Chapitre 18 :

Un mois c'était écroulé depuis ma sortie à l'hôpital. Durant ce temps, il c'était passé pleins de trucs.

Je faisais toujours mes séances avec Lynda. D'ailleurs, elle m'avait souligné que les djinns que je voyais durant ma séquestration n'étaient que des hallucinations. Et que à chaque fois que j'avais un choque, mon cerveau interagissait ainsi en créant des images et des audios irréels. 

Hier chuis rentrée chez Ta Khadija. Eh oui maintenant je me porte assez bien. Ces silhouettes et ces voix qui hantaient mes jours et mes nuits faisaient rarement irruption dans mon esprit. Je ne faisais plus de cauchemars et ça c'était grâce à Lynda et surtout grâce à Aaron. Comme quoi j'allais mieux maintenant, même si je prenais toujours mes  médicaments.

Oh et avant que je n'avance, j'ai oublié de vous dire que mon très cher ami s'était reconverti à l'islam. Oui oui même moi j'étais choquée de le voir se prosternait sur un tapis de prière ! Il me l'avait caché ou comme il me l'a dit je cite : "Je n'ai pas jugé important de te le dire " . Je l'avais grave harcelé et il m'a juste fait savoir que depuis qu'il était ado, l'islam l'attirait et qu'arrivé au Sénégal c'était comme un déclic et ça c'est mélangé avec ma disparition.

J'étais vraiment émue en plus il me sortait des hadiths et tout. D'un coup, ça m'avait fait repenser à l'époque où j'étais à fond dans le dine mais maintenant je sautais même mes prières ou ne prier jamais.. Alhamdoulilah, il m'a remis sur le droit chemin. Lorsqu'il se réveillait pour Fadjr, il me réveillait aussi et ainsi on prier ensemble. À chaque fois il me faisait partager son amour pour la religion et ça m'avait contaminé. Du coup moi qui ne m'était jamais un bout de tissu sur ma tête, j'ai commencé à me voiler et à porter des vêtements amples. Alhamdoulilah, j'ai un ami en or !

Bref, aujourd'hui je dois me rendre au tribunal pour témoigner. Oui j'ai décidé de témoigner car l'avocat m'avait conseillé que si je me présentais au tribunal, ils auront une lourde peine. Donc me voici !

J'ai témoigner et à la fin le juge a donné son verdict. Je ne vais pas vous mettre dans les formalités mais ils devront faire la prison à vie.

J'étais toute contente mais il fallait que je fasse une dernière chose avant qu'on ne les transfère en prison.

Je me tiens dès à présent devant eux, leurs mains menottées et des policiers près d'eux. Je leurs souris et leurs dis :

- Moi : Salif, Ndeye Fatou, il me reste une dernière chose à faire ou à dire.

Ils me regardent d'un air perplexe.

- Moi : Vous aviez commis vos crimes ensemble et vous partez en prison ensemble. Vous aviez tué ma famille pour soi-disant assouvir votre rancœur, une rancœur de voir le bonheur de votre propre famille. Mais je vous pardonne. Je vous pardonne wallah ! C'est pas pour que vous ayez la conscience tranquille mais pour ma santé mentale, la paisibilité de mon âme. Même si je sais que mes souvenirs rime à un passé douloureux et hideux, je vous pardonne. Et j'espère que chaque matin en vous réveillant entre ces quatres murs que le regret vous ronge les os comme la souffrance a rongé mon état d'esprit. Je vous pardonne et je ne vous souhaite pas tout le mal que vous m'aviez fait subir. Je m'en vais croquer à la vie car maintenant chuis libre et ma liberté se trouvait dans votre emprisonnement. Adieu.

Je m'en alla rejoindre Aaron à l'extérieur et je me sentais enfin libre, un poid venait de se dissoudre dans les airs. Je me suis jetée sur lui et j'ai commencé à pleurer. Oui à pleurer de joie !

- Moi en pleurant : Si tu savais à quel point chuis heureuse !

- Aaron en me carresant le dos : Tu leurs a dis ?

- Moi : Oui..sniff..je l'ai fait !

- Aaron en m'essuyant les larmes : Maintenant tu n'as plus de raison de pleurer. Aller fais moi disparaitre ce visage humide par un visage radieux.

Puis je lui souris et on s'en alla. Il m'accompagna chez Ta Khadija. Arrivée à l'intérieur de la maison, on avait fêté ça comme il se doit.

Cette nuit j'avais tellement bien dormi. C'était la meilleure des nuits.
Une nuit sans voix.
Une nuit sans silhouettes.
Une nuit sans cauchemars.
Une nuit sans pleurs.
Une nuit de sérénité enveloppait par des rêves étincelants.

Je me réveille avec les rayons de soleil qui me chatouaient la peau. Ce sentiment d'apaisement m'envahit. J'ouvre la fenêtre et cette air fraîche me titille les narines.

Je pars prendre une douche. Je laisse l'eau glissait sur ma peau faisant disparaitre ces mains qui me touchaient, ce fil, ce fouet qui embrassait mon corps avec ardeur entraînant une danse lancinante avec mon sang. Oui je ne pourrais jamais oublier même si j'ai pardonné. Leurs actes sont ancrés dans le plus profond de mon âme et ça personne ne pourra l'effacer. Je me frotte fortement pour faire disparaitre toutes ces traces mais je me blesse ainsi car ils m'ont marqué par l'esprit. Alors je laisse de renouveau l'eau coulait de ma tête jusqu'à mes orteils.

Je sors de la douche avec une serviette  entourant ma poitrine à mes cuisses. Ces gouttelettes sur mon visage et tout mon corps n'étaient que des fragments d'un lourd combat qui prendra, je l'espère, bientôt fin.

Je prends le sèche cheveux et commence à rendre sec mes cheveux. Je m'habille ensuite d'un pantalon cargo ample de couleur vert kaki et d'un grand t-shirt blanc de la même marque. Puis j'enfile des baskets Nike de la même couleur que mon t-shirt et je me jette un foulard vert kaki sur ma tête après avoir plaqué mes cheveux.

Prête, je descends pour prendre mon petit déj et passer la journée avec Ta Khadija. Elle s'est calmée et maintenant on discute de tout et de rien comme à la belle époque. Elle ne passe plus ses journées à m'insulter de tous les noms d'oiseaux et de me tchiper toutes les secondes. Dès à présent ce sont plus des câlins et des compliments qui envahissent le cocon familial.

La journée est vite passée laissant place à un ciel obscure saupoudrer d'étincelles colorés. Je ne foutais rien à part regarder un film à la télé mais ça ne dura pas longtemps car Monsieur Thompson m'avait envoyé un texto qui disait : "Sors en douce de la maison, chuis devant l'entrée. On va quelque part ! " . Je lui répondis que j'arrivais et sans me changer je dis à Ta Khadija qui était dans une autre pièce :

-  Moi en criant : TA KHADIJA, JE SORS PRENDRE L'AIR !!!

- Ta Khadija : Ne dure pas longtemps !

- Moi : JE PRENDRAI L'AIR POUR AU MOINS 3H DE TEMPS !!

- Ta Khadija : Quoi !?

Et avant qu'elle ne sorte de la pièce, je sortis de la maison avec mon tél. Comme promis, je trouve Aaron à l'entrée. Je voulais crier en le voyant mais il met son index sur ses lèvres, signe de la boucler. Puis il me chuchote :

- Aaron : Suis-moi !

Puis il me tire la main et m'emmène avec lui. Il s'arrêta à l'autre bout de la rue et me pointa une moto. Pas n'importe quelle moto hein, c'était une Honda NT 1100 !! En plus, elle était noir ! Je le regarde et il me sourit.

- Moi : Noooooooooooooonnn !!!!

- Aaron : Oh que siiiiiiii !!!

- Moi : Ne me dis pas que tu l'as acheté !

- Aaron : Espèce de conne, on me l'a loué ! En plus je ne vais pas rester à vie au Sénégal hein !

- Moi : Bref, tu ne m'as tout de même pas déplacer de jusqu'à chez-moi pour me montrer ta moto !?

- Aaron en souriant : Et si je te disais oui ?

- Moi : Wallah tu vas pas assumer ! Je vais te mâcher et te broyer les os, tu vas rien comprendre !

- Aaron : Ouais parle toujours ! Bref si mademoiselle voudrais faire une p'tite balade ?

- Moi : Tu kiffes bien les balades mais je ne vais pas pour autant refuser ta demande !

Il me tend un casque, monte puis il me dit :

- Aaron : Tu montes ou c'est comment !? 

- Moi en lui faisant les yeux doux : Laisses-moi conduire stpppppppp !!! Promis au retour tu conduis !

- Aaron : Non !

- Moi : Stpppppp !!

- Aaron : Ça ne me plaît pas !

- Moi : Stpppppp !!!

- Aaron : Ta gueule et monte derrière !!

- Moi : Stppppp !!!

- Aaron : Non c'est non !!

Je croise mes bras sur ma poitrine et lui dis :

- Moi en boudant : Si c'est comme ça, je viens pas avec toi !

- Aaron : Pfff, tu saoules !!

Je souris sachant que je vais maintenant conduire la moto.

- Moi en chantonnant : J'ai gagnéééé ! Na nana néreeeee !!

Il ne me calcule pas et met un casque.

- Moi : Salaud !! Tout à l'heure tu n'allais pas mettre un casque mais maintenant tu veux !!?

- Aaron : Bah c'est logique ! Si je ne veux pas mourir ou perdre ma tête dans un accident, il faut que je..aïe !

Je ne le laisse pas finir que je le frappe.

- Moi : De toute façon, je vais conduire quitte à mourir je m'en fous !

Je monte et je mets mon casque et lui lance :

- Moi : Tu montes ou je te laisses pointer ici ?

- Aaron : Mais c'est ma moto !

- Moi : C'est pas pour toi, on te l'a loué !

- Aaron : Pff !

Il se décide enfin de monter. Je démarre et l'entends murmurer des douah.

- Aaron : Oh mon Dieu faîtes qu'on arrive sains et saufs avec les membres au complet ! Oh mon Dieu svp protègez-moi d'un quelconque accident ! Oh mon Dieu..

Je voulais lui dire "Ta gueule" mais je vais faire mieux.

D'un coup, j'accélère. Genre j'ai grave accéléré et lui il a crié et il a mis ses mains sur ma taille puis il a enfoui sa tête au creux de mon épaule. Après j'ai ralenti jusqu'à la vitesse normale et je me suis moquée de lui.

- Moi : Y a pas plus peureux que toi ha ha ha  !!

- Aaron : Oui chuis peureux ! Et j'ai peur de la mort ! Et y a toi qui es synonyme de mort !!

- Moi : Mdr ! Tu veux que je recommence !? 

- Aaron : Non non pardonne-moi !! Et si on prenait de la glace ! Humm de la bonne glace !

- Moi : D'accord mais c'est toi qui payes !

- Aaron : Tout ce que tu veux tant que tu ne roules pas !!

- Moi : Tu disais ?

- Aaron : Non rien rien !! Oh arrête-toi là, il y a une Glacerie !

Je freine et on se gare près de celle-ci. On entre puis on commande nos glaces. Une boule choco et une autre vanille pour moi et Aaron a aussi pris la même chose que moi. On nous donne nos glaces et on prend place à l'une des tables qu'ils nous ont proposé.

- Moi en dégustant ma glace : Hummm c'est trooop bon !! Hé dis-moi pourquoi t'es pas rentré à la maison ?

Il me sourit et secoue la tête de gauche à droite.

- Aaron : Tu sais très bien que ta Ta Khadija ne me porte pas à cœur.

- Moi : Mais un p'tit coucou ne fait pas de mal !

- Aaron : Ouais pour après qu'elle refuse que tu sortes ! Alors non, merci.

- Moi : Bref tu m'as grave manquéééé !

- Aaron en souriant : Dis plutôt que tu t'ennuyais à mort et que je t'ai envoyé un texto au bon moment !

- Moi : Bon j'avoue que ta raison !

- Aaron fièrement : J'ai toujours raison.

- Moi : Si on y est dis aussi que t'a jamais respirer !

- Aaron : Pff !

On finit de manger nos glaces puis on s'en va dans une direction inconnue et cette fois-ci mon soit disant ami m'a supplié de le laisser conduire. Bref, on roulait dans une direction inconnue et Monsieur s'amusait à accélérer puis à relentir et ça de manière successives. Il le faisait exprès et son excuse bidon était qu'on faisait une attraction divertissante. Le salaud ouais !

- Aaron : Alors maintenant on fait moins la maligne hein !?

- Moi : N'importe quoi ! J'ai même pas peur !

- Aaron : Humm. Alors dis-moi pourquoi tes mains entourent ma taille ?

- Moi : Ta gueule et concentre toi sur la route !!

- Aaron : Pauvre gueule !

- Moi : Sinon on va où ?

- Aaron : Moi même je sais pas !

- Moi : T'es sérieux là !?

- Aaron : Ouais. Profites du vent dans les cheveux, oups, du vent dans le voile et qui te tape la peau !

- Moi : Espèce de con !

- Aaron : Même le mot con est choqué !

- Moi : Mais arrête de parler et concentre toi sur la route !!

- Aaron : Alors arrête de me faire parler aussi !!

- Moi : Tchipp !

Il continua à rouler pendant un certain temps puis il s'arrêta. On était en hauteur et on pouvait voir les quartiers lumineux sous nos pieds. C'était une vue à couper le souffle !

J'enlève mon casque et Aaron fait de même. Puis on s'assit au bord de la colline, si s'en est une bien sûr !

- Moi : Waouh c'est trop beau !!

- Aaron : Oui c'est magnifique !

- Moi : Ne me dis pas que tu as trouvé l'endroit comme par magie car je ne suis pas prête de te croire !?

Il rigole un peu puis me répond :

- Aaron : Non je voulais juste te montrer ce que j'avais découvert !

- Moi : Eh bah t'as fait du bon boulot !

On se regarde, les yeux dans les yeux. Et même s'il fait un peu sombre ses yeux verts restent magnifique. Je souris et il sourit aussi.

- Aaron en regardant le quartier : Ça fait chaud au cœur de te voir sourire à nouveau.

- Moi : C'est en particulier grâce à toi si je souris de toute mes dents.

- Aaron : Hum.

Il l'avait l'air d'être noyé dans ses pensées. Je le secoue un peu le bras et il me regarde longuement avant de..poser ses lèvres sur les miennes..

J'étais choquée mais j'eus assez de force pour le pousser légèrement de moi. Je le regarde attendant un mot de sa part mais il baisse la tête peut-être honteux de son acte. Il passe une main dans ses cheveux puis relève la tête et fait face à mon regard.

- Aaron : Chuis désolé.. j'ai pas pû me retenir..

Mon esprit était embrouillé, je ne savais pas comment réagir. Dois-je lui crier dessus ou le gifler ?

- Moi : Pourquoi..?

Ce fut ce seul mot qui franchit mes lèvres. Je voulais savoir pourquoi même si ma raison devinait déjà la réponse. J'avais besoin d'une confirmation ou qu'il me dise que ce n'était qu'une blague.. Oui ça doit être sûrement une de ces blagues pourries !

Il me regarde droit dans les yeux et sans couper le contact, il me dit :

- Aaron : Je t'aime.

Trois mots. Trois mots ont suffit pour que mon putain de coeur commence à battre la chamade. Mon cœur battait tellement fort qu'on pouvait dire qu'il voulait sortir de ma poitrine. Mais moi, je voulais m'enfuir, partir loin, très loin de lui, de Aaron.

Voyant mon silence, il reprend :

- Aaron en me regardant toujours dans les yeux : Je t'aime. 

Puis il sourit et me dit :

- Aaron : Tu es comme un saphir au beau milieu de toutes ces étoiles dans le ciel. Mon cœur ne bat que pour toi. Je saigne d'amour pour toi. Même si c'est douloureux, c'est l'une des plus belles douleur que j'ai jamais eu. Tu sais tu as lancé ta flèche et elle a atterri là ( en pointant son cœur) . On ne choisit pas qui l'on aime mais si je devais choisir ça sera toi mon choix. Eva je t'aime. Est-ce que tu sais ce que je ressens quand tu es triste ? Tes larmes me déchirent le cœur et ton sourire le fait battre. Tu comprends que je t'aime !? Je t'aime voilà je te l'ai dit ! I love you !

Je n'ai rien dit. Je n'avais pas les mots. Je ne savais pas quoi lui dire. Pourquoi il faut que ce soit toujours mes meilleurs amis qui tombent amoureux de moi !?

Je ne sais pas ce qui m'ai arrivé mais je me suis levée et je lui ai dit :

- Moi : Je veux rentrer.

Il se lève et me tiens la main.

- Aaron : Je viens de te dire que je t'aime et toi tu veux rentrer ! Ne me laisse pas sans réponse au moins car c'est pire. Je préfère un " je ne ressens pas la même chose que toi" que rien. Parles moi !! Insulte moi !! Mais ne me laisse pas sans réponse stp..

J'enlève ma main de la sienne et lui dis :

- Moi : Je veux rentrer.

Il s'approche de moi et prends mon visage en coupe puis il me dit :

- Aaron : Ne me fais pas ça stp.. Dis-moi simplement que tu ne m'aimes pas et je te jure que je ne te saoulerais plus. Je saurais même rester à ma place d'ami ! Mais stp..

Je me dégage de lui et lui dis :

- Moi : Je veux rentrer..

Il me regarda longuement et me donna mon casque. Je mis ce dernier et il me ramena chez-moi. Le retour ce fut en silence. Il ne parla pas et je ne dis rien aussi.

Arrivés à l'entrée de la maison, il s'arrête. Je descends puis il me tient la main et me dis :

- Aaron : Je te donnerai tout le temps que tu veux. Je vais patienter ne t'en fais pas pour moi.

Il me lâche la main et je voulais repartir mais il me dit :

- Aaron : I love my sapphire ( Je t'aime mon saphir)  !

Je ne me tourna pas et continua mon chemin. J'entre dans la maison et j'entends le bruit du moteur, il était parti.

Je me dirige vers ma chambre et je croise Ta Khadija dans les escaliers.

- Ta Khadija en souriant : Eh bah tu es bien cachottierre Eva ! Tu es parti voir un homme n'est ce pas !?

- Moi : Oui Aaron.

- Ta Khadija en souriant de plus belle : Je sais que cet homme n'est pas Aaron. Un jour tu me présentera cet inconnu !

Je ne la calcule pas et rentre dans ma chambre. Je me change, prends une douche et enfile mon pyjama.

Je me mets dans mon lit et je repense à la soirée. Aaron m'avait embrassé et il m'avait déclaré sa flamme. Et moi comme une conne, j'ai pris la fuite.

Je prends toujours la fuite ! Lorsque Souleymane m'avait largué pour la première fois, j'ai fui en Amérique. Lorsqu'il m'avait re-brisé le cœur et humilié, je me suis réfugiée dans mon village et ça reste l'un de mes plus pire choix.

Cette fois-ci, je sais que je ne dois pas fuir. Mais j'ai peur de l'abandon.. J'ai peur qu'il me brise le cœur comme l'a fait Souleymane...

Au début Souleymane aussi était attentionné, romantique mais il a fini par m'abandonner. Mais Aaron n'est pas Souleymane ! Aaron est la version améliorée de Souleymane.

Je l'ai peut-être cacher mais lors de ma séquestration, je ne vivais que des souvenirs en particulier de ceux avec Aaron. Ces souvenirs m'ont fait rendre compte comment il était drôle, débile, attachant avec moi. Et c'était à ce moment que je ressentais bien plus que de l'amitié avec lui. En fait c'était toujours comme ça, je me voilais la face et c'est cette période qui m'a fait ouvrir les yeux, comme quoi dans chaque malheur, il y a une part de bien. Lors de mon hospitalisation, il était toujours là même si je ne voulais voir personne. Lors de ma sortie à l'hosto, il était toujours là, il s'occupait de moi, il encaissait mes crises, il me faisait oublié ma douleur, il me faisait sourire, il me réconfortait, il essuyait mes larmes, il me faisait sentir bien.

Oui je l'aime mais j'ai peur de l'abandon. J'ai peur de m'attacher pour ensuite de me détacher de mon cœur. J'ai peur mais c'est de la peur que née le courage. Qui ne tente rien n'a rien ! Alors je vais essayer. Je vais essayer de créer un Nous solide, incassable. Oui j'en suis capable !

Je prends mon téléphone et envoie un texto à Aaron qui dit :

" Tout à l'heure en partant, tu m'avais dit, I love you my sapphire. Maintenant c'est à moi de te dire I love you my diamond.
Oui je t'aime. Et si tout à l'heure j'ai fui, c'est parce que j'avais peur.
J'ai peur de l'amour..
Mais tu as été un amour pour moi et tu l'es toujours.
My diamond, si t'acceptes toujours de briller pour moi, dans les pires des cas, moi ton saphir, je ramènerai toujours un éclat de beauté à ta brillance.
Espèce d'idiot, tu m'as forcé à être Victor Hugo et t'as plus le choix maintenant, t'es mon petit ami ! "

Après l'envoie du texto, il m'avait directement appeler. Eh bah Monsieur est rapide !

Bref on a longtemps discuté. Il était tout content et je l'étais aussi. Cet appel était le début d'un tout nouveau chapitre avec mon besty. Oui mon besty car il restait toujours mon ami même si on était en couple.

On a tellement parlé que je me suis endormie avec le téléphone collait à l'oreille. Je m'endormis avec la voix douce de mon diamant, me faisant voyager dans des rêves lointains et majestueux.

   ❤️❤️‍🩹❤️‍🩹❤️‍🩹❤️💝💝💝❤️❤️‍🩹❤️‍🩹❤️‍🩹❤️

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À bientôt !