-

Il faisait froid, ce vendredi 1er décembre, premier jour de ma mission de lutte contre le réchauffement climatique pour le compte de la Région SUD.

Nous avions choisi, Pierre et moi, de prendre de la hauteur pour commencer. Après trente minutes de bus, le 19, nous avons traversé le magnifique parc Pastré, puis gravi la colline jusqu'à son point culminant. Et ensuite, une fois assis sous la croix, nous observions cette merveilleuse baie de Marseille qu'il nous revenait maintenant de protéger. La mer et la colline, la plaine et la ville, et leurs habitants, humains, poissons ou chèvres, gabians, pies, tourterelles, perruches vertes et vers de terre. Et au delà, devant nous jusqu'au Rhône et derrière nous au Nord, et à l'Est, toute notre Région cachée derrière les collines entourant la cité phocéenne, jusqu'aux Alpes du Nord et jusqu'à l'Italie.

Nous allions tous ensemble vers une fin tragique et certaine. Seul le monde minéral ne risquait pas grand chose. Tout au plus d'être recouvert d'eau de mer un peu plus qu'aujourd'hui. Quels végétaux, quels animaux allaient survivre à cette brusque montée globale des températures que les capitalistes, occidentaux d'abord et rejoints ensuite par les Chinois, avaient libérée en ouvrant la boite de Pandore de l'extraction systématique du moindre grain de sable, de la moindre goutte de pétrole, du moindre morceau de charbon, de la moindre molécule de gaz pour les transformer en capital bien mal réparti entre les humains ?

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top