Chapitre 27
Chapitre 27 :
"La vie, ce n'est pas d'attendre que l'orage passe. C'est d'apprendre à danser sous la pluie."
C'est ce que disait Sénèque. Mais, suis-je d'accord avec lui ?
Oui, car dans cette lutte, il faut toujours se battre même s'il nous manque des forces et, si l'on tombe, toujours se relevait avec le sourire pour puiser de notre énergie intérieure.
Je ne fais que de repenser à l'appel énigmatique de ce matin. Je pose mon couscous au poulet fait à la sénégalaise au centre de la table à manger, les assiettes et les couvercles puis appellent tout le monde pour venir dîner.
Je prends place et commence à réfléchir en attendant leur venue.
Ce M.S me connait du bout des doigts. Il sait qui je suis, où je travaille, donc il doit sûrement être au courant que je me suis mariée et que j'ai des enfants. Mais sait-il où j'habite, quel établissement mes enfants fréquentent ? Et si en effet, je le connaissais mais sous un autre masque ?
Près de mon visage, on claque des doigts. Un acte qui ne tarda pas à me replonger dans ma vraie réalité, une réalité où mes proches dînent avec moi.
- Aaron : Ça va ? T'as rien avaler depuis que nous sommes à table.
- Moi : Oui ça va, ne t'inquiètes pas !
Je lui fais un sourire pour le rassurer ou pour lui faire gober mon mensonge. Rien ne va car l'avenir me semble être un brouillard épais dont je n'arrive pas à décrypter la moindre chose. Un avenir justicier pour une paix éternelle ? Ou un avenir sanglant promettant cries et larmes ? Je n'en sais rien et c'est ce qui me fait si peur.. J'espère que mes enfants ne seront jamais mêlés à toute cette histoire.
Je prends une cuillère de mon couscous et j'en succède d'autres.
- Dylan en me passant son assiette : Vivi, tu peux m'en remettre stp ?
- Amelia : Et moi aussi stp !
- Aaron : J'en veux aussi stp.
J'ouvre en grand mes yeux puis les souris. Je les ressers ensuite et je demande à Amelia :
- Moi : Sinon, ils t'ont encore embêté aujourd'hui ?
- Amelia : Comme d'habitude quoi ! Mais, je me suis battue avec un gars de ma classe et on a eu 2h de colle.
- Aaron : Tu t'es battue !!?
- Moi : Et elle a bien fait.
- Aaron : Donc tu l'encourages à se battre ?
- Moi : Non. Mais je l'encourage tout simplement à se défendre.
- Aaron : Oui mais en répliquant par la violence !
Dylan tape sur la table puis dit :
- Dylan : Svp ne gâchez pas ce moment de délice pour rien. Ne laissez pas ce couscous parfumé refroidir. En plus maman a raison. Si je retrouve ce gars, je lui broie ses os. Amelia doit se défendre et s'il le faut par la violence car en la malmène trop et ça malgré mes menaces.
- Amelia : D'ailleurs, c'est pourquoi il est venu me frapper.
Je fronce des sourcils et la laisse continuer.
- Amelia : Il m'a d'abord traité de lâche car Dylan les avait vraiment menacé. Puis il m'a poussé violemment et chuis tombée par terre. Lors de ma chute, tout le monde s'est mis à rire. Je me suis relevée et je l'ai mis un coup entre ses jambes. Il s'est plié de douleurs puis m'a mis une grosse baffe à la joue. Bien sûr que je lui ai rendue sa baffe et c'est là que tout le monde s'est mis à crier "battle, battle, battle ". Il m'a tiré les cheveux puis m'a mis un coup dans le ventre. Je voyais rien et je l'ai défiguré le visage en le griffant. Après bah le prof est rentré et nous a collé.
- Aaron : T'as bien fait !
On fait tous les gros yeux car il y a à peine deux minutes Monsieur gueulait en disant que la violence n'est pas nanana, n'est pas nanani.
- Aaron : Le mec, il use de sa force pour te rabaisser ! T'as bien fait et la prochaine fois, donnes lui des coups plus puissants. C'est un malade !
- Amelia : D'accord Ron.
- Moi : Bref. Et toi Dylan, tu gères entre le boulot et les études ?
- Dylan : Ouais ça va, j'ai commencé à prendre l'habitude.
- Moi : Tant mieux alors. Sinon Aisha, elle y arrive avec la grossesse ?
- Dylan : Ouais ça va. Le bébé va bien et Aisha se porte à merveille. Sa relation avec ses parents commence à se stabiliser.
- Moi : Alhamdoulilah alors.
- Dylan : Hum.
- Amelia : En fait, ça fait trop bizarre d'être Tata !
- Dylan : Ta gueule.
- Aaron : Elle a raison, ça fait bizarre d'être papi.
Sentant la gêne de mon fils, j'interviens.
- Moi : Svp arrêtez. De toute façon, un jour où l'autre vous alliez être papi ou tata.
- Amelia : Ouais mais c'est trop tôt !
- Moi : TU LA FERMES !! Tout le monde fait des erreurs. Est ce que depuis que j'ai trouvé de la drogue dans ta chambre, on en a reparlé ? Non ! Alors t'arrêtes, VOUS arrêtiez vos enfantillages.
- Amelia : Mais j'ai rien dit de mal à part qu'il..
- Moi en la coupant : Tu lui montres ses erreurs en disant que ça ne devrait pas être ainsi, puis tu me dis que t'as rien fait de mal !? Je ne vous ai pas élevé ainsi. Je vous ai appris à vous soutenir entre vous, que vous vous aimez les uns et autres mais pas que tu le mettes mal à l'aise. Donc excuses-toi rapidement.
- Amelia : Ok..je m'excuse.. Pardon Dylan..
- Dylan : T'inquiètes c'est pas grave.
Je me racle la gorge attendant une excuse provenant d'Aaron.
- Aaron : Je m'excuse aussi. Je devais montrer le bon exemple mais je ne l'ai pas fait.
- Dylan : Tu n'as pas à t'excuser. En plus, tu nous montres toujours le bon exemple. Disons que c'était juste une petite taquinerie entre famille.
- Aaron : Euh..merci.
On continua de manger le couscous tout en discutant de d'autres sujets.
......
Je m'étais mise sur le lit, en lisant un bouquin tout en ne lisant pas. Alors que je tentais de me concentrer sur ma lecture, mes pensées dansaient de partout, créant un chaos mental qui m'empêchaient de trouver la moindre clarté dans mon esprit.
- Aaron : T'es toujours dans les nuages ?
- Moi en mentant : Euh..je lisais. Pourquoi tu me demandes ça ?
- Aaron : C'est pas bien de mentir my saphirre !
Puis il me tire le nez, ce qui m'arracha un petit sourire.
- Aaron : Allez, dis-moi qu'est ce qui te tracasse.
Je pose ma tête sur son torse et commence à jouer avec ses doigts.
- Moi : Il y a beaucoup de trucs qui me tracassent..
Avec son autre main, il me caresse les cheveux tout en me disant :
- Aaron : Et je pourrai savoir ces trucs qui te tracassent ?
Je relève ma tête pour lui faire face et lui dis :
- Moi : Tu n'es pas déçu de savoir que je croyais que tu m'étais infidèle ?
- Aaron : Au début, oui. Mais lorsque je t'ai vue le lendemain avec les yeux gonflés, les cernes énormes, ça m'avait anéanti. Alors, je me suis mis à ta place et j'ai compris que ce n'était pas facile aussi pour toi.
- Moi : Mais je t'ai même giflé et je t'ai insulté de tout..
- Aaron en me coupant : Et c'est du passé.
- Moi : Non ce n'est pas du passé !
- Aaron : Si.
- Moi : Non !
- Aaron : Si !
- Moi : Non !
- Aaron : Si !
- Moi : Non !
- Aaron : Non !
- Moi : Si !
Je le vois sourire de toute ses dents puis je constate ma gaffe.
- Moi en le tapotant : Mais ça se fait pas, t'as triché ! C'est pas gentil !
Il rigole puis me dit :
- Aaron : Tu sais dans un couple la confiance et le respect.. Bon ça c'est mort !
Je rigole et il reprend.
- Aaron : Dans un couple la confiance est primordiale. Su tu n'avais pas confiance en moi, dès le deuxième jour de notre embrouille, tu ne serais pas venue t'excuser en me disant que je ne pourrais jamais te tromper.
- Moi : Au moins, t'admets que je ne suis pas fière.
- Aaron : Ihhh plus fière que toi, tu meurs !
- Moi : Bon ta gueule.
- Aaron : Je ne t'ai pas oublié ! Si tu crois changer si facilement de sujets, c'est pas gagné. Aller dis-moi ce qui te tracasse.
Je repose ma tête sur son torse et lui dis :
- Moi : J'ai peur de l'avenir. Il est si flou et incertain.. Je me demande même si tout ça en valait la peine, toute cette quête de justice..
- Aaron : L'avenir est toujours flou et incertain mais à l'aide de tes pinceaux, tu peux la peindre à ton image. C'est à dire que seuls tes actions du présent pourront réellement définir ton futur.
- Moi : Et si c'était quelqu'un d'autre qui détenait les pinceaux qui devaient peindre ma toile ?
- Aaron : Alors, arraches les lui et essaies de continuer ta toile en ton image.
- Moi : Tu crois qu'on pourra un jour mettre un visage sur ce M.S ?
- Aaron : Oui et très bientôt, j'espère.
- Moi : Demain inchallah, tu pourrais m'acheter des donuts au petit déjeuner ?
- Aaron : Pff, tu penses qu'à la bouffe toi !
- Moi en roulant des yeux : Comme si toi t'aimes pas la bouffe !
- Aaron : Aller au dodo !
- Moi : Tais-toi et laisses-moi dormir.
- Aaron : Pff, quand est-ce qu'on me respectera enfin !?
- Moi : Si tu la boucles et fermes tes yeux, peut-être que ça se réalisera dans tes rêves.
- Aaron : Tchiiipp !
......
Je me redresse sur le lit et, dans le noir je commence à réfléchir. Je n'arrivais pas à m'endormir. Je me demande, m'interroge sur plein de trucs allant même à douter sur ma propre personne. Je suis beaucoup trop tracassée par cette situation. D'abord, mes problèmes familiaux qui surgissent au même moment avec Aaron, Dylan et Amelia et tout ça après avoir lu cette foutue lettre qui mentionnait un putain de pseudonyme.
Je me lève du lit pour partir prendre place sur le sofa et allume la lampe torche de mon portable. Je prends un carnet et un stylo puis commence à noter toutes les idées qui me passaient.
Un inconnu m'a envoyé une vidéo fausse me faisant croire qu'Aaron me trompait.
La mère d'Aisha m'a annoncé que mon fils avait engrossé sa fille.
J'ai découvert un sachet de drogue sous le matelas de ma fille.
Un inconnu m'a appelé en me transférant un message codé.
Donc si je réfléchis dans ma logique, c'est cette même personne qui est derrière tout mes tracas. Il se peut même que la mère d'Aisha connait l'auteur de mes maux. Mais, comment Amelia a pu t'elle s'approprier de la drogue en si peu de temps alors qu'elle m'a souligné qu'elle n'avait pas de potes ?
"Les pions ont déjà été placés. Il ne reste que très peu de sable dans le sablier. À ton tour de jouer."
Je souligne les mots dont j'ai le plus besoin : pions placés, sable dans le sablier, ton tour et jouer.
Et si tout ça n'était qu'une partie d'échecs ?
Si ce l'est, quel est mon pion ? Peut-être la tour.
Il doit sûrement croire que je jouerai le rôle de la tour, mais le jeu va prendre une autre tournure car la reine va dès à présent entrée en jeu. Il pense pouvoir me berner mais je ferai en sorte qu'il y ait un retournement de situation pour le mettre hors jeu. Je ne cherche plus à me venger mais que justice soit faîte.
M.S, croît moi car il ne te reste que très peu de sable dans le sablier pour te démasquer et mettre fin à ton règne.
C'est sur cette résolution que je décide de partir me coucher mais je reçois un nouveau message d'un inconnu qui disait :
"Le ciel embrasse la terre, et la terre l'océan. Parfois, chercher la vérité ne fait qu'attiser notre mal être. Mais, c'est sous l'arbre que l'on aperçoit sa vraie forme en regardant son ombre éclairée par le soleil ou le clair de lune. Et c'est dans cette perspective, qu'en effet, le beau cache le laid."
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