Chapitre 27 : Gabriel
Dans un sursaut, il ouvrit les yeux, le cœur battant. La pénombre de sa propre chambre n'avait rien d'inhabituel, la lueur des réverbères au-dehors amenant quelques touches de lumière. Il distingua la forme approximative du petit bureau, de la table de nuit, du corps qu'il serrait contre le sien.
Cette dernière partie, il lui fallut quelques instants pour qu'il l'intègre, la remette au bon endroit et l'alerte envoyée par son cerveau trouva enfin son origine. Tian. Son tee-shirt était en train de sécher dans la salle de bain depuis qu'il s'était douché et l'avait nettoyé à la main en grognant, un son sexy qui donnait envie de lui faire des misères pour en entendre plus encore. Le refaire jouir sur lui et ses fringues était une option qu'il gardait dans un coin de sa tête. En attendant, il portait un des caleçons de Gabriel, son slip n'ayant pas été épargné non plus. Plus large, il remplissait bien plus le sous-vêtement et sa gêne avait été visible. Pour son plus grand plaisir de le voir ainsi. Tian lui en voudrait-il s'il le savait ? Gabriel n'avait pas beaucoup de fétichismes à proprement parler, mais il serait bien le dernier à ne pas apprécier un peu de taquinerie sur son compagnon. Surtout quand celui-ci réagissait aussi bien que Tian, si fier et si honnête. Cette partie-là pouvait aussi devenir un problème.
Ça ne durera pas, se rappela-t-il bien trop vite. Devait-il en profiter autant qu'il le pouvait ? Ce n'était qu'une question de temps. Soit Tian verrait rapidement la limite de ce qu'une relation avec lui serait, soit il tomberait sur des choses qu'il n'apprécierait pas du tout. Dans les deux cas, Gabriel ne savait pas vraiment comment il pourrait gérer la situation le moment venu.
Son cerveau en branle au beau milieu de la nuit, il resserra sa prise autour du grand corps endormi contre lui. Son érection nocturne trouvait sa place naturellement contre les fesses de Tian, peu gênante emmitouflée comme elle l'était dans son propre caleçon.
C'était perturbant d'avoir cet homme entre ses bras. Il était chaud. Il prenait une place monstrueuse dans son lit, contrairement au doux et gracile Aaron qui était petit et fluet. Pourtant, cet amas de muscles et de chair tendre que Tian étalait sur son matelas ne le dérangeait pas. Il avait toujours aimé les hommes qui avaient une présence de ce genre, quitte à ce que ce soit un véritable problème le jour où il devait les contrer. Peut-être son côté masochiste qui se manifestait ainsi ? Angelo, du fin fond de son club un peu trop spécial, avait ri plus d'une fois de ses choix durant les années où ils travaillaient ensemble. Cela aussi, Tian n'en avait aucune connaissance.
Après quatre années à se côtoyer, ils étaient deux étrangers. Tian aimait la personnalité que Gabriel montrait publiquement, mais qu'en serait-il s'il connaissait son histoire et ce qui l'entourait, ses obligations, ses chaînes ? Seul, il savait s'en sortir, il pouvait gérer comme il l'avait toujours fait, malgré les jours où le poids d'une vie devenait trop lourd pour lui. Pour le reste, il allait bien. Qu'en serait-il en ayant en plus un compagnon dans les pattes, ignorant la face cachée de tout ce qui les entourait ?
Pourquoi avait-il accepté, exactement ?
A cause du regard de cet homme, de cette étincelle d'espoir qu'il possédait au fond des yeux ?
A cause de ses mots, de sa certitude au sujet du corps de Gabriel ?
Le reste de la soirée avait été calme, sans pour autant être silencieuse. Un dîner succinct, quelques échanges sur le déroulé des trois derniers jours et ce que Gabriel avait raté au Manoir. L'équipe du dortoir ne plaisait pas à Tian, c'était un fait que celui-ci ne cachait même pas et son air revêche était plutôt adorable. Il s'inquiétait, comme un grand frère attendant le meilleur pour son insupportable fratrie.
Lorsqu'ils s'étaient couchés, Tian l'avait emporté dans une tornade de baisers, comme s'il ne pouvait pas se repaître de son contact, de sa bouche, de sa langue. Ses mains étaient partout sur Gabriel tandis qu'ils avaient roulé sur le matelas, appréciant ouvertement l'absence de vêtement sur presque tout son corps. Il avait évité l'entrejambe, comme s'il voulait prouver qu'il était digne de confiance et à l'écoute. C'en était presque amusant. Et tout aussi perturbant.
Il ne savait pas dans quoi il s'aventurait, avec toutes ces lignes qui se suivaient, se croisaient et se contredisaient dans ses pensées, mais Gabriel avait malgré tout l'envie de tenter. De voir où cela les mènerait. Peut-être nulle part. Ou y avait-il la possibilité de quelque chose de réel ?
Il tournait en rond et cela ne faisait que quelques heures qu'il était en relation. Rien que le terme lui semblait coller à la peau de quelqu'un d'autre, tant c'était inattendu.
Un halo lumineux éclaira doucement la pièce, son origine venant de derrière lui, et Gabriel reconnut sans difficulté l'éclairage de son écran de téléphone portable. Lentement, il se détacha du dos de Tian, regrettant immédiatement sa chaleur, et roula de l'autre côté du lit. Ses doigts tâtonnèrent sur la table de chevet pour trouver le petit appareil qui était retourné en veille. Un mouvement dans son dos le fit attendre. Tian remua un peu, tourna, grommela indistinctement dans son sommeil, puis s'immobilisa, un bras appuyant contre le dos de Gabriel. Le calme revint, seulement brisé par un léger ronflement, presque une berceuse nocturne.
Il ralluma l'écran.
Jacob : Envoie-moi les comptes demain.
Par chance, il les avait bouclés la veille, ses yeux prêts à sauter de ses orbites à force de voir les chiffres danser sur l'écran de son ordinateur. Il envoya brièvement sa réponse et installa une alarme pour y penser dès la première heure, lorsqu'il serait à même d'utiliser son cerveau sans faire trop de bêtises.
Jacob : Ta nouvelle lubie t'empêche de dormir ma belle ?
C'était le problème avec ces gens-là : la nuit leur appartenait. Gabriel n'avait jamais trop compris quand Jacob s'octroyait un moment de repos. Dormir semblait toujours surfait en ce qui le concernait. Cependant, le contenu du message le laissa perplexe.
Quelle lubie ?
Il n'avait pas souvenir d'avoir fait quoi que ce soit d'inhabituel récemment. Il n'avait pas d'activité, et le peu de sport qu'il pratiquait se limitait à de la course à pied en plein centre-ville quand le temps et la motivation le lui permettaient.
De nouveau, l'écran s'illumina :
Jacob : Le toutou qui garde ton joli château. Tu vas lui mettre un collier et une muselière à celui-ci ?
Pendant une seconde, il oublia de respirer. Jacob le surveillait toujours. Tian n'était pas exactement ce que l'on pouvait qualifier
Jacob : Ça lui éviterait de te mordre trop fort. Tu sais comment ils deviennent.
Il serra les dents. Les mots de Jacob n'avaient, sous couvert d'amusement, rien de drôle, rien de doux, rien de gentillet. Ils étaient emprunts de réalité, de souvenirs douloureux pour eux deux et les images qu'il reléguait aussi loin qu'il le pouvait menaçaient sur sa rétine. Il laissa l'appareil replonger en veille et la pièce redevint noire. Du mouvement dans son dos le laissa dans l'attente. Un bras s'enroula autour de sa taille, la douceur n'étant pas vraiment de mise pour Tian qui valsait dans les affres du sommeil. Sa chaleur se colla dans son dos, irradiant sans sommation. Puis, de nouveau, il redevint immobile. Il n'y avait plus que le son de son souffle régulier, le chatouillant bizarrement dans sa nuque entre ses cheveux. « Tu sais comment ils deviennent », disait Jacob. Le cœur battant, dans cette envie de danser avec l'espoir, Gabriel glissa ses mains sur cet avant-bras fort et étonnamment rassurant qui le retenait de sombrer.
Une dernière fois, le plafond s'illumina quand son écran s'alluma, une notification de message apparaissant.
Il ne regarda pas plus loin que l'aperçu qui s'afficha, et ferma les yeux malgré son cerveau qui s'agitait de mille et une façons.
L'histoire pouvait être différente, cette fois.
*
Il sursauta violemment quand l'alarme de son téléphone s'actionna, le son paramétré aussi fort que possible pour ne jamais le rater. Dans une habitude de tous les jours, sa main se lança, frappa, et un grognement répondit. Sous ses doigts, ce n'était pas la coque dure de son téléphone qui s'époumonait toujours, agressif, ni le bois de la table de nuit. C'était chaud et mou, c'était contre lui, ça bougeait, ça grognait fort.
— Eteins cette merde, putain !
Il ouvrit les yeux dans un nouveau sursaut à la voix qui n'était pas dans son lit en temps normal. La lumière passait à travers les persiennes, éclairant suffisamment la pièce pour qu'il reconnaisse Tian, le visage enfoncé dans un oreiller, ses bras levés de chaque côté de sa tête et ses biceps bloquant ses oreilles tandis qu'il grondait.
Il n'en fallut pas plus pour le réveiller pleinement, la brume ensommeillée le désertant et ses doigts chassèrent l'application de l'alarme. Le silence envahit l'espace autour d'eux. Les bras de Tian retombèrent, son corps se détendit brutalement et il gémit.
— Ton truc est abominable, dit-il.
— Ce n'est qu'un réveil.
— Non, un réveil, on l'écrase quand il bipe.
Gabriel reposa son téléphone, ignorant volontairement la notification qui le narguait en haut de son écran. Habituellement, il quittait son lit sans attendre, mais la chaleur dans ses draps était plus douce que jamais ce matin-là. A cause de ce grand corps contre le sien. Dans la faible lumière qui filtrait, l'expression de Tian était amusante.
— Grincheux le matin ?
— Tu jacasses dès le réveil ?
Gabriel était à peu près sûr que Tian regretterait ses propres mots dès lors que son cerveau serait fonctionnel, probablement une fois nourri de caféine et de nicotine. Il l'avait déjà observé en début de journée, alors que ses yeux n'étaient encore que deux fentes sombres et que chaque mouvement dans son espace personnel provoquait son agacement. Parfois, Tian était beaucoup, beaucoup moins discret sur ses émotions que ce qu'il imaginait lui-même. Un livre ouvert dont Gabriel aimait tourner les pages, une par une, et dont il ne se lassait pas à la lecture malgré les mois, puis les années. La différence à présent, s'il ne se trompait pas quant aux évènements de la veille, c'était qu'il pouvait le faire plus ouvertement que depuis l'autre bout d'une salle ou d'un couloir.
D'humeur plus taquine que la veille, peut-être à cause du vent de réalité qui soufflait dans son esprit en voyant cet homme bougon à ses côtés, Gabriel se rapprocha de Tian jusqu'à se coller contre son flanc. La position ne dura pas cependant quand l'homme roula sur le côté. Ses yeux clignèrent comme s'il découvrait l'endroit où il se trouvait. Le lit de son patron, par exemple. Cependant, quand Gabriel se demanda brièvement si Tian allait déguerpir en prenant conscience de la situation au réveil, celui-ci se colla tout à coup à lui, sa bouche sur la sienne comme un noyé à la recherche de la moindre once d'air et ses mains agrippant tout ce qui passait à sa portée ; son visage, ses cheveux, son poignet, sa taille, une fesse.
— J'ai cru que j'avais rêvé, gronda Tian entre deux baisers que Gabriel essayait de rendre avec autant d'engouement.
— Peut-être que c'est un cauchemar ?
La suggestion, même sous couvert d'humour, ne parut pas plaire à Tian. Ses baisers cessèrent et son poids se déplaça sur Gabriel, le maintenant sur le matelas. Là, assis sur ses cuisses, Tian se pencha jusqu'à ce que son front s'appuie contre le torse de son compagnon. Un long soupir lui échappa.
— Le seul cauchemar, c'est que tu portes cet immonde caleçon, grogna Tian.
Gabriel frémit. La veille, la panique l'avait envahi en premier lieu. Là, l'esprit frais de sa nuit, même courte, cet homme immense et de confiance installé sur lui, il en venait à se demandait à quoi un moment intime ressemblerait. Un véritable moment à deux. Que ferait Tian avec un corps comme le sien, avec les limites qu'il avait et celles qu'il imposait ? Il en avait parlé, mais il pouvait tout aussi bien être curieux. Serait-ce une mauvaise chose, par ailleurs ? Il fallait bien commencer quelque part, et la curiosité, le désir de découverte de l'autre, ponctuerait forcément cette relation.
Encore une fois, les mots d'Aaron tournèrent dans un recoin de ses souvenirs. Même s'il n'était pas voué à rester longtemps à ses côtés, Tian était peut-être ce qu'il lui fallait pour reprendre un peu contenance et, pourquoi pas, confiance ?
Et puis, ce n'était pas comme si Gabriel n'avait jamais pensé à lui durant ses moments d'intimité et de solitude. Non pas qu'il le lui avouerait, pas tout de suite, mais Tian était une des raisons qui rendaient le Manoir toujours plus agréable à rejoindre. Il serait cependant bien en mal de donner la suite de la liste sans devoir y réfléchir sérieusement.
Gabriel ferma les yeux. Son poids, sa chaleur, son souffle sur sa peau nue, ses mains posées sur son torse sans qu'il sache quoi en faire.
— Enlève-le, alors, murmura-t-il.
Il n'eut pas à attendre longtemps. Une seconde, le temps que Tian oublie de respirer. Puis, ses mains bougèrent. De son torse, elles glissèrent sur ses hanches aussi doucement qu'il en était capable, son corps vibrant d'une impatience excitée qu'il tentait visiblement de réfréner. Gabriel savait à quel point il avait espéré ce moment, la veille au soir, déçu d'être le seul à avoir eu un soulagement par la main de l'autre. Néanmoins, cet homme comprendrait vite que ses jolis discours n'avaient pas leur place ici, peu importait ce qu'il avait cru voir.
Les mains s'arrêtèrent à l'élastique. La bouche de Tian glissa sur ses clavicules, dans un mouvement que Gabriel n'avait pas anticipé, embrassant, léchant, mordillant la surface à sa disposition. La découverte était de mise, semblait-il avoir décidé en s'arrêtant sur un téton pour lui arracher une plainte sourde. Sa peau se parsema d'une chair de poule appréciatrice, l'électricité courant sous son épiderme, ses veines se remplissant de cette douce lave qui faisait palpiter son corps.
La bouche se déplaça de nouveau, l'abandonnant avec une pointe fraîche sur son téton humide. Les paupières entrouvertes, ses yeux suivirent le chemin de cette langue sur sa peau qui quittait son torse, chatouillait son abdomen. Un baiser sur son nombril. Des dents agrippèrent la ceinture de son caleçon, tirèrent. Il retint son souffle, s'attendant au moment où Tian réaliserait réellement ce qu'il avait sous les yeux, mais le regard sombre de son compagnon, son nez fourrageant sans un avertissement dans les poils de son pubis, détourna ses pensées.
Plus bas.
La bouche de Tian glissa contre son sexe et Gabriel se demandé s'il l'avait remarqué, senti, tant la caresse fut infime et noyée sur son trajet. Un coup de langue, tout à coup, lui fit ravaler ses pensées et il jura tout bas. Une main sur son ventre l'ancra dans l'instant présent.
— Regarde-moi.
Le murmure lui fit cligner des yeux, et alors seulement il se rendit compte qu'il les avait clos. Entre ses cuisses, l'image de Tian, imposant et à la fois soumis à sa tâche, fit brûler sa peau et son ventre. La langue ne s'attarda pas contre son sexe, mais sa présence revint plus bas, glissant sur ses bourses. Il s'embrasa quand un testicule glissa entre les lèvres de l'homme, dans une aspiration brève, puis le second.
— Putain, Tian !
— T'as des capotes ? T'as pas idée à quel point j'ai envie de te sucer.
Ça n'aurait pas dû sembler aussi sexy. Pas dans sa condition. Pas ainsi. Pourtant, la voix rauque de Tian, ses yeux qui le dévoraient, sa bouche qui le réduisait à un amas de désir pulsant comme il ne l'avait jamais connu, tout cela lui chuchotait que, peut-être, il avait le droit de toucher des doigts quelque chose qui lui avait été enlevé durant trop longtemps.
— Gabriel ?
Un peu d'inquiétude dans le ton, cette fois. Gabriel risqua un pied hors de sa bulle de bien-être pour répondre.
— Dans le tiroir.
Le grand corps remonta le long du sien et il frémit à l'ombre immense qui se promena sur sa peau. Avec une note d'hésitation qu'il noya dans le mouvement, Gabriel profita du manque d'attention de Tian pour promener une main sur un bras fort qui s'appuyait sur le matelas. Une petite boite cartonnée atterrit sur le lit. Il détourna les yeux. La gêne était là, réelle tandis que Tian fouillait dans les petits sachets et en décrochait un de la ribambelle argentée. Avec de la chance, dans la semi pénombre qui les entourait, il n'avait pas vu ce qui était écrit, la taille ridiculement petite et...
— Regarde-moi, répéta Tian lorsqu'il drapa un bras sur ses yeux.
Il grogna en l'ôtant. La sensation des doigts de Tian déroulant, ou plutôt déposant le préservatif sur lui, entretenait son excitation. Dans son état, il ne fallait donc qu'un peu de contact et d'intérêt ? C'était terriblement différent des soirées qu'il avait passé au Club, des années plus tôt, et Angelo rirait probablement en le voyant ainsi.
Peut-être était-ce ce dont il avait vraiment besoin, songea-t-il quand un nouveau frisson secoua sa peau à la vue de Tian. Le regard sombre était levé sur lui, et sa bouche, bon sang sa bouche. Elle s'abattit sur son membre sans plus de sommation que le rempart de latex mis en place et Gabriel sentit ses paupières papillonner, ses yeux menacer de rouler vers l'arrière. Pourquoi n'avait-il jamais vécu ce genre d'instant auparavant ? Ce simple geste ? Il y avait, pour lui, quelque chose de bouleversant dans la manière si simple et si naturelle qu'avait Tian de glisser sa bouche autour de lui, sa langue jouant comme si sa taille n'avait pas d'importance, la succion lui arrachant soupirs et gémissements sans qu'il puisse y faire quoi que ce soit. Jusqu'à l'apocalypse qui s'enclencha à la jouissance et il ne put rien y faire, ses doigts enfoncés dans les cheveux courts de cet homme qui, en un rien de temps, avait défié et vaincu des barrières trop vieilles et trop rouillées pour qu'il songe seulement à les abattre lui-même.
Il savait seulement qu'il ne voulait pas pleurer dans un tel moment, mais quand les grands bras se refermèrent sur lui, une bouche déposant un baiser sur ses paupières avec des murmures réconfortants et désemparés, il sut qu'il avait peut-être échoué sur cette partie-là également.
Tant pis.
Il pourrait faire avec, tant que ça ne sortait pas de cette chambre. A pleines mains, il s'accrocha à Tian, inhala son odeur, espérant qu'elle devienne si caractéristique si ce n'était pas déjà le cas, qu'il serait capable de le reconnaître en tout lieu et tout temps.
Dans son téléphone, le message intouché, mais dont il connaissait trop bien le contenu pouvait toujours attendre.
Jacob : Si tu dois de nouveau te débarrasser d'un amant [...]
[...] je serai toujours là pour m'en charger.
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