C H A P I T R E 4
Comment avait-on pu laisser un portrait de Salazar Serpentard ici ? Surtout dans un endroit aussi ... anodin.
« Que voulez-vous ? » répéta Dominique.
Le sorcier représenté était vraiment vieux et ne semblait pas en bonne santé. D'ailleurs, il toussota avant de pouvoir lui répondre.
« J'ai appris que tu ... avais trouvé une relique. Une relique qui me serait bien utile... » Expliqua-t-il.
Un frisson parcourut l'échine de Dominique. Il savait pour la pierre de résurrection. Que voulait-il ? Que... Non, jamais Dominique ne pouvait faire cela.
« Nous ne pouvons pas parler ici. Il faut vous déplacer » répliqua-t-elle.
Elle ne trouva que ça comme excuse. Elle voulait en savoir plus. Elle souhaitait parler avec Salazar Serpentard. Son esprit curieux en voulait plus.
« Comment ? Mais que ... ? »
Le sorcier se tut tandis que la jeune fille détachait son tableau du mur. Un endroit... Où pouvait-elle bien mettre ce tableau sans que personne ne puisse le voir ? Ah ! C'était évident. La salle sur demande. Dans cet endroit, personne ne pourrait trouver Salazar et elle pourrait y retourner quand elle le souhaiterait.
« Taisez-vous le temps que je vous amène au septième étage, personne ne vous trouvera là-haut »
Elle était enfin spéciale. Elle avait trouvé le seul tableau de Salazar Serpentard dans tout le château. Elle avait un secret. Cela la remplissait d'une émotion étrange. Ce n'était pas de la joie. C'était bien plus fort. Elle sentait qu'elle pouvait surpasser sa sœur avec cette découverte. Elle avait fait quelque chose. Et si elle pouvait aider le fondateur de sa maison, peut-être le ferait-elle.
Elle bloqua le lourd tableau sous son aisselle et tint le bas du cadre avec sa main. Elle entreprit de monter les escaliers. Et il fallait que sa salle commune soit aux cachots, évidemment.
« Weasley, qu'est-ce que tu fais ? »
C'était Mills, enfin Ethan. Son homologue masculin. Il l'avait surprise au niveau des escaliers devant la Grande Salle.
« Je déplace ce tableau. Slughorn l'a demandé, apparemment il est ensorcelé... » Réussit-elle à expliquer.
Ethan n'était pas dupe. Du moins, il eut une petite hésitation. Il passa sa main dans ses cheveux noirs et fronça les sourcils en signe de réflexion.
« Euh... Tu veux que je t'aide peut-être ? Il a l'air lourd, répliqua-t-il en s'approchant dangereusement du tableau.
- Non ! Cria-t-elle un peu trop fort. »
Plusieurs têtes s'étaient retournées dans le hall de la Grande Salle. Il y avait Gema. Dominique pria pour qu'elle ne la suive pas.
« Non, reprit-elle plus calmement. Je peux y arriver seule... Et Slughorn a bien insisté pour que ce soit moi qui lui apporte le tableau. C'est très important. Il ne vaut mieux pas que je le fasse attendre. »
Elle regarda alors Gema au loin et monta les escaliers le plus rapidement possible. Elle passa devant le tableau qui menait à la cour de métamorphoses.
« On ne court pas dans les escaliers ! » Cria le monsieur à la longue barbe brune tandis que son chien aboyait furieusement.
Dominique murmura une excuse dans sa lancée. Elle passa ensuite devant le tableau du deuxième étage, celui qui conduisait à la bibliothèque.
« Mademoiselle Weasley ! Quel plaisir de vous voir ! Vous allez à ..., commença le gros monsieur avec un gros livre à la main.
- Pas le temps ! Répondit-elle toujours dans sa lancée ».
Elle continua son ascension tant bien que mal. Heureusement, certains tableaux étaient endormis.
Elle passa devant une femme brune qui n'arrêtait pas de manger. Elle détestait ce tableau.
« Oh, fringant catogan ! » S'exclama-t-elle.
N'importe quoi. Ce chevalier du catogan était complètement stupide ! Les marches se ressentaient dans tous ses muscles. Arrivée au septième étage, devant le tableau de la grosse dame, qui conduisait à la salle commune des Gryffondor, elle se posa quelques secondes.
« Que faites-vous là, Serpentard ? »
Dominique se tourna vers la dame. Elle l'insulta car elle n'aimait pas qu'on la traite de « Serpentard ». Même si elle l'était, venant de sa bouche, c'était une insulte.
« Je ne parlais pas à vous ! »
A qui parlait-elle alors ? A ... Serpentard, évidemment. Elle avait réussi à trouver qui était le tableau que portait Dominique à bout de bras.
Elle descendit les escaliers et les remonta de l'autre côté pour enfin arriver à la porte du septième étage. Elle entra dans le couloir qui était désert. Ce n'était pas étonnant, étant donné que c'était l'horaire du déjeuné.
Les couloirs du septième étage étaient immenses. Tellement immenses que ses pas résonnaient sur les dalles de pierre. Elle essaya de se rappeler les histoires de son oncle Ron. Où était la salle sur demande ?
Elle arpentait les couloirs en long et en large. Quand elle aperçut un long mur vide, étrangement vide, elle se dit qu'elle devait tenter sa chance. L'entrée de la salle devait être ici.
Elle pensa alors à une salle où elle serait seule, où elle pourrait parler avec le fondateur. Elle pensa à toutes les fois où elle s'était sentie rabaissée par sa sœur, Victoire. Elle voulait, d'une certaine manière, se venger en devenant aussi important que sa sœur.
Quand elle rouvrit ses yeux, elle vit une porte se dessiner sur le mur. Une immense porte. Elle avait eu peur que la salle ne fut également détruite après la bataille de Poudlard, mais apparemment, elle était toujours là.
Elle entra rapidement dans la salle et el retrouva sa salle commune. Du moins, une réplique. Le feu dans la cheminée la réchauffait. Avoir cette salle pour elle seule était étrange. Ils étaient tellement nombreux que se retrouver seule ici était inespéré.
Elle prit le tableau et le posa en biais contre un mur, sur le sol.
« Je n'ai pas le temps pour l'instant, mais je reviendrai, dit-elle au tableau.
- J'ai attendu des siècles. Je peux bien attendre quelques heures... »
Et elle sortit précipitamment de la salle, vérifiant bien que la porte disparaissait. Quand elle se retourna, son sang ne fit qu'un tour. C'était Gema.
« Qu'est-ce que tu faisais ? »
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