Chapitre 6
Chapitre 6 :
J'étais enfin arrivée au garage où la majorité des transports se retrouvaient. Je partis acheter mon billet attendant le bus qui ne prendra le départ qu'à dix-huit heure.
Le soleil brillait fort dans le ciel. J'étais pourtant dans le village de Souleymane mais je ne voulais pas qu'il sache mon départ. Pas maintenant du moins. Mon ventre commença à gargouiller et je partis m'acheter un p'tit sandwich.
Lorsque j'avais fini de manger mon sandwich avec appétit, petit à petit, les gens commençaient à venir avec leurs bagages infinissables. Le temps passait et il a fallu qu'à dix-huit heure, on nous demande de nous rapprocher et d'entrer dans le bus. Ce fut le tour où l'on prononça mon nom et je me précipita à leurs montrer mon billet. J'entra ensuite dans le bus avec mon sachet en plastique et pris une place libre.
Dix-neuf heure trente cinq fut l'heure du départ. L'heure d'un tout nouveau départ pour moi. J'étais assise à côté de la vitre et personne ne s'était assis prés de moi. De toute façon, ça me faisait beaucoup plus de place. Comme une folle, je ne faisais que de regarder à travers la vitre, le paysage, les arbres qu'on dépassait à une vitesse incroyable.
Tard pendant la nuit, le chauffeur coupa son moteur devant un restaurant. Puis il nous demanda de partir manger et de rattraper nos prières. J'étais tropppp contente !!
Je descendis alors pour rattraper mes prières et acheter de quoi manger.
Après que tout le monde soient rentrés dans le bus, on reprit le départ. C'est à ce moment précis où un jeune de mon âge, l'apprenti du chauffeur se joignit à moi. Je n'en ai pas fait cas sachant que j'avais payé que pour une seule place mais j'ai aussi vite regretté mon choix.
Pendant tard, très tard dans la nuit, tout le monde dormait à part le chauffeur bien sûr, je sentis qu'on toucha ma main puis le long de mon visage jusqu'à mes lèvres. J'ai eu peur, je n'ai pas osé ouvrir les yeux. Il commença à caresser ma main puis le long de mon bras. J'étais scotchée, j'avais peur même d'ouvrir la bouche. Ensuite, il mit sa main à l'intérieur de mon shirt et tripota ma poitrine. Ce fut le geste de trop. Le geste qui me réveilla de cette frayeur idiote. Sans qu'il ne s'en rend même compte, je lui mis une très bonne gifle. Non trois gifle !
- Moi en colère: ÇA VA PAS LA TÊTE !!! JE NE SUIS PAS TON ÉGALE !! QUE CE SOIT LA DERNIÈRE FOIS QUE TU ME TOUCHES !!! TU N'AS AUCUN RESPECT !! SI C'ÉTAIT TA MÈRE, T'ALLAIS FAIRE ÇA HEIN ? MERDE WAYE !!
Un homme s'approcha et me demanda ce qu'il se passait. Je lui ai répondu qu'il avait fait exprès de toucher ma poitrine. Et comme mes cris avaient réveillé tout le monde, on le sermonna sévèrement.
- Moi : Tu n'as as aucune dignité ! Tout commence par un petit geste puis demain tu deviens un violeur international !! Arrêtes de me regarder ! Sale pervers !! Tchipppppp !
Les gens étaient là pour me calmer mais au fond j'étais énervée contre moi même. Comment avais-je pû le laissé me toucher rien qu'une seule fois ? Je suis tombée vraiment bas surtout pour mon estime !! Je me dégoûte !! Mon silence va finir par devenir une prison pour moi au lieu d'une excuse pour éviter les problèmes. Rhhhh !!
....
On était enfin arrivé à Dakar, tôt le matin vers cinq heure du mat. Je pris mon sachet et je commença à vagabonder dans les rues de celle-ci. Ici, il faisait plus froid comparer à mon village et il y'avait plus de véhicules automobiles qui roulaient. Je me surprenais même à courir avec vitesse pour traverser la route. J'avais une de ses peurs !
Je cherchais désespérément un travail et un logement durant toute la journée mais rien..Partout où je partais, on ne me prenait pas au sérieux et on me disait qu'une belle fille comme moi ne savait pas travailler. Pire ! On me faisait même des avances salaces. Ils m'ont prise pour leurs jouet ou quoi !?
L'argent que m'avait donné Serigne Fallou s'était épuisé et je me suis vite retrouver à dormir dans les rues deux jours après mon arrivée. C'était une dure épreuve mais dans chaque épreuve se cache un trésor. Alors je ne devais pas perdre espoir. Oui, je devais mettre toute ma confiance au Seigneur de l'univers, Le miséricordieux.
Je quémandais des sous aux passants et les généreux m'en donner. Je mangeais à peine avec ce qu'on me donnait..
Je cherchais toujours du travail mais avec mon profil de sans-abri, ça compliquait les choses. On me prenait pour une voleuse, une dévergondée..
Malgré tout je gardais fois en Allah.
Un jour, une dame qui ne cessait de me donner des sous et qui me souriait à chaque fois qu'on se rencontrait, me demanda pourquoi j'étais à la rue. Je lui ai donc tout raconté allant de la mort de mes parents jusqu'à mon expulsion chez moi. Bien sûr que j'avais omis des choses mais mon cœur me poussa à lui raconter une partie de mon histoire. Lorsque je finis, elle me prit la main et tout en souriant, elle me dit.
- La dame : Dorénavant, tu vas vivre chez moi. Et saches que je compatis à ta douleur. Tu es une jeune fille brave. Tu es orpheline mais saches que maintenant tu as une mère. Aller viens que je te montre ton nouveau chez-toi.
J'étais abasourdie. C'était les rares fois où quelqu'un était gentil avec moi. Mais elle, son cœur était tellement en or que je ne pu retenir mes larmes. Une simple inconnue qui était devenue une sauveuse pour moi. Je rends grâce à Allah de l'avoir mis dans mon chemin.
Arrivées chez elle, j'étais époustouflée. Sa maison était enfaite une villa avec piscine et jardin. Confort mélangé à un brin de luxe rendaient la demeure bien accueillante.
La dame s'appelle Khadija Anta Sow et elle a 46ans. Ouais, on a fait connaissance durant le trajet, mdr !
Elle me montra ensuite ma chambre sans oublier de me faire visiter cette somptueuse maison.
- Khadija : Voici ta chambre équipée d'une salle de bain. Tu peux y prendre une douche et il y'a des habits de rechanges dans le placard. Après inchallah, on fera du shopping pour t'acheter tout ce dont tu auras besoin. Bon je te laisse.
- Moi : Ok..encore merci !
- Khadija : Je le fais avec plaisir donc tu n'as pas à me remercier. Aller ciao !
Elle referma la porte derrière elle. C'est à ce moment que j'admirais ma toute nouvelle chambre. Il y'avait un grand lit moelleux avec à côté une table de nuit. À gauche, il y'a un placard et à côté la salle de bain. Puis à droite, il y'a un petit bureau avec une chaise très confortable. Cette chambre était..du Waouh !
Après avoir terminé de prendre mon bain, je descendis des escaliers pour me retrouver avec elle au salon.
- Khadija : Oh tu es prête ! Viens prendre un truc à manger, tu as sûrement faim.
Elle me traîna ensuite avec elle dans la cuisine et me donna l'ordre de prendre place à la table de cuisine pour quatre personnes. Puis elle me glissa une assiette remplie de nourriture et un verre de jus, avant de partir en me souriant de plus belle.
Ça faisait tellement longtemps qu'on ne m'avait pas traité ainsi. J'aimais bien sa maison avec tout le confort qui y avait avec. Avant ma chambre se limitait à un bout de matelas mais maintenant c'est autre chose. Avant, même pour mettre quelque chose sous ma dent était un supplice. Maintenant me voici avec une dame pleine de bonté qui s'occupe de moi comme si j'étais une Reine. Oui une Reine car on m'a toujours traité comme une m~rde.
Je finis mon assiette puis lave la vaisselle salle avant de la rejoindre au salon. Elle était entrain de visionner un film ou une série, un truc de ce genre. À ma vue, elle éteint la télé et me demanda de venir prendre place à côté d'elle. J'étais hyper gênée !
- Khadija : Alors comment tu trouves la maison ?
- Moi : Elle est plus que magnifique ! J'adore le décor et l'architecte a fait du bon boulot !
- Khadija en me souriant : Merci ! C'est moi qui ai fait le plan de celle-ci.
- Moi : Ah t'es architecte !?
- Khadija : Oui je le suis et je fais des fois de la couture.
- Moi : Waouh ! Maintenant ça explique l'atelier que tu m'avais montré.
- Khadija : Eh oui. Sinon toi, tu voudrais faire quoi après les études, genre comme t'as eu ton Bac ?
- Moi : Euh..je voudrais faire la médecine mais c'est tropp long et c'est complexe..
- Khadija : Mais tu n'as même pas essayé et tu dis que c'est complexe !
- Moi : Ouais mais bof.. J'ai aussi comme projet de devenir gestionnaire financière et c'est pas beaucoup d'année d'études comparé à la médecine.
- Khadija : Hum..ça aussi c'est bien. T'as de beaux projets dis donc !
Je ris face à ses derniers mots.
- Khadija : Sinon je voudrais un peu me confier à toi comme tu l'as fait avec moi..
Je lui fis signe de continuer.
- Khadija : Tu vois..quand j'étais adolescente, je ne savais pas cuisiner et tu sais comment est la société sénégalaise. Si tu ne sais pas cuisiner, tu deviens la risée des autres. Tu deviens celle qui ne sais rien faire. Celle qui ne pourra jamais bien s'occuper de son mari et de sa famille..
J'étais une très bonne élève qui voulait réaliser ses rêves surtout l'un d'eux, être indépendante. Je ne voulais pas être une femme au foyer qui dépendrait de son mari. Je voulais être indépendante financièrement et avoir droit au respect. Alors j'ai fait mes études, j'ai eu un job qui payait bien. J'ai ensuite rencontré Abdou, mon mari, il était l'homme incroyable dont je rêvais avoir. Et il est toujours incroyable.
Elle marqua une pause. Puis me sourit avant de continuer son récit.
- Khadija : On s'est marié et sa famille a refusé de m'accepter car je ne savais pas cuisiner. Elle essayait toujours de m'humilier, me créer des problèmes et de mettre en péril mon ménage, tout ce que j'avais construit avec lui. Il a prit une sage décision en me demandant d'emménager dans un appart loin de la maison familiale. Alors on a emménagé dans l'appart et quelques de nos soucis s'étaient réglés. On avait un projet commun. Avoir des enfants. J'étais tellement à fond que j'imaginais notre maison avec nos enfants qui couraient par là, par ci, faisaient des bêtises. C'est dans cette rêverie que j'ai dessiné le plan de cette demeure. Mais..
Sa gorge se noua et je lui tapota l'épaule, l'encourageant à continuer même si je pense deviner la suite.
- Khadija : Mais j'étais loin de me douter de ce que l'avenir nous réserver. On était tellement déçu quand chaque mois je voyais mes menstrues... On est parti voir des spécialistes et ils nous disaient tous la même chose.
Elle rit puis une larme s'échappa mais elle l'essuie rapidement.
- Khadija : Ils disaient, je cite " Vous souffrez d'une anovulation causé par le syndrome des ovaires polykystiques ( SOPK) "..
- Moi : C'est quoi le SOPK ? C'est grave ??
Elle me sourit pour puis me répondit.
- Khadija : Oui c'est grave. Enfaite le SOPK est une affection hormonale ou si tu veux un dérèglement hormonal courante qui touche les femmes en âge de procréer. Il commence habituellement pendant l'adolescence, mais les symptômes peuvent fluctuer avec le temps..
- Moi : Ah ok. Donc..tu souffres de ce syndrome et à cause de celle-ci tu es infertile..
- Khadija : Oui..
- Moi : Mais tu peux la soigner, non ?
- Khadija : Malheureusement, non. C'est une maladie chronique et incurable..
- Moi : Je.. j'ai pas les mots.. c'est triste..
- Khadija : T'inquiètes ! Mais bon j'ai pas fini mon récit ! Alors, voilà après avoir rencontré plusieurs spécialistes qui nous ramener toujours sur le même point. On a décidé alors d'essayer la seule solution qui était à notre disposition, l'induction de l'ovocyte. Ce fut un échec pour la première fois suivie de la deuxième et pour la troisième fois. On était tellement désespéré qu'on a même essayé l'insémination intra-utérine mais ça n'a pas aussi marcher. On a beaucoup dépensé mais à chaque échec, un peu de notre espoir s'envoler. Un jour, je lui ai dit qu'il pouvait me répudié et il a refusé. Je lui ai même proposé de prendre une deuxième épouse mais il refusait toujours. Je pensais qu'il avait juste pitié de moi mais il m'aimait enfaite. Pendant ces moments, j'étais hyper mal. Je..je croyais que j'étais une femme incomplète.. J'avais mal rien qu'à l'idée de ne pas pouvoir tomber enceinte, sentir cet embryon grandir en moi, toucher la chair de ma chair.
Au début, on voulait cacher mon infertilité à tout le monde même à nos parents mais le temps a eu raison. Car après douze ans de mariage, la société, la famille lui mettait la pression. Tout le monde n'était pas bête et ils ont commencé à deviner que c'était moi le problème. Pendant ce temps, je ne croyais plus en Dieu. Je me disais que si Il m'aimait vraiment, il n'allait jamais me faire autant souffrir..
Ma belle famille avait maintenant une excuse pour me faire déguerpir sur le champ. On m'humilier devant tout le monde. Quand il y'avait partage dans la maison, c'était moi qui prenait la plus petite part car je n'avais pas d'enfants et je ne pourrais jamais avoir d'enfants. Je pleurais pendant la nuit et plaquais un faux sourire au levé du jour. Abdou lui seul voyait que j'étais mal en point. Il me réconfortais à chaque fois, me déclarer sa flamme, me faisait sortir tout le temps. Grâce à lui, j'ai pû me relever de cette dépression et de cette anxiété qui m'animaient. Grâce à lui, j'ai re-denouveau eu fois en Allah. Grâce à lui ma foi s'est multiplier. Je ne pourrais jamais le remercier pour ça.
Un soir, il est revenu à la maison tout abattu. Il m'a dit qu'il voulait me parler. Il m'a d'abord fait mes éloges et a cité toutes mes qualités mais au fond de moi, je savais ce qu'il allait me dire. Il me dit enfin qu'il allait prendre une deuxième épouse mais avant tout il me demander la permission.
- Moi : Attends. Il t'a demandé la permission !?
- Khadija avec un petit sourire : Oui, il m'a demandé la permission. Eva, Abdou me respectait. Je ne pouvais pas lui refusait d'avoir au moins la chance d'être papa. Non je ne pouvais pas lui refusait. En plus comment, il était venu me le demander et je savais qu'il avait une grande pression sur lui. Alors j'ai accepté qu'il prenne une seconde femme et je lui ai donné ma bénédiction.
Le mariage fut scellé et au début Soukeyna, ma co-épouse voulait me faire entrer dans son jeu de rivalité mais je n'ai pas céder. Je la respectais toujours, l'aidais en cas de besoin et je lui ai fait savoir que je n'ai pas accepter qu'elle soit la femme de mon mari pour une compétition. Au début, elle se prenait pour la femme complète et moi celle dont on avait pitié puis à la fin elle comprit. Elle comprit que à chaque fois qu'elle se disputait avec mon mari, j'étais toujours là à les réconcilier même si des fois elle avait tord. Elle commença à me respecter et à me considérer comme sa grande sœur au lieu de sa rivale. Elle a maintenant sept enfants, quatre garçons et trois filles. L'une de ses filles porte mon nom et après l'avoir sevré, elle m'a demandé de l'élever et que j'étais sa mère. J'étais tellement ému que j'ai versé de chaudes larmes. Anta a maintenant dix-neuf ans et elle est au Canada pour continuer ses études. Mon homonyme m'appelle Maman et je ne peux te décrire la joie quand elle m'appelle ainsi. Alhamdoulilah, je ne peux peut-être pas tombée enceinte mais j'ai un mari qui m'aime, me respecte, des enfants à travers ma co-épouse et Anta qui m'appelle Maman au lieu de Tata rien de plus merveilleux. Alhamdoulilah, tout ce que Dieu fait et bon. Alors ne te plains jamais ma fille, tu peux tout traverser mais places toujours ta confiance en Lui.. Eh tu pleures !?
- Moi en essuyant mes larmes : Ton histoire est vraiment touchante. Je vous admire tellement que ce soit toi, ton mari et ta co-épouse. Mais toi je t'admire encore plus ! T'es une femme brave, courageuse et d'une bonté rare. Tu penses aux autres puis tu laisses ta personne en dernier lieu. T'es un modèle pour moi !
- Khadija d'un ton taquin : Hum. Dans quelques jours, tu vas dire le contraire !
- Moi : Mdr t'inquiètes même pas !
- Khadija : Si tu le dis.
On discuta pendant tard la nuit. Il était maintenant 3h du mat et arrivée dans ma chambre, j'alluma le tel que mon chéri me donna. Il faisait tard et je lui envoyai un message craignant qu'il dormait. Mais à ma plus grande surprise, il ne dormait pas et m'appella de suite.
Il m'avait fait part qu'il s'inquiétait car je ne décrochais pas aux appels et ne répondais pas aux sms. Je lui ai tout raconté mais il s'était fâché car je ne lui avait rien dit et que maintenant on était loin de l'autre. Et aussi que je ne le considérais pas comme son p'tit ami car il pouvait m'héberger. Tête de mule qu'il est, il ne m'a même pas laisser m'expliquer et il a continué à me faire culpabiliser. Mais il a raccroché après qu'on ce soit "réconcilier" mdr.
Le sommeil me gagna et je m'endormis profondément sans faire de cauchemar.
💝💖❤️🔥❤️🔥❤️🔥💖💝
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Sinon encore désolé du retard 😢🤧
À la prochaine !!
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