Carrosse 5 ~ Fugue et comètes

Carrosse 5 ~ Fugue et comètes

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a l e r t e   n o m e l  (j'évite le spoil mais voilà faut prévenir)

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Je trainais derrière elle, marchant à deux à l'heure, le cœur battant trop vite.

Nous arrivions enfin devant sa voiture à quelques rues de chez moi pour passer incognito.

Je montai à l'intérieur toujours sans rien dire avec un malaise grandissant chaque seconde. Je n'aimais pas ce silence, il était trop pesant.

Je fus le premier à soupirer et à la regarder droit dans les yeux. Nous ne formions plus un véritable couple et tout ça par ma faute. Je me sentis encore plus mal.

Elle alluma la radio et une musique pourrie passa. Je souris malgré la situation et éclatai de rire avant qu'elle le fasse aussi. On puait la nervosité.

- On peut changer de station ? Demandai-je en sifflotant l'air de la musique pourrie.

- Au sens propre ou figuré ? Ajouta-t-elle beaucoup plus sérieuse.

Je me tus et fermai mes yeux. Pourquoi est-ce que je l'avais suivie dans sa fugue ? Nous n'étions même plus ensemble et elle n'avait pas l'air si affectée que ça. Alors que moi, j'étais déchiré.

- On va où ? Dis-je enfin en soupirant évitant sa précédente question.

Elle haussa les épaules avant de tourner à droite.

- Je sais très bien que tu as une idée de lieu en tête. Tu as toujours une idée. Je te connais assez pour te l'affirmer. Insistai-je en la défiant du regard.

Je ne sus pas pourquoi, mais ce fut pile à cet instant qu'elle explosa.

- Ferme ta gueule Charlie, sérieusement. Lança-t-elle alors que je me tus surpris.

Amalia reprit une respiration normale avant de monter les pentes. Elle éteignit la radio et se gara au milieu de nulle part.

- Sors, ordonna-t-elle en ouvrant ma portière.

- Tu ne vas pas quand même me laisser seul sur ce chemin ? Demandai-je presque à mi-voix.

- Réfléchis Charlie, toi qui me connais si bien. Lâcha-t-elle d'un ton détaché et me foudroyant du regard.

J'étais depuis une vingtaine de minutes, seul sur cette pente remplie d'arbres sur le côté et avec des moustiques qui avaient l'air de vouloir me piquer.

Je n'y croyais pas, c'était ça les conséquences d'une phase de rupture ? Une totale rupture que ce soit amicale ou amoureuse?

Elle n'avait pas l'air triste, au contraire, elle était même assez neutre sur le sujet. Blasée, oh oui, elle l'était.

Moi j'avais mal, un mal intérieur que je faisais paraître par ma voix trop rauque et mes yeux rougies retenant trop de larmes inutiles.

Quelques minutes plus tard, perdant tout espoir, les phares d'une voiture apparurent dans mon champ de vision. C'était elle, me faisant déborder d'espoir et de frustration.

J'avais envie d'exploser devant elle mais quand elle sortit de la voiture, ce fut les yeux gonflés et les joues remplies de larmes séchées de la bridée que j'aperçus.

- Excuse-moi, j'avais besoin d'un petit moment de libération. Bredouilla-t-elle la voix désolée et la gorge nouée.

Je la pris dans mes bras. Elle était en réalité aussi triste que moi. Il fallait se l'avouer Amalia restait toujours humaine.

- Je suis désolé, tout est de ma faute. Avouai-je en l'embrassant sur le front.

Elle se décolla de moi et secoua sa tête avec évidence.

- Je n'aurais jamais du rompre. Je suis tellement con. Dis-je en me tapant le front.

Elle ricana légèrement en passant sa main dans mes cheveux.

- Le mal est fait, mais je ne sais même plus quoi penser de toi. Lança-t-elle me brisant légèrement le cœur. Je croyais te connaître. Le Charlie que je connaissais n'aurait pas abandonné si facilement la fille qu'il prétend aimer. Il aime le carrosse et il s'est battu pour lui, alors pourquoi pas se battre pour une chinoise bridée mal dans sa peau qu'il croit être « l'amour de sa vie »? Je sais que c'est moi qui part mais tu vois, il y a quelques heures, je me suis faite larguée comme une merde.

Le silence plana plusieurs minutes et je baissai mon regard. Elle releva mon menton avant de sceller nos lèvres doucement. Le baiser était tout simple et flottait presque au milieu de l'air.

- Mais je m'en fous, je te pardonne. Lâcha-t-elle avant de me coller contre sa voiture.

Mon cœur redoubla de battements et je me sentis soulagé.

- Est-ce qu'on est de re-nouveau ensemble ? Dis-je avec une once d'espoir.

- Pourquoi pas. Répondit-elle avec un sourire au coin.

Ma Amalia était de retour.
Se remettre ensemble me permit de décompresser. Je me sentis bien et l'embrassai passionnément comblant le vide de la rupture.

- Et puis, faut que je l'avoue parce que sinon je vais étouffer. Le fait que tu puisses rompre avec moi m'avait fait si mal que je crois bien que je t'aime. C'est qu'un peut-être mais au moins, je sais que je ne veux plus te lâcher. Avoua-t-elle en souriant.

Je la pressai un peu plus contre moi et lui fit un bisou dans le cou.

- Je t'aime moi en tout cas. Et ça à 100%, en espérant que je ne te fasse pas peur. Lançai-je alors qu'elle glissait ses mains sous mon t-shirt me donnant des frissons indescriptibles.

Mes yeux s'agrandirent après avoir entendu sa demande chuchotée dans l'oreille.

- Tu veux me donner ta virginité, là maintenant ? On vient juste de se réconcilier. Rappelai-je surpris.

Elle hocha la tête et me fit un sourire irrésistible.

- Quoi de mieux pour débuter notre réconciliation ? Ajouta-t-elle en haussant ses sourcils. Charlie, je n'ai jamais été aussi sûre de ma vie, regarde-moi et dis-moi si je mens. J'ai envie de t'offrir ma virginité et je trouve que c'est une des choses les plus respectables qui soit. Alors s'il te plaît ne refuse pas... Implora-t-elle avec des yeux brillants.

- Tu ne préfères pas avoir un lit pour commencer au moins ? On va pas le faire en pleine nature quand même. Dis-je en rigolant.

- Je pensai que ma voiture ferait l'affaire. Avoua-t-elle en rougissant.

- T'es sûre ? Faut pas le prendre à la légère... Si tu n'es pas prête, tu vas le regretter... Prévins-je tandis qu'elle me souriait grandement.

- T'es trop mignon quand t'essayes de faire le bon copain alors qu'il est en manque. Ajouta-t-elle en rigolant et en me pinçant les joues.

- T'as une capote au moins j'espère, je ne fais rien si tu me tends un sac en plastique. Continuai-je en repensant à une histoire que j'avais entendu dans un film.

Elle fouilla dans son jean.

- Hum... oui, j'en ai pris une au distributeur de capotes à la pharmacie y a une semaine. Au cas où. Avoua-t-elle en sortant un petit emballage avec un relief circulaire dessus qui m'arracha un léger gloussement.

- J'ai l'impression que les événements se sont enchaînés de façon contradictoire... Précisai-je avant de mêler mes doigts dans ses cheveux doux.

- Tais-toi et embrasse-moi.

Mon pouls s'accéléra encore une fois et on se re-embrassa doucement, sentant son piercing dur contre mes lèvres. C'était familier et j'aimais ça.

J'ouvris les portes de son 4x4 avant de l'allonger délicatement dessus. Elle me sourit lentement et mena la cadence en embrassant le périmètre entourant ma pomme d'Adam. C'était très doux et son piercing rajoutait cependant du frais et cette impression métallique dans ses gestes.

Je lui fis des chatouilles, sur un coup de tête, qui n'eurent pas d'effet, je tentais en vain sous les aisselles. Elle gigota quelques temps avant de se retourner.

- J'ai envie de faire quelque chose de pas catholique avec toi et toi tu me fais des chatouilles? Demanda-t-elle en fronçant les sourcils.

Je haussai les miens avant de la retourner et elle se retrouva sous moi en se mordant doucement la lèvre.

- Mors-toi la lèvre autant que tu veux. Ce soir même à 4 heures du mat' presque dans les vap' de la fatigue, j'ai envie de mener le jeu pour la première fois de ma vie, alors je vais t'embrasser le cou et tu vas profiter okay ? Lâchai-je alors qu'elle me faisait un sourire au coin.

- Les vap' de la fatigue ont bon effet sur toi. Lance-toi. Dit-elle avec un air de défi.

Je l'embrassai avant de parcourir mes lèvres chaudes sur son cou. C'était assez compliqué pour moi, me sentant enfermé dans le véhicule.
Elle rigola avant de se remettre sur moi.

- T'es nul aux baisers dans le cou. Re à moi. Ajouta-t-elle en plongeant ses lèvres près de ma mâchoire.

Je fus vexé au début mais l'admirai rapidement. Elle s'en sortait bien et c'était vraiment très agréable.

- Tu n'aimes pas les baisers dans le cou ? Demandai-je en soupirant alors que je passais mes mains brulantes sous son t-shirt.

- Pour tout te dire, je crois que je préfère quand c'est moi qui les fais.

Je ris à sa remarque et lui demandai la permission d'enlever son haut. Elle accepta en souriant avant de cacher mes yeux, amusée.
Je retirai son habit et enlevai ses mains de mes yeux pour l'admirer.

Ce n'était pas la première fois que je la voyais en soutif mais aujourd'hui elle en portait un en dentelle. C'était le même modèle, mais en bleu. En tout cas, elle était magnifique.

- Laisse-moi le temps de m'expliquer. J'ai acheté la masse de soutifs récemment et ils ressemblaient tous au modèle provocant que t'avais aimé. Okay, ça craint mais tu vois genre à chaque fois que je les vois, je pense à toi et je me suis mise à les porter parce qu'ils étaient confortables. Okay j'ai du mal encore avec mais au moins ça me rend plus attirante. Fin je ne sais pas. Est-ce que le terme parfait serait « sexy ». Oh et puis zut. J'aurai jamais dû les acheter, c'est tellement la honte. Mes étoiles me manquent tellement maintenant. Okay. Je me sens super mal à l'aise, écoute... Je vais...

Je l'interrompis en plongeant comme un fou ma tête dans sa poitrine. J'avoue que sur le moment j'étais complètement taré.

- Charlie Loimier, ne me dis pas que tu as eu une envie pressente de connaître la sensation que l'on ressentait quand on faisait un coup de boule dans une poitrine ? Au moins, ça ne m'a pas fait trop mal. Demanda-t-elle en haussant un sourcil.

- Approuvé, c'était agréable. Test fait avec succès, passons aux choses sérieuses. Mate mes muscles plats.

Elle gloussa avant d'enlever mon manteau, puis mon sweat et enfin mon t-shirt.

- Me dis pas que t'as un soutif parce que là y a trop de couches. Marmonna-t-elle en levant les yeux au ciel avant de regarder attentivement mon torse laid.

Elle posa ses mains sur mon ventre et donna un coup de poing à l'intérieur. Je poussai un cri et elle m'offrit un sourire diabolique.

- Ça c'était pour le coup de boule. Lâcha-t-elle avant de me masser le torse pour calmer la douleur.

- J'ai envie de te dire que je te déteste. Avouai-je en grimaçant.

- Oh non... Moi je préfère quand tu m'aimes. Finit-elle en se collant contre moi en continuant ses baisers.

On passa rapidement au dégrafage de soutif rapidement et elle se laissa faire toute rouge.

- Je te préviens, les seins d'une femme sont laids. On dirait des poires, fin pas toujours. En tout cas les miens sont des semi-poires bizarres...

- Tais-toi. Ordonnai-je en la regardant presque nue.

Elle était si belle... Elle devint toute rouge au fur et à mesure et je lui pris les mains avant de souffler :

- Amalia Yan, tu es la plus belle fille que j'ai pu voir sur Terre.

Et elle ralluma la lumière qui s'était éteinte nous montrant chaque détail du corps de l'autre, nos sourires scotchés aux lèvres.

***

Elle reposait dans mes bras, encore douloureuse par sa première fois.

Je faisais le garçon compréhensif mais au fond, j'avais la trouille. Je savais que c'était pas la meilleure fois de sa vie et qu'elle allait avoir des courbatures demain. Mais j'avais peur qu'elle ne veuille plus de moi après ça.

- Tu vas dire de me taire mais je t'ai trouvée extraordinaire. Avouai-je avec une voix claire.

- Okay, c'est super bizarre de se dire que j'ai perdu ma virginité, mais au moins j'ai passé cette étape de ma vie. En plus c'était avec toi, et puis c'était super, vers la fin hein... Dit-elle en se relevant légèrement.

- J'adore ces sweats et ces doudounes qui nous servent de couverture. Remarquai-je en lui déposant un baiser sur le front. J'espère avoir été à la hauteur.

- Tu as toujours été à la hauteur Charlie. Sauf quand t'as rompu. Rappela-t-elle me faisant perdre rapidement ma joie.

- Tu pars... Est-ce qu'on fugue réellement ? Demandai-je avec un peu d'espoir.

- Oh tais-toi Charlie et regarde le plafond de la voiture. Ordonna-t-elle en pointant du doigt la surface beige en toile.

- C'est super moche Amalia. Remarquai-je en gloussant.

- Chut. Attends, je vais allumer la radio. Dit-elle avant de le faire et de mettre une chanson mélodieuse. Maintenant, ferme les yeux. Ferme les yeux j'te dis ! Et arrête de me regarder avec ces yeux-là ! Donc, ferme les yeux et...

Je grognai avec une envie soudaine d'uriner.

- J'ai envie de faire pipi. Avouai-je en pouffant de rire.

- Je te déteste, tu gâches l'ambiance romantique que je voulais installer avec les galaxies, les étoiles et les comètes. Raconta-t-elle en grimaçant.

- Je préfère les carrosses, les pastabox, les soutifs rouges à bretelles je te rappelle ! Ajoutai-je avant de m'habiller de la doudoune trop petite d'Amalia et de mon caleçon.

Et je sortis, poussant un soupir de soulagement en faisant pipi.

- Passe du kleenex, j'ai un peu manqué ma cible niveau caleçon. Demandai-je en sifflotant.

- T'es dégueulasse ! Cria Amalia en ouvrant la fenêtre de la voiture avec le paquet de mouchoirs dans la main.

Et nous éclations de rire.

Si je devais décrire ma seconde fois ? Hum... Mille fois mieux que la première. Irréelle, bizarre avec des coups de boules et de poings. On était dans les vap' de la fatigue, aux alentours de 4 et 5 heures du matin. C'était vraiment extraordinaire de mon côté. J'avais terminé par faire pipi avec une doudoune trop petite pour me protéger du froid et Amalia, allongée sous une couverture de sweats.

Aimer une personne de tout son cœur était simple quand la personne était Amalia, car elle était elle. Et dès qu'elle commençait à vous emmerdez, on s'attachait corps et âme à elle. Pas d'étoiles, de comètes ou de planètes, juste un Pastabox addict nommé Charlie Loimier et Amalia, la plus belle fille de tout l'univers.

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NDA : OKAY QUI A LU LE PASSAGE LEMON AUX COUPS DE BOULES DANS LES SEINS ? Toi, non toi, NONNN TOIIIIIIII !
C'est bon je me casse loin loin.

Est-ce que vous avez aimé ce chapitre ? Avez-vous aimé ?

Commenter ici à ce paragraphe pour parler de ce chapitre parce qu'après je vais parler d'autre chose... DO IT FOR ME PLEASE.








Okay, donc voilà dernier chapitre de l'histoire avant l'épilogue, non je ne vous laisse pas une fin avec un gars qui veut du kleenex parce qu'il a fait pipi. BREFFF. BOUHOUHOU DEMAIN JE POSTE L'ÉPILOGUE :(

J'ai quelques questions à vous poser :

Quel est votre chapitre préféré ? Pourquoi ?

Moi je sais vraiment pas parce que j'aime tous les moments que vivent mes persos :p Mais si je devais choisir c'est ce chapitre et celui des moments de déchiquetage de t-shirt et de pantalons... Mais il est bien aussi le baiser après l'épisode du PQ. En fait non le premier rencard. En fait IDK.

Votre perso favori ? Pourquoi ?

Moi c'est Amalia, sans hésiter parce qu'elle est tarée sans pour autant être folle. Elle se soucie de ses parents et vit une vie assez bizarre. C'est une ado normale où quelque fois on peut se retrouver.

Comment avez-vous trouvé l'histoire ?

J'ai essayé de sortir du cliché tout en restant dans une ambiance amicale-amoureuse comme à mon habitude tout en faisant couler de façon logique et naturelle. Et puis j'ai essayé de faire un peu d'humour mdrrr :')

Et vos attentes pour la fin ?

Moi je peux rien vous dire pour cette question :(

NE ME FOUTEZ PAS DE VIE, PLEASEEEEEEEEE

Bis, elo.

24/12/15: Légère correction

02/05/16: Nouvelle correction

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