Partie sans titre 9
La douce nuit tombe, et les multiples larmes du ciel s'allument. La ronde Lune se lève et veille: les enfants rêvent encore. C'était ce que m'avait dit un jeune homme rencontré par hasard dans la rue. Il m'avait gentiment payé un café puis j'étais partie. Je montai les marches vers ma maison. J'ouvris la porte. Il faisait noir. Papa ne devait pas être rentré. J'allumai les lumières. Soudain, j'entendis un craquement.
"Il y a quelqu'un ?, demandai-je.
"Ouiii !", répondit une voix féminine inconnue.
Cela venait de la chambre de mon père ! Je courus, montai l'escalier intérieur. Si elle était en train de voler quelque chose... J'ouvris la porte d'un grand coup1. Dans le lit de mon père, il y avait mon père (ce qui était plutôt logique maintenant que j'y pense) et une fille. Ou plutôt une pute. Non parce qu'elle avait pas le droit de me piquer mon père ! Et encore moins de coucher avec lui ! Je hurlai:
"..."
Parce que j'étais trop choquée pour dire quoi que ce soit. Alors je fondis en larmes et sortis de la chambre pour aller pleurer devant la télé et un pot de Nutella©3.
1NDI2: pas de pieds, hein. Elle a des talons.
2Imprimeur
3l'auteure décline toute responsabilité en cas d'achat de Nutella© après lecture de ce passage.
Peu après, mon père descendit me retrouver, vêtu seulement d'un caleçon et d'un verre de rhum. Il a de merveilleux abdos. Il s'assoit à côté de moi.
"Arrête de chouiner. Ca te rend moche.
-Comment tu peux me faire ça !?
-C'est qu'une pute. Je me fous d'elle.
-Donc tu m'aimes.
-Non. Faut pas déconner.
-Moi aussi je t'aime !
-Bon passe-moi le pot de Nutella©4, j'ai faim. Et pousse-toi. Et va me préparer à bouffer. Et va nettoyer ma chambre. Jette tous les déchets par la fenêtre. La grognasse qui dort est un déchet.
-Oui Papa !", m'exclamai-je avec enthousiasme.
4idem
Je revins quelques minutes plus tard, l'air désolée.
"Papa...
-Quoi encore ?!, dit-il d'un ton excédé.
-J'ai pas pu jeter la salope par la fenêtre... Elle s'est débattue et est partie en courant....
-Ah c'est ça que j'ai entendu. J'ai cru que c'était toi qui te barrais. Dommage. Et qu'est-ce que tu veux que ça me fasse ?
-T'es pas fâché ?
-Non je m'en fous.
-Cool !"
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