Chapitre 25

Elann secoua négativement la tête, bien décidé à s'opposer malgré les conséquences éventuelles.
Il décréta :

« C'est trop risqué.

- Ce n'est pas comme ça que tu me dissuaderas. Au contraire, ça me motive davantage.

- Et même, comment comptes-tu procéder ? Tu ne vas pas entrer en leur demandant de te rendre tes affaires !

- Je ne suis pas idiote. Je vais passer par une fenêtre. De toute manière, ce n'est pas une proposition.

Les épaules d'Elann s'abaissèrent. Il était inutile d'argumenter, Leïmy avait pris sa décision. Visiblement, lorsqu'elle décidait quelque chose, elle s'y tenait quoi qu'il advienne.
Le jeune homme hésita. Il hébergeait déjà une fugitive magicienne chez lui, bien que rien ne la reliait à l'acte de magie qui avait eut lieu, mais participer à un cambriolage dans un commissariat était tout autre chose.
C'était trop dangereux et pas uniquement pour lui mais également pour tout son entourage et ses proches.
Elann secoua négativement la tête en refusant :

- Je ne t'aiderai pas.

- Je n'ai pas besoin de toi. Je n'ai jamais eu besoin de personne. Nous nous retrouvons chez toi. Ça ne devrait pas me prendre plus d'un quart d'heure, trajet compris. »

Sans attendre une réponse ou une nouvelle opposition, Leïmy fit volte-face et s'éloigna, laissant Elann sur place.
Le jeune homme soupira puis prit la direction de son immeuble en se répétant qu'il était inutile de s'inquiéter. Après tout, il s'agissait de Leïmy.
La mercenaire se souvenait parfaitement du chemin à emprunter pour se rendre au commissariat. Elle pouvait remercier son excellente mémoire visuelle. Parfois, avoir fait ses classes chez les mercenaires avait du bon.
Elle pressa le pas, souhaitant ardemment respecter l'horaire qu'elle avait donné à Elann et aussi pour récupérer sa ceinture au plus vite.
Elle retrouva sans peine le bâtiment bas peint en un blanc sali par la pollution ambiante.
Elle passa devant sans y poser un regard même désintéressé. Elle tourna à l'angle et continua sa route d'un air décontracté.
Elle stoppa devant une petite fenêtre. L'intérieur était plongé dans l'obscurité donc, il n'y avait personne. Leïmy regarda autour d'elle. Apparemment peu fréquentée, la rue était déserte. Parfait.
Le problème était qu'elle n'avait rien pour forcer la fenêtre. Elle allait devoir user de la manière forte.
Elle vérifia une nouvelle fois qu'elle était seule dans les parages puis elle donna un violent coup de coude dans la vitre. Plus solide qu'à son époque, le verre résista. Ne se décourageant pas, elle recommença avec plus de force. Six coups furent nécessaires pour que la vitre vole en éclats.
Le bruit pouvant alerter des personnes, Leïmy devait se dépêcher. Elle glissa son bras par la brèche et ouvrit la fenêtre. Avec souplesse elle se hissa sur le rebord puis entra.
Elle attendit quelques secondes que sa vue s'habitue à l'obscurité puis elle distingua une pièce de petite dimension aux murs couverts d'étagères chargées de boîtes en carton et autres objets des plus hétéroclites. Leïmy sourit.
De toute évidence, elle se trouvait dans la salle où on stockait les effets personnels confisqués aux détenus. La chance était avec elle mais elle n'avait toujours pas de temps à perdre.
Sans attendre, elle commença à inspecter les étagères et fouiller les boîtes. Le manque de lumière l'handicapait, elle ne pouvait voir ce que contenait les boîtes. Elle y plongea donc la main à la recherche du cuir épais de sa ceinture ou de ses fourreaux.
Ses doigts rencontrèrent une matière souple et lisse. Intriguée, elle approcha l'objet de la fenêtre pour profiter du peu de clarté qui passait par là. Elle découvrit qu'il s'agissait d'un sachet en plastique contenant plusieurs rectangles de papier. Leïmy se souvint que c'était avec ça qu'Elann avait payé à la boutique. L'argent ressemblait à ça dans le futur.
Leïmy ouvrit le sachet et s'empara des billets. N'ayant aucun autre endroit pour les ranger, elle les glissa dans son décolleté puis retourna à sa fouille.
Elle grommela, agacée. Elle risquait d'être en retard si elle ne trouvait pas sa ceinture très vite.
Cette pensée traversait à peine son esprit que sa main effleura quelque chose qu'elle aurait reconnu entre mille. Son visage s'éclaira et elle sortit sa ceinture d'une des boîtes. Les fourreaux, les armes et la poche étaient encore parfaitement en place.
Le sourire de Leïmy s'élargit. Finalement, elle gagnerait son pari.
Soudain, elle se figea, ayant perçu des bruits de pas de l'autre côté de la porte. La mercenaire recula vers la fenêtre à pas silencieux puis se saisit du côté de l'étagère la plus éloignée possible.
La porte s'ouvrit et Leïmy reconnut la voix du blond à l'épaisse tignasse lorsqu'il assura :

« Je vous assure que j'ai entendu quelque chose ! »

Avant même qu'il ne puisse allumer la lumière, Leïmy fit chuter l'étagère sur lui, l'assommant. Les boîtes tombèrent et leur contenu se répandit sur le sol et le blond s'écroula.
Leïmy n'attendit pas de voir si les autres policiers accouraient. Elle sortit par la fenêtre et traversa la rue pour s'éloigner sur le trottoir opposé.
Elle ne se mit pas à courir, sachant qu'elle se rendrait suspecte. Elle marcha donc tranquillement en prenant la direction empruntée par Elann quelques minutes plus tôt.
Encore une fois, elle eut de la chance car, lorsqu'elle arriva devant l'immeuble, une femme venait de composer le code de la porte et la jeune fille put se faufiler derrière elle, mais ça ne l'aurait pas gênée de pénétrer par effraction.
Comme pour descendre, elle prit les escaliers et montra au troisième étage. Elle ouvrit la porte numéroté 317 et lança :

« Douze minutes trente-deux ! J'avais raison !

Elann passa la tête par la porte du couloir menant à sa chambre, surpris de la revoir si tôt.
Il la rejoignit dans le salon en demandant :

- Tu as déjà récupéré ce tu voulais ou bien as-tu renoncé ?

- Moi, renoncer ? As-tu bien conscience de qui à qui tu t'adresses ?

- Malheureusement oui. Alors, quel objet justifiait autant de risques ?

Leïmy commença par gifler Elann pour avoir osé dire "malheureusement" alors qu'elle l'avait déjà prévenu puis elle brandit sa ceinture devant le visage du jeune homme comme si il s'agissait d'un trophée.
Elann constata :

- Ton équipement de meurtrière.

Cette remarque lui valu un nouveau coup qui fit voler ses lunettes.
Leïmy ignorait de combien de gifles elle en aurait besoin pour apprendre à Elann à la respecter mais elle lui en assénerait autant que nécessaire.
En marmonnant, il ramassa ses lunettes qui étaient heureusement solides. Il les chaussa à nouveau puis revint poser son regard bleu pastel sur Leïmy qui se tenait les poings sur les hanches avec une expression contrariée.
Prudent, Elann fit quelques bas en arrière puis il loucha sur la ceinture qu'elle serrait dans sa main et il s'assura :

- Tu ne comptes tout de même pas la porter en permanence ? Ce ne serait pas très discret.

Leïmy lui répondit d'un regard luisant de colère. Elle avait évidemment pensé à cela. Avait-elle vraiment l'air stupide à ce point ?
Sans rien lui expliquer, la jeune fille décrocha l'un des fourreaux de sa ceinture pour le garder en main. Elle ne conserverait que cette lame sur elle, celle au manche marqué d'un "L" majuscule. Elle trouverait bien une cachette dans cet appartement.

- J'ai déposé tes affaires dans la chambre si tu veux te changer.

Proposa Elann.
Toujours sans ouvrir la bouche, Leïmy alla s'enfermer dans la chambre sans un regard pour Elann.
Les trois sacs étaient soigneusement alignés le long de l'armoire mais Leïmy ne s'y intéressa pas immédiatement. À la place, elle ouvrit l'armoire et déplaça les boîtes en plastique qui occupaient le bas et installa sa ceinture contre le fond de bois avant de tout remettre en place. Elle reconnaissait que cette cachette était plutôt sommaire mais elle n'en voyait pas d'autre et avait plus important à l'esprit.
Pour le moment, elle devait se changer. Pas question qu'elle continue à porter la chemise d'Elann plus longtemps.
Elle déposa le billet sur le bureau ainsi que la mèche de cheveux roux qu'elle avait pris soin de récupérer avant de dissimuler sa ceinture.
C'était surtout à cause de cette mèche et de sa dague favorite qu'elle avait tant tenu à retrouver son bien.
La jeune fille retira tous ses vêtements et en tira d'autres des sacs qu'elle enfila : un jeans noir lacéré sur toute la longueur des jambes, un débardeur moulant en similicuir et une paire de longue mitaines noires. Elle avait préféré remplacer la sienne, un peu trop médiévale. Elle termina par accrocher le collier clouté autour de son cou. Elle rangea son argent dans sa poche puis se servit d'un ruban sectionné sur l'un des vêtements neuf pour nouer la mèche en pendentif qu'elle se passa autour du cou. Elle dissimula les cheveux sous son haut et plaça sa dague dans sa ranger gauche.
Fin prête, elle rejoignit Elann dans le salon. Le jeune homme releva les yeux de son ordinateur portable. Il demeura un instant sans voix, subjugué par la vision de la jeune fille. Il devait bien avouer que le style gothique-punk seyait parfaitement à la jeune fille.
Cette dernière s'installa sur le divan à côté d'Elann en rejetant ses cheveux noirs en arrière derrière son épaule d'un geste élégant puis elle demanda au jeune homme d'une voix anormalement douce :

- Es-tu occupé ?

- Non, pas trop.

Répondit Elann en repoussant son ordinateur sur la table basse.
Avant qu'il ne puisse la questionner sur ce qu'elle voulait, Leïmy se jeta sur lui, l'allongeant à moitié. Son crâne heurta l'accoudoir mais pas suffisamment fort pour le sonner.
Il voulut se débattre mais la dague de Leïmy se plaquant contre sa gorge le dissuada. Il déglutit, la peur envahissant l'intégralité de son être.
Leïmy se pencha encore un peu plus vers lui.

Elle susurra :

- Maintenant, passons aux choses sérieuses.

- Co...comment ça ?

- J'ai une interrogation qui tourne dans ma tête depuis un petit moment déjà.

- C'est pour ça que tu me menaces ? Ce n'est pas la peine.

Elann tenta de se redresser mais Leïmy appuya un peu plus sa lame sur sa gorge, le freinant dans son mouvement.
Elle rétorqua :

- Bien sûr que si car tu te serais empressé de changer de sujet. Tu n'es pas bien difficile à cerner. Je veux savoir pourquoi tu as peur dès qu'on prononce le mot "magie".

Comme Leïmy s'y attendait, Elann se raidit sous elle. Le jeune homme regarda autour de lui à la recherche d'une issue ou d'une échappatoire mais il était piégé. Leïmy savait parfaitement ce qu'elle faisait en l'attaquant.
S'impatientant, la mercenaire coupa légèrement Elann au niveau du cou et elle insista :

- Alors ?

- C'est que...la magie est interdite et que le simple fait d'en parler peut coûter cher.

Leïmy fut sincèrement surprise.
Elle se releva, libérant quelque peu Elann mais éloignant surtout sa dague dangereusement aiguisée de sa jugulaire. Le jeune homme soupira de soulagement et comprima sa petite blessure sans gravité. Durant un instant, il avait réellement cru que c'était la fin pour lui.
Les sourcils froncés, Leïmy répéta, totalement incrédule :

- Interdite ? Mais pourquoi ? Depuis quand ? C'est invraisemblable !

- Cela remonte à longtemps, environ à ton époque. La magie a été interdite car elle engendrait le chaos. Des personnes dotées de pouvoirs immenses ne peuvent jamais être réellement contrôlées et ont les moyens de ne pas respecter les lois, d'écraser les autres. Ce serait bien trop dangereux de laisser n'importe qui en possession d'une telle puissance alors la pratique de la magie a été abolie. La mythique Académie de magies a été fermée, tous les artefacts de pouvoirs ont été confisqués puis détruits et tous les magiciens qui refusaient de se soumettre ont été exécutés.

- La peine de mort a été supprimée.

- Elle a été remise au goût du jour avec la pendaison d'un mercenaire et aujourd'hui, tout acte de magie, quel qu'il soit, est puni de la peine capitale. Les magiciens sont traqués par un système qui réagit à la magie et le signal à la brigade anti-magie. Ses membres n'ont absolument rien à voir avec les idiots que tu as rencontrés hier. Ils sont certainement déjà sur ta piste puisque tu as enclenché ce système en arrivant.

- Mais... Et le Conseil ?

- Il n'y en a plus et ça remonte à avant l'interdiction de la magie.

Leïmy resta stupéfaite, peinant à croire ce qu'elle apprenait.
Comment Welkonn en était-il arrivé là ?
La jeune fille ne reconnaissait pas le monde dans lequel elle avait vécu. C'était effrayant.
Un nouveau questionnement lui vint à l'esprit. Si c'était aussi risqué de pratiquer la magie même à très faible dose, pourquoi Elann l'aidait-il ? Car elle ne lui avait pas laissé le choix, certes, mais aussi peut-être car il avait une idée en tête.
À peine le jeune homme commençait-il à se redresser pour s'asseoir normalement que Leïmy le repoussa violemment d'une main sur le poitrail, le rallongeant sans la moindre douceur. Elle brandit la pointe de sa dague à quelques millimètres de son œil droit protégé par les lunettes de manière à ce qu'il voit parfaitement l'arme.
La mercenaire siffla :

- Qui m'assure que tu n'as pas l'intention de me dénoncer ?

- Quoi ? Mais c'est ridicule ! Je n'ai pas voulu t'abandonner car tu viens du passé et que tu as involontairement changé d'époque. Je trouve qu'il serait injuste que tu sois condamnée pour quelque chose que tu n'as jamais voulu et puis...je ne suis pas totalement d'accord avec la politique actuelle bien que je ne fasse pas de vagues et que je me contente de vivre ma vie. J'ai trop peur des conséquences pour m'opposer.

Leïmy n'abaissa pas sa dague immédiatement. Elle fixa encore Elann, les yeux plissés en un air suspicieux puis, jugeant qu'il semblait parfaitement sincère, elle rengaina son arme et se leva, libérant le jeune homme qui se réinstalla normalement en exprimant son soulagement d'un profond soupir.
Les poings sur les hanches, Leïmy s'enquit :

- Es-tu particulièrement instruit ou bien ces connaissances sont-elles de notoriété publique ?

- Un peu des deux. Tout le monde connait cette étape de l'évolution de notre société mais le fait que je sois étudiant en Histoire participe à mon savoir sur le sujet. D'ailleurs, je n'aurais jamais su qui tu étais sinon. Aujourd'hui, seuls les spécialistes connaissent le nom de Leïmy.

- Je me sens étrangement humiliée.

- Tu es tout de même un personne historique connue. Regarde.

Elann se leva et alla chercher un de ses livres de son étagère. Il écarta son ordinateur ainsi que les pochettes de C.D, qui trainaient toujours sur la table basse en se disant qu'il ferait bien de ranger un peu, et posa le volume devant Leïmy.
Il tourna les pages avec rapidité en les regardant à peine, comme si il connaissait les chapitres par cœur ce qui était peut-être le cas. Il s'arrêta à un tiers du livre, l'ouvrant sur une double-page dont celle de gauche était entièrement couverte par une large illustration.
Leïmy ne reconnut pas son visage instantanément à cause de la violence et de l'agressivité dont le dessinateur avait empreint ses traits.
Était-ce donc de ça qu'elle avait l'air lorsqu'elle menaçait les gens ? Elle comprenait mieux pourquoi tout le monde se liquéfiait dès qu'elle se mettait en colère.
La jeune fille se questionna ensuite sur la provenance de cette illustration. Son visage était resté inconnu durant des années et n'avait jamais posé pour un portrait alors comment était-ce possible ?
Pour le savoir, Leïmy n'eut qu'à baisser les yeux sur le bas de la page où était inscrit la légende qui indiquait : avis de recherche pour Leïmy.
La jeune fille en conclut que les diffusions de ces affiches était sûrement postérieure à son départ pour le désert de Soow.
Elle lut ensuite le paragraphe s'étalant sur la seconde page. Le début ne lui apprit pas grand chose. On racontait qu'on ignorait tout de son enfance, qu'elle était la première et la dernière femme a avoir intégré la guilde des mercenaires et qu'il ne lui avait fallu que quelques années pour devenir la plus redoutable de ses membres.
Certains de ses meurtres les plus célèbres étaient également relatés. Leïmy les survola sans y accorder d'intérêt. Elle les connaissait déjà, pas besoin qu'un auteur de livre d'Histoire vienne lui retourner le poignard dans la plaie.
En revanche, la fin la laissa pantoise. Elle eut besoin de lire le passage final deux fois pour y croire.

Alors que les autorités se rapprochaient d'elle et que l'étau de la justice se resserrait autour d'elle, l'impitoyable mercenaire a fait courir des rumeurs sur la destruction toute proche de Welkonn avec l'aide de complices dont un Conseiller. Elle a ensuite prétendu avoir sauvé le monde au péril de sa vie. Le Conseil y a crut et a abandonné toutes les poursuites à son encontre mais, bien sûr, tout cela ne sont que des mensonges savamment et perfidement utilisés.

Leïmy grinça des dents en proie à une rage brûlante et elle abattit brusquement son poing sur la table basse, faisant sursauter Elann.
Elle saisit le livre et le brandit sous le regard d'Elann, hébété. Elle s'écria :

- C'est une plaisanterie ! C'est ça que vous apprenez aujourd'hui ? C'est n'importe quoi ! J'ai risqué mon existence pour sauver Welkonn ! J'ai même manqué d'y rester et on raconte que c'est faux ? Je vais tuer quelqu'un.

Leïmy termina sa dernière phrase dans un grognement furieux.
Elann recula de quelques pas, craignant d'être le quelqu'un en question.
Leïmy jeta le livre au sol et frappa violemment le mur au lieu d'Elann qui l'en remercia silencieusement.
La jeune fille prit appui contre le mur des deux mains en marmonnant :

- Je n'en reviens pas.

- On ne dit pas non plus que tu es magicienne.

- Merci mais je l'avais remarqué, idiot !

- Ce que je cherche à te faire comprendre est que le gouvernement actuel a probablement déformé les faits pour éviter que tu n'aies image de sauveuse ou de héros, il reste à savoir pour quelles raisons.

- Puisque nous l'abordons, quel est le fonctionnement de ce gouvernement et comment s'est-il mis en place ?

- Avec un coup d'État, le Conseil des Mages a été remplacé par un autre de simples hommes sans pouvoirs qui ont rapidement gagné la sympathie du peuple en mettant en avant l'incompétence et les erreurs des Conseillers précédents. Sans tarder, les membres du nouveau Conseil ont commencé à mourir les uns après les autres, victimes d'accidents diverses et variés, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un.

- Étrange coïncidence...

- J'en conviens mais, aujourd'hui, c'est du passé qui remonte à des siècles, à quoi cela servirait-il de remettre cette affaire au jour ? Sans compter que la grande majorité de la population est d'accord avec le fait que la magie est un danger.

- De toute manière, ce qui importe pour moi en ce moment est de regagner mon époque.

- Sans magie, ça risque d'être difficile.

- Je trouve toujours un moyen. Parle-t-on des autres là-dedans ? »

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