🌺04🌺

Hello !

🍁 On ne saurait faire boire un âne qui n'a pas soif 🍁

Partie 04

Moi : Ne be taa malitelda la djoli do ? (Je vais au malitelda c'est combien ?)
Le taximan : C'est 2000 F.
Moi : Ayi 1000 F.
Le taximan : 1500 F.
Moi : Eh taxitigui ?
Le taximan : C'est loin aussi ma sœur.
Moi : Ok, mais on s'arrête au grand marché pour au moins cinq minutes.
Le taximan : Donc i be kèmè naani de saara. (Tu payes 2000 F)
Moi : C'est bon, continue ton chemin, un autre taxi arrive.

Je partais quand je l'entends klaxonner.

Le taximan : C'est d'accord, monte.
Moi : Voilà.

Je m'assieds derrière, je déverrouille les téléphones de Toumani, je connais les mots de passe. Je prends soin de bien garder les numéro de nos potes, Rokia et Mohamed en particulier puis j'enlève les cartes SIM de Amir. Je les casse puis les jette sur la route. J'essaie d'enlever toutes ses donnés de son iPhone puis je compte l'argent que j'ai pris dans son portefeuille, il n'y avait en tout que 32500 FCFA mais ce n'est pas grave, je vais de ce pas aller vendre son iPhone et garder le Samsung pour moi-même.

Vendre l'autre me rapportera beaucoup plus, en plus il est neuf et si je ne veux pas m'attirer la police c'est mieux que je le vende. C'est ce qui me sera bénéfique.

Le taximan : Quel côté du grand marché ?
Moi : Anh ?
Le taximan : Tu vas à quel côté du grand marché.
Moi : Eeh..

Je ne connais même pas bien le grand marché, ni le malitelda non plus mais tout ce que je sais c'est que je trouverais un acheteur potentiel au malitelda.

Moi : Taxitigui i ba don deih sougouba ko toyi, ni n'ye fini boutiqui do ye sira la, an be an djo ye. Ne mako be fini dron de la. (Tu sais quoi taximan, oublie le grand marché, si je vois une boutique de vêtements sur la route, on s'arrêtera là-bas, j'ai juste besoin d'habits.)
Taximan : Si c'est pour habit là, y'a de la friperie partout.
Moi : Oui mais j'ai besoin de quelque chose à porter tout de suite. Si j'achète de la friperie il faut que je la lave d'abord.
Taximan : C'est comme tu veux sinon je connais un bon endroit pour acheter pleins de vêtements à prix bas.
Moi : Eeh c'est où ça ?
Taximan : Pontba da.
Moi : Ah j'en ai entendu parler mais je n'y suis jamais allée.
Taximan : On y va ?
Moi : Non j'irai une prochaine fois, je vois une boutique devant nous là. Arrête-toi.
Taximan : Ok.

Il se gare et je descends vite. J'entre dans la boutique, il faut que j'enlève ce haut et ce pagne que j'ai sur moi. Je me cherche vite quelque chose juste un collant et une robe ou quoi là à porter comme haut. Je trouve un bon ensemble et ça m'a coûté 5000 F tchrr.  Je les porte vite et je me suis aussi achetée un portefeuille puis je remonte dans le taxi.

Moi : J'ai fini, allons.

Je me demande même si je trouverais quelqu'un maintenant à ce lieu là, il est déjà 17h.

...

Moi : Vous l'achetez à combien ?
Le gars : 150000F.
Moi : Ah non, en plus c'est neuf, je viens de l'acheter, si je n'avais pas besoin d'argent je ne l'aurais pas vendu. 200000 F au moins.
Le gars : C'est trop, je n'ai pas tout ça.

Après des centaines de minutes de négociations, j'ai réussi à tirer une bonne somme de ce téléphone. Je me suis achetée une carte SIM que j'ai placée dans l'autre téléphone.

Marchant maintenant au bord de la route, je ne savais plus où aller, si j'essaie de retourner chez la pauvre tantie Masaran, Amir me trouverait là-bas. Je marchais toujours quand mon ventre se fit entendre, j'avais tellement faim...

Je vois une dame qui vend des pâtés donc je m'arrête là pour en acheter au moins deux. Puis je les mange à côté d'elle sur le banc.

Moi : Ici, c'est quel quartier même ?
La dame : Bamako koura.
Moi : Ah, je suis un peu perdue c'est pour ça.
La dame : Je comprends.

Je me relève et continue mon chemin.
Je pense à Rokia et je l'appelle.

Rokia : Allô.
Moi : Oui allô, Rokia. C'est Tata.
Rokia : Tata ? Mais qu'est-ce que tu as fait ?
Moi : J'ai fait quoi ?
Rokia : Les dessins sur le ventre de Amir, est-ce que tu es normale ?
Moi : Il le méritait, il m'a tellement battue que tu ne peux pas comprendre. Bref j'ai besoin que tu m'aides Rokia, il se fait tard et je n'ai nulle part pour dormir.
Rokia : Tata, comment veux-tu que je t'aide alors que je me cherche moi-même. Si jamais j'ose t'emmener chez nous, mon père va me tuer quand il saura qu'on t'a chassée parce que tu es enceinte.
Moi : Donc tu ne peux pas.
Rokia : Non.
Moi : Ok merci. Aurevoir.
Rokia : Attends, appelle Sitan.
Moi : Pour quoi faire ? C'est à cause d'elle si je suis dans cet état.
Rokia : Elle saura t'aider toi-même tu sais, elle n'arrête pas de te chercher. Ta famille aussi se demande où t'es.
Moi : Si par malheur je retourne chez nous, mon père m'enterrera vive.
Rokia : Donc tu vas rester dans la rue ?
Moi : Je saurais me débrouiller vu que tu ne veux pas m'aider.
Rokia : Je ne peux pas deh.
Moi : C'est la même chose.
Rokia : Tu es où ?

C'est toujours Bamako Koura je crois car je ne suis pas partie aussi loin que ça de là où j'ai acheté à manger. Je lève la tête et je vois écrit en haut d'un grand bâtiment "Babemba". Ah oui je connais ce lieu.

Moi : Près du Babemba.
Rokia : Comment tu t'es retrouvée là-bas ?
Moi : J'ai vendu le téléphone de Amir.
Rokia : C'est vrai, en plus de lui tailler tu l'as volé aussi. Eh j'ai peur de toi Tata koyi.
Moi : Bref, tu viens ou pas ?
Rokia : Je ne peux pas.
Moi : Tu ne veux pas ?
Rokia : Tata.
Moi : ...
Rokia : ...
Moi : ...
Rokia : Je demande à Alassane, s'il peut.
Moi : Et s'il me donne à Amir ?
Rokia : Je lui dirai de ne pas faire ça. On le convaincra ensemble.
Moi : Ok, appelle-le, j'attendrai ici.
Rokia : Oui.

Je raccroche et pars me poser devant le restaurant à côté. J'ai mis mon nouveau numéro sur Whatsapp et j'ai envoyé un message à Mohamed pour lui donner mon numéro. Il n'était pas en ligne. Je m'impatientais et le téléphone se déchargeait, je n'ai pas pensé à acheter un chargeur tchrr.

Je reçois un message de Rokia.

"Il arrive, je t'envoie après le numéro de Sitan au cas où."

Moi : "Merci mais je ne crois pas avoir besoin de son numéro."
Rokia : "Sitan est une bonne amie pour toi, elle t'aidera."
Moi : "Non merci."

Et si j'en avais besoin ? Eh oui pour m'occuper d'Amara. Je vais le faire payer celui-là, il ne perd rien pour attendre.

...

Alassane vient de se garer, je monte et il me devisage.

Moi : Bonsoir.
Alassane : ...
Moi : Ça va ?
Alassane : ...
Moi : Tu peux m'aider ou pas ?
Alassane : J'y gagne quoi ?
Moi : Mon silence.
Alassane : Ce n'est pas suffisant.
Moi : Qu'est-ce que tu veux ?
Alassane : ...

....

Alassane Installe-toi.
Moi : C'est chez qui ?
Alassane : Chez un pote qui a voyagé.
Moi : C'est joli.
Alassane : Je te préviens tu n'y restes que pour deux jours.
Moi : Ok je partirais quand tu m'aideras avec de l'argent.
Alassane : Et je te donnerais de l'argent quand tu feras ce que je t'ai dit.

Je l'ai mal regardé puis il est sorti de l'appartement. Je le tchip et mets mon téléphone en charge avec un chargeur qu'on vient d'acheter.

Je me couche sur le lit et je pense à ma mère. Je ne vais pas pleurer car cette vie je viens de la choisir. Je ne veux plus de la vie de prisonnière que je vivais chez mon père. J'assume tout ce que je fais. Et si être loin de ma mère et de mes frères en est le prix je le payerais même si je sais comment regagner la maison sans que tous mes actes me retombent sur la tête.

Oui, il suffit juste que je les dise la vérité pour qu'ils prennent les choses autrement et me punissent moins mais je devrais me contraindre à ce qu'ils décideront..

Je répète je ne veux pas d'une vie de prisonnière.

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