Février - 1
SAMUEL
Micheal : il est un méchant assez emblématique de Stargate Atlantis (promis, après je change de série). Il était méchant, il a été capturé, on a essayé de le transformer en gentil (entendez par là, en humain) et il s'en est rendu compte. Donc il est redevenu à moitié méchant. Il est assez étrange, et il s'avère que même après plusieurs revisionnages de la série, je ne sais pas si je l'aime bien ou si je le hais. Je pense qu'une partie de moi à pitié : il a quand même été utilisé comme expérience scientifique par deux fois.
(ce chapitre est assez porté en dessous de la ceinture, avec des réfections de la part de mon personnage qui s'y rapprochent)
(il est effroyablement long pour une raison que vous comprendrez sans doute à la fin de ce chapitre)
J'adore embrasser Curtis. C'est un fait avéré. Mais là, alors que nous sommes sur son lit, qu'il est couché sur moi et que nous nous embrassons comme deux forcenés, ça me saute au visage. J'adore embrasser Curtis.
Ses lèvres sont douces, la peau de ses joues également. Quant à ses yeux, que je ne vois malheureusement pas beaucoup lors de cette activité, je n'en parle même pas. Une fois happé, bonne chance pour s'en dépêtrer. Je les aimais déjà énormément de nuit. De jour, c'est encore pire. Le soleil traverse ses iris menthe à l'eau, pour le faire briller ou les rendre presque transparents. Franchement, c'est humain d'être aussi beau ?
J'adore aussi lorsque ses lèvres vont se promener dans mon cou, pour le maltraiter. On ne descend rarement plus loin pour éviter de déparer, alors il s'y donne à cœur joie. Ça lui arrive même de mettre de petits coups de dents, comme un chat lorsqu'il reçoit trop de caresses et qu'il est heureux. Les marques restent quelques heures, et même si ça me gêne de les regarder, les souvenirs viennent toujours se promener entre mes yeux.
Parfois, nous nous mettons dans une position assez équivoque, pour que je lui embrasse la nuque. Ça lui fait clairement quelque chose, et moi, ce sont ses réactions qui me transcendent. J'essaie, lorsque je pose mes lèvres sur cette peau toute chaude, de penser à autre chose. Des choses pas forcément agréables pour tromper mon corps. Non, tu n'as pas un magnifique jeune homme qui soupire de plaisir sous toi. Tu n'es pas assis sur son dos, dans cette position qui induit bien d'autres choses. Tu n'as pas envie de lui arracher ses vêtements. Pas du tout.
Ce qui marche le mieux avec moi, ce ne sont pas des images de grand-mère, mais d'animaux en pleine action. Lorsque j'étais jeune, j'ai regardé un documentaire sur la vie amoureuse et sexuelle des animaux, et ça m'a presque traumatisé. J'ai trouvé ça affreusement dégoûtant et pendant un temps, j'ai eu peur de ne pas être attiré par ça en devenant grand. Il s'avère que non, je ne suis pas le moins du monde asexuel. Parce que parfois, ça dérape franchement avec Curtis.
On s'est promis de ne pas avoir de relation sexuelle jusqu'à ce que je me sente plus à l'aise avec mes attirances. Mais il y a parfois des exceptions à la règle, lorsque nous sommes trop pris dans nos baisers. De temps en temps, sa main ou la mienne descend vers nos entrejambes respectifs et fait le job. On se déshabille en vitesse, on enfile un préservatif pour éviter de tout tacher et on fait comme si on n'avait pas envie de plus. La plupart du temps, on ne regarde même pas. C'est juste pour calmer nos ardeurs.
Parce que je sais qu'il en a envie. Et mon corps aussi, puisqu'il répond magnifiquement au sien. Mais moi, à l'intérieur de moi, lorsque tout ça est fini, que le plaisir est retombé, je me déteste. Je me déteste pour avoir aimé ça, pour avoir trahi les filles. Je me suis toujours dit que ma première fois aurait lieu avec une fille, si possible une dont je suis amoureux. Pendant un mois entier, j'ai cru que cette fille serait Daisy. Un jour, pas mal de temps après notre rupture, j'ai manqué de l'appeler, désespéré. Je venais de me rendre compte que j'étais très attiré par Miho, et que dans mes rêves les plus secrets, ce n'était plus une jolie jeune femme aux cheveux roses qui me faisait vibrer de plaisir, mais un garçon aux iris ambrés et au sourire de canaille. C'est affreux, la première fois, et j'avais juste envie qu'elle vienne me voir pour que je me persuade que j'étais normal, et que je n'aimais que les filles. C'est la peur qui m'a empêché de faire quelque chose. Et la honte de devoir lui expliquer ce qui se passait dans mon corps.
Quand j'ai chanté cette chanson à Curtis, sur le bord de la route, alors que nous marchions, je me fichais bien de lui donner ma première fois. J'avais juste envie de lui, et si j'avais écouté mes envies, je l'aurais balancé dans le champ à côté de nous pour répondre à ce désir qui me mordait de toutes parts. Lorsque j'étais avec lui dans cette chambre d'hôtel, nos mains liées et nos corps emmêlés, une seule pensée tournait dans ma tête.
« Sam, tu es en train de coucher avec un homme et tu aimes ça. »
Ça tournait et retournait, et ça participait au fait que je prenais clairement mon pied. Parce que j'aimais ça. Jusqu'à ce que le ton de cette phrase change complètement. Les mots, la sémantique étaient les mêmes. Mais la voix, non. Elle était pleine de reproches, de dégoût. C'était celui qui se déteste. Celui qui vient m'envahir toujours au mauvais moment. Il a répandu son poison à la toute fin de notre activité, et j'ai culpabilisé de jouir. Et ensuite, les regrets sont venus s'insinuer en moi.
Je me rendais compte de ce que j'avais fait. De ce qui venait de se passer. Ma virginité n'était pas forcément un truc très important pour moi, et de manière très pratique, je l'avais déjà offerte dans les toilettes à Curtis. Mais ce qui était important, c'est que la totale se passe avec une fille. Que cette ambiance dragueuse dans l'ascenseur, ces baisers contre le mur, et tout ce qui s'en est suivi avec les gages, tout ça se passe avec une fille. C'est pour ça que j'ai pleuré.
Alors je me suis fait une promesse. De ne pas recommencer, pour ne pas ressentir à nouveau ces horribles sentiments. J'ai été parfaitement égoïste sur le coup, parce que je n'ai pas pensé à ce que Curtis ressentait de son côté. Vu l'état dans lequel il est revenu de la douche, et le discours qu'il m'a servi ensuite, mes larmes l'ont complètement brisé. Et ça m'a déchiré le cœur, parce que j'ai encore culpabilisé.
C'est un peu ma copine, la culpabilisation. Parce qu'elle vient souvent me retrouver, s'enrouler autour de mon cou, autour de mon cœur et rester là, bien au chaud. Avec Miho par exemple, je savais que ce que je faisais n'était pas bien. Et je culpabilisais ensuite. Pourtant, je n'ai jamais été capable de m'excuser. Parce qu'à chaque fois que j'ouvrais la bouche, rien ne sortait. Je lui ai écrit des mots, mais je n'ai jamais eu le courage de les lui glisser dans son casier. Parce qu'à l'intérieur, une pensée tournait. Si tu fais ça, tu admets que tu as fauté. Tu admets que tu es un monstre. Et c'est être faible, ça. Tu n'es pas un faible qui se transforme en paillasson. Alors je n'ai rien fait. Et j'ai continué dans mon comportement ignoble. La culpabilisation hurlait, mais j'étais sourd pour elle. Je continuais, parce que moi ça me plaisait. Je ne pensais pas aux autres, à ceux obligés de subir mes actions. C'était des pulsions.
Avec Curtis, c'est différent. Parce qu'après avoir dégrisé de mon trop-plein d'alcool, après lui avoir raconté toutes mes horreurs, j'ai pris la décision que ça serait les dernières. Les dernières horreurs. Le truc avec Rio n'aurait jamais dû se passer. Parce que mes actions avec Miho étaient déjà de trop. Je n'aurais pas dû alourdir la charge sur mes épaules. Je me suis donc fait la promesse qu'à chaque fois que je sentais la pulsion me hurlant de l'embrasser, je me mordrais la langue le plus fort possible. Je ne sais pas s'il l'a sentie lorsque nous nous sommes roulés des pelles, mais ce soir là, elle a été blessée plusieurs fois. Et quand nos lèvres se sont touchées pour la première fois, j'ai su. J'ai su que c'était ça, un baiser normal avec un autre garçon. De la douceur, et surtout du plaisir partagé. Parce que je n'avais pas l'impression d'uniquement me faire plaisir. Mais de le partager avec Curtis. Les sensations étaient indescriptibles, et c'est pour ça que j'ai recommencé, sur la route, alors que je lui avais dit qu'il ne valait mieux pas, pour éviter que je le blesse. Sauf que maintenant que j'avais compris, maintenant que je savais, tout était différent. J'avais la bonne réponse à balancer à mes pulsions.
Non.
C'est aussi simple que ça. Non, je ne ferais pas ça. Non, je ne blesserais pas une personne de plus. Non, je ne culpabiliserais pas. Non, je ne ferais pas passer mon plaisir en premier. Ce genre de contact, ça doit être partagé entre les deux parties. Ça ne doit pas être solitaire, parce qu'on a des mains pour ça.
Et c'est pour cette raison que j'aime autant l'embrasser. Parce qu'entre ses bras, contre ses lèvres, je me sens bien. Je ne culpabilise pas. Je n'ai pas l'impression d'être la pire de toutes les personnes. Et je sais que je suis aimé.
Il ne me l'a pas dit clairement, mais tout son corps parle pour lui. La manière dont il me regarde, la manière dont il me sourit, ses gestes toujours tendus vers moi. La façon dont ses yeux s'illuminent lorsque j'apparais dans son champ de vision. C'est clair comme de l'eau de roche qu'il est amoureux de moi. Il n'y a que moi dans sa tête.
Je le remercie de ne m'avoir rien dit tout de suite. Parce que je n'ai pas envie de rendre notre relation embarrassante. Répondre à un je t'aime par bah écoute, je ressens des trucs, mais je ne sais pas ce que c'est, et l'amour est un truc vraiment flou pour moi, ça ne le fait pas trop. Il sait que je suis aromantique, mais il y a une différence entre savoir et être confronté. C'est d'ailleurs ce qui a fait fuir ma deuxième copine, après Daisy.
Après deux mois de relation, elle m'a avoué ses sentiments. C'était pendant un dîner chez elle, qu'elle avait préparé rien que pour moi. J'étais touché, vraiment, mais il n'y avait rien. Parce que je n'étais pas assez attaché à elle. Elle me montrait un intérêt sentimental, et j'en étais très touché, mais il n'y avait pas le truc. Le truc qui ferait que je lui répondrais la même chose. Le truc que je suis très lentement en train de ressentir pour Curtis. Elle m'a dit qu'elle acceptait, qu'elle était prête à continuer jusque'à ce que je partage ses sentiments. Mais un mois plus tard, elle m'a largué, parce qu'elle n'en pouvait plus. Et je me suis senti horrible, car je n'avais pas l'impression que mon coeur allait se déchirer, ou que mon monde s'était effondré. J'étais triste de ne plus avoir personne, mais rien d'impossible à surmonter. Et quelques jours plus tard, je me suis rendu compte qu'en réalité, je n'avais pas ressenti le truc parce qu'il y avait quelqu'un au fond de mon esprit. Mon cher coéquipier, qui me souriait à chaque fois que je croisais ses pupilles ambrées. Et c'est à ce moment précis que mon esprit s'est divisé en deux.
Je me recule légèrement des lèvres de Curtis, en me rappelant cet affreux moment où je me suis rendu compte que j'étais bi. Non pas que l'être soit affreux. C'est vraiment cool, mais pour les autres. Pas pour moi.
— Samuel ? Ça va ? Tu as envie d'arrêter ?
La main de Curtis est contre ma joue. Il me sourit avec tellement de tendresse, que si je le pouvais, je lui ferais mille et une déclarations sur la manière dont il me regarde. Il est presque inquiet d'être allé trop loin, et que je commence à regretter. Mais non, ce n'est pas sa faute. C'est celle de ma saleté de cerveau, qui n'en fait qu'à sa tête.
— Tout va bien. Je suis désolé.
Je reviens contre lui, en me focalisant sur le positif. Avec Curtis, être bi, ce n'est plus si horrible. Je ne peux pas encore dire que c'est bien. Mais ce n'est plus affreux. L'embrasser, c'est vraiment génial. Je pourrais faire ça toute la journée.
Le pire moment, quand on s'embrasse, c'est lorsqu'on doit arrêter. Parce qu'il est l'heure de se séparer, ou parce que si nous continuons, nos mains vont se déplacer le long de notre corps, nos baisers vont quitter notre bouche et nous allons déraper. Je commence déjà à me sentir à l'étroit dans mon pantalon, donc c'est une bonne idée de stopper toute activité buccale.
Je m'allonge sur le lit de Curtis en fixant son plafond, les mains le long de mon corps. Je pense à autre chose, et non aux lèvres douces qui étaient sur les miennes il y a encore une minute. C'est complexe, étant donné que la source de toute la chaleur de cette pièce se trouve à deux centimètres de moi. Vraiment très très complexe.
— Pourquoi t'es aussi sexy, franchement ? dis-je du bout des lèvres.
— Je pourrais te poser la même question.
— Oui, mais toi tu arrives à te calmer. Tu n'as pas l'impression que depuis que nous nous sommes écartés l'un de l'autre, c'est pire.
— Tu n'es pas dans ma tête, tu n'en sais rien.
Je me tourne vers lui, et mes yeux descendent le long de son corps. Oh. Il est encore plus réveillé que moi. Je ne m'en étais pas rendu compte, concentré sur mes pensées.
— T'as envie de continuer, hein ? continué-je, sur un ton très bas.
— Oui. Mais je sais que toi pas. Tu ne veux pas déraper.
Je le fixe. Ses yeux menthe à l'eau sont voilés par le plaisir. Je ne sais pas trop ce qui se joue derrière eux, mais j'aimerais savoir.
— C'est ma raison qui me dit de ne rien faire avec toi. Mon corps, lui, il en hurle d'envie.
— Et pourquoi est-ce que tu écoutes cette fichue raison ?
— Parce que je n'ai pas envie de te blesser.
C'est ça l'immense problème. Si je répondais à mes envies, on serait déjà sans vêtements, et brûlants de chaleur. Parce que même si j'ai compris ce que c'était le consentement, et tout ce qui en découle, je blesse toujours les gens. Juste...d'une autre manière.
— Tu ne vas pas me blesser. Je suis blindé.
— Je n'aime pas qu'on me mente.
Il me fixe, et pose une main sur ma joue. Il ne nie pas.
— Ça craint, continue-t-il. On n'est jamais en accord. Toujours en décalage avec l'autre.
— Je sais. Est-ce que tu regrettes ?
— Quoi donc ?
— Tout. Les baisers, de me revoir, d'avoir accepté de sortir avec moi. Je te fiche un stop à chaque fois qu'on est comme ça. Je suis sûr que tu pourrais trouver mieux que moi.
— N'importe quoi.
Il attrape ma main, et vient la coller sur son torse. Je sens son coeur se décoller dans sa poitrine.
— Oui, je pourrais trouver quelqu'un qui agiterait mon pantalon, et qui ne me laisserait pas dans cet état. Mais ça...ça, il n'y a qu'avec toi que je le ressens.
Ses yeux attrapent les miens, et ne les relâchent plus d'un centimètre. Je me sens complètement ouvert face à lui.
— Je te l'ai dit Samuel. Je n'ai aucune envie que notre relation se résume au sexe. Je n'ai pas envie de te considérer comme un bout de viande qui est là pour répondre à tous mes désirs. Alors, oui, je ne vais pas te mentir, je suis frustré. Mais rien ne m'empêchera de penser à toi quand je me soulagerais.
Il me sourit, et j'ai à nouveau incroyablement envie de l'embrasser.
— Ce dont j'ai envie, c'est de ressentir ça. Ce sont les discussions, les sourires, les phrases dragueuses balancées sans la moindre trace d'innocence. C'est de t'avoir dans ma tête, et me dire que peut-être que toi aussi. C'est t'envoyer des messages débiles. C'est manger des hamburgers en s'en mettant partout. Et quand tu seras prêt, quand tu ne regretteras plus cette décision, c'est faire l'amour avec toi.
Je reste silencieux. Parce que tout ce petit discours, il sonne comme une déclaration. Il n'a pas prononcé le mot, mais un dérivé. Pour moi, il y a une frontière immense entre coucher avec quelqu'un et faire l'amour. À l'hôtel, c'était ça. Je me testais, et j'avais envie de tout goûter, tout de suite. Et lui aussi. Et faire l'amour...je ne sais pas comment le définir. Je n'ai jamais ressenti ce sentiment de manière amoureuse, et jusqu'à il y a peu de temps, je ne savais pas à quoi ressemblait une relation sexuelle.
— Je t'ai fichu les jetons. Je suis désolé.
— Non. Je réfléchissais. À tes mots.
— Parce qu'ils te font peur.
— Non. Parce que je les aime bien. Tu les choisis bien. Et je suis d'accord.
— D'accord de quoi ?
— D'accord que notre relation, c'est tout ce que tu as dit. Vraiment tout.
Il me sourit encore plus, et je fonds sur ses lèvres. Il s'y attendait, et les ouvre déjà. Mon baiser est rapide, parce que je sais que si je continue, et que les langues s'en mêlent, ça ne s'arrêtera plus.
— Est-ce que je peux passer à la douche ? Je n'ai pas envie de...
— Vas-y. Et surtout...
Il laisse traîner la syllabe dans sa bouche, avant de m'offrir un sourire mutin.
— Ne pense pas trop à moi sous l'eau.
Je dois être rouge comme une tomate, et je préfère m'enfermer dans la salle de bain plutôt que lui faire face. Il sait très bien où vont s'aventurer mes pensées. Je commence à me déshabiller, jusqu'au boxer enflé. Puis, particulièrement curieux, j'avise la baignoire. La pièce adjacente à la chambre de Curtis est particulièrement gigantesque, et elle comporte une douche à l'italienne, ainsi qu'une baignoire à pieds de lion. C'est le summum du luxe à mes yeux, mais surtout, ça me donne une idée.
Je vais me coller à la porte, et je glisse, presque languissant.
— Curtis ?
— Oui ?
— T'as commencé ?
— Non. Je viens de descendre mon pantalon. Il y a un problème ? Je n'ai pas de serviettes propres ?
— Ce n'est pas ça. Je pensais...tu ne voudrais pas venir avec moi dans la baignoire ?
— Dans la baignoire ?
— J'ai eu une idée. Pour qu'on...qu'on se voit quand on...
Il ouvre la porte à la volée, et je me retrouve face à un regard des plus interrogateurs.
— Tu n'as pas besoin de faire ça, surtout si tu n'as pas envie. Mon imagination est très fertile, ne t'inquiète pas.
— J'ai envie de te voir.
— Tu ne vas pas regretter ?
— Non.
— La dernière fois qu'on a fait ce genre de truc, tu respirais la honte. Alors je n'ai pas envie que...
— La dernière fois, j'avais honte. Parce que j'avais l'impression de tout foutre en l'air avec toi. Je voulais que notre relation commence bien, et non avec une scène de sexe dans les toilettes d'un restaurant. En fait, j'étais comme toi. Je n'avais pas envie que notre relation se résume à ça.
— Et maintenant ? C'est quoi la différence maintenant ? Je suis toujours Curtis, et toi Samuel.
Je souris. J'ai envie de l'embrasser, mais je me retiens.
— Maintenant, tu es mon copain. Et je sais que notre relation est plus forte que ça. Parce que lorsque j'ai pleuré, le soir, à l'hôtel, tu aurais pu te barrer, et me laisser dans ma merde. Mais tu ne l'as pas fait. T'es resté, et tu t'es battu pour moi. Tu m'as dit que je n'étais pas un méchant. Je n'ai pas honte de te désirer.
En disant cela, j'ai l'impression de me prendre une claque. C'est vrai. Je n'ai aucune honte à ce que mon entre-jambes soit réveillé à cause de nos baisers. Je n'ai aucune honte à aimer l'embrasser comme je le fais.
— Merde, coupe-t-il le flot de mes pensées.
— Quoi merde ?
— J'ai envie de te rouler une pelle d'enfer.
— Alors, roule-moi une pelle d'enfer.
Il me saute à moitié dessus, et nos deux corps s'entrechoquent. Ce simple contact m'électrise de haut en bas, et je réfrène chacune de mes pulsions qui me hurlent de continuer, et de ne plus jamais m'arrêter. Mes mains descendent vers son bassin, et je frôle son boxer. La peau du dessus est douce, d'un brun qui n'est ni clair ni foncé. J'ai envie de l'embrasser, et cette fois-ci, je m'écoute. Je m'abaisse, colle un genou sur le carrelage. Et je dépose un baiser, juste à la lisière de son boxer.
— Qu'est-ce que tu...
— Je...je suis en train de craquer. Et de céder. Je cède à ta beauté, et à mon désir.
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