Chapitre 30
Chapitre 30 :
Je sens qu'on me touche mon épaule. Je sursaute et je me retourne pour voir la personne en question.
C'était en fait, Souleymane.
- Moi : Tu m'as fait peur ! Sinon je croyais que t'étais déjà parti.
- Souleymane : Je n'allais tout de même pas te laisser venir ici toute seule. Allez rentrons.
- Moi : Je..je n'y arrive pas..
- Souleymane : Comment ça tu n'y arrives pas !?
- Moi : Je..ce sont ces souvenirs ignobles qui me paralysent et m'empêchent de passer cette porte.
- Souleymane : Tu sais, un jour une personne sage m'a dit que : "c'est là-bas où mes malheurs prendront fin. Si je ne viens pas au secours de mes bonheurs, je demeurerais à jamais malheureuse". Alors, pars secourir tes bonheurs pour oublier enfin tout ces malheurs et, être heureuse. Oublies ta peur pour l'amour que tu portes pour tes enfants car ils ont vraiment besoin de toi, leur mère.
Il me tend sa main. Je le souris légèrement et y glisse ma main. Il ouvre la porte de la maison et nous y pénétrons.
Nous logeons le couloir des appartements de mon père où se trouvait cette fameuse cave pendant une éternité car chaque pas qu'on faisait rendait l'atmosphère encore plus pesante. Ensuite, nous descendons vers la cave. C'était mon instinct maternel qui me criait que mes petits s'y trouvaient et quant à Souleymane, il ne faisait que me suivre.
Arrivés à la cave, mes yeux étaient frappés par l'obscurité des lieux. Il n'a pas fallu longtemps pour que ma vision s'habitue au noir et pour voir de mieux la pièce. Je marche un peu et tourne ma tête vers la gauche. Ce que je vis me scotcha sur place. Mes bébés étaient là mais attachés..
- Moi : D..Dylan, Amelia ??
- Dylan : M..maman..
PAF !!
Un homme qui jusque là, je n'avais pas remarqué, gifla mon fils. Soudain, la lampe qui se trouvait au-dessus d'eux s'alluma me laissant découvrir l'état de mes enfants. Ils étaient..tous blessés.
- L'homme : Ne t'en fait pas, je ne les ai rien fait pour l'instant !
Puis il se retourne. Je vois qu'il portait un masque vénitien noir et était muni d'un costume 3 pièces de couleur noir aussi.
Il claque des doigts puis je vois apparaître deux hommes derrière nous. L'un des hommes mit un coup de poing tout droit en pleine face de Souleymane dont ce dernier ne perda pas une seconde de s'écrouler sur le sol. Avec l'aide de l'autre, ils l'attachèrent solidement à une chaise et lui mirent du scotch sur la bouche.
Pff, lui môm il ne sert à rien, je ne peux même pas compter sur son aide ! En plus, de celà Monsieur était conscient et n'a même pas pris la peine de se défendre.
- L'homme masqué : Bon maintenant que Souleymane est bien installé, nous pouvons commencer notre "duel" !
Ses mots m'arrachèrent un rire, mais nerveux. D'un ton sarcastique, je lui dis :
- Moi : Oh, mais j'ai bien en face de moi l'honorable et monstrueux M.S ou bien Maktar Mbaye Bâ, ou encore Boss !
- M.S : Quoi !??
- Moi d'un sourire aux lèvres : Eh bah M.S on fait moins le malin maintenant !? Tu sais, c'est ton adorable et tendre fils dénommé Souleymane Bâ qui m'a devoilé ton identité. Ntttt nttt nttt, ce masque n'a plus rien a faire sur ta face, tu peux l'enlever, tu sais ?
Il sourit puis retire son masque. Je pouvais enfin voir son visage et rien quand le voyant, j'avais des nausées. Son visage empestait la vieillesse et de grosses rides y étaient dessinées comme si on devait assembler un puzzle.
[Flash-back]
- Souleymane : Écoutes, cet homme est vraiment dangereux et il veut ta mort sur un plateau d'or.
- Moi : C'est pourquoi je veux sauver mes enfants. Attends.. Tu connais cet homme ? Tu connais M.S ??
- Souleymane : Oui et je préférerais ne l'avoir jamais connu.
- Moi : Donc.. tu connais son vrai nom ?
- Souleymane : Ce monstre ne mérite pas qu'on le nomme.
- Moi : Souleymane, je t'en supplie pour l'amour de Dieu ramène moi à Yellingara.
- Souleymane : C'est dans ce village où tes malheurs ont commencé et tu veux tout de même t'y rendre..?
- Moi : Oui. Car c'est là-bas où mes malheurs prendront fin. Si je ne viens pas au secours de mes bonheurs, je demeurerais à jamais malheureuse.
- Souleymane : Tchipp, toi et ton français là, vous êtes toujours compliqué ! D'accord je t'y emmène mais juste pour que tes malheurs prennent fin et laisse place à un visage paisible et joyeux sur toi.
- Moi : Merci.
- Souleymane : C'est le moindre que je puisse faire.
J'avais enfin pu le convaincre mais cet idiot ne payé rien pour attendre.
Cependant, je savais qu'il connaissait ce M.S et il était impératif pour moi de découvrir son identité avant de le confronter.
- Moi : Souleymane, si tu as le moindre regret pour tes actes commis au passé, dévoiles-moi l'identité de cet homme.
Il me lance un regard puis se reconcentre sur la route.
- Souleymane : Je regrette et pourtant à l'instant même je paye pour tout ce que j'ai pu te faire car t'es mariée à un autre..
- Moi : Ainsi va la vie, on dévie du droit chemin et on y perd notre part de récompense. Comme tu l'as dit je suis mariée mais j'ai aussi des enfants. Mes enfants sont avec une personne qui pourtant tu connais mais refuses de me dire la moindre chose sur lui.
- Souleymane : Peut-être qu'en réalité, Dieu me puni pour tout ce que mon père a fait.
- Moi : Ton père !??
- Souleymane : Oui mon père. L'homme dont tu cherches tant à mettre un visage n'est personne d'autre que mon immonde de père.
Choquée par cette révélation, je ne trouvais rien à dire. Plusieurs questions se bousculaient dans mon esprit. Comment cela peut-il être vrai ? Je me souviens même qu'étant plus jeune, lorsque j'étais venue ici, j'avais engagé un détective pour enquêter pour moi. Cependant, il m'avait lui même affirmer que son père n'avait rien avoir avec le meurtre de mes parents. Est-ce lui qui a commandité et assassiné ma famille ? Est-ce vraiment lui..M.S ? Si c'est bien lui, ça voudrait dire qu'on a soudoyer ce détective ?
- Souleymane : Je sais que t'es sous le choc mais saches que je l'étais d'autant plus que toi.
- Moi : Comment l'as-tu su ?
- Souleymane : Dans un pur hasard. J'étais entré dans son bureau et j'ai découvert sa salle entreprise y compris le pseudonyme M.S. Je voulais partir mais il se dirigeait vers son bureau, du coup j'étais parti me cacher. Et c'est là que j'ai découvert par un appel qu'il passait, qu'il voulait te tuer, toi Eva, et que tes enfants n'étaient qu'un appât pour t'attirer à lui.
[Fin du flash-back]
- M.S en souriant : Tout roule comme sur des roulettes alors !
- Moi d'un interrogatif : Euh..quoi ?
- M.S : J'ai vu le jour avant toi, donc tu ne peux pas être plus maline que moi tant que je ne le souhaite pas. Et je ne l'ai jamais souhaité.
- Moi : D..donc t..ton fils m'a utilisé..?
- M.S : Non ! Mieux, je l'ai utilisé pour parvenir à mes fins. Tout ça était prévu. Je ne suis pas si bête que ça pour laisser mon incapable de fils découvrir mon secret. J'ai moi même laissé ces documents dans mon bureau et fait semblant d'être en appel pour qu'il gobe que je voulais te tuer en passant par tes gosses. Je savais que mon minable de fils était toujours amoureux de toi et qu'il ne te laisserai pas venir ici. Mais je savais aussi qu'il pourrait me débarrasser de ton mari car il n'a rien à foutre dans cette histoire et que grâce à la menace qui pesait sur tes petits, tu chercherais un moyen de t'enfuir ou même convaincre Souleymane de te ramener ici.
- Moi : Donc si je comprends bien, t'as utilisé ton fils pour qu'il éloigne Aaron de nous pour que je sois seule avec mes enfants.
- M.S : Très bien, tu comprends vite !
- Moi en m'approchant : Je suis là, donc laisses mes enfants en dehors de cette histoire.
L'un de ses hommes me retient fortement par les bras. Il rallonge son sourire de plus belle puis sors une seringue de sa poche et de l'autre une sorte de commande.
- M.S : Tu vois ça Eva, ce sont des cadeaux pour tes si adorables enfants.
J'essaie de me débattre pour me délivrer de l'emprise du monsieur et j'y parviens. Je n'ai fait que deux pas que M.S m'interrompit dans mon élan. Il appuya sur la commande et mon fils cria de douleurs.
- Moi : Nooon Dylan ! Pas à mes enfants, pas à mes enfants, je t'en supplie.. Ne lui faite pas de mal..
- M.S : Si tu bouges encore ou ne ferait ne serait-ce qu'un pas, tes enfants ont payeront les conséquences.
- Moi les larmes aux yeux : J..je ne bougerai pas, je resterai ici.
- M.S : Regardes comment ton si charmant fils a réagi lorsqu'il a reçu seulement une petite décharge électrique. Tu vois, il me suffit juste d'appuyer sur ce bouton et pif le courant passe.
- Moi : Je ne bougerai pas ! Je ne vais pas bouger..
- M.S : Mais tu sais qu'il faut toujours être équitable entre les enfants, que ce soit avec l'amour, les bonbons, l'argent mais aussi les punitions. Donc, c'est mon devoir que ta petite et tendre fille subisse le même supplice que son frère.
- Amelia : M..maman.. Non.. Non..
- Moi : Bordel je n'ai pas bougé et je ne bougerai plus ! Laisser ma fille en paix !
Il injecte ensuite le contenu de la seringue dans le sang de ma fille. Elle vacilla un peu sa tête avant de gémir de douleurs.
Voyant la souffrance qu'il infligeait à ma progéniture, mes larmes doublèrent. Je ne pouvais supporter de les voir autant souffrir. C'est comme s'il me faisait du mal indirectement..
- Moi : Pour l'amour de Dieu, arrêtes..je t'en supplie..
- M.S : Je vois que t'as mal lorsqu'on fait du mal à tes enfants hein ! Tu dois sûrement penser que je suis un monstre ?? Mais, tu dois savoir que le monstre que je suis aujourd'hui n'était qu'une âme innocente hier.
- Moi : Ce que je sais, c'est que mes enfants n'ont rien avoir dans cette histoire.
- M.S : Ce n'est pas faux.
- Moi : Alors pourquoi t'as traqué mes enfants ?? Pourquoi les avoir mêlés à tout ça hein ?
- M.S : Car on ne peut pas t'atteindre sans passer par tes enfants.
- Moi : Alors dis-moi ce que tu me veux qu'on en finisse une bonne fois pour toute !
- M.S : Je crois bien que tu as pu déchiffrer mes messages cachés pour comprendre ce que je veux.
- Moi : Non. Tes satanés messages n'ont fait que de me tournoyer l'esprit !
- M.S : Alors on aura tout le temps qu'il faut pour les déchiffrer ensemble car toi et moi connaissions déjà la fin de cette confrontation.
- Moi : Je pense que c'est la viellesse qui t'es monté à la tête car apparemment tu n'as plus cette notion de connaissances.
- M.S : Au moins, j'ai toute ma tête pour vous raconter à toi et autres, la vraie histoire. Cette histoire qui a commencé avec du sang et qui se terminera ainsi.
- Moi : Que racontes-tu par là ?
- M.S : Je vais vous conter une histoire. Et de plus, je suis en âge de vous conter des histoires mais celle-ci est bien plus spéciale car c'est ton histoire, mon histoire, notre histoire a tous. C'est cette histoire qui a fait qui nous sommes aujourd'hui.
- Moi : Tu m'épates autant à chaque phrase que tu sors de ta bouche putride. Tu veux me dire la vérité, cette vérité qui nous a tous unis ici, c'est ça ? D'accord, il y a pas de problème ! On t'écoute.
- M.S : Je suis heureux de t'épater. Sinon je vais maintenant me précipiter à ce racontage de faits.
Je le regarde tellement mal que j'en suis sûre et certaine que mon regard a dessiné un point virgule.
- M.S : C'était il y a longtemps, une époque lointaine pour certains, mais proche pour d'autre. Cette histoire a vue le jour avec le sang ou même bien avant que le sang ne coule pour former une rivière de morts. Mais ces morts ont payé le prix qu'ils devaient payé. Comme l'adage le dit : "oeil pour oeil, dent pour dent". Je ne suis qu'une victime qui a dû se transformer en le méchant de l'histoire. Et pourtant ce sont toujours les méchants qui sont mal vus par la société mais ce sont eux aussi qui renferment les plus grandes histoires et qu'à la fin en connaissant leurs vécus, on comprend enfin le pourquoi de leurs actes et l'on fini par se ranger de leurs côtés.
- Moi : Ohh lalala mais que c'est triste ! Vraiment tu n'as pas mieux à faire que de te victimiser !?
- M.S : Chaque chose en son temps et la vérité éclatera en son heure. Eva, sache que la patience est une clé d'or. Je voudrais que les masques du passé et du présent tombent pour en finir une bonne fois pour toute avec cette histoire. Soit tu me laisses terminer mon histoire ou soit tes chers petits enfants (en appuyant sur le bouton de la commande) vont en payer le prix.
Dylan se recroquevillait et hurlait de douleurs. Il le mit du scotch pour faire taire ses cries.
- Moi en pleurant : Par pitié, stp arrêtes.. Il souffre.. arrêtes je t'en supplie.. T..tu vas le tué.. Je ne ferai plus rien, je te jure..
Il sourit et lâche prise sur le bouton. Il arrache ensuite le scotch qui entourait la bouche de mon fils. Ce dernier vomit du sang.
- M.S : Ça alors ton cher Dylan a l'air d'être résistant ! Je pensais qu'à cause de l'impact, il se serait évanoui mais il s'est juste débarrasser du peu de sang impur qui coulait dans ses veines.
J'avais mal à la poitrine. J'étais énervée et à la fois triste. Ça me faisait mal de voir mes enfants souffrir à un tel point. Mais que puis-je faire ? Je suis piégée et au moindre fait ou geste, ils peut ôter la vie de mes enfants. Comment pourrais-je les libéré de l'emprise du mal alors que Souleymane est solidement attaché et moi tenu par deux hommes costauds ?
Le seul espoir qui me restait, était Aaron..
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Votezzzzzz et commentezzzz !
On se retrouve à bientôt pour un nouveau chapitre 😁
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