Mon arrivée en cours de fille belle parfaite et timide

Précédemment, dans Chronique d'une fille belle parfaite et timide:

"J'aime les tartines."

Coucou! Je vous ai manqué? Bien sûr que oui. Alors nous allons continuer avec la passionaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaante histoire de Josiane Gourgandine Tesla!

J'arrive enfin à mon lycée après 2 minutes de trajet. Je me suis toujours plainte à mes parents de la trop grande distance séparant mon lieu de maquillage numéro 1 (mes toilettes) et mon lieu de maquillage numéro 36 (les toilettes de mon lycée, celles du troisième étage), mais ils n'ont jamais voulu déménager. Quelle bande d'ingrats.

Je gare la Jaguar du voisin dans le fleuve et rejoint ma classe avec classe -hihi que je suis drôle-. Quand j'entre dans la pièce, le temps ralentit, et tout le monde me regarde avec admiration. Il faut dire que je suis tellement belle. Mais je suis également très timide, donc pour éviter qu'on me regarde, je fais des grands signes de main à mes amis et je saute sur une table.

"-Mlle Meunier, veuillez vous assoir normalement, murmure le professeur, la voix brisée."

Je mets un peu de temps à comprendre qu'il s'adresse à moi, parce qu'il n'utilise pas mon nom. Mais grâce à mon intelligence formidable et à son regard insistant je parviens à lire à travers les lignes de ses mots.

"-Je m'appelle Josiane Gourgandine Tesla, je lui réponds chaleureusement en m'asseyant avec grâce et beauté."

Il ne répond rien mais des larmes commencent à couler sur ses joues. Mon sourire fantastibuleux l'a certainement ému.

"-Très bien, reprends le professeur, un certain M. Hollande, aujourd'hui nous accueillons un nouvel élève dans la classe."

Je le regarde d'un air choqué, puis me retourne vers le fond de la classe pour pouvoir faire un demi-tour au ralenti avec mes cheveux qui fouettent mon visage comme dans la pub L'Oréal. J'entends les soupirs d'envie de mes camarades, et en même temps, je les comprends, moi même je suis jalouse de ma beauté, alors eux qui sont tous de vrais thons...

Enfin, nous ne sommes pas là pour parler de personnages stupides et inutiles, mais de MOI.

La respiration haletante, je vois la porte s'ouvrir, pas toute seule évidemment on est pas dans Resident Evil, et je défaille en portant une main à mon front en voyant la beauté qui entre. C'est lui. Je le sais, je le sens à son odeur de hareng grillé sauce béchamel vendue au troisième rayon à droite à Darty. C'est MON bad boy.

Il n'a pas changé, à part ses cheveux noirs et lisses qui sont devenus blonds et bouclés comme les prés, ses yeux d'encre sombre couleur de charbon aile de corbeau désormais caca d'oie, son visage fin qui s'est arrondi, son 1m86 devenu 1m47, ses 30kg de muscles envolés et sa veste de bad boy qu'il a troqué contre un pull-over bleu rayé col roulé, sans compter l'ajout de lunettes rondes qui lui donnent un petit côté intello très sexy et bad boy.

Il est si beau que je me sens faiblir, mais je dois rester forte. Reprends-toi, Josiane Gourgandine Tesla!

Ce dieu vivant avance d'un pas hésitant -il est timide, c'est si bad boy!- sur l'estrade, et nous annonces d'une voix de canard enrhumé irrésistible:

"-Bonjour, je m'appelle Jean-Eudes De La Carrousserie, j'ai déménagé récemment à cause du travail de mes parents. J'espère que nous pourrons passer une année pleine d'études, et je tiens à préciser que je serais premier de la classe à partir de maintenant."

Ouah, quel thug life! J'en suis toute émoustillée, et sans réfléchir, je m'élève sur ma chaise en applaudissant ce fabuleux discours et en me gaussant de l'apathie générale quant à cette déclaration si bad boyesque.

Lui lève un sourcil interrogateur, me jaugeant des pieds à la tête, et je me sens rougir sous la pression de ses yeux brûlants et de glace -mais pas à la vanille hihi!-. Malgré ma timidité, je soutiens son regard, et claque la tête du mec devant moi sur la table car il me gène dans ma parade nuptiale.

Malheureusement, ce geste symbolique ne semble pas l'atteindre, et il se détourne de moi. Toute chamboulée par cet échange, je sors de mon sac et avale en toute hâte un tube de dentifrice goût cookie pour me remettre de mes émotions.

Le professeur se racle la gorge et prends la parole.

"-M. De La Carrousserie..."

Rien que l'évocation de ce nom me fait frissonner. Mais que m'arrive-t-il? Je ne peux pas être amoureuse, pas d'un bad boy!

"-... vous pouvez..."

Oui tu peux! Attends quoi? Je ne peux pas dire ça, c'est un bad boy!

"-... aller vous assoir..."

Sur mon visage! Attends, non! Je ne peux pas faire ça, c'est un bad boy! Et en plus mon maquillage risque de couler!

"-... à côté de..."

De moi! Oh non, attendez! Je ne peux pas espérer ça, c'est un bad b...!

"-Mlle Meunier, arrêtez de m'interrompre avec vos pensées plus stupides les unes que les autres, s'exclame le professeur, ulcéré.

-Pardon Monsieur, c'est l'émotion, m'excusais-je avec un grand sourire tout en essuyant une larme qui avait perlé au coin de mon magnifique œil rose salade tomate oignon siiiiii banal."

C'est un langage codé bien sûr. Il dit juste qu'il me trouve magnifique, et qu'il espère que mon couple avec ce si beau bad boy fonctionnera. J'ai toujours rêvé d'avoir un prof shipper! Oh, mais attendez, il se trompe! Je ne peux pas aimer Jean-Eudes, c'est un bad boy!

"-Donc je disais, avant que Mlle Meunier nous fasse part de ses BRILLANTES interventions -je lui fais un clin d'œil-, M. De La Carrousserie, veuillez prendre place à côté de cette énergumène."

Je mets vingt-cinq minutes à comprendre, puis, sous le coup de la révélation, ma mâchoire se décroche très élégamment, mes yeux s'arrondissent de manière aussi parfaite que ma poitrine si plate et si banale, et mes tympans se percent.

Non mais j'y crois pas! À côté de moi? Je hais ce prof! Jean-Eudes? C'est un bad boy et je le déteste!

Ouais, c'est ça, à d'autres.

Tais-toi, Conscience!

Avoues, t'es une grosse fangirl de lui. D'ailleurs je sais pas ce que tu lui trouves...

Il est beau, sexy, bad boy, merveilleux et si incroyable! Je le hais!

Mon Jean-Eudes se rapproche de M. Hollande -OMG SERAIT-CE EN RÉALITÉ SON PÈRE??!- et murmure d'une voix rauque, les yeux baissés:

"-Pitié... Je veux pas aller à côté de... ce truc..."

Il lui serre l'épaule d'un geste paternel -OMG J'AVAIS RAISON- et lui répond avec une pointe de tristesse dans la voix:

"-Je sais... Il va falloir être fort, d'accord? Nous allons surmonter cette épreuve tous ensemble."

Toute la classe lui chuchote des mots d'encouragements tandis qu'il s'avance dans l'allée dans un silence de mort. Une fille derrière moi fond même en larmes et doit être évacuée de toute urgence, mais on s'en moque parce qu'elle est moche.

Moi je me sens comme une mariée attendant son futur époux devant l'autel, à la différence près que comme c'est un bad boy, je le hais.

Arrête, tout le monde sait que tu l'aimes~

Conscience, ça suffit! Tu peux pas savoir ce que je ressens, t'es pas dans ma tête que je saches!

Euh... Si. Justement.

C'est de l'insolence, Conscience! Tu seras privée de goûter!

À côté de moi, mon magnifique Jean-Eudes me regarde avec des yeux ronds comme des poulpes.

"-Euh, c'est pas que t'es pas sympa, mais, euh, si tu pouvais éviter de me crier dans les oreilles de manière random, j'apprécierais."

OH MON DIEU, IL M'A PARLÉ!!! À toi de jouer, Josiane Gourgandine Tesla!

"-Je ne parle pas aux gens de ton espèce, fis-je d'un ton sans réplique.

-Ah, euh... cool?

-Et sinon, tu fais quoi ce soir?"

Il grimace légèrement, quelques perles de sueur ruisselant sur son front.

"-Aie confiance, murmurais-je en prenant doucement sa main."

J'entends les autres élèves déglutir. Ce qu'ils peuvent être jaloux! Mon aimé, lui, se tourne lentement vers moi, comme si il appréhendait.

"-Je... j'avais prévu... de révis...

-Cool alors! Tu m'invites au resto?"

Sa protestation s'étouffe dans sa gorge quand je lui saute dessus de façon froide et distante.

"-Tu es trop chou, mon Jean-Eudanounoursonpoudou d'amour à moi! N'oublie pas de m'acheter ma bague de fiançailles, surtout!"

Je retourne à ma place en voyant le regard appuyé de M. Hollande. Il a raison, chaque chose en son temps: d'abord le kidnapping, ensuite les enfants, puis le mariage!

Jean-Eudes se remet difficilement debout, certainement chamboulé par ma beauté de fille banale et parfaitement normale, puis ouvre la bouche.

"-Euh... Ça v...

-Tais-toi, répliquais-je sèchement."

Non mais, pour qui il se prend? Ce n'est pas parce que c'est un bad boy qu'il peut se croire tout permis! En tout cas, il peut essayer de me draguer autant qu'il veut: avec moi, ça ne fonctionne pas!

Comme pour appuyer mes dires, la sonnerie retentit, car nous sommes dans une chronique et les cours durent cinq minutes. Je me lève, et, sans un regard pour ce foutu bad boy, je sors de la classe royalement. Je suis arrivée en retard ce matin, donc je n'ai pas eu le temps de revoir mes amis, mais là c'est la pause déjeuner, donc on peut enfin se retrouver!

Je les vois un peu plus loin dans la cour, et je me dirige vers eux. Ils se retournent vers moi, et...

Mais qui sont donc les amis de notre chère JGT? En a-t-elle seulement? Son rendez-vous avec ce FOUTU bad boy va-t-il se passer comme prévu? C'est ce que vous saurez dans le prochain chapitre de Chronique d'une fille belle, parfaite et timide!

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