Chapitre 21
Chapitre 21 :
J'entends la porte de ma chambre s'ouvrir en fracas, ce qui me procura un sursautement. C'est avec les cheveux en bataille que je me lève de mon lit et je vous le dis tout de suite, c'était pas beau à voir.
À mon plus grand soulagement, je constate que ce n'était autre que Ta Khadija. Je pose ma main sur mon front car mon réveil brutal m'avait causé une légère migraine. Avec une voix endormie, je lui dis :
- Moi : Oh qu'est-ce que tu fais ici en ce beau matin ?
Elle prend mon téléphone et me dit :
- Ta Khadija : On a conclu que ce soir sera les fiançailles et demain le mariage. On ne veut pas perdre de temps.
Après ses mots, je me suis VRAIMENT réveillée et j'ai ouvert en gros mes yeux juste pour voir si je ne rêvais pas.
- Moi : T'es pas sérieuse hein !?
- Ta Khadija : Je fais tout celà que pour ton bien.
Avant que je ne puisse dire un mot, elle s'en alla et ferma la porte de ma chambre à clé. À clé !!
Je me dirige vers celle-ci et essaye de l'ouvrir mais en vain ! Je tape frénétiquement la porte et crie à Ta Khadija de me l'ouvrir. Mais elle n'est pas venue..
Je commence à paniquer et je me mets à tourner en rond dans ma chambre. J'ai même pas de clé de secours, c'est elle qui les a et elle a fermé la porte avec ma clé !!
Calmes-toi Eva, on va trouver une solution. Je vais appeler Aaron. Je me mets à la recherche de mon portable mais j'avais complétement zappé qu'elle l'avait aussi pris.
- Moi en tenant ma tête : Non non non non !!! Pas ça, MERDE !!!
La meuf, elle me prend en captivité et me force à me marier avec l'un des cons que le monde n'ait jamais connu tout ça pour mon bien !
Non elle n'a pas le droit !!! En plus elle me sort un "Je fais tout celà que pour ton bien" !
J'en ai marre de cette putain de vie ! J'en ai marre de souffrir !
Mais ces temp-ci mon cœur fond comme en un cornet de glace.
Mon fidèle ami est la tristesse.
Le soleil se couche et mes larmes coulent.
Les mots blessants, les maux dansant dans ma chair.
Plus le temps passe et plus ma tristesse se métamorphose en amertume.
J'aimerai tant laisser mon cœur naviguait dans les vagues de mon imagination.
Me laissant guider ainsi où les limites ne sont que des onces d'ombres, des reflets dans l'eau.
Mais hélas, les souvenirs du passé ressurgissent dans ces moments de folies.
Suis-je folle ? Folle de mélancolie ? Folle de trahison ? Folle de déception ?
Oui je suis folle. Car j'ai été touchée par le sabre de la trahison tranchant tout mon être de partout. Et les seuls fautifs allaient célébrer ma mort dans pas longtemps.
Oui j'ai envie de mourir. Seule la mort pourra cesser ce lot de souffrances. Oui j'en ai marre et je vais mettre un terme à celà.
Je me dirige dans ma salle de bain et prends le rasoir. J...je le jette et commence à crier tout en tirant mes cheveux.
- Moi : NON NON NON NON !!! NON !!!!
Puis je m'écroule sur le sol, dos au mur et murmure :
- Moi : Je ne dois pas faire ça. Le suicide est signe de lâcheté et je suis courageuse. Oui je suis courageuse ! Peut-être que maman, papa, Malado, Binta et Rayan ne sont pas là mais moi je suis là hein..
J'essaie de me calmer même si l'envie de mettre fin à ma vie m'est haut.
Je me mets à pleurer. Ces perles salées qui dégoulinent de mes joues devraient être rares mais elle sont pléthoriques.
Je réécris ma peine pour me faire entendre. J'ai atrocement mal au cœur. L'amour devrait être un sentiment pleines de douceur mais je pense que j'ai gagné celui en amertume.
J'aime Aaron et personne ne veut comprendre ça. Déjà sa mère qui croit que c'est de ma faute si son fils s'est reconverti en islam. Ta Khadija qui déteste Aaron pour son origine. Souleymane qui réapparaît comme par magie et qui veut coûte que coûte m'épouser.
J'en ai marre ! Mais je n'y peux rien car je ne suis qu'une marionnette qui ne doit obéir à leurs commandements que pour satisfaire le public. Mon avis ne compte pas, même pour la destinée de ma propre vie.
Je pleure.
J'ai envie de me faire du mal mais je résiste.
Je pleure.
Pourquoi on ne comprend pas que je l'aime ce toubab ?
Je pleure.
Je me suis effondrer pour être un iceberg.
Je pleure.
Je n'arrive pas à respirer.
Je pleure.
Je suis isolée du monde comme en un fantôme flottant dans une maison abandonnée.
Je pleure.
Mon âme est vide. Et ça me vide le cœur.
J'entends quelqu'un entré dans ma chambre mais je ne relève pas la tête. Cet intru venait sûrement du balcon car la porte principale de ma chambre n'est pas ouverte.
La personne s'assit à côté de moi et ce parfum.. Ce parfum qui m'est familier. Oui c'est Aaron. Je me jette dans ses bras et continue à pleurer.
Il a tout de suite entouré ses bras sur moi. Je ne pouvais pas m'arrêter, il fallait que je montre ma vulnérabilité à la seule personne qui me comprenne.
Et il m'a compris. Il essaya de me calmer en me disant des mots réconfortant.
Maintenant calme, je me détacha de lui. D'une voix faible, je dis :
- Moi : Aaron..
Il m'a longuement regarder puis m'a dit :
- Aaron : Oh lalala ça se voit que tu viens de te réveiller ! Ta tête fait peur hein ! N'en parlons pas de l'haleine de chacal que tu sors !
D'habitude j'aurais ri ou même le frappé mais je me suis remise à pleurer.
Je pleurais car ces moments de délire allaient me manquer. Je ne pourrais jamais profiter de la chaleur de son étreinte. Je ne pourrais jamais profiter de ses yeux verts.
Il commença à s'excuser et à me re-consoler. Après quelques instants, je me calma et lui dis :
- Moi : Tu sais qui je suis. Une faible, une lâche, une pleunicheuse, une sale folle. Mais tu sais aussi que je t'aime et que j'ai peur de l'abandon. Tu sais que je suis comme ça car c'est ma nature.
Je baisse la tête et il me remonte mon menton pour qu'on se regarde les yeux dans les yeux.
- Aaron : Alors détrompes-toi. La femme que je vois devant moi est une battante, une femme qui sourit malgré ses démons intérieurs, une sale folle. Une femme qui m'aime et qui n'a pas peur de l'adversité qui se présente à elle. Et c'est ça ta vrai nature.
- Moi : Tu mens je ne suis pas tout ça.
- Aaron en me souriant : Tu sais l'amour rend aveugle mais grâce à l'amour on peut voir à travers les carapaces. Et là je vois que tu souffres et ça me fait souffrir.
- Moi : Si tu savais à quel point j'ai mal...
- Aaron : Si tu savais à quel point je ressens ta douleur..
- Moi : ...
- Aaron : Eva ?
- Moi : Hum..
- Aaron : On va s'enfuir ! Viens on part en Europe ou en Asie ! Là-bas au moins on pourra vivre notre amour !
- Moi : C'est impossible ! Aujourd'hui je vais me fiancée et demain je serai mariée..
- Aaron : Crois-moi, tu seras fiancée mais pas avec cet imbécile !
- Moi : Qu'est-ce que tu veux dire par là !?
- Aaron : Je veux que tu prends un bain et que tu te mets en ton 31. Ce soir, c'est notre soirée !
- Moi : Mais pourquoi !?
- Aaron : Tu me fais confiance, non ?
- Moi : Si je te fais confiance !
- Aaron en souriant : J'ai une petite idée et ça va marcher !
- Moi : J'ai toujours eu peur de tes petites idées mais aujourd'hui ça me réchauffe le cœur d'entendre ce que tu me dis. J'ai hâte de savoir ce que cette petite idée va donner.
Je lui souris et il me fit un petit bisou sur le front. On parla un peu et il s'en alla en passant bien sûr par le balcon. Je sais même pas comment il a fait pour monter !
Bref, j'ai confiance en Aaron et je sais que tout allait rentrer dans l'ordre. Je pars prendre une bonne belle douche qui dura pendant une bonne heure.
Je sors enveloppée d'une serviette qui m'arrive juste qu'au genoux et je sursaute quand je le vois assit sur mon lit. À ma vue, il se précipite vers moi et me plaque contre le mur.
Je me débat et lui dis :
- Moi : Qu'est-ce que tu fous dans ma chambre ? Et bordel lâches-moi !!
Je me débat farouchement mais il refuse de me lâcher. En voyant que je ne pouvais rien contre lui ou sa force, il sourit de toute ses dents.
- Souleymane : Demain on sera mari et femme ! C'est pas cool ça !?
- Moi : Ce qui serait cool est que tu me laisses tranquille !!
Après mes mots, il me cogna fort au mur et commença à entourer sa main sur mon cou.
- Souleymane : Je t'avais dit que tu serais mienne !! Sale garce !
Il serra encore plus sur mon cou. Puis il descendit son regard encore plus bas et avec un sourire mesquin, il me dit :
- Souleymane : Ouhh mais que tu es belle ainsi !!
Il lâcha prise sur mon cou endoloris et en plus je commençais à manquer de souffle. J'essaie de maintenir une respiration régulière mais Souleymane n'était pas du même avis.
Il revient et me carrese le long de ma joue. J'étais..tétanisée..apeurée. Les souvenirs de mes viols précédents refont surface et me paralysent, me bloquent la respiration. Seule les larmes avaient eu assez de force pour ruisseler sur mes joues.
Il colle son nez au mien et voulant m'embrasser, je lui donne un grand coup entre ses jambes. Il se plie de douleurs puis au moment où je voulais m'enfermer dans les toilettes, il me rattrape. Il me rattrape et m'inflige une claque phénoménale. La gifle était tellement forte que chuis tombée par terre.
Il se met à califourchon sur moi et m'assène un coup sur le visage. Je pense que ma lèvre inférieure est ouverte mais ma tête commence à me faire mal. Je rassemble toute mes forces et lui crache dessus. Il se remet à me mettre un coup toujours sur le visage. J'ai un goût de métal dans ma bouche, j'en déduis que je saigne.
Il voulait encore m'embrasser mais je le pousse violemment. Je me dirige dans la salle de bain et en ressort avec le rasoir que j'avais jeté précédemment. Je retire la lame du rasoir et le tiens fortement dans ma main.
Il s'approche sauvagement de moi et sans hésiter je lui fais une coupure vers sa clavicule gauche. Il saigne et je le vois serrer des dents sûrement dû à la douleur. Il me jette un regard noir et je brandis ma seule arme vers lui. Par peur, il s'éloigna car je ne faisais qu'agiter la lame de ma main.
Il sort de la chambre pas avant d'avoir dit :
- Souleymane : De toute façon demain tu seras mienne et tu verras bien ce que je te ferai sale chienne !!
Mon cœur s'était brisé en mille morceaux. Pourquoi tant de cruauté anime le cœur de l'être humain ? Pourquoi faire souffrir une âme est un plaisir pour une autre ?
Bien sûr qu'il avait fermé la porte à clé. J'étais de renouveau enfermée. Pourquoi on aime faire du mal et spécialement à moi ? Pourquoi on aime abusé de moi ?
Je n'ai pas eu une enfance de conte de fée ou en sommes une vie de conte de fée. J'ai été rapidement confronté aux critiques, aux préjugés, à la violence et ça depuis ma tendre enfance. Mais malgré tout je suis toujours là, en vie ou peut-être à meurtri. Je suis rempli de cicatrices qui sont dues à des épreuves difficiles que la vie m'a offertes mais qui me rappellent toutes ces fois où je me suis relevée.
Je suis une battante qui se bat pour son bonheur. Je vais de renouveau affronter tout ça. En plus une agression de plus ne va pas encore plus m'anéantir, n'est-ce pas ?
Je jette la lame à la poubelle et repars prendre une douche. Cette fois-ci je n'ai pas pleurer sous la douche, je ne me suis pas frotter jusqu'à irritation, je n'ai pas non plus crier. Je me suis simplement lavée faisant attention à chaque détails de ma peau, de mon corps car ce dernier est précieux. Je me débarrasse de toutes traces de Souleymane puis sors de la douche.
Je me regarde dans le miroir et un petit hématome commençait à se former sous mon oeil et ma lèvre inférieure était ouverte. Je souris et me dis que j'ai subit PIRE. De toute façon, j'ai confiance en Aaron et on s'en sortira vainqueur inchallah.
Je décide de ne pas me maquiller. À quoi bon !? Il m'a frappé et je l'ai blessé en retour donc pourquoi cacher son chef d'oeuvre ? J'essuie le filet de sang de ma bouche et souris.
Je m'habille d'un ensemble kimono accompagné d'une combinaison ample. Le kimono est à motifs fleuris composé de manches longues en crêpe douce et légère et la combinaison qui est sans manches avec un pantalon large et long composée de poches discrètes et d'une ceinture assortie. La couleur qui prédomine le plus dans l'ensemble est le blanc. Je porte des sandales blanches à bride arrondie. J'enfile mes boucles d'oreilles créoles et ma montre, eux tous dorées. Ensuite je me jette mon voile blanc à la figure pour à la fin me parfumé légèrement.
Je regarde l'horloge et il était marqué 17:33. Je patiente un peu et je remarque qu'on entre dans ma chambre par la porte d'entrée. Je me retourne et fait face à Aaron. Il était habillé d'un ensemble comportant un t-shirt col rond, manches courtes, coupe droite et d'un pantalon coupe droite à lacets à la taille. Il avait porté des baskets blanches et une montre de la marque Poedagar de couleur argentée.
Il s'approche puis il se fige lorsqu'il voit mon visage. Il prend mon visage en coupe et me dit :
- Aaron : Qu'est-ce qui c'est passé !? Pourquoi t'as ça sur le visage ? Et ta lèvre !?
- Moi : C'est Souleymane qui m'a fait ça.
Je lui explique tout du début et il était grave énervé, je pouvais même voir sa veine jugulaire. D'un ton calme mais d'où on pouvait ressentir une pointe de haine, il me dit :
- Aaron : Le salaud, il vient, il frappe ma femme et moi je fais rien !! Alors là c'est mort, il va voir je vais bien le tabasser comme ça la prochaine fois, il ne va pas levé la main sur une femme !
- Moi : T'as raison, tu vas bien le frapper mais pas maintenant.
Pour changer de sujet, je lui dis :
- Moi : Tu me dis de me mettre sur mon 31 et toi tu te mets sur ton jour off !!
- Aaron : Tu sais très bien que c'est les rares fois que je porte un costume. En plus j'hésitais entre le jogging et ça !
- Moi : Mdr t'as un sérieux problème avec le choix ! Sinon t'es rentré comment, je n'ai pas vu de clé sur toi ?
- Aaron : Je t'avais dis que mes films d'espionnage allaient servir à quelque chose un jour ou l'autre ! Et j'ai juste utilisé une épingle.
- Moi : Pour une fois que tu sers à quelque chose !
Il rigola et je me mis à sourire.
- Aaron : Ça te fais beaucoup mal ??
Il faisait allusion aux marques que Souleymane m'avait fait. D'un sourire léger, je secoua de la tête.
Peut-être pour me réconforter, il me fit un petit bisou sur le front. Il me sourit et je le souris en retour. Il me tend ensuite sa main et on était maintenant partant à la fête.
On sort de la chambre et on descend le long des escaliers. Il y avait assez de monde pour un simple fiançaille. Je pense qu'il doit y avoir la famille de Souleymane et de Ta Khadija, sa co-épouse et les voisins.
Il prend un verre et au lieu de prendre une cuillère et de le taper légèrement pour que tout le monde ait son attention, il le cassa et consciemment en plus. Plus insolent que lui, tu meurs !
Du coup le soit disant verre se brisa en mille morceaux ce qui nous procura l'attention du public. Les regards vers nous, Aaron saisit ma main et me traîna jusqu'au centre de la foule. Il prit l'haut parleur du griot. Oui il y avait bien un griot ! Et celui-ci propagait les éloges des deux familles bien qu'il soit engagé par Ta Khadija car il venait souvent à la maison lors de cérémonie.
- Aaron : BONSOIR TOUT LE MONDE !!!
Le fou, il a tellement crié fort que presque que tout le monde a mis ses mains dans ses oreilles !
- Aaron : Bon bah au moins tout le monde m'entend ! Bref vous vous demandez sûrement ce que fait le toubab ici ? Ben..
Ta Khadija lui arracha le haut parleur et lui montra la sortie pour déguerpir d'ici. Vous connaissiez Aaron et comme d'habitude il a refusé et a repris le haut parleur des mains de Ta Khadija.
- Aaron : Si tu me reprends encore le haut parleur, je vais te mordre ! Tu sais que les toubabs sont fou donc ne tente pas un fou ! Donc je disais que chuis là car cette femme ( en me pointant du doigt) est la femme de ma vie. Je l'aime et elle m'aime. Je m'en fous de vos avis ! Et cerise sur le gâteau, on va se fiancer aujourd'hui, là tout de suite. MAMAAAAAN C'EST BON TU PEUX RENTRER !!!!
La porte d'entrée s'ouvrit en fracas laissant apparaître Jessica et des femmes portant des paniers, des plateaux, des sacs, du tout.
- Aaron : VOIIIIIIILA !!!! Merci. Aujourd'hui c'est moi même le griot ! Ta Khadija t'avais dit que tu ne me donnerais pas la main d'Eva parce que je ne connais pas vos cultures et vos traditions mais ne t'en fait pas aujourd'hui tu peux t'asseoir. Ce matin chuis parti rencontrer les VRAIS tuteurs d'Eva. Son oncle et sa tante ont accepté car c'est la seule chose qui pouvait faire pour contribuer au bonheur de celle qu'ils ont fait le plus souffrir au monde.
- Moi : Euh.. ils ont accepté..?
- Aaron avec un sourire : Oui, ils ont accepté et je leurs ai même donné des kolas parce qu'un fiançaille se doit d'être célébré même avec le peu qu'on possède. Maintenant, il ne me reste que de donner la dot à MA femme.
Jessica apporte un coffret de bijoux. Elle l'ouvre et je suis..CHOQUÉE !! Elle se tourne et le montre à la foule.
- Aaron : C'est un coffret de bijoux en diamant rose. Il y a une montre, un bracelet, une paire de boucles d'oreilles et une bague. J'ai transféré dans ton compte bancaire 500 millions et comme prévu ton Coran accompagné du tapis de prière et du chapelet.
La salle c'était remplie de "waouh" et de "hiii". Le coran était tellement beau ! Il était de couleur blanc avec des motifs dorés ainsi que le chapelet et le tapis.
Une femme avec des sacs, sortit le contenu de ceux-ci. Elle me les montra puis en fit de même pour la foule.
- Aaron : Je n'ai pas non plus oublier la famille ! Mais si ça ne tenait qu'à moi je te jure que tu n'aurais rien Ta Khadija même pas un centime !! Mais voilà c'est Eva malgré tout elle te considère comme sa propre mère et te voue un tel respect que ça m'énerve vraiment ! Donc voici des bazins, des getzners, des tissus, des brodés et des wax. Ma mère te donne personnellement une parure en or.
On entend un groupe applaudir peut-être les voisins et les curieux.
- Aaron : Et quant à vous cher publique, je ne vous ai pas oublié ! Voici des kolas, des jus, des beignets et des fruits que vous pouvez partager entre vous tous !
Tout le monde était content sauf Ta Khadija et la famille de Souleymane. Les femmes commencèrent à distribuer les petits cadeaux mais Aaron continua quand même de parler.
- Aaron : Ta Khadija, tu voulais donner Eva en aumône mais t'as oublié que cette FEMME est mon trésor. Tu voulais lui donner à un imbécile comme lui ( en pointant Souleymane du doigt). VOILAAAAAAA en parlant du loup, aujourd'hui je vais te massacrer, te broyer !! IMBÉCILE tu oses frapper une femme et de surcroît MA femme !!! Si t'es né noir comme le charbon, je vais te transformer en du cendre bien blanc, tu vas rien comprendre !!
Sans prévenir il jeta le haut parleur et sauta sur Souleymane. Il lui mettait des coups vraiment DES COUPS !! À la vue du sang, les filles commencèrent à crier et les hommes à les séparer. Et dans tout ce raffut, il y avait moi qui sirotait mon jus de bissap tout en regardant la scène.
Ndeyssane sa mère criait pourqu'Aaron arrête de battre son fils. Ne sachant plus où se dirigeait, elle me tira le bras et me cria :
- Sa mère en me pointant du doigt : TOI !! Comment peux-tu osé faire ça à ma famille, à mon fils après tout ce qu'on a fait pour toi ! Souleymane était toujours là pour toi, il t'aimait si fort ! Quand tu venais chez-moi avec le ventre affamé, je te nourrissais comme si je nourrissais mon propre enfant. Tu viens de nous mettre dans une telle humiliation juste pour un TOUBAB !! Regardes par toi même, on est entrain de tuer mon fils et toi tu bois ton bissap l'air de rien !! Tu es INGRATE en fait !!
Je la laissa finir et en la regardant droit dans les yeux, je lui dis :
- Moi : Tata tu as parlé donc c'est à mon tour. J'accepte le fait qu'il y a un temps vous m'aviez beaucoup aidé dans ma situation et que Souleymane était toujours là pour moi mais. Mais Tata tu oublies que lorsque je partais chez toi pour réviser, je t'aidais à faire ton linge et ta vaisselle. Tata tu oublies que j'ai aussi aimé Souleymane et que j'ai toujours été là pour lui même lorsqu'on avait volé son portefeuille avec son argent de poche pour le mois, c'est moi qui lui ais donné tout mes économies. Tata tu oublies que je soutenais Souleymane et que je l'aimais à mort.
- Sa mère : Mais..
- Moi en l'interrompant : Je n'ai pas fini. Écoutes d'abord ce que j'ai à dire.
- Sa mère : ...
- Moi : Tata c'est toi même qui a décidé que ton fils se marie à cette Aminata alors que tu savais qu'on s'aimait. Mais lui, il ne s'est pas opposé pire il a accepté sans dire un piètre mot ! Maintenant que la pauvre fille est devenue riche et à tourner la page, vous voulez qu'elle épouse votre fils qui a été manipulé. Mais pourtant je lui avais dit que Aminata lui mentais mais il m'a insulté et humilié et ÇA, devant vous. Vous n'aviez rien dit. Lors de ma disparition, il n'a pas chercher à me retrouver. Lors de mon hospitalisation, il n'est pas venu me voir. Ce matin, il voulait abusé de moi mais il n'a pas pû car je me débattais et il m'a ensuite frappé. Est-ce ça l'amour Tata ? Non, ça c'est de la rancoeur ! Alhamdoulilah aujourd'hui je me suis fiancée avec l'homme que J'AIME. Et tu vois ce blanc que j'ai porté, pour moi il signifie nouveau départ, nouveau chapitre, tranquilité et paisibilité. Et à l'instant même c'est ce que je ressens. Par pur respect envers vous, je laisse MON homme s'occupait de votre fils au lieu de la justice. Sur ce je m'en vais siroter mon jus !
Je suivie mes mots en la laissant planter la bouche bée.
La soirée se passa bien. Tout le monde dansait sauf que Depuis les derniers mots d'Aaron, Ta Khadija est partie s'enfermer dans sa chambre peut-être suite à la honte. La famille de Souleymane était partie honteux de leurs actes et de celui de leur cher fils, neveu ou cousin. Dans tout les cas ce dernier a été bien amoché. Ce qui est sûr c'est qu'ils ont sûrement dû le transporter à l'hôpital. De toute façon je m'en fous de son sort, il n'a eu ce qu'il méritait.
À l'instant même tout le monde est parti et je suis assise dans le jardin avec Aaron. Il me mettait de la glace sous mon oeil.
- Moi : Merci pour la dot mais c'est trooop !!! Ça t'a coûté la peau des fesses tellement c'est beaucoup !!
- Aaron : Bah au moins j'ai toujours de la chaire avec laquelle je peux m'asseoir.
- Moi en souriant : Mdr !
- Aaron : T'es contente d'être enfin ma fiancée !?
- Moi : C'est une question ça !!? Mais t'es fou ou quoi !? Je suis HYPER CONTENTE D'ÊTRE ENFIN TA FIANCÉE !!!
- Aaron : MOI AUSSI CHUUIS TROOOP CONTENT D'ÊTRE TON FIANCÉ !!! Et devines quoi !?
- Moi : Quoi !?
- Aaron avec un sourire : On va se marier dans deux semaines !!!
- Moi : Quoooooooi !? Dans DEUX SEMAINES !!! MAIS PUTAIN JE STRESSE DE OUUUUUF !!
- Aaron : Rohh ta gueule !
- Moi : Pff !
On continua à discuter sur ce qu'on allait faire pour le mariage jusqu'à X temps. Il décida ensuite de s'en allait car il se faisait tard et moi chuis directe partie me coucher.
✨✨❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️✨✨
Votezzzzzz et commentezzzz !!!
À bientôt !
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