Chapitre 4
Renée la tagliatelle était dans tous ses états. Ce qu'elle avait entendue était de l'ordre de l'extrême. Elle devait se dépêcher de rejoindre les siens pour répéter ce que les spaghettis avaient dis.
L'espion tagliatelle, qui était restée derrière la grande porte pour écouter ses ennemis, n'avait pas été repéré. Elle reparti alors comme elle était arrivée.
Son métier d'espion lui permettait d'avoir un bon salaire et donc d'avoir un bon confort de vie. Elle était l'une des seules pâtes à avoir un véhicule.
Renée la tagliatelle quitta le bâtiment en courant puis monta dans sa Fiat Lardon 250 G. Elle pouvait se vanter d'avoir un tel véhicule ; il était prisé par la plupart des tagliatelles. Tout le monde souhaitait avoir ce modèle d'exception, une vieille voiture décapotable très puissante, d'un rouge pâle avec des teintes blanches. Mais Renée n'avait pas de soucis à se faire : sur les deux côtés de la voiture étaient indiqué qu'elle faisait parti du gouvernement et qu'elle avait un rôle important pour les tagliatelles. De ce fait, les gens n'osaient pas voler la Fiat Lardon 250 G, ni la dégrader.
Renée roula dans les rues de Rome en prenant soin de ne pas se faire repérer par les Humains. Il ne manquerait plus qu'elle se fasse attraper ! Si c'était le cas, elle serait certainement brisée en deux, brûlée vive, ou encore mâchouillée par un chien, ou pire, un enfant. Et elle ne pourrait pas prévenir son peuple de ce qu'elle a entendu. Elle roula donc vite mais en restant sur ses gardes. Heureusement, il était tôt et il n'y avait pas encore grand monde. Le soleil se levait à peine et commençait tout juste à éclairer le ciel italien. Renée aimait admirer cette beauté de la nature. Le ciel était vraiment magnifique avec ses teintes rouges, jaunes et bleus. Parfois, les nuages rajoutaient un charme supplémentaire, mais ce jour là il n'y en avait pas. Bien que ces couleurs attiraient les yeux de notre tagliatelle, celle-ci ne se laissait pas distraire et restait concentrée sur la route.
Elle aimait bien conduire. L'espion tagliatelle avait toujours beaucoup de problèmes à gérer, alors être au volant de sa voiture lui permettait de penser à autre chose, de se sentir libre. Elle aimait écouter de la musique en conduisant, pour laisser totalement ses pensées s'envoler et se vider la tête.
Quand Renée était au volant de sa Fiat Lardon 250 G, elle repensait aussi à ses rêves d'enfant. Quand elle était gamine, elle voulait être éboueur. Elle aurait adoré rester accrochée derrière le camion pendant que celui-ci roulait à pleine vitesse dans les rues. Malheureusement, on lui a ensuite expliqué en quoi consistait le métier.
Étant une tagliatelle, Renée ne pouvait pas exercer cette profession.
Elle roula une bonne partie de la journée. Le camps de base des tagliatelles n'était pas dans la ville, mais dans la campagne. Ainsi, elles étaient plus libres. Mais cela contraignait Renée à faire un long chemin. Elle qui avait déjà roulé toute la nuit se sentait fatiguée. Mais c'était son devoir de rester concentrée et d'arriver à destination en bon état.
C'est ce qu'elle fit. Renée ne rencontra aucun obstacle et arriva chez son chef dans l'après-midi. Elle entra dans le bâtiment, pressée de dire ce qu'elle savait. Grâce à son passe partout, elle pouvait... passer partout.
C'est comme ça qu'elle entra dans la chambre du chef tagliatelle alors que celui-ci se touchait la nouille.
-Oh, je suis désolée monsieur ! s'exclama Renée en détournant le regard.
-Renée, qu'est-ce que vous faites là bon sang ! s'écria le chef en remettant son pantalon.
-Excusez-moi, je...
-Ce n'est pas cette carte qui pend autours de votre cou qui vous autorise à venir ici n'importe quand !
-Ben si un peu...
-Respectez mon intimité Renée, s'il y avait un garde devant la porte ce n'était pas pour rien !
Renée resta muette.
« Il y avait un garde ? » Elle était tellement pressée d'entrer qu'elle ne l'avait même pas remarqué. Étant donné qu'elle pouvait généralement aller où elle voulait quand elle voulait, les gardes ne s'interposaient jamais. Alors, elle avait fini par oublier leur existence.
-C'est une faute grave ce que vous avez fait Renée ! Il va falloir que je prenne une mesure contre vous. Sortez maintenant.
L'air dépité, Renée sorti de la chambre sans avoir pu dire à son chef ce que les spaghettis préparaient...
***
-On va en boîte les gars ? demanda une spaghetti.
-Encore ? Marre d'aller toujours en boîte !
-Franchement, moi je préfère rester dehors.
Patrick intervint.
-Les gars, il faut aller en boîte...
-C'est toi qui dit ça ? Je croyais que t'aimais pas aller en boîte, que t'aime pas l'ambiance et qu'il y a toujours plein de monde qui t'énervent !
-C'est vrai. Mais là faut vraiment y aller. Ecoutez.
Le groupe se tut pendant un instant, jusqu'à ce qu'une spaghetti fronça les sourcils.
-Les humains arrivent. C'est vrai, on doit retourner à notre place, dans nos boîtes.
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