Episode 4

SAISON 1-La Hess et l'amour ne font pas bon ménage.

MASIJID AL OUMMA

SOFIANE point de vue

— Sofiane ! Regarde le cadis, les affaires vont tomber.

Le jeune homme vient à se retourner en regardant le cadis avant de remettre les paquets convenablement et de le resserrer. Il marmonne dans sa barbe en montant la cote alors que c'était extrêmement lourd. Pendant que sa mère était à l'arrière, elle marchait petit à petit en touchant son ventre. Tandis que son père était déjà devant la mosquée en train de parler avec un imam. Une fois en haut de la côte avec succès, le jeune homme soupire longuement, plus que éreinté par la situation. Il vient à saluer poliment l'imam qui connaissait son père.

— Salem Sofiane, tu as grandis dis moi, c'est bien tu t'occupe de maman et papa en plus de ça tu portes comme un grand.
— Merci monsieur l'Imam, dit-il sous le regard autoritaire de son père.

Le jeune homme sourit légèrement gêné avant de se gratter l'arrière du crâne pendant que l'Imam lui tapote l'épaule. Ce dernier vient à serrer la main du père avant de demander à quelques personnes de venir prendre les affaires et les sacs. Monsieur Hassan se penche vers l'oreille du père de Sofiane, en lui chuchotant quelques mots. Ils viennent à se serrer la main, et Sofiane plisse les yeux en essayant d'écouter.

                — Je vous ferais une transaction à la fin du mois. J'espère que vous serez fier et content patron et que vous continuerait à contribuer à notre mosquée.
                 — Bien sûr.

Sofiane trouvait ses phrases extrêmement bizarre, pourquoi parlait t'il de virement alors que c'était censé être du de bénévolat de A à Z. Il soupire avant de rejoindre sa mère en la regardant. Il regarda son poignet meurtri par une trace rougeâtre vive. Il prend son bras en la regardant avec peur tandis qu'elle sursaute en sachant qu'elle était perdue dans ses pensées en grattant nerveusement l'arrière de sa nuque, d'ailleurs sur sa peau se trouvait une plaque d'eczéma, du à son stress et anxiété quotidienne.

                — Oumi, c'est Abu qui t'as fait ça ?
                 — Sofiane ne t'en mêle pas.
                 — Déjà que tu avais l'œil...maintenant le poignet...c'est trop oumi. Il faut que ça cesse.
                  — Tout va bien, dit-elle en caressant sa joue.

Le jeune homme vient à froncer des sourcils en la regardant dans les yeux avant de respirer rapidement. Il était pris par la colère et une grande adrénaline qui vient à le submerger. Il marche rapidement en direction de son père alors que ce dernier était encore en compagnie avec l'imam qui avait un sourire avare sur le minois.

                    — Abu ! Je sais ce que tu fais à oumi, arrête et laisse la tranquille !
                    — Sofiane ! Hurle sa mère.

Le père le regardant avant de venir lui prendre le bras et le pousser hors de son chemin, ce qui le fit tomber à terre, les gens viennent à regarder la scène intrigués et choqués par une telle interaction entre père et fils. L'adolescent grimace en rejoignant le sol en sentant son bras frotter quelques cailloux, ce qui ouvre sa peau et tache son qamis marron. Il regarde son père, plus que choqué alors que ce dernier le regardait d'un regard noir.

                — On rentre. Maintenant.

HICHEM point de vue

GROS CAILLOU, Paris 7e arrondissement

Hichem venait d'arriver il y a quelques minutes à sa villa, son domicile, son chez lui, où était décoré ses disques de platines, et sa tête sur quelques murs. Cela donnait un côté très égocentrique et arrogant, mais cela faisait tellement sa fierté qu'il aimait bien exposer à ses yeux et aux yeux de ses invités. Il vient à ranger les quelques vêtements qui lui reste avant de se mettre un peu plus à l'aise dans ses vêtements habituels. Il descend rapidement ses escaliers avant de prendre son smarthphone et de regarder ce qu'il se passait sur les réseaux. Il était obnubilé par l'image qu'il pouvait renvoyer à ses fans mais aussi à ses haters. Il lisait le plus d'avis, commentaires et critiques qu'il avait. Pour ainsi pouvoir s'améliorer dans ses performances vocales et être prêt pour son premier tour. Mais aussi, cela lui permettait de pas mal être inspiré en soit. Il était à présent assit sur son sofa marron, les pieds sur la table basse.
Quelques heures plus tard, la sonnette vient à retentir. Il se lève heureux en sachant très bien qui c'était derrière la porte. Il vient à ouvrir la porte avec un large sourire avant d'ouvrir les bras et d'accueillir par surprise son frère dans ses bras. Sofiane vient à serrer son aîné tres fort contre lui. Ce dernier lui rend la même étreinte avant d'embrasser le dessus de sa chevelure et de prendre ses joues entre ses paumes.

— Beh alors mon petit frère préféré. J'vois que t'es content de me voir dis moi.
— Ouais tu m'as manqué, mais ta play encore plus, dit-il avant d'aller dans le salon et de sauter sur le sofa.

Imène vient à sourire en voyant son fils avant de caresser sa joue et déposer un baiser sur son front. Le jeune homme sourit avant de caresser le ventre de sa mère et de déposer un baiser sur ce dernier. Puis il vit son paternel, celui qui lui servait de père biologique. Il fit un sourire crispé, alors que son père, Mohammed, le regarde de manière rigide avant de lui tapoter l'épaule en passant. Le petit frère de son côté avait allumé la play alors que la gouvernante mettait la table accompagnée de quelques assistants. Hichem vient à rejoindre son frère tandis que ses parents regarde la villa de leur fils fraîchement aménagé. Le protagoniste pose sa main sur son cadet avant de sourire.

             — Alors ? Dis moi ce que je rate ici.
             — Rien, justement tu fais bien de rester loin du quartier. Ils ont encore volé l'épicier. Tu devrais lui rendre visite d'ailleurs. Il te demande souvent. Sinon...j'ai fugué et tonton Hakim est venu me chercher.
              — Et...pourquoi t'as fugué ? Et combien de temps ?
              — Pour ça, dit-il en retroussant la manche de sa veste en montrant son bleu.
              — Abu ?
              — Oui, il recommence, avec maman et moi....mais maman préfère se taire...comme d'habitude.
               — Je vais lui en parler...je vais pas que tu subis plus que je n'ai enduré...
                — Mmmh...je veux vivre avec toi moi Hichem.
                — Je sais petit frère, mais je peux pas être ton responsable légal, je suis jamais ici, je reste seulement 3 jours.
                 — S'il te plaît....je veux juste être en paix.
                  — Tu dois veiller sur omri...elle est enceinte...et comme il est fou j'ai peur que...tu vois...

Le petit hoche de la tête avant de prendre la manette et de lancer fifa. Il vient à choisir son équipe tandis que son frère fait de même.

              — Comment tu peux choisir l'OM, par moment j'me dis que t'es pas mon frère, dit le plus jeune.
               — T'abuse, ils ont une bonne équipe, dit-il en riant. D'ailleurs, je vais dans le sud dans 3 jours, à Marseille, tu veux venir ?
               — Je kifferai, mais j'ai cours....
               — Sauf si tu fais un p'tit certificat, que je peux te trouver, comme ça tu viens dans le sud avec moi, dit-il en lui lançant un clin d'œil.
                — A moi les meufs et les belles voitures, ça va péter !

Son frère vient à rigoler avant d'entendre de nouveau la sonnerie, il fut surpris et intrigué en sachant qu'ils n'attendaient pas d'autres personnes. Il se lève avant d'ouvrir la porte et écarquille des yeux en voyant son oncle, Hakim, il savait que c'était lui car il avait vu quelques photos de sa personne mais il ne l'avait jamais rencontré en face à face. Il était fraîchement habillé, et sentait super bon, un parfum raffiné. Hakim vient à sourire, en laissant découvrir sa dent en argent avant de prendre dans ses bras son neveux en le serrant. Le jeune homme était sous un état de choc, il vient à sourire en le trouvant mignon avant de tapoter sur son dos.

                     — Enfin je fais ta rencontre Djibril, dit l'oncle en se redressant.
                      — Tonton Hakim...vous connaissez mon second prénom...
                      — Tutoie moi, et bien sûr que je le connais tête de con, on a le même prénom, dit-il en lui faisant une pichenette sur son front avant de rentrer.

Le jeune homme ricane doucement avant de fermer la porte et de se retourner. Il regarda son oncle qui semblait émerveillé par la baraque sous ses yeux. Un salon si vaste et grand.

HAKIM point de vue

Hakim tomba sous le regard d'Imène et son cœur vient à s'arrêter. Il déglutit difficilement avant de réajuster le col de sa chemise. Il lui sourit timidement alors que cette dernière eu un grand sourire en étant plutôt contente de voir qu'il avait pris en compte ses conseils, il ressemblait à l'homme d'il y a 20 ans. Il vient à gratter l'arrière de sa tête avant de s'avancer.

— Bonjour Imène.
— Bonjour Hakim, je suis contente que tu sois là pour enfin rencontrer mon fils, dit-elle en prenant ses mains dans les siennes.
— Moi aussi je suis content...

Il tourne la tête et voit son frère cadet apparaître à leurs côtés, il enlève rapidement ses mains de celles de sa belle-sœur. Il vient à ancrer son regard dans le sien, alors qu'il fronce des sourcils en ne sachant pas comment il allait le saluer. Ils ne s'étaient pas revus depuis le mariage et la fin avait été plutôt glaciale. Il se souvient encore dans la cuisine, quand il avait interpellé son frère pour lui parler.

— Je suis content que tu sois marié, c'est vrai tu as réussis ta vie, aucun casier judiciaire, une belle femme, un beau métier de syndicat et une belle maison en construction en Algérie.
— Merci mon frère, répond l'autre avec un grand sourire.
— Mais, tu n'as jamais pensé à me donner le moindre centimes Mohammed, je suis ton frère...et j'ai besoin de toi, je n'ai ni logement ni famille, seulement toi, dit-il en passant sa main sur son faciès.
— Tu n'aurais jamais dû traîner dans tes trafiques de merde alors, papa m'a appris que tu n'étais qu'un bandit et avare. Tu n'as jamais pensé à moi en taule.
— Je t'ai écris des tonnes de lettre, j'ai demandé à mon ami de te donner des cadeaux, dit-il les larmes aux yeux. Je m'en suis voulu jusqu'à ma sortie, et même actuellement je m'en veux...de ne pas avoir été là pour toi. J'étais si heureux quand on était proche.
— Je n'ai jamais rien reçu, affirme t'il. Et de toute façon je n'en aurais pas voulu...pas d'un tocard comme toi.

Hakim avait eu un couteau dans le cœur en entendant les paroles de son frère, alors que ce dernier avait appuyé sur ses lunettes pour les redresser de son nez. Il vient à le voir s'approcher et fronce des sourcils.

— Et arrête de regarder ma femme comme si c'était la tienne. N'est-il pas mal vu de désirer la femme de son propre frère ? Tu ne verras jamais mes enfants, jamais. Je ne veux pas qu'il ressemble à une ordure comme toi. Je t'ai juste invité par respect pour ma belle famille, et pour te montrer à quel point je réussis et que tu n'auras jamais ce que j'ai.
— Tu es ignoble, dit son frère en laissant ses larmes couler.

Son frère avait eu un sourire maléfique en coin avant de quitter la pièce fièrement. Après ce long flash-back, Hakim sent la main de son frère sur son épaule, il hocha de la tête avant de se racler la gorge. Il vient à passer sa main dans ses cheveux avant d'aller dans le salon, qui était ouvert, il vient à tchecker son jeune neveux avant de sourire et de s'asseoir à ses côtés.

— Alors le jeune fugueur ?
— Je vois que tu t'es fait beau pour maman, tu sais tu peux me le dire si tu l'aime, dit-il moqueur en touchant les touches de sa manette de manière frénétique.
— N'importe quoi, c'est juste que je respecte beaucoup ta mère et prend à cœur ses conseils après tout...c'est la seule femme dans mon entourage.
— En tout cas, elle a une certaine influence sur toi, t'es bien beau pour elle là.
— Ta bouche, dit-il en riant.
— Eh, je vais descendre dans le sud avec Hichem, dit-il en le regardant. Mais le truc c'est que je sais déjà que maman va câbler...du coup, tu veux pas venir avec nous ? Histoire que ça passe plus crème.
— Mmmmh, je vais voir si je peux lui glisser ça mais j'aimerais beaucoup passer du temps avec vous mes neveux. Et surtout rattraper le temps avec Djibril, toutes ces années perdues...

Sofiane regarda son oncle en souriant doucement, il pouvait sentir que son oncle voulait vraiment rattraper le temps avec son frère et qu'il lui portait une certaine admiration d'une part.

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