Mon épopée de fille belle parfaite et timide
Précédemment, dans Chronique d'une fille belle parfaite et timide:
"C'est le titre."
Coucou! Je vous ai manqué? Bien sûr que oui. Alors nous allons continuer avec la passionaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaante histoire de Josiane Gourgandine Tesla!
Avez-vous déjà marché dans un cimetière avec une grosse robe rose? Jusqu'à aujourd'hui, moi non plus, et je me rends compte que toutes ces années j'ai vraiment loupé quelque chose. Ça a quelque chose de spécial, d'avancer le long des cadavres plus pourrissants que mon grand-père vers sa destinée.
La mienne se présente d'ailleurs sous une forme assez inattendue: illuminée par un rayon de lumière divine, flotte une machine à laver. Haute de plus de vingt mètres, d'une blancheur immaculée, elle semble écraser le cimetière entier de sa taille impressionnante, même moi qui suis pourtant inécrasable. C'est à ce demander comment j'ai fais pour ne pas la remarquer plus tôt... Bah, c'est probablement un prétexte scénaristique.
Personnellement, je ne suis pas impressionnée pour un sou. Ce machin peut être aussi gigantesque qu'il le veut, ce n'est pas la taille qui compte, c'est le goût! Je parle évidemment des gaufres.
Je re-consulte le livre d'un air savant, cherchant la page qui parle de la machine à laver. Je la trouve rapidement car je suis aussi belle que talentueuse. Je lis à voix haute pour me donner du courage, parce que j'ai une sacrée jolie voix tout de même:
"Dans cette mirifique épopée
Ton plus fidèle destrier
Celui qui te guidera vers ta destinée
N'est autre qu'une machine à laver
D'une hauteur gargantuesque
Au tambour de la taille d'un ciné
Ce transport ubuesque
Illuminera chacun de tes trajets
N'aies crainte, son fidèle gardien
Saura bien le contrôler
Prends place dans cet étrange train
Et laisse-le te guider
La Propromobile est vendue avec une garantie de deux mois. Ne convient pas aux enfants de moins de trois ans. En cas de problème, veuillez contacter le 003-005-678. Sinon, veuillez fermer vos gueules et ne pas nous faire chier.
La bise,
La notice."
Ravie, je referme le livre et le glisse derrière mon oreille. Grâce au maquillage, il adhère tout seul. Je fixe l'énormité devant moi, en me demandant bien quel géant peut en être le gardien. Pour manœuvrer pareil engin, il faut faire au moins la taille d'une petite montagne.
"-Eh sale mioche, grouilles-toi, j'ai pas de temps à perdre!"
Je descends les yeux vers la chose qui m'a parlé, et reconnaît alors Nicolas Sarkozy.
"-Mais... Mais... Mais vous êtes mort! criais-je, choquée."
Il lève un sourcil interrogateur.
"-Euh non, je suis bien vivant morveuse, tu dois confondre avec quelqu'un d'autre.
-Ah oui, m'excusé-je, j'ai dû confondre avec Gaulle de Charles."
Bon après, c'est une erreur excusable: ça peut arriver à tout le monde de se tromper de Camemberts!
Je crache par terre et m'avance avec admiration vers la gigantesque machine à laver. La porte toute ronde comme mes courbes parfaites s'ouvre avec une lenteur solennelle, et j'ai enfin un aperçu de l'intérieur.
Je laisse échapper un cri de surprise et place mes mains devant mon visage pour faire genre je suis choquée, même si en vrai je me moque éperdument de la fontaine d'or et des cascades de diamants qui vienne de surgir dans mon champ de vision. Starcosky n'est pas très à jour: la richesse et le luxe, c'est so 2018! La mode maintenant, c'est de ressembler à un tas d'ordures, et je peux dire que extérieurement comme intérieurement, j'excelle dans ce domaine. Ce que je suis parfaite.
"-C'est parti Jeannette! me lance Trakosvy avec enthousiasme tandis que je m'engouffre dans la machine.
-Merci, mais moi c'est Josiane, je réplique. Josiane Gourgandine Tesla, Jojo la belle go pour les intimes.
-Ce n'est pas à toi que je parle, me répond-t-il sèchement."
C'est alors qu'une balle de tennis en uniforme de soubrette roule devant mes pieds ébahis, et fait une petite révérence.
"-Voici Jeannette, la cuisinière et femme du ménage du navire.
-Bonjour Jeannette! dis-je avec ravissement."
Je me tourne vers Trovasky.
"-Est-ce que je peux la caresser?"
Il acquiesce, et je me penche en avant pour effleurer de ma main délicate les poils de la balle. Celle-ci frémit sous mon contact, et j'en conclus qu'elle m'adore, ce qui est normal. Tout le monde m'aime, à part Jean-Eudes. Pour l'instant.
Je chasse l'aura meurtrière qui vient de m'entourer et m'installe confortablement sur un gigantesque sofa crème qui m'engloutit toute entière. La porte de la machine à laver se referme et une secousse se fait ressentir alors que l'énorme machine s'élève dans les cieux.
Curieuse, j'observe le sol s'éloigner à une vitesse folle depuis le hublot, tout en interrogeant mon chauffeur.
"-Où allons-nous?"
Trivasko beugle quelques ordres à Jeannette avant de me répondre d'une voix clairement agacée.
"-À ton avis? On part à la recherche d'anneaux pour ton mariage, où est-ce qu'on pourrait en trouver?"
Je fronce mes sourcils naturellement parfaitement épilés.
"-Chez un bijoutier?"
J'accepte le sandwich que me propose Jeannette tout en fixant l'ex-président du regard.
"-Abrutie, tu as lu les chapitres précédents? Tu crois vraiment qu'il va se passer quoique ce soit de normal?
-Il ne s'est rien passé de franchement extraordinaire, je réplique sèchement."
Pour qui il me prend celui-là? Évidemment que j'ai lu ma chronique, c'est quand même moi qui l'ai écrite, que diantre!
Travisok s'agite de plus en plus depuis son cockpit, et se met à sautiller sur place d'énervement. Il ressemble désormais à une puce à la fois par la taille et par la gestuelle.
"-Rien d'extraordinaire? Ma femme de ménage est une balle de tennis, tu trouves ça normal?!"
À ces mots, je me redresse vivement.
"-Eh, pas de racisme dans ma chronique! Les balles de tennis sont des humains et des êtres vivants comme nous!"
Kyzoras pousse un long hurlement de désespoir avant de devenir complètement silencieux. Je me tais à mon tour, mâchonnant mon sandwich aux balles rebondissantes. Jeannette est décidément une excellente cuisinière.
Alors que, bercée par le son mélodieux de ma digestion, je commence à m'endormir, une étrange lumière émane de mon oreille. Je glisse la main derrière ce tas de cartilage si élégant et dégage le bouquin au titre cool du désordre qui y règne. Durant l'extraction, quelques fourchettes et limes à ongles tombent par terre dans un boucan atroce, réveillant Rozakys, mais je m'en moque, et piétine même les couverts au sol pour faire plus de bruit. Ce que j'aime être méchante!
Dans mes mains gracieuses, le livre irradie littéralement -vous avez compris? Parce que c'est un livre. Ahah que je suis drôle tout de même- d'une lumière divine. Je le rapproche de mon visage, au point de l'effleurer avec mon nez, et il s'ouvre soudainement tout seul. Les pages défilent dans une série de claquements secs, avant de s'arrêter sur un passage en particulier.
Je redresse mes lunettes imaginaires sur mon nez, parce que ça fait intelligent, et observe les symboles qui s'affichent sous mes yeux. Très vite, je comprends qu'il s'agit d'une carte, et pas n'importe laquelle: la carte de Oùonvamaintenant! En tout cas, je crois que c'est son nom, vu que c'est marqué sur un coin de la page.
Avec un sourire, je remarque le petit dessin d'une machine à laver. C'est une sacrée coïncidence quand même, je suis dans une machine à laver, en train de regarder un dessin de machine à laver! Le reste de la carte se compose de dessins de planètes, soleils, astéroïdes et d'une baignoire, étalés partout sur la page. Le tout a un aspect très brouillon et enfantin, comme s'il avait été réalisé par un enfant de maternelle.
Partant d'une planète bleue et verte -la "Tair", si j'en crois les indications-, une ligne parcourt la page jusqu'à un globe entouré d'un gigantesque anneau.
"-Çatourne, je lis à voix haute."
Rosyvaskaz hoche la tête sans me regarder, occupé par son panneau de contrôle.
"-C'est notre destination, confirme-t-il."
Je referme le livre et me redresse sur mon siège, dans une pose plus sérieuse.
"-Le trajet durera combien de temps?"
À ma question, l'ex-président affiche un sourire sadique.
"-Dans sept secondes.
-Ah, c'est coo..."
Je n'ai pas le temps de finir ma phrase. Derrière moi, Jeanette appuit sur un gros bouton rouge et je suis éjectée de mon siège et propulsée à travers une fenêtre. J'entends un vague: "on repassera te chercher, à plus la moche!" puis plus rien.
Le silence total.
J'ouvre mes yeux que j'avais fermé durant l'impact et la vérité m'agresse.
Je suis dans l'espace.
Évidemment, je panique. AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH. Non, reprends-toi Josiane. Qu'est-ce que disait le manuel de survie dans l'espace? Ah oui, étape un: trouver une planète.
Je regarde autour de moi, et avec ravissement je remarque quelque chose qui correspond à cette définition. Et comble du bonheur, c'est également la copie crachée du dessin sur la carte! Cerise sur le gâteau: je suis en train de foncer dessus à grande vitesse!
J'esquisse un sourire, fière de moi. Après tout, ma quête pour épouser Jean-Eudes va se révéler être plus facile que prévu. Je n'ai plus qu'à freiner, et j'aurais atteint ma destination sans problème!
En parlant de freinage, il est temps de commencer, car le sol se rapproche très rapidement. J'essaie donc de ralentir. Je rate. Mes sourcils se froncent, quand je réalise que malgré mon troisième prénom, je ne suis pas une voiture, et que je n'ai donc pas de frein équipé.
Paniquée, je cherche des yeux un moyen de stopper ma chute. Je n'aperçois qu'un rocher devant moi. Oh non. Je suis en train de foncer sur un rocher.
Ouille.
Ma chute est loin d'être la plus gracieuse et délicate jamais effectuée. Elle ressemblait plutôt à un oeuf qui s'écrase sur du carrelage rouge. Je me redresse en me massant le dos et en retirant les cailloux coincés dans mes narines.
Le paysage est envahi d'une fumée ôcre, qui m'empêche de voir à plus de vingt centimètres. Je parviens tout de même à apercevoir une silhouette, de près de deux mètres de haut, à quelques pas de moi. Une voix sinistre retentit.
"-Bienvenue sur Çatourne, Josiane Gourgandine Tesla! Je suis le grand Sexitoux, et c'est moi qui dirigerait ton Épreuve!"
Face à mon expression interloquée, l'ombre part dans un grand éclat de rire.
"-Ni ha! Ni hi ha!!"
...
Pardon du retard?
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