Libération

         Je me réveillai chez moi. Avais-je rêvé ? Le collier pendait toujours à mon cou. La feuille était posée sur ma table. La lumière matinale éclairait mon sol. Qu'était un meurtre à côté des promesses de Méliane ? Je serai enfin débarrassé de cet appartement miteux, de cette vie pourrie ! Je vivrai heureux avec Salomé ! Je lus les informations sur ma future victime. Une photo récente montrait un homme de la trentaine, visiblement vigoureux. Son domicile, son lieu de travail et ses habitudes étaient inscrites, ainsi que le nom de quelques unes de ses connaissances. Je bouillais de l'intérieur. J'avais tellement envie de libérer toute cette rage en moi ! Je pris un couteau de cuisine, le cachai dans mon manteau et sortis.

         J'attendis toute la journée qu'il passe dans la rue où je me trouvais pour rentrer chez lui. Une pluie légère commença à tomber. Je n'en pouvais plus d'attendre. S'il n'arrivait pas bientôt, j'exploserai ! Soudain, je le vis. Il marchait tranquillement, seul, sans se douter de ce qui allait se passer. Il ne me jeta même pas un regard. Il passa devant moi. Je le suivis pendant un instant. Puis je passai un bras devant sa poitrine et plantai le couteau dans son dos. Le ressortis, du sang jaillit. J'enfonçai à nouveau mon arme, mais cette fois dans son épaule. Il se débattit, mais je le tenais fermement. Brusquement, il me donna un coup de boule. Je reculai de quelques pas, sonné. Il se précipita sur moi. J'agis par réflexe et donnai un coup vers son visage. Une longue estafilade apparut sur sa joue. J'enchaînai avec un crochet du gauche sur sa tête et un coup de pied dans le ventre. Il s'écrasa par terre. Je lui sautai dessus. Ma vision était trouble, je voyais comme au ralenti. Une énergie incroyable coulait dans mes veines. Je lui décochai plusieurs coups violents au visage. Je plantai ensuite mon couteau partout dans son abdomen. Je criai de joie en sentant la lame pénétrer sa chair, la déchirer, en sentant son sang gicler sur moi. Mais cela ne suffisait pas. Je lâchai mon arme et lui donnai des coups dans les côtes jusqu'à ce que je les entende craquer. Ce son me fit frémir de plaisir. Je me relevai. Il était inerte. Je levai mon pied et l'abattis de toutes mes forces sur sa tête. Une fois. Deux fois. Trois fois. Elle céda et sa cervelle se répandit par terre. Je hurlai, hurlai à m'en brûler la gorge, la tête tournée vers le ciel. Une douleur énorme m'assaillit soudain. J'avais l'impression d'exploser. Je ne pouvais plus bouger. La souffrance était insupportable. Je m'effondrai. Mon bras, devant mon visage, fut la dernière chose que je vis. Il était épais comme un tronc et couvert de fourrure.

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