Avril - 5
On se retrouve en bas pour pas mal de causeries
Charles, le cousin du blond, sourit de toutes ses dents. J'ai l'impression d'être face à une reproduction de mon petit ami. Je me retourne assez vite pour le voir s'élancer vers le brun, qui l'imite parfaitement. Les deux se sautent dans les bras sans violence.
- Charlou ! Charlou, c'est vraiment toi !
- Oui, Vava, oui, c'est moi.
J'ai le sentiment d'être un voyeur, si bien que je baisse la tête. Mais, connaissant bien l'un des deux, je devine qu'il est en train de pleurer, au son de sa voix.
- Je te demande pardon pour la manière dont je t'ai traité, la dernière fois qu'on s'est vu. Si tu savais comme je suis désolé, j'aurais jamais dû faire ça, reprend Valentin, en sanglotant en même temps.
Je dois me contenir pour ne pas intervenir. Je déteste le savoir dans cet état-là. Mais je sais également que c'est pour la bonne cause et qu'il m'en voudrait. Il doit se débarrasser de la culpabilité qui lui ronge le cœur.
- C'est tout pardonné, mon Vava. Depuis longtemps. Tu m'as tellement manqué ! Tellement !
Je me permets un sourire, même si je n'ose toujours pas regarder. Les deux semblent être en train de pleurer, mais de joie.
- Par contre tu me présentes ce beau monde ? J'ai une mémoire de poisson rouge, alors si je les ai déjà rencontrés, je ne m'en souviens plus.
Une part de moi pourrait être vexée d'avoir été effacée des souvenirs de ce cousin si précieux. Mais l'autre devine le petit jeu auquel il s'adonne. Il veut entrer à nouveau dans l'univers de Valentin, et ce, avec les deux pieds joints.
- Tu dois normalement déjà connaître Daisy, ma meilleure amie depuis l'éternité. Elle est un gigantesque soutien, même si elle en doute. Je crois bien qu'à une époque fort lointaine, elle t'aimait bien, si tu vois ce que je veux dire.
- Valentin ! le gronde la rose, les joues sans doute de la même couleur que ses cheveux.
- Ensuite, tu as ma découverte de l'année scolaire. Lola, alias la salade. C'est une amie formidable, qui veut tout faire pour protéger les gens qu'elle aime. Tu lui mets des pinceaux dans les mains et elle te fait des merveilles. Et puis, c'est un arc-en-ciel français, comme nous.
Je souris à la description de la jeune femme. Il a tout à fait raison, même si je pourrais en rajouter. Lola m'a appris des choses qui me sont désormais essentielles, elle m'a aidé à me connaître, à m'apprécier comme je suis. Elle m'a dit que je pouvais faire des erreurs et les réparer. Elle m'a dit qu'il ne fallait pas que je me sente coupable face aux choses que je ne peux pas arranger, face à mon impuissance. J'aurais tant aimé la rencontrer plus tôt dans ma scolarité. Je suis certain qu'elle en aurait été différente sous de nombreux points.
- Et puis, juste à côté d'Heather que je n'ai pas besoin de présenter, tu as Eliot. Eliot qui baisse la tête parce qu'il est gêné.
Je relève les yeux à l'entente de mon prénom. Je croise deux pupilles vertes, qui semblent me sonder de l'intérieur, comme le jour de ma rencontre avec Valentin, lorsque nous étions sur le toit. Je n'en ai plus peur, parce que je n'ai rien à cacher.
- C'est l'une des personnes les plus importantes de ma vie. Je me fiche que ce soit niais, mais j'en suis éperdument amoureux, de toutes les fibres de mon corps. Je pourrais t'écrire des dissertations et des dissertations sur lui. Mais ce qu'il faut retenir, c'est que c'est grâce à lui que je suis ici. C'est lui qui m'a parlé de l'invitation.
Je souris discrètement. Même si je me considère comme quelqu'un d'arrogant, qui apprécie être au centre de l'attention, je n'ai pas envie que tout le mérite de ce voyage me revienne. Valentin a tout organisé, Lola a payé beaucoup de choses et Daisy nous a offert un soutien absolument indéfectible. C'est un travail à quatre, pas solitaire.
- Je suis ravi de vous avoir avec nous en ce jour super spécial ! Mais je crois bien qu'on va devoir bouger, parce que la mariée doit terminer de se préparer, et je pense que nous dérangeons.
La femme hoche la tête en guise de remerciement et nous filons vers l'extérieur. Les deux cousins ne se lâchent pas d'une semelle, ce qui me fait décoller le cœur. Je pourrais être jaloux d'être délaissé ainsi, mais ce ne serait pas sain. Et je sais que Valentin en a désespérément besoin.
- Je crois bien que cette opération est un succès, me glisse une voix que je ne reconnais pas tout de suite.
Alors que nous marchons, Konstantin se place à mes côtés en souriant. Lui aussi, il a du noir en dessous de ses yeux bleus.
- Exactement. Je ne peux pas exprimer mon bonheur de les savoir ensemble. C'est beau, une famille qui se réunit.
- D'accord avec toi. Totalement d'accord même. On a fait de l'excellent boulot, mon pote.
Il me présente son poing et je me recule vivement, de peur qu'il me le colle en pleine figure. Ses sourcils blonds se haussent d'incompréhension.
- Il faut que tu frappes avec ta main, tout pareil, m'indique une petite voix.
Mes yeux se baissent vers une jeune personne qui s'est mise entre nous. Blonde, les yeux d'un bleu polaire, elle porte une robe marine avec un jupon en tulle. Des étoiles parsèment toute sa coiffure.
- Merci beaucoup. Malheureusement, je ne connais pas ton prénom.
- Anouchka. Je suis la sœur de cette grande courgette bleue.
- Eh ! Je t'interdis de me traiter de courgette ! râle le frère, en l'attrapant par le dessous des aisselles.
Il la lève jusqu'au sommet de son crâne, et la fillette prend place sur ses épaules.
- Tu sais que tu seras bientôt trop âgée pour faire ce genre de choses, Nounouche ?
- Laisse-moi profiter. Maintenant, je suis plus grande que le copain du cousin de la plante verte.
C'est à moi de lever les sourcils, ne comprenant strictement rien à cette appellation.
- Je m'appelle Eliot, c'est sans doute plus facile à dire, lui indiqué-je avec un sourire.
- Il est chouette, ton prénom ! Je le valide !
Nouveau sourire, rattrapé par quelques rires qui me chatouillent la gorge.
- Je suis ravi de l'apprendre, alors.
Nous continuons à marcher en discutant tranquillement. Quelques groupes sont formés ; à l'avant, Charles et Valentin. Ensuite vient le trio de filles, qui se tiennent par les coudes. Dans leur robe, elles semblent virevolter au vent. Puis la seconde petite fille, et le dernier inconnu de toute cette bande. Konstantin remarque mon regard et m'éclaire rapidement.
- Notre grand frère, Artemy. Il est avec sa fille, Vania. Ils ne parlent pas un mot d'anglais, si bien que ça va être un peu dur de vous présenter.
- Si tu étais blond, je dirais sans doute que vous vous ressemblez énormément.
Le russe rit, et remet une mèche de cheveux derrière son oreille. Leur couleur me fait penser aux crocodiles que j'adore dévorer par paquets entiers.
- Je sais, on me le dit souvent. Parfois, il s'amuse à passer à l'hôpital dans lequel je travaille et il fait croire à mes collègues que c'est moi, avec une nouvelle coloration. Y en a quelques-uns qui sont tombés dans le panneau.
- Travailles-tu dans un hôpital ?
- Oui, je suis élève infirmier, à Saint-Pétersbourg. Je loge chez mon frère, le temps de finir mes études.
- Charles étudie-t-il également en Russie ?
- Non, me répond-il, avec un sourire nostalgique. Il vit en France. On ne se voit pas beaucoup, alors quand c'est le cas, on en profite à fond. Entre janvier et maintenant, nous n'avons pas pu nous retrouver en face à face, pour te donner un exemple.
J'affiche une mine triste et désolée. Même si je peine à imaginer être séparé si longtemps de Valentin, je sais que je vais devoir m'y faire, lorsqu'il sera en mission avec l'armée.
- Puis-je te demander comment fais-tu pour réussir à maintenir cette relation à flot ?
- Juste, tu causes toujours comme ça ? Comme un vrai bouquin ?
- Oui. Et pour reprendre tes mots, on me le dit souvent.
Il sourit à mon espèce d'humour, et lève la tête vers le ciel. Les lèvres sont moins étirées, mais son visage n'est pas non plus fermé.
- La clé, c'est la confiance. Et la communication. Je sais que c'est un peu bateau comme truc, mais c'est ce qui marche avec nous. On se téléphone aussi souvent qu'on peut. Et lorsque je suis de garde ou qu'il est en plein vol, eh bien, on fait avec. Et on fait confiance à l'autre. Et puis, je pense qu'il y a une volonté mutuelle pour que ça continue.
Il pose les yeux sur le dos de son petit ami, et sourit jusqu'aux oreilles. L'amour transpire sur son visage.
- Ce que je vais te dire va sans doute bousiller l'image que tu as de moi, celle du gros dur qui fume sa clope et qui est un vrai rebelle. Mais je m'en fiche un peu, parce que tu vois, là, je suis heureux.
Ses pupilles ripent dans les miennes pendant quelques secondes, avant de retrouver leur position.
- L'ultime secret, dans cette relation, c'est que je ne sais pas du tout ce que je ferais sans cette plante verte qu'est Charles. Je suis complètement perdu sans lui.
Je souris à mon tour. Le russe semble s'offusquer de ma réaction et s'agite tout d'un coup.
- Et voilà, maintenant, tu es en train de te foutre de ma tronche en pensant que je suis une belle guimauve bleue. J'aurais dû me la fermer, pour une fois.
- Pas du tout. Je ressens la même chose, tu n'en as pas idée.
***
Comme l'heure avance, nous allons nous installer dans le grand chapiteau prévu pour la célébration. Konstantin, faisant partie du cortège, ne s'assoit pas avec nous. Charles, prévoyant, a réservé une place à côté de lui pour son cousin - en plus de son petit ami. Valentin semble être gêné de nous abandonner ainsi, mais nous lui faisons savoir que nous ne sommes pas dérangés. Il m'embrasse la joue avec un grand sourire aux lèvres et s'envole vers le devant de la scène. Je me retrouve ainsi à côté de Daisy, qui ne cesse de pianoter sur son téléphone, contenu dans un petit sac qu'elle tient à la main.
- Ton frère te passe le bonjour, comme tu n'es pas fichu de lui donner de tes nouvelles, me gronde-t-elle en continuant à taper.
- J'étais occupé. Et je sais que tu t'en charges très bien toute seule.
- C'est ça, trouve-toi de bonnes excuses. Allez, pour la peine, prends une belle photo avec moi.
Elle se rapproche avec sa chaise, sous le regard noir de nos voisins. Nous n'en avons rien à faire, de ce qu'ils pensent. Nous voulons simplement profiter de ce moment ensemble - et rendre quelque peu jaloux Callahan est encore plus parfait. Daisy lève son téléphone rose devant nous, je souris discrètement, comme il a l'habitude de me voir. La jeune femme semble tout heureuse, derrière son maquillage rosé et ses lèvres brillantes.
- Merci ! Elle est classe, il faudrait presque la faire imprimer. Surtout que je n'ai pas de photos de nous deux. Je pourrais l'accrocher sur mon tableau avec toutes les autres.
- Un tableau ?
- Attends deux secondes, je te le montre.
Elle navigue dans ses menus, et trouve très rapidement ce qu'elle cherche. Elle me tend l'objet pour que j'observe les pixels alignés sur l'écran.
- C'est une décoration dans ma chambre. Ça fait des années que je l'ai. C'est Valentin qui me l'a offert, au premier anniversaire qu'on a passé ensemble. Son père l'a fabriqué avec un vieux contour de tableau, et ils ont peint une planche de liège pour que je puisse y punaiser mes photos.
Elle zoome, et je peux observer les premiers clichés.
- Mon anniversaire, justement. La seule représentation de moi avec les cheveux blonds. T'es un chanceux de la voir, si tu savais.
- Parfois, j'oublie que tu n'es pas née avec les mèches roses, ris-je.
- Moi aussi ! Mais comme tu peux le voir, sur ce tableau, il y a un peu toute ma vie. Mes amis du collège, mes coéquipières de l'équipe de foot, la toute première fois où je les ai fait gagner. Samuel, Rio et Mio, alignés comme s'ils allaient à l'abattoir. La préparation du bal, avec Heather et Lola. Callahan et moi, à notre premier rendez-vous en couple. Tu ne penses pas qu'il manque une certaine figure ?
Je souris. Il est vrai que je suis absent de ce tableau. Je ne m'en vexe pas, puisque je sais que je ne suis pas la personne la plus friande des photographies.
- Cela me fait penser à l'album que Valentin m'a offert pour Noël. Il y raconte notre histoire depuis notre rencontre. À chaque fin de mois, je le lui donne, afin qu'il le remplisse. Je suis toujours touché, à chaque fois que je tourne les pages.
- Tu sais Eliot, je crois bien que tu lui as sauvé la vie. Et ce, plusieurs fois. Non seulement tu as répondu à son appel à l'aide au mois d'octobre, mais tu ne l'as pas laissé tomber. Et tu lui as permis de retrouver son cousin, qui est l'un des plus beaux cadeaux que tu aies pu lui faire.
Elle me regarde droit dans les yeux en disant cela. Les larmes ne se sont pas invitées dans ses pupilles, mais elle est émue au possible. Elle est absolument sincère.
- Je te remercie Daisy. Mais je pense que toi aussi, tu as quelque chose à voir là-dedans. Tu l'as toujours soutenu, tu ne l'as pas rejeté à cause de son orientation sexuelle. Il est resté ton meilleur ami, même après la mort de ses parents. Et je te défends de me contredire. Tu n'es pas une mauvaise amie, et je peux en attester.
- Tu es sincère ?
- Totalement. Je ne comprends pas le principe de mentir en disant ce genre de chose.
Elle tend les bras et nous nous enlaçons du mieux que nous puissions, à cause de la configuration de nos chaises. La musique commençant nous coupe dans notre échange et nous nous levons, pour observer le début du mariage.
La première à entrer est la mariée que nous n'avons pas vue - si je me souviens bien, elle se nomme Seren. Sa robe épouse ses courbes en une forme de sirène, et des cheveux sont décorés de fleurs blanches, que je ne parviens pas à reconnaître d'où je suis - je ne suis pas Callahan. Elle est guidée par un vieil homme, sans doute son père. Celui-ci l'abandonne devant l'autel construit de roses de toutes les couleurs. Puis entre la seconde mariée.
Elle est accompagnée par ses deux fils, ainsi que sa fille, qui lance des pétales de fleurs devant elle. Elle sourit de bonheur, dans son smoking blanc, qui lui sied à merveille. Konstantin, dans son costume bleu marine, est fier comme un coq. Les deux Russes embrassent les joues de la blonde lorsqu'elle arrive près de sa future femme, et vont s'assoir aux places qui leur ont été réservées. Nous reprenons place sur nos chaises, et l'officiante commence.
- Nous sommes réunis aujourd'hui pour célébrer l'union entre ces deux personnes. Afin de ne pas vous endormir sur votre chaise, nous allons commencer par un discours des enfants des mariées, en anglais et en russe.
Les trois s'avancent vers la scène. La fierté a laissé place à l'anxiété sur le visage de Konstantin. Il cherche un visage connu dans l'assistance, qu'il retrouve en la personne de Charles. Mais c'est son grand frère qui commence à parler, en russe. Il est immédiatement traduit par Konstantin.
- Mama, tu es la femme qui m'a, non seulement, donné naissance, mais qui m'a élevé. Tu m'as appris les bonnes valeurs, tu m'as appris à respecter mon prochain, à ne pas le juger ni le condamner trop vite. Tu m'as appris à me battre et pour cela, je ne te remercierais jamais assez. Parce que toi aussi, tu es une battante. Tu as vécu de nombreux combats, tu en as perdu certains, mais tu as gagné le plus précieux. Celui de l'amour.
Il lui envoie un baiser du bout des lèvres, et laisse la place à son petit frère. Celui-ci se tourne vers la brune en souriant.
- Maman, tu es une véritable source de sourire. Parce que tu es naturelle au possible. Parce que tu nous as acceptés, nous, la famille toute cassée. Parce que tu nous as aidés à nous reconstruire. Parce que tu es une magicienne, que tu rends le bonheur aux personnes qui l'ont perdu. Parce que tu es belle, que tu es incroyablement intelligente, que tu es douée pour ce que tu fais. Et que je t'aime de tout mon cœur, ma petite maman.
La femme efface une larme sur sa joue et murmure des choses que je ne parviens pas à comprendre, de ma place. Et enfin, le jeune homme laisse sa place à une fillette, qui parle avec une aisance particulière dans le micro.
- Vous êtes toutes les deux mes mamounettes, et je n'ai besoin de personne pour me dire quoi dire ou penser. Parce que vous prenez soin de moi, et que vous m'aimez. Et moi aussi, je vous aime. Je vous aime jusqu'à Saint-Pétersbourg !
Le bleu sourit, sans que je n'en comprenne la raison, et les trois enfants retournent à leur place, en rendant le micro. Ils ont de quoi être fiers. Fiers d'eux et fiers des deux femmes qui sont devant nous. Ces deux dernières échangent leurs vœux devant nous, en répétant des phrases en anglais et en russe. Cela pourrait paraître téléphoné, mais cela donne une touche d'authenticité à la cérémonie. Les alliances sont ensuite échangées, dans un silence de cathédrale. Tous les invités sont penchés sur les lèvres de l'officiante.
- Et par ces anneaux, je vous déclare unies par les liens du mariage. Vous pouvez vous embrasser !
Les lèvres se touchent avec pudeur sous un concert d'applaudissements. La foule se lève, certains hurlent. Je souris en me penchant vers mes trois voisines. Si Heather et Daisy applaudissent de tout leur soûl, je surprends le regard de Lola sur moi. Nous sommes séparés par deux personnes, mais cela ne semble pas la déranger. C'est comme si nous étions dans une bulle. Et ses yeux me parlent. Ils me parlent tellement.
J'ai envie d'essayer, tu sais. De tout réparer, de retrouver ce qu'on avait toutes les deux. Parce que moi aussi, je veux vivre ce qu'elles ont. Je veux ce qu'elles ont. Sauf que mon cœur, lui, il commence à se serrer. Parce qu'il n'y croit plus, et que ma tête a beau se forcer de toute sa bonne volonté, ça ne marche pas. Ça ne marche pas du tout. Et je voudrais te demander ton aide, je voudrais qu'on passe des soirées entières à discuter de ça, sur un toit à observer les étoiles et disserter sur le fait que le ciel est plus beau en journée. Mais je ne peux pas. Parce que ça ne serait pas juste. Ni envers moi, ni envers toi, et encore moins envers Valentin et Heather. Alors, tu sais, je vais m'écraser. Je vais faire comme si, jusqu'au mois de juin. Et ensuite, je vais disparaître. Parce que c'est ce qui vaut mieux.
Et c'est justement ce qu'elle fait. À la fin de la cérémonie, alors que tout le monde se dirige vers l'extérieur pour l'apéritif, elle s'évapore dans ce parc.
Dans un premier temps, sachez que je vous écris ceci cachée au fond de mon bunker anti-atomique, parce que je vous annonce que le chapitre que vous venez de lire est l'avant-dernier d'avril, et qu'il restera ensuite l'épilogue. Voilà voilà.
Ensuite, je vous souhaite de joyeuses fêtes, comme je doute que je publie autre chose avant ce soir. J'espère que tout va bien se passer pour vous ! Et pour les personnes ne faisant rien, j'espère que cette soirée vous sera agréable ! Moi, je vous fais plein de bisous.
Pour terminer, j'aimerais vous annoncer que je compte faire une foire aux questions (FAQ pour les intimes) concernant Ciel d'été (comme c'est mon histoire la plus suivie et la plus lue, et de loin). Si vous avez des questions sur l'histoire, sur ma manière d'écrire, aux personnages, à moi, vous pouvez me les poster ici et dans les chapitres qui suivront, ou par MP. N'ayez pas peur, je risque de le faire de manière anonyme, donc vous ne serez pas cité(e)s. Encore plus de bisous sur vous !
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