Chapitre 3


Chapitre 3 :

Les éclairs déchirent le ciel. Le tonnerre gronde. La pluie frappe à pleins fouets le sol. Les nuages ont assombri le ciel faisant que les étoiles disparaissent. Derrière cette nuit pluvieuse, je marchais seule dans la forêt. Les ombres des arbres me menaçait. Le vent soufflait fort. Puis tout d'un coup rien.

Un silence sinistre s'était installé. Un pas. Deux pas.

- Aaaawaaaaaaaa !!

Je me retourne et ne vois personne. Pourtant une voix de femme venait de
m'appeler.

- Je suis làaaaaaaaa !! Derrière toiiiiiiiiii !!! Ha ha ha ha ha !!

Un pas. Deux pas. Trois pas.
Une ombre noir passe devant moi à toute allure. Les battements de mon coeur s'accélèrent. Un pas.

- Cours mais tu ne pourras jamais t'échapper de mon emprise !! COURS !!!!

C'était encore cette même voix. Je cours, je cours mais je n'avance pas vite. Puis je vois au loin une lumière blanche. J'essaie alors de me diriger vers cette lumière aveuglante mais peine perdue car les ombres m'attrapent et me tirent avec eux dans les ténèbres.

Seule dans le noir complet. Lorsque mes yeux s'étaient habitués au noir, je vois devant moi, debout une silhouette assez grande à cinq mètre de ma position. En y voyant plus claire, je reconnais cette silhouette, je sais qui ce tient devant moi, le sourire jusqu'aux tympans. C'était mon père.
Puis il commença à arracher sa tête lui même avant que celle-ci ne roule jusqu'à mes pieds. Tétanisée, paralysée puis d'un coup le sol s'effondra sous mes pieds et m'engloutit avec lui. 

Assise sur une chaise du moins ce que je crois être, une femme avec un gros ventre apparaît devant moi. Elle a le même visage que ma mère et un long drap blanc qui enveloppait tout son corps. Puis elle pointa son doigt vers ma direction et me dit.

- Ma mère : Venges nous. Venges nous. Venges nouuuuuuus !!!!

Puis son ventre commença à grossir de plus en plus avant qu'il n'explose et propulse ses organes en ma direction. Du sang. Rien que du sang, j'étais couverte de sang.

Il y'avait une paire de main baladeuse autour de mon cou. Puis bam. Le visage de Binta apparue  à 2cm du mien. Elle n'avait pas d'œils et un liquide noir dégoulinait de ses yeux. C'était maintenant au tour de Malado de se pointer à côté de moi avec son cou se balançant de gauche à droite. Puis d'un coup elles disparaissèrent.

Je n'étais plus assise mais j'étais à présent devant un feu de camp. Le son du tam-tam accompagnait le feu qui dansait sur les braises.

Bam. bam. Bam-bam . Bam. Bam. Bam-bam. Ba-ba-ba-ba. Bam-bam.

Et là, ils étaient tous là, le sourire aux lèvres, réunis autour du feu.

- Eux : Venges nous. Venges nous. Vennnnges nous.

Non. Non. Non. Partez. Sortez de ma tête. Tout est faux. Tout est faux.

- Eux : Ha ha ha ha !! Venges nous ou ils continueront à te faire souffrir !!

Non. Non. Non. C'est juste mon imagination.

- Eux : Le temps passe mais ne guérit pas certaines blessures alors VENGES NOUS !!! 

- Moi : NONNNNNNNNNN !!!!!

Le corps en sueur, je tremblais de peur. Je ne cessais de me répéter que c'était juste un cauchemar. Mais j'avais beau faire des cauchemars celui-ci était plus réel comme si leur seul message qu'ils voulaient me faire passer était de les venger.

Calmes toi, Eva. Calmes toi. Je dois me calmer. C'est mon imagination qui me joue des tours. Respires doucement, voilà c'est bon. Je repose ma tête sur le  matelas et essaie de m'endormir pour oublier ce mauvais rêve.

{.......}

Cours mais tu ne pourras jamais t'échapper de mon emprise !! COURS !!!!

Venges nous. Venges nous. Venges nouuuuuuus !!!!

Le temps passe mais ne guérit pas certaines blessures alors VENGES NOUS !!!

Ha ha ha ha !! Venges nous ou ils continueront à te faire souffrir !!

Bam. Bam. Bam-bam. Bam. Bam. Bam-bam. Ba-ba-ba-ba. Bam-bam.

- Souleymane : Hey je te parle là !

Submergée par les paroles de mon cauchemars, je sursaute après les derniers mots de mon ami.

- Moi : Désolé j'étais ailleurs. Sinon tu disais ?

- Souleymane : Hum c'est ça. Bon je te disais que puisque qu'on a pas cours ce matin jusqu'à midi, ce qui nous fait 4h de pause, je t'invite à venir chez moi pour qu'on révise ensemble.

- Moi : Ah Souleymane je ne sais pas trop..

- Souleymane : Tu n'as pas ton mot à dire ! De toute façon, je ne vais pas te laisser toute seule ici à regarder le ciel et à compter les mouches qui volent.

Il me tira ensuite et me força de le suivre. Après quelques minutes de marche, on arriva enfin chez lui. C'était une grande maison avec une grande famille. Machallah la demeure était vraiment magnifique avec des  personnes bien accueillantes. On pénétra ensuite les appartements de sa mère. Là-bas j'y est trouvé son père et sa madré. Après les salutations, Souleymane fit les présentations.

- Souleymane : Mâ ( maman) voici Eva celle dont je t'ai parlé.

- Sa maman : Ahh c'est toi la fameuse Eva ! Souleymane ne cesse de me parler de toi. Alhamdoulilah je te rencontre enfin !

- Moi : Ah Tata il me parle beaucoup de vous aussi.

- Sa maman : Hum. Il ne faut pas le couvrir, je sais que dès qu'il sort de la maison, il m'oublie.

Je souris seulement ne sachant pas quoi dire.

- Son père : En tout cas soit la bienvenue ici !

- Moi : Merci.

- Souleymane : On va réviser au salon après on retourne au lycée à midi.

- Sa maman : Ok partez vous installer.

Il me guida jusqu'au salon et on était maintenant partant pour une longue révision. On s'expliquait les choses qu'on avait pas compris dans le cours et on s'exerçait. Un moment donné sa mère est venue avec un plateau dans les mains pour le poser à côté de nous. Je n'ai pas fait trop attention à ça et me suis remise à me concentrer sur mon exo. Elle était encore venue mais cette fois-ci avec du pain et une bouilloire. Je me suis mise à questionner Souleymane du regard mais il fit comme si de rien était. Sa mère est repartie pour revenir avec des tasses de café et tout.

- Sa mère le sourire aux lèvres : Venez prendre le petit déjeuner.

- Moi : Non. Non. Non. Merci je n'ai pas faim. Souleymane si tu veux, tu peux partir et je continue de traîter l'exercice.

- Souleymane : Weuuu !!!

- Sa mère : J'ai fait spécialement le p'tit dej pour toi. Alors s'il te plaît, viens goûter au moins.

Sheuuu je ne pouvais plus m'échapper, j'ai quand-même dû accepter à mon plus grand soulagement. J'avais hyperrrrrr faim !

Après avoir fini de manger mon omelette, mon pain et mon café, il était presque midi donc on a décidé de partir. En partant je dis au-revoir à tout le monde et sa mère me souligna que j'étais une belle fille, bien éduquée puis elle nous glissa une bouteille de jus a chacun.

- Souleymane : Toi là si ma mère n'avait pas insisté que tu manges, on t'aurais ramasser avec une brouette devant la porte de ma maison.

- Moi : J'étais trop gênée face à tant de sympathie.

- Souleymane en riant : Ouais c'est ça !

Ah l'amitié !
L'amitié est quelque chose de beau, vraiment beau. Car grâce à un ami, vous pouvez traverser tout les pires épreuves du monde ensemble. Cet ami sera toujours là a tes côtés peu importe les circonstances quels soit bonnes ou mauvaises. Un ami, un vrai ami te soutiendra, te défendra toujours et te souhaitera que le meilleur  en donnant le meilleur de lui même pour toi. Et c'était le cas avec Souleymane et moi. Sans lui je ne pense pas comment j'allais m'attacher à la vie.

- Moi : Souleymane merci pour tout.

- Souleymane : Euh.. ça va ?

- Moi : Oui depuis que je t'ai rencontré. Merci d'être là à côté de moi. Merci de me soutenir. Merci d'être mon ami.

- Souleymane : De rien mais c'est normal hein. On est ami et les amis servent à ça. Aller viens me faire un câlin avant que je ne pleure d'émotion.

Je lui souris et on s'enlaça.

À l'heure de la descente (14h) :

Je marchais tranquillement avec mon bff et il voulait me dire quelque chose de très important. Bon moi j'étais pas trop pour l'écouter car j'étais plus occupée par le danger numéro 1 qui se tenait à 100m devant nous.

- Moi en chuchotant : Eh mec t'as vue ce que j'ai vue ?

- Souleymane en chuchotant : Ouais le chien est très gros et costaud deh !

Le chien continuait à marcher vers nous et on s'arrêta net. Je me suis mise derrière mon prince, main dans la main car mon chevalier à l'armure dorée me protégerait du méchant dragon. On continua alors notre marche, on marchait tout doucement. Plus on s'approchait et plus le visage du chien était terrifiant. Il tirait sa langue et il bavait. Hii on dirait qu'il a trouvé son buffet aujourd'hui !

Je pense qu'il a ressenti notre peur et il a commencé à aboyer vers nous. Il n'a fallu qu'une fraction pour que mon chevalier laisse ma main et commence à courir pour grimper sur un arbre. N'ayant pas le temps de réfléchir, je me suis mise à courir aussi mais quelques secondes après j'ai trébuché. Couchée par terre, j'ai vu ma vie défilait devant moi, je n'attendais que l'ange Azraël se pointait devant moi. Le chien était maintenant à ma hauteur. Ne voulant pas regarder comment, il allait procédé à sa dégustation, j'ai fermé les yeux et mes larmes commençaient à couler. Puis je sentis quelque chose de gluant tombait sur ma face. J'ai entre ouvris les yeux et chuis tombée sur le chien et il me lécha le visage, léchait mes larmes, ma bouche, tout.

J'étais tellement paralysée par la peur que même clignais des yeux était difficile. Un homme vint enfin à mon secours.

- L'homme : Gabi tu es enfin là !! Merci madame de me l'avoir gardait. Ce chien n'en fait qu'à sa tête.

Mane deh ( moi deh) je ne pouvais pas parlé et je l'ai juste regardé partir avec le soit disant Gabi hors de ma portée.

- Souleymane : Hé lèves toi, le chien est parti !

J'avais même pas remarqué sa présence.

- Moi : Hé toi, tu ne mérites pas le titre de chevalier à l'armure dorée ! Tu oses laisser la princesse comme ça  face au méchant dragon !

- Souleymane : Le dragon était gentil ! Il vous aimait tellement qui a bavé sur vous !

- Moi : Tchipp dégages ! Tu n'as pas honte ! Un grand gaillard comme toi qui grimpe sur un arbre et ne protège même pas sa bestie !

- Souleymane : Comme le dicton le dit " Chacun pour soi, Dieu pour tous. ".

- Moi en faisant la drama Queen : Trahison ! Mon best vient de me trahir !!

- Souleymane : Toi restes ici à dramatiser. Si le chien revient, cette fois-ci je vais même voler puis revenir le jour de tes funérailles.

- Moi : Tchippp !!

On marcha un tout petit peu et il s'arrêta. Je l'ai demandé pourquoi il s'arrêtait et il me répondit qu'il devait me dire quelque chose d'important.

- Souleymane : Ok. Je t'aime.

- Moi : Je t'aime aussi !

- Souleymane : Je ne parle pas de cet amour entre ami-ami mais de l'amour, du vrai amour. Eva je t'ai aimé depuis la première fois que je t'ai vu et je ne pouvais pas te laisser filer entre mes doigts. C'est ainsi qu'une amitié selon toi, a été tissé. Moi je te considère autrement, je te regarde autrement, je ressens bien plus que tu ne peux l'imaginer. Je t'aime Eva.

- Moi : Tu blagues ? Si c'est vrai arrêtes c'est pas drôle.

- Souleymane : J'ai l'air de blaguer ? Pour une fois que je suis sérieux alors pourquoi je blaguerai ?

Waouh !

Attends ça veut dire que mon best est amoureux de moi ! Je ne sais pas comment réagir face à ça. Je le regardais seulement, ne sachant pas quoi dire.

À vrai dire, je ne sais pas. C'est comme si j'avais des papillons dans le ventre lorsque je l'apercevais. Il y'a eu un temps où je l'admirais mais maintenant je l'admire encore plus. Je m'étais toujours dit que je l'aimais comme un " ami " parce qu'il a été le seul à m'accepter. Peut être c'était sa gentillesse qui avait atteint mon coeur ? Je ne sais pas, je ne pourrai vous le dire. Est ce ça l'amour ?

Je respire un bon coup et lui dit droit dans les yeux.

- Moi : Hé toi tu t'es crû tout permis ! En plus sakh tout est permis pour toi ! Bref moi aussi, je t'aime.

- Souleymane : Alhamdoulilah ( Dieu merci) j'allais faire une crise cardiaque ! Ça veut dire que maintenant t'es ma petite amie ( en souriant de plus belle ) !

- Moi en souriant : Oui.

- Souleymane : Chuis l'homme le plus heureux du monde !!

Et moi la fille la plus triste parmis les plus tristes du monde..

Pourquoi je pense à ça ? Qu'est ce qui me prend même !

- Moi : On forme le couple le plus heureux du monde !!

- Souleymane : Carrément !!

- Moi : Bon, moi je te laisse, je dois rentrer. Bye à demain inchallah.

- Souleymane : Bye ma princesse et prends soin de toi.

Puis il me fit un bisou sur le front. En guise de réponse je lui souris et continua ma route.

Arrivée chez moi comme d'habitude, j'ai été accueillie par des insultes et des critiques dont je n'ai pas fait cas. Après avoir terminé d'accomplir mes corvées ménagères, je me mis à attaquer mes cours. Que ce soit exercices, révision étaient accomplis. Je ne sais pas des fois l'envie d'apprendre te survient et tu ne peux pas t'en lasser, c'est dans ces moments que je me mets au boulot. 

Fatiguée, je me couche et redoute encore plus ma nuit. Mais comme d'habitude je sais que je vais faire des mauvais rêves. Ce matin j'ai passé une excellente journée. Souleymane qui m'avoue sa flamme.. C'est bizarre enfaite. Je n'aurai jamais crû qu'il s'était attaché à moi par Amour. Est ce que je l'aime comme il m'aime ? Je ne sais pas. Est ce que j'ai fait le bon choix en acceptant d'être sa petite amie ? On verra.  Mes paupières se font lourdes, mon voyage au monde des cauchemars prend son départ dès maintenant.

💖💖💖❤️❤️❤️💕


Un chapitre court mais on y fait avec.

Votez svp et commentez, ça m'encouragera plus .

Sinon on se retrouve au prochain chapitre ^^

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