A son réveil, Theresa est dans un grand lit. Quand elle se redresse, elle fait face au portrait de sa mère. Elle n'arrive pas à se faire à l'idée que cette femme qu'elle a toujours trouvé si simple soit une reine, et donc qu'elle soit une princesse. Elle s'est levée et à trouvé des vêtements posés sur la chaise. Une robe verte accompagnée d'une ceinture dorée et de grandes chaussettes en coton blanc. Elle se passe de l'eau sur le visage et s'habille avant de descendre dans la salle à manger. Quand elle entre, il y a Fili en train de prendre une tasse de café assis sur une petite chaise, posé sur la table. A côté, il y a Noim qui semble encore bouder. Pripp qui dort en boule devant la cheminée et enfin Drusilla qui mange des céréales. Elle tapote la chaise à côté d'elle.

- tu viens t'assoir ? On t'a préparé un chocolat chaud. Dit Drusilla. Elle lui tend un bol de chocolat fumante.

Theresa trempe ses lèvres dans le bol, le chocolat est légèrement aromatisé à la cannelle et bien crémeux. Ses chocolats chaud préférés.

Ils prennent gaiement leur petit déjeuner, avant d'enfiler de gros manteaux et de repartir à la recherche du château de la méchante sorcière. Avec Drusilla pour les guider, la tâche est plus facile, même si avec la neige, les arbres se ressemblent tous. Drusilla semble connaitre par cœur cette forêt.

- on venait à ce château souvent l'été. Il y faisait moins chaud que dans le château d'Alimir. Mais l'hiver, il est difficile d'accès. Dit Drusilla

Alors qu'ils avancent dans la neige, Theresa recherche Pripp des yeux. Il a disparu. Elle crie aux autres de s'arrêter. Fili arrive vers elle en trois battements d'ailes.

- mais où est-il passer ?? Noim tu devais garder un œil sur lui !

- Qui a dit que je devais garder un œil sur lui ? Personne me l'a dit ?

- Moi je l'ai dit ! Un peu de bon sens, c'est un enfant !

- Bon arrêtez de vous disputer et essayons de retrouver pripp ! Dit Tessa.

Ils commencent à retourner sur leurs pas jusqu'à apercevoir la fin des empreintes de Pripp. Là où s'arrêtent les empreintes de Pripp, elles sont rejointes par de petites empreintes. Il y a des traces de lutte dans la neige et les empreintes inconnues repartent. Tout le monde se regarde l'air inquiet.

- il a été kidnappé ?

- Il faut suivre les empreintes ! Dit Fili

- Nan, il faut continuer de rechercher la sorcière. Rétorque Noim

- Mais c'est un enfant ! S'exclame Drusilla.

- Bon Theresa tu penses qu'il faut faire quoi ?demande Fili

Theresa est prise au dépourvue. Pourquoi lui demander à elle ? Elle ne sait pas quoi répondre, et regarde tour à tour chacun de ses amis. Elle sait que retrouver la sorcière est important pour elle. Elle pourra enfin rentrer chez elle. Quitter ce pays inconnu et rentrer voir son papa. Mais elle sait qu'elle ne peut pas abandonner Pripp.

- Il faut retrouver Pripp. On n'a pas le droit de l'abandonner. On recherchera la sorcière après !

Ils acquiescent tous et se mettent à suivre les empreintes. Ils avancent dans la neige pendant une bonne heure avant d'apercevoir un château. En le voyant Theresa se rappelle les châteaux qu'elle avait visité en écosse avec sa maman.

- Oh ! eh bien on est au château de la sorcière. Murmure Drusilla

- Donc tu n'étais pas sur la bonne route ? Grogne Noim

- Ça fait des années que je n'y étais pas allé ! Je sais plus moi.

- Comment on entre ?

A ce moment, Theresa entend un hululement, puis voit la chouette. Elle l'observe avec insistance.
- Je crois qu'elle veut qu'on la suive. Dit Tess en montrant la chouette.

- je crois aussi Theresa.

- Je vais devant. Dit noim, en sortant son gourdin au cas où.

Le petit groupe avance en suivant la chouette. Elle les guide jusqu'à une petite porte dérobée, celle-ci est ouverte. Ils rentrent tous et se retrouvent dans une cuisine. La chouette continue d'avancer en leur intimant de la suivre. Le groupe avance, toujours guidé par la chouette, dans les couloirs en pierres, les murs sont nus, mais portent la trace de tentures qui auraient dû s'y trouver. Drusilla a l'air triste de voir ce château de son enfance, devenu aussi sinistre.
La chouette s'arrête devant une salle, celle-ci contrairement aux autres est décorée. Theresa s'apprête à rentrer quand Drusilla la retient.

- regarde

Dans la pièce se trouve une femme blonde qui leur tourne le dos. En face de cette femme se trouve Pripp, les oreilles baissés et l'air apeuré. Il couine.
- Dis-moi, que fait le futur gardien de la forêt de Mirk bien plus au nord de chez lui ? Dit la femme. Mes informateurs m'ont parlé d'une humaine. Est-ce vrai ?

La femme tient une baguette pointée dans la direction de Pripp, comme pour le menacer. La voix de la femme rappelle quelque chose à Theresa. Elle ne se souvient plus où elle l'a entendue mais elle l'a connait. Tessa voulait intervenir, mais avant qu'elle ait pu faire quoi que ce soit, Noim s'est approché en brandissant son gourdin pour attaquer la sorcière. Celle-ci, l'apercevant le repousse d'un coup de baguette. Elle remarque maintenant le petit groupe. Quand elle voit Theresa, son visage se déforme de haine. Theresa sait maintenant où elle a entendu cette voix. C'est Clarissa ! Ça belle-mère !

- toi petite ingrate ! Tu étais donc ici. Tu n'imagines pas les difficultés que j'ai eu pour justifier ton absence à ton père et que tu n'étais plus dans ta chambre quand il est rentré !

Elle pointe la baguette dans sa direction.

- comment ? Vous vous connaissez ? Demande affolée Drusilla

- C'est- c'est ma belle-mère. La femme que mon père a épousée à la mort de maman.

- Tu reprochais à Lyalera de quitter notre monde ! Mais toi tu es parti te marier avec son mari ! Comment as-tu osé ?

- Oh chère petite sœur. Tu es toujours aussi naïve, hein. Tu pensais vraiment que je lui en voulais ? Je l'enviais. Je voulais connaitre ce monde. Mais elle a toujours refusé, tu le sais. Je n'aurais pas dû te lancer cette malédiction. J'aurais dû te réserver le même sort qu' à elle.

Clarissa lève sa baguette prête à jeter un sort, quand la chouette se jette sur elle, lui arrache son collier et le jette par terre. A ce moment-là, il y a une grande lumière, et une femme rousse sort du collier.

- nan ! saleté d'oiseau ! Toujours aussi fidèle à Lyalera.

Elle lève sa baguette prête à jeter un sort à la chouette. La baguette s'échappe de ses mains pour atterrir dans celles de la femme rousse.

- Clarissa. Tu as abusé de ton pouvoir et de ma confiance. Pour la peine tu es condamnée à errer dans les entres-mondes pour l'éternité. Elle lance un sort avec la baguette et Clarissa disparait. On peut voir la souffrance sur le visage de la femme en faisant ça à sa propre sœur.

Elle se tourne vers Theresa qui se jette dans ses bras.

- Maman. J'ai cru que tu étais morte. Elle pleure longuement alors que sa mère lui caresse les cheveux en la berçant.

Tout le monde observe la scène en souriant.
Theresa est enfin rentré chez elle. Auprès de sa mère.

- maman tu vas rentrer à la maison ? Avec papa ?

- Non ma chérie. Je ne peux pas. J'ai un royaume à diriger et je ne veux pas vous faire souffrir ton père et toi. Mais tu pourras venir me voir. Elle lui tend une clef dorée assez simple. Mets cette clef dans n'importe quelle porte, elle te mènera où tu souhaites. Si tu souhaites me voir, elle te mènera à Alinion. Maintenant ton père s'inquiète, il faut que tu rentres à la maison.

Elle serre une dernière fois sa mère dans ses bras, et se lève, fait un câlin à Pripp qui semble remis de ses fortes émotions. Elle fait un câlin à Noim et Fili lui sert le doigt avec sa petite main.

Elle prend Drusilla dans ses bras, la malédiction ne fait plus effet, Clarissa n'étant plus là, ça magie est parti avec elle.

Theresa rentre sa clef dans une porte et l'ouvre. De l'autre côté de la porte, se trouve l'entrée de sa maison à Londres. Elle entre dedans, dans son dos, se trouve ses nouveaux amis et sa mère. Elle leur adresse un dernier regard avant de fermer la porte.

- Papa ! Papa ! Je suis rentrée ! Elle entend son père courir vers elle, il la prend dans ses bras.

Je suis désolé si Clarissa t'a fait souffrir. Elle est partie et elle reviendra plus. Je suis désolé ma chérie. Je ne pense pas me remarier de sitôt.