'un coup, Izuku se sentit perdu et profondément triste. Toutefois... C'était surtout la culpabilité qui le rongeait.

« Tu aurais du m'en parler, je t'aurais aidé, murmura t-il, ses yeux fixant le sol.

- Mais te parler de quoi ? Dit l'homme, le ton haussé, sans pour autant vraiment hurler. Monsieur est le numéro 1 des héros mais n'est pas fichu de voir ce qui se passe sous son nez ?! »

Les larmes commençait à s'accumuler au coin de ses yeux. Izuku commençait à se sentir acculé. C'était vrai, parfaitement vrai : il aurait dû les remarquer, le malaise et le désespoir de Dabi. Seulement celui-ci n'était pas du genre à se confier, de pair avec le fait qu'il était dur de lire en lui. Pourtant il avait essayé, maintes et maintes fois. Cependant, à chaque reprise, il avait juste eu l'impression que la passion n'était plus là, que l'amour lui avait filé entre les doigts. Cela lui avait fait peur, alors il avait tenté de reconstruire quelque chose avec lui. Mais là encore, cela c'était avéré dur et complexe, surtout avec la volonté plutôt rude et mauvaise de son partenaire.

« Je... Je ne comprend pas ce que j'ai fait de mal...

- Bah voyons ! Monsieur est parfait, Monsieur est un héros, Monsieur est le numéro 1. Qu'est-ce-qu'il aurait pu faire de mal, hein ? Rien, puisque tout le monde aime son image d'enfant naïf prêt à sauver la veuve et l'orphelin ! »

Venait-il de lui reprocher d'être le héros de tout une génération ? Izuku ne s'attendait pas vraiment à ça, et son cœur se compressa dans sa poitrine. Toute de suite, il avait juste envie de s'enfermer dans sa chambre et de ne plus l'entendre parler ainsi. Qu'avait il raté au juste ? Il n'avait rien fait tangiblement de mal, bien au contraire...

Ainsi, la colère revint s'immiscer petit à petit dans ses veines. Il n'allait pas se sentir coupable d'être un héros. Il n'avait pas à le faire. Au contraire encore une fois : il sauvait les gens avec le sourire, les aidait en le gardant. Et il restait le même, en ayant jamais rien à cacher ni à se reprocher.

« Je fais tout pour te rendre la vie la plus facile qui soit !

- Justement ! Regarde autour de toi Izuku ! Dit il en désignant l'appartement.

- Mais... Je ne vois rien de mal là-dedans !

- Ha oui ? Et bien c'est normal puisque tout ce qui se trouve ici t'appartient ! Y-a-t-il au moins un seul truc à moi ici ? »

Bien sûr qu'il y avait des choses à lui. Ce cendrier qu'il lui avait acheté, la télévision qui lui avait offerte, et tous ces autres objets qui étaient des cadeaux qu'il lui avaient donnés.

« Tout ça c'est toi qui l'a acheté. Rien de ce qui est ici ne m'a été véritablement obtenu ! Tu te rends pas compte que tu me mets ta réussite sous le nez à longueur de journée ?! »

Il fut à nouveau abasourdi par cette attaque, car jamais il n'avait eu l'intention de se montrer supérieur ou quoi que ce soit de cette lignée. Il savait que son petit ami gagnait moins que lui mais il n'avait jamais voulu le mettre mal à l'aise avec ce fait. Ce qu'il voulait lui dire c'est que... Il ne l'avait pas fait exprès. Justement, il voulait juste qu'il soit heureux, simplement heureux. Et ce fut pour ça qu'il avait tenté de lui offrir une vie confortable avec tous ces biens.

Mais finalement... Tout ceci avait eu l'effet inverse, le strict inverse. Il avait juste rendu son compagnon jaloux de sa réussite. Au final, il l'entretenait presque. Seulement, pour Izuku, cela lui avait paru normal de faire tout ça. Mais... Pas aux yeux de son petit-ami. Pas aux yeux de Dabi.

Ainsi, il ne dit rien et baissa la tête.

Il se sentait horrible.

Alors, il entendit Dabi soupirer et tourner les talons pour claquer une énième fois la porte.
Il avait vraiment tout foiré en beauté, c'était le cas de le dire...

Bon et bien voilà, au départ ça devait pas être ça le thème de la dispute mais je trouvais que c'était cliché donc j'ai pris celui ci, en espérant que ça et l'air cohérent.  

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