Chapitre 2
Chapitre 2 :
De l'eau glaciale.
L'eau, un élément vital allait m'être mortelle à cause d'une tête qui n'a pas de cerveau. Je suis toujours stupéfaite à l'instant même.
Thieyyy !!! Dieu a créé des personnes sans leur mettre en guise le guide de fonctionnement de "comment utiliser son cerveau avec simplicité et efficacité".
Nonnn c'est pas possible !! J'arrive toujours pas à croire que ma tante, Ndeye Fatou Diallo m'a réveillé à 3h du mat avec un seau d'eau glacée en me reversant le contenu de celui-ci et tout ça pour me dire, non je rectifie, tout ça pour m'ordonner de faire le ménage et la cuisine. Hé Allah !!
Il y a peine quelques heures que j'avais fait les tâches ménagères et elle me dit guiri ( lèves toi) !! Je ris par stupéfaction !
Il est maintenant cinq heure du mat, je viens de terminer de faire le ménage. Alhamdoulilah, j'ai fini un, il reste un qui est la cuisine !
J'épluche les légumes et tout le tralala avec, les rinces proprement. Puis c'est à ce moment que j'entends l'Adhan et en plus le muezzin avait d'une de ces voix enchanteresse. J'arrête tout ce que je fais pour me laisser bercer par cette douce voix qui nous appelle à la prière. La prière !!!!
Il faut vite que je fasse mes ablutions et prier Fajr !! Il ne faut jamais laisser de côté la prière ! Ça jamais !!!
[.......]
Après avoir fini de prier Fajr et la prière du matin, je me remets à la cuisine. Je finis après deux heures de temps pour faire un thieb-djeune. Donc si je fais le calcul et que si ma mémoire est bonne j'ai commencé à cuisiner à six heure et maintenant il est huit heure. Il est huit heure !!!!
Je me précipite vers ma vielle montre qui marche à peine où il est marqué 8:36 . Merde j'ai cours à 8h et cette vielle sorcière est à l'origine de mon attardement !
Je sens la cuisine, la sueur, l'odeur naturelle de mon corps et il me faut immédiatement un bain. Je me précipite alors dans la salle de bain. À l'intérieur de celle-ci, je ne me fais pas prier. Je saisis le bout de savon et en applique dans mes mains puis je me barbouille le visage, le cou, les aisselles avec, avant de me rincer. Bref aujourd'hui je pouvais me qualifier de mékhinete labâneté ( sale mais propre).
Je sors de la salle de bain et reporte ce que j'avais mis hier, c'est à dire le Shirt à manches longues et le jean, rien de plus banale. Je saisis ensuite le flacons de parfum pour me mettre le peu qui me reste. Vaut mieux prendre ses précautions en se parfumant car quelqu'un qui n'a pas prit de bain et qui n'a pas de déodorant va tôt ou tard être démasqué.
Je prend mon sac et m'empare de ma montre qui affichait 8:44 . Lahhh faut que je sors d'ici rapidement !!
Je sors de la maison en prévenant ma tante que je partais à l'école et comme d'habitude elle me souhaite le malheur en soulignant le fait qu'elle aimerait qu'on me tue au bon milieu de la route.
En tout cas, ses mots me préoccupent pas pour l'instant mais le fait d'aller au lycée le plus vite possible m'occupe l'esprit.
Je fais quelques pas et je me retrouve devant notre boutiquier (sa boutique est collé à ma maison).
- Moi : Bonjour le Vieux ( son nom: Serigne Fallou) !
- Serigne Fallou : Bonjour Eva ! Comment tu vas ?
- Moi : Je vais bien alhamdoulilah ! Et toi ?
-Serigne Fallou : Je vais super bien alhamdoulilah et surtout que les affaires marchent à merveille !
- Moi : Ah alhamdoulilah !
- Serigne Fallou : Sinon tu ne devrais pas être en cours à l'heure qu'il est ?
- Moi : Wallah mais je suis en retard aujourd'hui !
- Serigne Fallou : Non, non, non, Eva tu es en Terminal, dans une classe d'examen et tu te permets d'être en retard ! Maintenant s'ils expliquent des choses importantes qu'ils n'ont pas écrites dans le cahier, tu vas faire comment hein ??
- Moi : Tu as complètement raison et ça ne se reproduira plus inchallah !
- Serigne Fallou : D'accord maintenant dépêche toi de prendre une moto pour qu'il te dépose là-bas en quelques minutes.
- Moi : Grand-père, je n'ai pas d'argent..et vaut mieux que je marche et lorsque je verrai une charette à côté de moi au moins je serais un peu loin.
- Serigne Fallou : Charette !!! Toi tu ne veux pas aller à l'école aujourd'hui ! ( en me tendant un billet de 1000fr ) Tiens, prends une moto et gardes la monnaie !
- Moi timide et la tête baissée : Papi je ne peux pas accepter ça..
- Serigne Fallou : Wallah si tu ne prends pas ça et ne vas pas à l'école, je vais te battre jusqu'à la mort !
Je ris face à sa menace.
- Moi en prenant l'argent : Mercii papi !! Je vous souhaite tout ce qu'il y a de biens.
- Serigne Fallou : Amine ! Mais faut pas que souhaitais, quand tu auras ton bac inchallah et que tu auras un très bon boulot, tu me dois un million de francs CFA !
- Moi en riant : Heyyy !!! D'accord mais là tu m'as donné que 1000fr et après je te dois encore un million ! Ah Papi ton nez est devenu long deh !
- Serigne Fallou : Petite ingrate, grâce à mes 1000fr tu vas avoir ton bac et être multimilliardaire. En plus sakh, tu m'as traité de menteur !
Il coupe ensuite une branche d'un arbre.
- Moi en courant : Wouyyyy Papi pardonne moi !!!
- Serigne Fallou en criant presque : Cours de toute façon je t'atraperai un jour !! Et ce jour là je vais te faire ravaler mon argent dont je t'ai fait la charité avec !!!
Je m'arrête de courir en vérifiant que j'étais assez loin de lui. J'étais essoufflée mais je riais tellement de l'intérieur.
- Moi : Eh !! Arrêtes toi stp !
C'était une moto qui passait à côté de moi. Ohh la chance !
- Lui : Salam aleykoum !
- Moi : Waleykoum salam wa Rahman toullah wa barakatou ! Tu peux m'emmener au lycée, le plus vite possible !
- Lui : Ok ça ferra 500fr.
- Moi : Pas de problème, allons-y !
Je monte derrière et à peine quelques minutes chuis devant le portail du lycée. Je le paye et il me donne comme monnaie un 500 bien chiffonné. Tchipp je lui donne un beau mille francs sortant tout droit de la banque et il me donne ça !!
Je me précipite vers l'entrée et le gardien me fait une virgule avec son doigt.
- Moi : Monsieur s'il vous plaît laissez-moi entrer ! Je ne dirais à personne que vous m'aviez laissé passer.
Il regarde les alentours et me fait signe qu'il refusait.
- Moi : Eh monsieur laissez-moi passé svp ! En plus le proviseur n'est même pas dans les environs..
Il regarde encore les alentours et s'approche de moi et me laisse passer.
- Gardien : Je te laisse passer pour aujourd'hui seulement.
- Moi : D'accord merci ! Et sachez que le secret est bien garder !
- Gardien : Tu passes ou tu attends ici jusqu'à la récréation !
Je passe direct sans lui accorder une seule seconde pour changer d'avis. Je marche vers ma salle de classe pour ensuite toqué à la porte de celle-ci.
À ma vue, le prof cours vers moi.
- Le prof de philo : Alhamdoulilah Hawa est là !!
- Moi : Bonjour Monsieur. J'étais malade ce matin, c'est pourquoi je n'étais pas là.
- Le prof de philo : Ce n'est pas grave au moins tu es là pour sauver mon cours.
Il prend ma main et me fait entrer dans la classe.
- Le prof de philo en me montrant ma place habituelle : Assis toi ici.
D'un coup la salle s'est remplie de tchipppp.
- Le prof de philo : Bouclez la !!! Depuis ce matin vous étiez muets et c'est maintenant que vous jouez de votre instrument de musique favoris !!
Puis il s'adresse à moi.
- Le prof de philo : Ne les calculs pas. Concentres-toi plutôt à me demander des questions intéressantes pour faire vivre mon cours.
Après lui avoir mimer un oui, il continue son cours.
Je vous passe jusqu'au moment où le prof range ses affaires et sort de la classe.
- Souleymane : T'étais où depuis ce matin ?? T'es vraiment malade ?? Qu'est ce qui c'est passé ??
- Moi : D'abord calme toi ok. Non je suis pas malade, j'étais chez moi et je te raconterai ce qui c'est passé plus tard. Maintenant passes ton cahier que je recopie la leçon.
- Souleymane : Ah alhamdoulilah ! Je me suis fait pleins de scénarios dans ma tête.
- Moi : Mais c'est juste un retard pas la fin du monde !
- Souleymane : Mais c'est juste que je croyais que c'était un serpent qui t'avait mordu au beau milieu de nulle part !
- Moi : Chiii Souleymane arrêtes d'exagérer toi aussi !!
- Souleymane : Je m'inquiète pour toi et tu me dis d'arrêter de m'inquiéter. Anhh donc tu me considère pas comme ton best alors !!
- Moi : Hé donnes moi le cahier, je n'ai pas que ça affaire de discuter avec un gamin comme toi !!
- Souleymane : Weuuy !! Prends et ne reviens plus !!
J'arrache presque le cahier de ses mains puis il s'en va rejoindre ses autres potes.
[....]
- Souleymane : Maintenant que t'as fini de recopier la leçon, racontes moi tout de A à Z.
- Moi : Ok voilà, ma tante m'a réveillé avec un seau d'eau froide à 3h du mat et m'a ordonné de faire le ménage puis la cuisine alors que j'avais nettoyé la maison hier soir. J'étais en retard et sur le chemin, Serigne Fallou, le boutiquier a commencé à papoter avec moi puis ma donné 1000 francs pour le transport en voyant que j'allais marché vers le lycée. Le gardien..non laisse tomber j'ai promis de garder le secret.
- Souleymane : C'est fini ??
- Moi : Oui.
- Souleymane : Alhamdoulilah, mais saches que chuis pas un robot pour suivre la rapidité de ton récit. En plus sakh, je ne peux pas faire de marche arrière, ni de replay ! Faut savoir respirer dans sa vie hein.
- Moi : Tchipp !! Donne-moi tes commentaires au lieu de me dire n'importe quoi !
- Souleymane : Ok. T'es sûr que ce Serigne Fallou ne veut pas te prendre comme épouse !? En plus tu acceptes son argent à lui et pas mon argent à moi !
- Moi : Mais j'ai juré que t'es un malade mental !! Serigne Fallou est un vieux et il a du me menacer pour que je prenne l'argent.
- Souleymane : Humm. Vieux ou pas c'est pas sûr deh !
- Moi : Comme toi !
- Souleymane en écarquillant les yeux : Hann donc tu ne me fais pas confiance !! M'en fiche de toute façon !! Passons au deuxième commentaire. Depuis quand tu est la gardienne du secret du gardien ??
- Moi : Depuis ce matin !
- Souleymane : Hé Eva la fille la plus gentille qui partage tout avec son pote !! Dis moi ce secret comme ça je vais bien le garder..
- Moi en l'interrompant : Et bien faire circuler l'information. Alors là, tu peux bien rêver !
- Souleymane : S'il te plaît !!
- Moi : Non.
- Souleymane : Aller quoi, en plus on est les meilleurs des meilleurs, des meilleurs bestfriends de toute la galaxie !
- Moi : Souleymane. Non c'est non, ok.
- Souleymane : Méchante fille va !
- Moi : Curieux va !
- Souleymane : Passons au troisième commentaires. Eva, tu penses pas qu'Allah a oublié de donner un coeur à ta tante ?
- Moi : Héé t'as aussi dit ça ! Hum quand tu racontes tes sottises stp n'introduit pas Allah dans tes paroles dépourvues d'intelligence.
- Souleymane : Eh c'était pour rire seulement !
- Moi : Rire ou pas rire que ce soit la dernière fois que tu introduis le nom d'Allah dans tes sottises ! Ok ?
- Souleymane : C'est bon relaxe ! J'ai compris ya seyda. Sinon ta tante n'as pas de coeur sérieusement.
- Moi : Elle a une pierre à la place de celle-ci. Bof..
- Souleymane : Mais pourquoi tu ne veux pas venir vivre chez moi ? Au moins là-bas tu seras en sécurité, loin de toute ces tensions.
- Moi : Est-ce que tu connais même la signification du mot " NON" ?? C'est facile pourtant N-O-N !!
- Souleymane : Rhh moi je veux tout simplement t'aider et te voir ainsi tout les jours me brise le cœur..
- Moi : Souleymane, je pense que je suis obligée de te raconter une partie de ma vie pour que tu comprennes que je ne refuse pas ton aide mais au contraire je refuse de devoir supporter les regards de tes parents lorsque je devrais retourner chez moi, les coups qui vont devoir se multiplier par ×100..
- Souleymane : Euhm,je t'écoute alors.
- Moi : Voilà c'était..
{Flash-back}
Un jour ensoleillé et le soleil était tellement de bonne humeur qu'il brillait fort, haut dans le ciel mais il faisait aussi chaud très chaud. Ce jour là ma tante m'a ordonné de faire mille et un ordre, j'étais fatiguée, épuisée et j'avais soif. Je me suis alors dirigée vers le réfrigérateur pour étancher ma soif. En me voyant ouvrir celui-ci ma tante m'a formellement interdit de toucher à la moindre goutte d'eau et que si j'avais si soif que ça que je pouvais boire l'eau salle des toilettes. Têtue que j'étais, j'ai pris une bouteille d'eau fraîche et je l'ai bu devant elle. Son visage c'était déformé laissant apparaitre un monstre furieux qui n'attendait que de me faire la misère. Puis elle me dit d'une voix tendre et douce mais où l'on ressentait une nuance de haine.
- Ndeye Fatou : Awa ma chérie pose la bouteille et vient te reposer dans ma chambre. En plus sakh, il fait chaud et y'a le climatiseur là-bas.
J'avais treize ans et je n'étais pas dupe. Alors au lieu de la rejoindre main dans la main, je la dépasse à toute allure en courant. Je me dirige vers l'extérieur de la maison pour enfin tomber nez à nez avec un inconnu d'une quarantaine d'années. Au bord des larmes je lui dit.
- Moi : Monsieur s'il vous plaît par l'amour de Dieu emmenez-moi avec vous. Je suis orpheline de mère et de père et mon oncle et sa femme me maltraitent. Ils me frappent à chaque fois que ce soit pour un oui ou un non. Ils ne me nourrissent même pas assez alors que la maison est remplie de nourriture. Monsieur par pitié laissez moi venir avec vous, je vous en supplie.. Aidez-moi Monsieur, je ne veux plus partir vivre là-bas..
À cet instant ma tante vient est me dit.
- Ndeye Fatou : Toi à la maison tout de suite !
- Le Monsieur : Salam aleykoum. C'est votre nièce ?
- Ndeye Fatou : Waleykoum salam. Oui c'est ma nièce.
- Le Monsieur : C'est vrai que ces parents sont morts et que vous la maltraitiez ?
- Ndeye Fatou : Hannn maintenant tu mens !? Héé c'est comme ça que tu me remercie après tout ce que je fais pour toi ? Aye Eva ( Non Eva) que tu es ingrate !! Wallah c'est vrai que ses deux parents sont morts mais je ne l'ai jamais fais du mal !! Eva je ne te pensais pas comme ça ! Toi même tu sais que tu n'as pas raison !
- Le Monsieur : Madame svp..
- Ndeye Fatou en coupant l'inconnu : Tu viens, tu verses la nourriture que j'ai bien préparé à la poubelle, tu ne m'as même pas aidé même une seule fois ! Et avec tout mes efforts tu jettes la nourriture. Et comme ça tu penses que Dieu ne te chatiera pas ? Tu a été sous ma garde depuis leurs morts et c'est comme ça que tu me remercie en traînant mon nom dans la boue !!! Wouyyyy mon cœur !! Mon cœur me fait très malllll !!
- Moi : Menteuse ! Tu n'es qu'une menteuse ! Tout ce que tu as sorti de ta bouche n'était que pire mensonge !!
- Le Monsieur : Hé tais-toi ! C'est comme ça que tu parles à ta tante ? Tu es irrespectueuse ! En plus d'être une menteuse, tu joues avec la nourriture à ton âge !! Inké nwakhânte nia ( Toi tu es une folle ) !! Tu m'a fait perdre mon temps !!
- Ndeye Fatou : Je ne sais même pas ce que j'ai fait pour qu'elle me traite ainsi. Si t'avais peur que je te gronde fallais penser à ne pas gaspiller la nourriture !!
- Le Monsieur : Watcha lomou nte doroé tou. Kha ké ! Kéne maramebéli nia ! ( Les enfants d'aujourd'hui ne connaissent pas le respect. Mais elle ! Elle est une impolie !)
- Moi : Wallah je dis vrai !
- Le Monsieur : Khé djome nakira ! ( Euh bonne journée)
- Ndeye Fatou : Yugo yamepo makha y'a deh ! ( Monsieur pardonnez-nous deh !)
- Le Monsieur : C'est rien mais il faut qu'elle change car une femme doit avoir de bons comportements !
- Ndeye Fatou : Ça môm c'est vrai. Inchallah elle changera. Merci. Djamou ( nom de famille) ?
- Le Monsieur : Magassa.
- Ndeye Fatou : Merci Magassa.
- Le Monsieur : De rien.
L'inconnu s'en alla et ma tante me tira par les oreilles en m'emmenant de force dans une chambre et la fermait à clé. J'hurlais, je suppliais, je frappait la porte, leurs demandant de me l'ouvrir.
Quelques minutes après mon oncle entra avec un cordon caoutchouc noir accompagné de ma tante. Ils me frappèrent chacun avec ce même cordon. Ce jour là, j'ai su que mon oncle ne considérait pas mon père comme son frère mais comme son rival. Chaques coups étaient accompagnés de " Tu te crois supérieur à nous comme ton père", " C'était mon petit frère mais dans mon cœur il était mon rival" , " Toujours celui qui avait tout ", " Toujours celui qui avait de bonnes notes, l'attention, la richesse, des enfants" , " Ce bâtards avait une vie parfaite et maintenant qu'il est mort qu'il brûle en enfer" .
La douleur ? Indescriptible. Je ne peux pas décrire ce que je ressentais à par que j'étais surprise, choquée de ses mots. Physiquement ? J'ai dû commencer à marcher mais en boitant après trois à quatre jours de celà car ils n'avaient aucune pitié pour moi, la fille de Samba Doucouré.
[Fin du Flash-back]
Souleymane essuie les quelques larmes qui perlaient sur mes joues.
- Souleymane : Je suis vraiment désolé..Je comprends que t'ai peur mais je reste toujours sur mon point de vue. Je ne te force à rien et je ne vais pas te forcer. C'est ton choix, je le respecte mais je l'accepte pas. Si un jour tu changes d'avis, moi, je suis là. Ma maison est la tienne, ma famille aussi, tout de moi t'appartient.
- Moi : M..merci..
- Souleymane : Aller viens que je te fasse un grand câlin.
Il ouvre grand ses bras et je me blotti contre lui pour chercher au moins du réconfort.
Après ce long et réconfortant câlin, on décide d'aller en classe car on avait déjà sonné. J'entre dans la classe, Souleymane derrière moi et ce qui fit mon étonnement est..
Est que l'une des filles de ma classe se jette sur moi tel un lion sur sa proie pour me frapper. Mon cerveau a pris deux seconde avant que l'information n'arrive à lui. Je ne vais pas me laisser frapper par ce petit babouin excitait quand même ! Je me met sur elle en un temps record et commence à bien la casser sa gueule. Les coups, les gifles y étaient tous présents. Il a fallu que le surveillant vient pour nous séparer et malgré ça avant de partir le suivre je l'ai bien pincer sur sa côte.
Dans le bureau du proviseur, c'était les sermons qui faisaient vibrer les murs. J'ai jeté un brief regard à la conne et à vrai dire je l'avais bien amoché. Son visage et ses bras étaient recouverts de traces de griffes et elle avait la lèvre supérieure ouverte, l'oeil gauche gonflé. Wooh j'avais pitié d'elle mais dès que j'ai vue de la morve coulait de son nez j'étais dégoûtée et en plus sakh je voulais rire mais le proviseur me dit.
- Le proviseur : Awa qu'est ce qui c'est passé pour qu'il y est un tel conflit ?
- Moi : Ah Monsieur moi je ne sais pas deh ! Ils ont sonné et Souleymane Bâ et moi avons décidé de partir en classe. Et dès que j'ai mis mon pied au seuil de la classe, elle est venue m'attaquer et en voyant la situation je ne me suis pas laisser faire. C'est pourquoi elle est dans cette état un peu voyant.. pitoyable ! Excusez-moi du terme employé.
- Le proviseur : Et toi, Sofia ( la fille amochée) qu'est qui c'est passé pour que vous vous bagarrez comme des bêtes sauvages ?
- Sofia en pleurant : M.. monsieur wallah je n'ai rien fait !!
- Le proviseur : Hé épargnes-moi ton wallah !
- Sofia : M.. monsieur elle m'a volé mes..sniff mes cent francs..
- Moi : Aïe waye si je savais j'allais encore plus te casser la gueule !! Je vais même te casser la gueule !!
Le proviseur se met entre nous et m'ordonne de m'asseoir.
- Moi : Hum..dans la vie y'a des personnes qui méritent qu'on les introduisent cent francs dans leurs gueules pour qu'ils partent la faire sortir dans leurs..
- Le proviseur : STOPPP !! MAIS Y'EN À MARRE À LA FIN !! EN TANT QU'ÉLÈVES DE TERMINALE VOUS OSEZ VOUS COMPORTÉ AINSI. C'EST AUJOURD'HUI QUE J'AI SU QUE VOUS AVIEZ UN RETARD AU DÉVELOPPEMENT ET AU SENS DU FONCTIONNEMENT DE VOTRE CERVEAU. QUE DES IMMATURES !! BONNES D'INCAPABLES !! Tchippppp !!
Eh le gars est fâché deh !
- Le proviseur plus calmement : Je vais convoquer vos parents et tant qu'ils ne seront pas là vous ne ferez pas cours dans mon établissement.
- Sofia : M.. monsieur s'il vous plaît ne faites pas ça !
- Moi : De toute façon, moi mes parents sont morts.
- Le proviseur : Ok d'accord alors donnes-moi le numéro de ton tuteur légal.
- Moi : Ah ils habitent loin deh !
- Le proviseur : Comme c'est comme ça, sort d'ici et reviens avec ton tuteur ou ta tutrice. Quant à toi ( en s'adressant maintenant à Sofia) je vais appeler ta mère !
Je sors et les laisse dans le bureau. Pff, j'ai trop la flemme de partir jusqu'au village et de les demander de venir au lycée le même si je sais qu'ils vont refuser. J'ai pas de téléphone, rien ! Je marche un peu et croise une femme qui a peut-être trente ans.
- Moi : Salam aleykoum.
- La femme : Waleykoum salam.
- Moi : Vous pouvez m'aider s'il vous plaît..
- La femme : En quoi puis-je t'aider ?
- Moi : Voilà enfaite je me suis bagarrée avec une fille de ma classe. Elle est venue comme ça pour se jetter sur moi et me frappait. Je ne me suis pas laissée faire. Le proviseur nous a ensuite demandé de le suivre et à l'intérieur de son bureau, elle a dit que j'avais volé son cent francs alors que Dieu m'en est témoin je n'ai jamais volé. Maintenant le proviseur a convoqué nos parents et moi mes parents sont morts et les personnes qui ont ma garde habitent très loin. Si nos parents ne viennent pas, on ne pourra pas faire cours et il faut que j'assiste aux cours car j'ai le bac à passer.
- La femme : Anh ok je comprends. Donc tu veux que je me fait passer pour l'un de tes parents ?
- Moi : Voilaaa vous aviez tout compris !
- La femme : D'accord je vais t'aider car tu sembles une fille bien. Sinon un conseil, la prochaine fois, il faut éviter les problèmes car comme tu l'as dit tu passes le Bac.
- Moi : D'accord inchallah ça ne se reproduira plus !
- La femme : Donnes moi ton nom et nom de famille, ta classe.
- Moi : Je m'appelle Awa Doucouré en Terminale S. Et vous ?
- La femme : Ok d'accord. Moi c'est Fouley Cissé.
- Moi : Enchantée Fouley !
Elle me sourit puis nous marchons vers le lycée. Arrivée, on ne perd pas de temps et on entre dans le bureau du proviseur. En nous voyant, il se lève pour saluer Fouley avant de la demander de s'asseoir.
- Le proviseur : Euhm vous êtes..?
- Fouley : Je suis sa grande sœur du côté maternel car sa mère et mon père sont demi-frères et demi-soeurs et sa tante et moi sommes des cousines.
- Le proviseur : Euh..ok, ok merci. Sinon je vous ai convoqué ici à cause d'une querelle entre votre.. petite sœur et cette fille. La fille l'accuse d'avoir volé son cent francs et elle s'est jettée sur Awa pour la frapper.
- Fouley : Lahhh, humm ! Aujourd'hui prépare toi car tu vas mourir !! Tu penses qu'on t'a élevé comme ça !! Qu'est ce que vont dire les gens !!? Tu viens de nous déshonorer !! Il ne faut pas frapper c'est genre de personne, il faut les tuer !! En plus ce que tu lui a fait c'est petit !! Si j'étais à ta place, elle serait au coma. Pour cent francs seulement, elle fait tout un plat !!
- Le proviseur : Madame, écoutez..
- Fouley en l'interrompant : Il n'y a pas de Madame qui tienne ici !! Vous m'aviez fait déplacer pour ça, même une ordure a plus de classe que cette conne !!
- Moi : Tata pardonne-moi. La prochaine fois, elle ne sera même plus du monde !
- Fouley : La prochaine fois faut la mordre, la vider de son sang, bien la frapper !
- Moi : D'accord Tata.
- Le proviseur en murmurant : Une famille de dingue ! Au lieu de la gronder, elle l'encourage à l'emmener au coma !
- Fouley : Vous le proviseur que ce soit la dernière fois que vous me convoquiez ici !! En plus j'ai pas que ça à faire au-revoir !
Sans rajouter un mot Fouley sort du bureau et me demande de la suivre.
Dès qu'on est sortie, on a tellement ri que je pleurais de rire.
- Fouley : Tu l'as bien amoché !! C'est bien dans la vie, il ne faut pas se laisser faire !
- Moi : Ça môm c'est vrai !
- Fouley : Sinon je m'en vais à mes occupations. C'était un plaisir de faire connaissance avec toi !
- Moi : Ah Tata, tu m'as beaucoup aidé. Je te l'en revoudrais un jour inchallah.
- Fouley : Tu ne me dois rien du tout ! J'ai vue en toi, la bonté. Et pourquoi ne viendrais-je pas au secours à l'un des serviteurs d'Allah Azawajal ? Je ne l'ai pas fait pour toi mais pour Dieu et à lui seul, lui revient de me récompenser ou pas.
- Moi : Wallah Tata t'as dit vrai mais je te remercie quand même !
- Fouley : De rien, ce n'est rien ça. Bon je m'en vais et le mieux pour toi est de partir continuer ton cours. Au revoir !
- Moi : Au-revoir !
Je me retourne et m'en vais en cours. Je n'ai pas pû m'empêcher de sourire. C'est avec ce sourire sincère que je regagne ma classe.
Il est maintenant 13:53, c'est la fin des cours pour nous. Suivie de mon meilleur ami, on sort de l'établissement. Après s'être longuement moqués des tenues de certains élèves et profs et un goodbye un peu triste malgré que le lendemain on avait cours, je marche seule vers mon village. Je suis au beau milieu de la route et je commence à chanter des mots qui me passent par la tête.
Épuisée. Fatiguée.
Seule au beau milieu de nulle part.
Sac derrière le dos, je porte ma souffrance, ma douleur sur moi.
Le vent s'élève accompagné d'une poussière qui m'étouffe.
Je veux respirer cette aire de bonheur.
Danser, rire jusqu'à la fin des temps.
Mais c'est impossible.
Alors. Alors je chante ma peine.
Alors. Alors je pleure en silence et j'encaisse tout.
Alors je me laisse bercer par leurs voix qui résonnent toujours dans ma tête.
Épuisée. Fatiguée.
Seule au beau milieu de nulle part.
Perdue.
Je ne sais plus quoi faire.
Alors. Alors je garde toujours la ligne droite.
Alors. Alors je suis le troupeau.
Troupeau qui ne veut pas de moi.
Alors. Alors j'ai mal..
Marre d'avoir mal..
Mhhm.. mhhm.. mhhm..
Mal. Mal.
Alors j'ai mal.
Alors j'ai très mal.
Mon destin me fait mal.
Mais je garde foie en Allah.
Alors le soleil brille.
Alors les oiseaux chantent dans les arbres.
Alors je marche vers ma demeure.
✨✨❤️❤️❤️🔥❤️🩹❤️✨✨
Desolé pour cette si longue attente..
Comme je l'avais dit précédemment, j'avais des évals à faire et la composition s'y est rajouté. Donc préparer tout ça, c'est pas évident. Encore désolé..
N'oubliez pas de voter et de commenter, ça m'aiderait beaucoup.
On se retrouve au prochain chapitre ^^
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top