Chapitre 7

Le lendemain, c'est une Marinette plus que rêveuse qui fit lentement route vers le collège.

Elle avait du mal à réaliser que les évènements de la veille avaient bien eu lieu. En se levant, son premier réflexe avait été de se jeter sur son téléphone pour y lire les doux messages qu'Adrien et elle avaient échangés jusqu'à tard dans la nuit, afin de se convaincre qu'elle n'avait pas imaginé ce qui s'était passé.

Mais non, tout était bien réel.

Les sentiments qu'elle ressentait pour Adrien étaient réciproques.

Et ils s'étaient embrassés.

Elle se sentit légèrement rougir à ce souvenir.

Il faudrait également qu'elle informe rapidement Alya de l'évolution de leur relation. Elle était à peu près certaine que si elle apprenait la nouvelle d'une tierce personne, sa meilleure amie serait certes heureuse pour elle, mais sûrement extrêmement vexée aussi d'avoir été mise ainsi à l'écart.

Mais ces préoccupations sortirent rapidement de sa tête tandis qu'une seule idée l'obnubilait : elle allait bientôt revoir Adrien.

Un léger sourire flottait sur ses lèvres tandis qu'elle pénétrait dans l'enceinte du collège.

Toujours perdue dans ses pensées, elle marchait en direction de sa salle de classe quand un mouvement attira son attention dans un couloir perpendiculaire à celui qu'elle empruntait. Presque dissimulé dans l'ombre, quelqu'un lui faisait signe. Quelqu'un dont elle aurait pu reconnaitre la silhouette entre mille.

Elle sentit son cœur se mettre à battre la chamade.

Adrien.

C'était Adrien.

Il était visiblement arrivé avant elle à l'école et au lieu d'aller directement en classe, il était resté là, à attendre qu'elle arrive. Il lui fit un salut de la main, l'invitant d'un geste à le rejoindre. Marinette se rapprocha, sentant son pouls s'accélérer au fur et à mesure que son excitation augmentait. Elle avait tellement hâte d'être à nouveau près de lui...

Hâte d'entendre sa voix, son rire. Hâte de respirer son odeur. Hâte de le toucher et sentir la chaleur de sa peau contre la sienne.

Hâte de se laisser enivrer par ses baisers.

Elle se sentait rougir à ces pensées.

- « Bonjour Adrien », souffla Marinette quand elle fut près de lui, tout en le fixant avec intensité.

Une bouffée de chaleur l'envahit soudain quand elle réalisa qu'elle était incapable de détacher ses yeux de ses lèvres.

- « Bonjour, ma Lady », lui murmura Adrien d'une voix douce, un léger sourire dansant sur son visage.

Enfin, elle était là. Il se sentait tellement heureux que son cœur était au bord de l'explosion.

Lui saisissant les poignets, il l'attira dans la salle de classe vide devant laquelle il l'avait attendue. Dès qu'ils furent à l'abri des regards, il la lâcha un bref instant pour mieux pouvoir l'enlacer. Il posa tendrement ses lèvres sur son cou, déposant une ligne de baisers le long de sa gorge, remontant jusqu'à son oreille. Sentant un doux frisson lui parcourir l'échine, Marinette ferma les yeux de plaisir.

- « J'avais hâte de te revoir », chuchota-t-il.

Sentiment très largement partagé par la jeune fille. Se redressant légèrement, elle leva son visage vers celui d'Adrien avant d'emprisonner sa bouche de la sienne. Au début, leur baiser fut léger et délicat, mais bien vite Adrien lui donna plus d'intensité, serrant Marinette contre son torse tandis que son autre main s'était glissée le long de sa mâchoire, maintenant fermement ses lèvres contre les siennes.

Cette fille était enivrante, il en voulait plus, plus encore. Il s'écarta à peine, juste le temps de lui laisser reprendre son souffle, avant de l'embrasser de nouveau, glissant sa langue entre ses dents. Le peu de raison qui lui restait lui soufflait qu'il valait mieux pour eux que leur étreinte ne s'éternise pas, n'importe qui pouvait rentrer dans la pièce et les trouver ainsi, lèvres soudées leurs vies en dépendait. Mais étrangement, cette situation ne faisait que rajouter un soupçon d'excitation à l'ivresse qu'Adrien ressentait déjà.

Laissant ses doigts courir dans les cheveux de Marinette, il mordilla légèrement sa lèvre inférieure avant de reculer enfin.

- « J'ai attendu ce moment depuis que je suis parti de chez toi », lui souffla-t-il d'une voix rauque, d'un ton dissimulant difficilement la force des émotions qu'il était en train de ressentir.

Haletante, Marinette ne répondit rien. Ses immenses yeux bleus le fixaient avec intensité, plus brillants que jamais, tandis qu'il sentait le cœur de la jeune fille battre à grand coups contre sa poitrine. Lèvres entrouvertes, le souffle court, elle semblait avoir du mal à reprendre sa respiration. Adrien devait bien s'avouer que lui-même se sentait encore un peu étourdit par l'ardeur de leur étreinte.

Il ne saurait jamais ce qu'il allait dire ou faire, car une sonnerie les interrompit, les faisant tous deux sursauter violemment. Les cours allaient commencer d'un instant à l'autre.

Poussant un soupir de frustration, Adrien se pencha vers Marinette, appuyant son front contre le sien. Il serait bien resté là toute la journée ici, à l'abri des regards, à goûter avidement à sa peau, à ses lèvres.

- « On va devoir y aller... », dit-il à regret.

- « Pars devant, » lui intima Marinette avec un petit sourire, d'une voix encore légèrement hachée. « Je te rejoins dès que j'ai retrouvé l'usage de mes jambes ».
Adrien laissa échapper un petit éclat de rire, visiblement beaucoup trop content de lui, ce qui lui valut une grimace de Marinette en réponse.

- « A tout de suite alors, ma Lady », lui souffla-t-il tendrement à l'oreille, avant de lui déposer un léger baiser sur la tempe et de s'éloigner en direction de leur salle de classe.

Son cœur battant toujours à tout rompre, Marinette pris de grandes inspirations pour se calmer. C'était injuste, comment pouvait-il avoir l'air aussi serein ! Elle savait que ce n'était qu'une façade, elle avait clairement senti le tremblement de ses doigts quand il l'avait touchée. Mais tout de même, il arrivait à donner magnifiquement le change, alors que de son côté Marinette était certaine que toutes ses émotions devaient être écrites sur sa figure.

Si elle ne se reprenait pas rapidement, leur petit interlude matinal ne serait bientôt un secret pour personne.

Poussant un soupir, elle se força à prendre de grandes inspirations. Et à faire un pas en direction de la salle de cours, puis un deuxième. Bon, elle se sentait encore un peu chancelante, mais ça devrait aller.


Marinette arriva en classe juste à temps, leur professeur s'apprêtait à commencer la leçon du jour. Elle s'excusa en bégayant légèrement puis se tourna vers sa place. C'est à cet instant seulement qu'elle nota qu'Alya n'était pas là.

Elle dû se retenir de pousser un soupir de frustration.

Pourquoi, parmi tous les jours possibles, fallait-il que ça soit précisément aujourd'hui que sa meilleure amie soit absente ? Alors qu'elle avait une nouvelle tellement importante à lui annoncer. Marinette se repris soudain, se tapant la tête avec sa trousse et s'attirant du même coup un regard réprobateur de leur enseignant. Elle ne devait pas se montrer aussi égoïste, Alya était peut-être malade, elle avait peut-être des soucis.

Saisissant son téléphone, elle lui envoya rapidement un message, s'inquiétant de sa santé et lui disant qu'elle avait quelque chose d'extrêmement important à lui raconter quand elles se verraient.

Voilà, elle ne pouvait pas faire plus pour le moment.

Maintenant, elle n'avait plus qu'à attendre, et à essayer de se concentrer sur le cours sans se laisser distraire par les souvenirs des baisers échangés avec un certain garçon blond aux yeux verts.

Marinette poussa un léger soupir.

Sachant que le garçon en question était en plein dans son champ de vision, assis quelques centimètres devant elle, la tâche allait s'avérer difficile.


De son côté, Adrien avait également beaucoup de mal à s'empêcher de laisser ses pensées vagabonder vers sa camarade.

Il l'avait observée du coin de l'œil quand elle était rentrée dans la salle, les joues encore rouge et un brin plus décoiffée qu'avant qu'il ne l'intercepte dans le couloir. Son cœur avait raté un battement à cette vision, sa gorge était devenue plus sèche. S'il n'avait aucun remords concernant son petit guet-apens de ce matin, il regrettait maintenant de ne pas avoir tenté de convaincre Marinette de faire un peu d'école buissonnière.

De rester avec lui, dans cette salle, à échanger des baisers enflammés tandis que le reste du monde continuerait à tourner sans eux.

Adrien pris une grande inspiration, tentant de maitriser le léger tremblement de ses mains, seule trace encore visible de son agitation intérieure. Il avait toujours été bon acteur, habitué à faire preuve de self-control en toutes circonstances et à jouer le garçon parfait. Il était assez fier de ce petit talent qui lui sauvait merveilleusement la mise à l'heure actuelle : vu de l'extérieur, il devait probablement avoir l'air calme. Mais en réalité, s'il était heureux comme il ne l'avait jamais été, il se sentait aussi extrêmement fébrile.

Il avait encore du mal à réaliser ce qui lui arrivait. La veille, son excitation était telle qu'il n'avait presque pas dormi de la nuit. Marinette, sa si précieuse partenaire, partageait ses sentiments. C'était comme si on avait ôté un immense poids de ses épaules, comme si le monde était soudain plus lumineux, plus éclatant. Tandis qu'il avait l'impression que son cœur allait exploser tellement il se sentait heureux, il avait passé des heures à se repasser en boucle les souvenirs de sa folle journée, en gravant chaque détail dans sa mémoire. Revivant chacun de ces instants passés auprès de Marinette. Comptant les minutes qu'il restait avant de la revoir.

Et si la veille il avait trouvé que le temps passait lentement quand il était loin de Marinette, le fait qu'elle soit à présent si proche sans qu'il puisse lui parler ou ne serait-ce que la voir semblait rendre les choses mille fois pires. Elle s'était maintenant installée à sa place, et il devait faire appel à tout son sang-froid pour lutter contre l'envie de se retourner.

Elle était derrière lui, à quelques dizaines de centimètres à peine, et cette seule pensée lui donnait l'impression que la peau de sa nuque et de son dos était en train de brûler lentement.

Le cours serait long, très long.


La sonnerie du collège retentit, indiquant l'heure de la pause. Les élèves se rassemblèrent rapidement en petit groupes pour discuter, tandis qu'Adrien s'éclipsait un instant pour aller aux toilettes. Il était sorti depuis quelques minutes seulement quand Alya déboula dans la salle de classe, essoufflée, les yeux brillant d'enthousiasme.

Elle se rua vers Marinette, dont le visage s'illumina la en voyant arriver. La jeune héroïne eut à peine le temps d'ouvrir la bouche pour saluer son amie que celle-ci l'interrompit, agitant son téléphone sous son nez. Alya était dans un état de surexcitation évident.

- « Tu ne devineras jamais ce qu'il m'est arrivé hier », s'exclama-t-elle, avant de poursuivre sans laisser à sa camarade le temps de répondre. « J'ai pu parler avec Ladybug. Ladybug ! Tu te rends compte ? Je les ai vus elle et Chat Noir ! »

- « Ah oui ? », fit Marinette en essayant d'afficher une surprise aussi naturelle que possible. « C'est génial ! De mon côté je voulais te dire... »

- « J'ai vu les infos et je n'étais pas très loin alors je suis allée sur place », la coupa Alya. « Je les ai vus se battre, c'était juste démentiel. J'ai pu avoir des images de dingues pour le Ladyblog. Mais ce n'est pas le plus fou ! »

- « J'imagine, mais... »

- « Je leur ai parlé ! A Ladybug et à Chat Noir. C'était tellement génial ! » poursuivi-t-elle en ne remarquant même pas les tentatives que faisait son amie pour intervenir dans la conversation.

Marinette se mordit la langue, se retenant de hurler et luttant contre l'envie d'agripper Alya par les épaules pour la secouer. Elle connaissait l'engouement de son amie pour Ladybug et pour son blog, et elle savait pertinemment que quand elle était dans un tel état d'excitation il était difficile de l'interrompre.

- « J'ai attendu la fin de leur combat pour aller les voir, bien, sûr, comme ça j'étais sûre de ne pas arriver à un moment où je risquais de les déranger. »

Oooh, si seulement elle savait, se dit Marinette avec ironie, se retenant de lever les yeux au ciel à ce souvenir.

- « Et j'ai pu avoir une interview de Ladybug, une interview exclusive, je ne sais pas si tu réalises ce que ça représente pour moi », s'exclama Alya avec ravissement en montrant la vidéo à son amie. « J'ai passé toute la nuit sur le Ladyblog pour pouvoir mettre tout ça en ligne, j'ai tout réorganisé, c'est juste génial ! C'est pour ça que j'ai loupé mon réveil ce matin, d'ailleurs. Attends que je te montre tout ça, alors voyons voir... »

- « Alyaaaaaa », gémit Marinette, frustrée de ne pas pouvoir placer un mot.

Elle n'allait jamais y arriver.


Sur ces entrefaites, Adrien revint dans la classe.

Il s'apprêtait à s'avancer vers Marinette quand Chloé se dirigea vers lui d'un pas décidé, plaçant ses bras autour de son cou pour lui plaquer un baiser sonore sur la joue avant d'essayer de lui parler de la dernière collection de son père.

Adrien tenta se dégager péniblement, sentant peser sur lui le regarde de Marinette qui n'avait pas perdu une miette de la scène.

- « Heu... Ecoute Chloé, j'aimerai que tu ne fasses plus ce genre de choses à partir de maintenant », lui dit-il d'un ton tranquille mais ferme.

- « Oh, ça va, ce n'est pas grave », le taquina Nino sans pouvoir s'empêcher de rire devant l'air outré de Chloé. « Ce n'est pas comme si tu avais une copine. »

Adrien se figea à ces mots.

Une copine.

Sa nuque et ses oreilles rougirent légèrement alors qu'il se souvenait des baisers passionnés qu'il avait échangés avec Marinette, et il ne put empêcher un sourire béat de naitre sur son visage.

- « QUOIIII ? », hurla son meilleur ami en voyant son expression. « Mec, t'es sérieux ? T'as quelqu'un ? »

- « Non, non, NON », cria Chloé plus fort encore, agrippant Adrien par le bras en le secouant comme un prunier. « Adrien ne peut pas avoir de copine. Pas si ce n'est pas MOI. Dit lui, Adrien ! »

- « Je suis désolé », lui répondit doucement ce dernier, bien que son air radieux et le ton de sa voix montraient nettement que plutôt que d'être navré, il était au contraire clairement euphorique.

Tandis qu'un Nino au bord de l'hystérie demandait à son ami s'il connaissait l'heureuse élue, Alya remarqua que Marinette s'était affalée sur son bureau durant cet échange, la tête enfouie entre ses bras croisés.

Ses épaules étaient agitées de soubresauts incontrôlables.

- « Oh, Marinette... », murmura-t-elle, accablée, se penchant vers son amie pour essayer de la réconforter.

Jusqu'à ce qu'elle réalise que Marinette n'était pas en pleurs.

Non, loin de là.

Tout son corps était en réalité secoué d'un fou-rire irrépressible.

Alya s'écarta légèrement d'elle, interloquée. Pendant ce temps, Adrien, ayant noté la scène, échappa à l'interrogatoire de Nino pour se rapprocher d'elles.
Marinette se redressa, reprenant péniblement son souffle, posant ses paumes sur ses joues rougies. Elle avait du mal à retrouver son calme, son corps était encore agité de mouvements spasmodiques tandis que des larmes perlaient au coin de ses yeux.

Adrien s'assit à sa place avant de se tourner vers elle, levant un sourcil interrogateur.

- « Pfiouuu, je suis... Je suis désolée », hoqueta-t-elle, peinant encore à retrouver l'usage de la parole. « C'est nerveux... Tu aurais vu ta tête... »

Son partenaire se pencha vers elle, un sourire amusé aux lèvres, tout en tendant le bras dans sa direction. Il écarta doucement une de ses mains de son visage, entrelaçant au passage ses doigts avec les siens.

- « Tu as quelque chose contre ma tête ? » lui murmura-t-il avec malice.

Marinette leva légèrement les yeux au ciel, se retenant difficilement d'éclater de nouveau de rire.

- « Rien du tout, elle est parfaite », répliqua-t-elle doucement, tout en lui adressant un sourire lumineux.

Leur échange n'avait échappé à personne dans la classe, leurs camarades les fixaient bouche bée. La tendresse de leurs gestes et de leurs paroles ne laissait place à aucun doute quant à la nouvelle nature de leur relation.

Alya se leva d'un bond.

- « Toi, tu viens, il faut qu'on parle ! », lança-t-elle à Marinette en l'agrippant par le coude, avant de la trainer en dehors de la classe tandis que les autres élèves les suivaient des yeux, médusés.


Elle s'arrêta dans le couloir, saisissant Marinette par les épaules.

- « Toi ! TOI ! »

Marinette resta immobile, incapable de prononcer un mot, n'arrivant pas à déchiffrer l'état d'esprit de son amie. Peut-être aurait-elle dû lui envoyer un message dès la veille au lieu d'attendre, tout ça parce qu'elle avait souhaité lui annoncer la nouvelle de vive voix ? Elle espérait juste qu'Alya ne lui en voulait pas trop de ne pas l'avoir prévenue tout de suite pour Adrien.

- « Ton message de tout à l'heure ! », poursuivi l'apprentie journaliste. « Cette nouvelle super importante que tu avais à me dire ! C'était à propos de toi et Adrien ? »

Hochant timidement la tête, Marinette approuva.

- « Oui, depuis ce week-end. Je voulais t'en parler directement... »

Alya l'interrompit en la prenant dans ses bras, éclatant de rire.

- « C'est... c'est trop génial ! Je suis tellement fière de toi, ma belle ! », s'exclama-elle. « Et moi qui ne te laissait pas en placer une avec mes Ladybug par ci, Ladybug par là... »

Soulagée, Marinette se mit à rigoler à son tour, serrant également son amie contre elle. Alya la relâcha, faisant un pas en arrière. Elle croisa ses bras sur sa poitrine tout en dévisageant son amie avec curiosité.

- « Maintenant, je veux tout savoir », lui dit-elle avec un petit sourire, la pointant du doigt. « Quand, comment, qui a fait le premier pas... Tu n'as pas intérêt à me cacher quoi que ce soit ! »

Marinette rougit vivement, commençant à balbutier quelques phrases incohérentes. Alors qu'elle était toujours en train de chercher ses mots, elle fut interrompue par l'arrivée de leur professeur. Le cours allait commencer.

Alya leva les mains au ciel avec un soupir dépité.

- « Ah, pas de chance. Mais tu as une tonne de détails à me raconter, n'espère pas que je vais en rester là ! », lui lança-t-elle avec un clin d'œil avant de regagner leur classe, rapidement suivie par son amie.

Alors qu'elle rentrait dans la pièce, Marinette remarqua que les regards de ses camarades, jusque-là fixés sur Adrien, s'étaient soudain braqués vers elle. Ils la dévisageaient presque tous, lui souriant ou lui faisant des petits signes de connivence, à l'exception notable de Chloé qui regardait obstinément son propre reflet dans un miroir de poche. Nino, quand à lui, manifesta son enthousiasme en levant ses deux pouces en l'air à son intention, en signe de félicitations.

Se sentant rougir, Marinette se hâta de regagner sa place avant de se cacher derrière un livre.

Adrien tourna légèrement la tête vers elle pour lui adresser un discret sourire, mi-gêné, mi-amusé. Il faudrait sûrement un peu de temps pour que leurs amis s'habituent à leur nouvelle situation sentimentale. De son côté, il avait réussi à éviter un interrogatoire en règle de la part de Nino, qui avait été trop occupé à essayer d'écouter aux portes pour entendre la conversation entre Alya et Marinette.

Mais il sentait bien que ce n'était que partie remise.

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