Chapitre 23


Chapitre 23 :

Quand tout va bien, on ne s'aperçoit pas de la vitesse du temps. Les jours passent et le temps court. Ça fait maintenant 19 ans de mariage avec Aaron. Nous avons tout les deux 49 ans. Oui oui, on commence à prendre de l'âge ! Sinon entre autres, on a eu don de deux magnifiques bébés.

Dylan, les cheveux longs et bouclés d'une teinte châtain claire, ils lui atterrissent sur les épaules. Il a les lèvres toutes roses, la peau métissée, les yeux ébènes comme sa maman. Il fait les 1m75. Mon petit à 17ans et il est en dernière année au lycée.

Amelia, les cheveux noirs très très longs jusqu'à ses coudes, une peau mate claire, les lèvres roses et les yeux verts comme son papa. Ma princesse a 14ans. Elle est en dernière année au collège et fait 1m60.

Mes petits bébés sont si beaux ! Heureusement car s'ils avaient hérité de la beauté de leur père, je les aurais fait des opérations esthétiques ! Naaaan je rigole, leur père n'est pas aussi mal !

Comme leur père, ce sont de vrais fous ! Dites-vous qu'un jour en rentrant du boulot, j'ai trouvé la maison dans un bazar complet !

Je vous explique.

J'ai ouvert la porte, chuis tombée sur un rouleau de papier toilette et lorsque j'ai fait un pas, la maison était envahit de guirlande en papier toilette, les coussins éparpillés de partout, une sorte de pâte gluante sur les murs et sur le sol. Toujours choquée de l'état de ma demeure, je m'étais dirigée vers la cuisine et arrivée, j'ai fait tombé tout ce qu'il y avait dans mes mains. La cuisine était dans un tel désordre ! Des assiettes cassées, de la farine partout, le frigo ouvert en grand, une odeur de cramé, une assiette en caoutchouc fondue, c'est-à-dire brûlée. Ce jour là, j'avais grave crié !

Aaron a dit que c'était les enfants et ces derniers m'ont dit que c'était lui qui était à la tête de tout ce désordre et qu'à la base, ils voulaient décoré la maison et me faire un très bon gâteau.
Ohhh que c'est mignon !! Et pour la peine, ils ont dû tout nettoyer et ils étaient tous privé de desserts pendant deux semaines.

Ce sont de vrais idiots et ils ont fait venir la police en insinuant que je les maltraitais et les forçais à faire le ménage. Bien sûr que les policiers ne les ont pas pris au sérieux surtout avec leurs têtes de guignols là ! À la fin, moi, l'accusée est devenue pote avec les policiers et ce fut un pur moment de détente autour d'une tasse de café.

Du coup, à l'instant même je m'apprête à entrer dans notre demeure avec le ventre noué, par peur de découvrir mon nid douillet transformer en un zoo saccagé.

J'entre et pour l'instant rien à alerter.

Tout est silencieux. Et ÇA, ça c'est bizarre !

Je monte en haut pour voir ce que les enfants font, je passe devant la porte de Amelia et d'après les murmures, elle chantait. Je continue jusqu'à la chambre de Dylan mais avant que je n'entre, j'entends une discussion entre lui et son père.

- Dylan : Mais Ron, je sais pas pourquoi les filles sont comme ça ?

- Aaron : Arrêtes de m'appeler Ron, je suis quand même ton père ! Sinon. les filles sont comme les maths, inutiles mais compliqués.

- Dylan : Ouais dis ça à Vivi et on sera encore privé de dessert !

- Aaron : Si ta mère sait que tu continues à l'appeler ainsi, elle va te tirer fort les oreilles !

- Dylan : Ouais mais là tu t'éloignes du sujet ! Je disais, il y a des filles qui te détestent sans raison et d'autres qui ont la peau collée à tes fesses. Je fais comment pour m'en débarrasser ?

- Aaron : Tout simplement, tu dois savoir les dresser. Ce sont des sauvages comme des lionnes là !

Je décide d'entrer à cette instant et il bug carrément lorsqu'il me voit.

- Moi : Quoi comme des lionnes ??

- Aaron : Euhm..baaah..je disais simplement à Dylan que les femmes sont des lionnes et qu'il devait se plier à leurs ordres car vous êtes des battantes.

- Dylan : Tout à l'heure, c'est pas ce que tu voulais dire Ron !

- Aaron : Ta gueule et c'est ce que je m'apprêtais à dire !

- Moi : Ok d'accord.

Je fis mine de croire à ce qu'il disait alors que je savais pertinemment qu'il essayait de se sauver.

- Aaron : Sinon t'es rentré depuis quand, on t'a pas entendu entrer ?

- Moi : Une bonne minute. Pourquoi ?

- Aaron : Non rien, je demandais.

- Moi : Bon, je pars me doucher !

Puis je sors de la chambre de mon fils pour rejoindre la mienne. Arrivée, chuis partie directe sous la douche. Oh la douche, ce doux moment si apaisant après une dure journée de travail !

Je finis, je m'enveloppe d'une serviette et sors des toilettes. Je promène mon regard dans la pièce et me retrouve face à face avec une GROSSE GIGANTESQUE BESTIOLE !! C'était un gros CAFARD !!!

- Moi : AAAAAAAAAAAAAAAAAAROOOOOOOOOOOOOOOOON !!!!

Il entre précipitement dans notre chambre puis je lui montre du doigt le cafard. À la vue de l'insecte, il saute dans le lit et se met comme moi, debout sur celui-ci. Les yeux pétrifiés, il me dit :

- Aaron : C'est quoi ce truc !!?

- Moi : Tu dois le tuer ou le faire sortir de la maison !

- Aaron : Tu m'as bien regardé ?? Le mec fait 10 fois mon poids et tu veux que je l'affronte !! JAMAIS !!!

- Moi : Ici c'est toi l'homme, donc tues-le !!

- Aaron : Alors là comptes pas sur moi ! En plus, je ne suis pas le seul à être un homme ici ! DYYYYYYYYYYYYYYYYLAAAAAAAAAAAN !!!

Il entre dans la chambre et en nous voyant tout les deux sur le lit, il nous regarda d'un air interrogatif.

- Dylan : Euh..je peux savoir pourquoi vous êtes comme ça ??

- Aaron : Mon fils chéri..

- Dylan en le coupant : Si ça commence ainsi, c'est sûr que ça ne présage rien de bon. Moi je me barre !

- Moi : Dylan, tournes ta tête vers la gauche..

Il tourne sa tête et écarquille les yeux puis saute aussi dans le lit.

- Dylan : C'est quoi cette grosseté !!!?

- Aaron : Mais vas le tuer !!

Puis à cet instant, le cafard vola pour se mettre à droite. Et nous durant tout son envol :

- Nous : AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHH !!!!

Amelia entre dans la chambre et dit :

- Amelia : Mais ça va pas de crier comme ça ! On est où là, dans une jungle !??

- Moi : Mon amour stp vas chercher de l'aide, il y a une nouvelle espèce de dinosaure dans ma chambre.

- Amelia : Un quoi !? Non mais j'ai juré que vous n'êtes jamais sérieux !

- Dylan : Méli je te jure qu'à ta droite  il y a un tirex !

Elle regarde à sa droite et voit le cafard. Au lieu de crier ou de sauter dans le lit, elle prend sa claquette et frappe en un coup le cafard.

- Dylan : C'est ça Méli, boxes le bien !

- Aaron : Aller, Méli ! Aller, Méli ! Aller, Méli !

Elle tue le cafard puis part le jeter à la poubelle. On descend tous du lit.

- Moi : Tu viens de me prouver que t'as les gènes de tes ancêtres africains.

- Amelia : Ouais et apparemment on t'as oublié durant le partage !

- Dylan en envenimant les choses : Ihhh à ta place, Vivi j'aurais pas aimé !

- Moi en m'adressant à ma fille : Ah ouais, c'est ça que tu dis à ta mère !

- Amelia : Bref, moi je retourne dans ma chambre.

Elle m'a littéralement ignoré !

Elle sort et Aaron commence à rire de la situation.

- Dylan sur le seuil de la porte : Sinon Vivi t'as un beau corps pour une vieille de quarante ans !

Je me rappelle soudain que j'étais toujours en serviette et cet impoli commençait à rire.

- Moi : Malpoli là ! Tu oses parler ainsi de ta mère ! Wallah si tu ne dégages pas, je vais te mettre de ces coups que tu n'oublieras jamais de ton existence !

Il rigole puis s'en va.

Il ne restait maintenant plus qu'Aaron et moi. Et cet idiot me fixait comme un malade.

- Aaron : Hummm Dylan n'a pas tord.

- Moi agacée de leurs comportements : DÉGAGES !!!! 

Il sort en levant ses mains en l'air et me laisses enfin seule.

Ce sont de vrais impolis ! Tel père tel fils ! N'en parlons même pas d'Amelia. Mes enfants ? Ouais mon oeil ! On a sûrement dû les échanger à leurs naissances.

Bref, je m'habille et commence à ranger la chambre.

Eh Dieu donnez-moi la patience ! Pour un petit cafard, ils ont fait de ma chambre un circle !

Du coup, je refais le lit, range par-ci par-là jusqu'à renverser de l'eau tout entière sur un dossier. Je l'ai pas fait exprès et ce dossier appartenait à Aaron.

Au secours chuis dans une belle bonne merde !!

Je commence à tourner en rond et ce fut à ce moment où il décida d'entrer. Il me regarde puis je lui dessine l'un de mes plus beaux sourires. Il fronce des sourcils et me dit :

- Aaron : T'as foutu quoi encore !?

- Moi d'un sourire tout faux : Rien qui ne pourrait faire du mal..

N'étant toujours pas convaincu, il descend son regard jusqu'à son  document puis écarquille des yeux. Il me lance ensuite un regard qui disait "t'es morte".

Je tiens trop à ma vie alors je me suis mise à courir. Le mec, il était en colère hein, fallait voir comment il criait mon nom !

Chuis entrée dans la chambre de Dylan où Monsieur était sur le lit avec sa sœur. Lui entrain de jouer avec les cheveux de celle-ci et elle entrain de regarder une série sur l'ordi de son frère. Quand j'entre, ils relèvent tous leurs têtes et je me mets sur le lit derrière eux.

- Moi : Aidez-moi, votre père veut me frapper !!

- Dylan : T'as fait quoi Vivi ?

- Amelia : Ouais t'as fait quoi ?

- Moi : Sans faire exprès, j'ai versé de l'eau sur son document.

- Dylan : Ihhh c'est ça que t'as fait !

- Amelia : En plus depuis des jours qu'il nous saoule avec ce document !

- Moi : Aye waye vous ne m'aidez pas deh !

Puis Aaron entre en furie et je crie aux enfants :

- Moi : Aaaaaaah sauvez-moi, il est là !!

- Dylan : Alors là Vivi, tu te débrouilles !

- Amelia : Ouais on va pas t'aider, tu te débrouilles hein !

- Moi : J'en suis sûre et certaine que vous ne m'aimiez pas !

Aaron me porte comme un sac de pommes de terre et je crie :

- Moi : Noooon lâches-moi !

- Amelia : Fais-en ce que tu veux Ron !

- Dylan : Ouais mais laisses la en vie, on a pas de chef cuisinier ici !

Aaron ne les calcule pas et se dirige dans notre chambre. Il me pose avec délicatesse, c'est à dire me balance sur le lit.

- Moi avec une petite voix : Ohh pardonnes-moi, j'ai pas fait exprès..

Il me regarde et se met à rire à gorge déployée. Le salaud !

- Aaron : Ha ha ha fallait voir ta tête ! Madame a peur de moi !

- Moi agacée : Rohh ta gueule !

- Aaron plus sérieux : Sinon t'as de la chance car si j'avais pas fait une copie du document, tu serais sûrement dans la merde !

- Moi en soufflant : Heureusement pour moi.

Il me sourit puis me fait un bisous sur le front. Je lui souris face à son acte.

- Aaron : Je ne voudrais pas gâcher ce moment mais quand est-ce que tu vas te décider de lire la lettre ?

Je comprends vite qu'il faisait allusion de la lettre de Salif et ma réponse fut immédiate.

- Moi : Non je ne la lirai pas.

- Aaron : Si tu refuses de lire cette lettre, c'est que tu n'es toujours pas guérie des blessures du passé.

- Moi : J'essaye mais je..j'y arrive pas..

- Aaron : Tu sais pour avancer vers l'avenir, il faut accepter le passé tel qu'il ait et, vivre le présent comme un enfant insouciant de ce qui va ce passer.

- Moi : Je sais..

- Aaron : T'es une battante et lire cette lettre te délivra des chaînes du passé. En plus, ils sont déjà morts, rien ne pourrais t'arriver.

- Moi : Je vais voir mais je ne te promets rien..

- Aaron en souriant : Au moins, tu vas essayer de franchir le dernier pas dans cette tempête.

Il caresse légèrement ma joue et je le souris en retour. Il sort ensuite me laissant seule dans la pièce.

Il a raison, je dois mettre une croix sur mon passé pour avancer.

J'ouvre l'armoire et je prends la boîte rangée tout en haut de celle-ci.

Je m'assois sur le petit sofa de la chambre et l'ouvre. J'y rangeais tout ce qui m'était vieux mais qui pouvait peut-être un jour me servir. Aaron ne voulait pas que je jette la lettre et du coup, je l'ai rangée dans cette boîte.

Je prends l'enveloppe avec les mains tremblantes. Je sais qu'en la lisant, je vais devoir me remémorer de souvenirs que j'ai longtemps voulu supprimer de ma mémoire. Je sais que ça va être difficile et douloureusement dur. Malgré que Salif a été tué en prison, il y a de celà 2ans et que sa femme la suivie après des mois de chagrin, leurs fantômes me hantent toujours.

Je souffle et prends des ciseaux pour couper l'enveloppe et en sortir la lettre. En fait, il contenait plusieurs feuilles. Je souffle sentant que cette lecture sera extrêmement longue.

Je prends les feuilles jaunies par le temps et commence à lire leur contenu.

Bonjour Awa,

Je pense que tu n'as pas lu cette lettre lorsqu'Aaron te la remise. Tu t'es sûrement décidée de la lire après des semaines, des mois ou des années ? Ça a dû prendre des années car je sais que tu ne voudrais plus avoir à faire à nous, pas après tout ce qu'on t'a fait subir..

Comme tu as dû t'en douter, j'ai écrit cette lettre pour te raconter tout ce qui c'est passé, le pourquoi de nos actes, la vérité. Je t'en supplie, continues de lire.. Je sais que tu veux t'arrêter ici mais lis jusqu'à la fin. Il y a de ces choses que tu dois savoir. Tu es en mesure de savoir que le puzzle n'est pas totalement complet, qu'ils manquent des pièces.

Tu sais déjà que j'étais jaloux de mon petit frère, ton père. Étant tout petit, j'étais toujours celui qui était rabaissé, humilié, insulté. Mes parents me comparaient toujours à lui. C'était toujours des "Au moins, ton petit frère a de bonnes notes, lui il n'est pas bête", "A ton grand âge, tu ne sais toujours pas quoi faire, il faut qu'on te dise fait ça pour que tu le fais. Heureusement que ton frère est là sinon ce serait un chaos total !", "Samba est plus responsable que toi. Lui au moins, il était un bon élève et aujourd'hui, il a un bon travail, il fait notre fierté." , "N'as-tu pas honte de demander un pré à ton petit frère. Enfant de malheur, tu ne peux même pas t'occuper de tes propres dépenses de surcroît ceux de la maison ! ".

Ndeye Fatou aussi n'était pas à l'abri de leurs commentaires blessants. Ils lui disaient qu'elle n'était pas une femme car on avait toujours pas eu don d'enfants. Ils lui montraient ouvertement qu'ils préféraient ta mère comme belle-fille qu'elle. Ils lui disaient que sa nourriture était mauvaise allant même à la complexer sur sa façon de s'habiller. Ils nous insultaient toujours et nous rabaissaient toujours devant tout le monde, nous disant que nous étions des enfants qui nuisaient à leur bonheur. Pas d'argent, pas d'intelligence, rien, qu'on ne savait rien faire ! Les habitants du village n'étaient pas aussi en innocence. Ils nous pointaient du doigt comme les minables de la famille, les malchanceux..

Depuis tout jeune, on m'a retiré mes droits d'aîné. Et ça ton père en profitait. Tu penses que ton père était un saint mais saches qu'il était loin de l'être. Il prenait le plaisir durant des débats et des rassemblements à me prendre comme exemple comme étant un échec, un échec de la société. Il me parlait avec mépris et dégoût, il ne me traitait pas comme étant son aîné mais comme son chien. Crois-moi, je ne te dis pas tout ça pour que t'es une quelconque dents contre ton père ou ni pour salir son âme, mais pour que tu comprennes le comment et le pourquoi.

Dis-moi, si t'étais à ma place, à notre place, comment réagirais-tu ? Est-ce que tu éprouverais une quelconque jalousie envers ton propre petit frère ou ta belle sœur ?

Dans mon cas, c'était de la rivalité qui a progressé vers la jalousie pour se transformer en une rancœur. Et je n'étais pas le seul ! Ndeye Fatou ressentait aussi la même chose que moi.

Un jour, j'ai fait la connaissance d'un homme. Il m'a en quelque sorte manipulé.. Il m'a d'abord fait croire qu'il me comprenait, que la situation dans laquelle ma femme et moi se trouvait n'était pas normale. Puis petit à petit, je commençais à me confier. Car oui, je me trouvais dans un monde où personne ne comprenait ce que je ressentais bien évidemment à part Ndeye Fatou et lui, il me comprenait, du moins c'est ce qu'il me faisait croire. Il me donnait de l'argent en disant que ce n'était qu'un soutien entre de bons amis.

Il a fait la rencontre de ma femme puis petit à petit, il nous faisait un lavage de cerveau, faisant qu'on déteste encore plus notre famille. À l'époque, tes grands parents étaient morts donc on crachait tout le venin de notre amertume sur tes parents.

La haine avait gagné plus de terrain. Quant à la rancoeur, elle avait noircit nos cœurs. Face à tout cette injustice, l'homme nous insuffla de mettre un terme à tout ce spectacle, de mettre une croix à nos maux et ça seule la mort y avait sa place. Au début, j'étais perplexe à l'idée mais Ndeye Fatou me convainquit car les mots de l'homme l'avaient convaincu que c'était le mieux à faire.

Tous les trois, on commença à établir le plan, on commença à décider combien de temps tes parents allaient vivre. On se décida et ce fut cette nuit où tout commença pour toi, ton calvaire, ton fardeau, ton cauchemar..

Tu disais avoir vu le tueur mais l'homme que t'avais vu n'était pas moi. Réfléchis un peu. Si j'étais cet homme là, dis-toi que je t'aurais aussi tué. Mais cet homme n'a tué que t'es deux soeurs alors que vous étiez trois.

On était quatre sur la scène du crime, Ndeye Fatou, l'homme, toi et moi. Je n'arrivais pas à trancher ton père car malgré tout c'était mon frère. D'une voix dure, l'homme qui mobilisait Samba me souffla de le faire et je l'ai fait. J'avais tué ton père et j'en arrivais toujours pas à y croire. Choqué de mon acte, je laissa tombé le couteau et m'accroupis près du corps sans vie tandis que l'homme s'en appara et lui coupa toute sa tête en entier. Il me demanda si les enfants étaient là et Ndeye Fatou hocha la tête. Je n'arrivais plus à faire quelque chose à part regarder le sang du mien sur mes mains.

Ce fut à ce moment qu'il tua ta mère et tes deux sœurs. Il verrifia qu'il n'avait rien laisser comme par hasard tandis que ma femme nettoyait les empreintes. On s'en alla enfin et l'homme nous dit que si on parlait, on serait en taule mais pas avec lui.

Je ne dis rien. En voyant mon état pitoyable, il me gifla et me demanda de me ressaisir et de ne rien laisser paraître. Il m'a dit que je ne devrais pas le regretter car ils le méritaient. Je l'ai une nouvelle fois crû. Et la suite, tu la connais déjà.

Mais lorsqu'il a su que t'étais vivante, il a pété un câble. Il voulait aussi t'éliminer mais Ndeye Fatou suggéra que c'était bien que tu sois en vie, comme ça elle aussi, elle pourra se venger de ta mère mais sur toi. Tout les jours, quand je te voyais, mon cœur se sérait et je passais ma rage sur toi, la rage d'avoir comploter sur la mort de ma famille et d'avoir tué mon propre frère.

Au fil du temps, j'ai eu goût à la partie du jeu. Et te voir souffrir me faisait me sentir mieux. L'homme nous donnait tous les mois une somme astronomique où on pouvait vivre du plaisir de la vie.

Tu croyais sûrement que c'était nous qui avons pris tout ton héritage ? Tu te trompes sur toute la ligne car c'était lui, l'homme qui a pris en sa possession toute la richesse de ton père. Tu me demande peut-être comment a-t-il pu le faire ? Il avait déjà des liasses de billets dans sa poche et c'était facile pour lui de soudoyer les gens pour arriver à ses propres fins.

Lorsqu'on fut au courant de sa supercherie, il nous menaça de nous tuer ou de nous balancer en taule. Alors comme de bons petits moutons, on accepta qu'il nous verserait tous les mois de l'argent. Tu sais, c'est à ce moment qu'on a su qu'on était piégé mais on l'a ferma pour notre survie.

Lorsque tu es revenue après qu'on t'es chassé de la maison, on en a informé l'homme. Il nous a alors ordonné de te séquestré et c'est ce qu'on a fait. Personne ne m'a demandé de te.. de jouer de toi mais un jour ou l'autre t'allais mourir. Je pensais qu'en abusant de toi, tu pourrais mourir sans que je ne puisse te tué avec une arme. Mais tu étais une battante, tu te battais pour ta vie et celle de ton enfant.

L'homme nous demanda d'en finir le plus vite possible avec toi car maintenant que tu étais riche, ce serait facile pour toi de découvrir toute la vérité. On l'a encore crû et on a décidé de tuer ton enfant après sa naissance et de te tuer le jour même.

On a pû tué l'enfant puis pour augmenter ta souffrance, j'ai dis avoir tué toute ta famille. Puis c'est à ce moment-là que la police a débarqué. On a pas pu te tuer et l'homme était au courant que tu étais toujours en vie. Il nous a alors menaçait que si on disait quoi que ce soit par rapport à lui, il n'hésiterait pas de faire de nos vies minables un enfer. Et le pire dans tout ça, il le pouvait.

Nous sommes en prison et lui en liberté, caché dans l'ombre des ténèbres. Il sait que t'es vivante. Et pour me racheter même si qu'on sait  tout les deux que ce que je t'ai fait subir est impardonnable, j'ai accepté de te donner à ce Aaron et d'écrire cette lettre.

Je tenais à ce que tu saches la vérité. Je tenais à te dire le pourquoi du comment. L'homme sait que t'es en vie et  auparavant il voulait mettre fin à tes jours, donc fait attention car le danger rôde toujours.

Malgré moi, je ne peux pas te donner son nom à part te dire que son nom de code est M.S ( Masque Sombre). Je sais que ce nom ne te mènera pas très loin mais assez pour que tu mettes un visage à cette ombre.

Je m'excuse au nom de Ndeye Fatou. Je m'excuse en mon propre nom. Je regrette et je ne peux pas te dire que je n'avais pas le choix car on a toujours le choix. J'espère qu'au moins, j'ai pû éclairer quelques lanternes.

Je te demande encore pardon même si tu dis nous pardonné mais mon esprit ne s'est toujours pas débarrasser de ce fardeau. Pardonne-moi de t'avoir arraché ta famille. Pardonne-moi de t'avoir battu à tord. Pardonne-moi de t'avoir maltraité. Pardonne-moi d'avoir abusé de toi. Pardonne-moi de t'avoir arraché ton fils. Pardonne-moi pour tout..

                                         Salif

Je finis de lire.

Mes larmes continuent de dévaler sur mes joues. J'ai ce sentiment. Un sentiment que je ne peux décrire.

Déboussolée ou Brisée ?

Mensonge ou vérité ?

Je ne sais pas.. Mais, je me sens entre deux mondes, le passé et le futur. Mon passé reste toujours rattaché à mon présent mais mon avenir dépend de mes décisions du présent.

Ce M.S connait mon existence. Mais, est-ce qu'il sait qui je suis ? Sûrement.. Mais pourquoi n'en avoir pas terminer et me tuer ? Il doit sûrement se dire que chuis dans le déni.. Dans tout les cas, il faut que je sache qui est derrière ce pseudonyme.. Oui, je dois savoir pour enfin mettre une croix à mon passé.

Je dois mettre au courant Aaron. Au moins, lui, il saura quoi faire.

Bi-bip !

Je regarde mon tél qui vient de vibrer et m'aperçois qu'un numéro inconnu m'a envoyé quelque chose. Je l'ouvre et lâche mon tél des mains.

Non c'est pas vrai !

    💯💯🔥❤️🔥❤️💔❤️🔥❤️🔥💯💯

Suspense 😁😁

Votezzzzzz et commentezzzz !!!

Et on se retrouve pour la suite !^^

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