Josiane la poissonière

Bonjour à tous! Je suis Josiane Gourgandine Tesla! Et aujourd'hui, pas d'intro habituelle! Car c'est... un hors-série! Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais c'est l'auteur qui m'a dit de dire ça! Donc c'est pas canon! Mais je reste un boulet!

Rayonnante comme à mon habitude, je me réveille au son du chant des oiseaux. Quelle belle matinée! Toute guillerette, je me précipite pour aller ouvrir mes volets en chantant telle une princesse Disney. Mais dans ma hâte, je n'aperçois pas le livre Dora l'exploratrice qui se dresse sur mon chemin, et trébuche dessus.

Il se passe alors une chose extraordinaire: alors que je chute au ralenti, un portail spatio-temporel s'ouvre devant moi, et m'aspire toute entière comme un Flambi. Je me refais une manucure tandis que je traverse l'espace-temps, observant quelques passages clés de l'histoire en même temps: la décapitation de Jeanne D'Arc, par exemple, ou encore le plus important: ma propre naissance.

Enfin, mon voyage prend fin, et je heurte le sol boueux avec violence. Je me relève aussi délicatement que je suis tombée et m'empare d'un miroir qui traînait comme de par hasard à côté de moi. En voyant mon reflet, je ne peux retenir un cri de surprise.

La blondeur argentée-violette de mes cheveux a fait place à un roux flamboyant, et mes yeux se sont agrandis d'au moins 13,74cm et se sont remplis d'étoiles et de petits cœurs. Je ressemble désormais à un Pet Shop version humaine, et ce n'est pas pour me déplaire.

J'observe les alentours, et remarque que je me trouve dans un petit village fort pittoresque, envahi par des blonds et roux moustachus portant des casques à cornes. La réalité me frappe en même temps qu'une oie qui volait par là: je me trouve dans le village d'Astérix et Obélix! Je sais plus le nom, Vercingétorix ou quelque chose comme ça.

Soudain, une odeur étrange et extrêmement délicieuse parvint à mes narines parfaites. Comme envoûtée par ce parfum enivrant, je me dirige tel un zombie le long des rues sales et désordonnées, pour finalement arriver face à... une poissonnerie.

Tout d'abord incrédule, je remarque alors la beauté et la grâce du poisson sur les étalages.

"-Si c'est pour te plaindre du poisson tu peux aller te faire voir gamine!"

Je lève la tête pour apercevoir mon interlocuteur, un gros blond à la moustache abondante. Je lui souris amicalement.

"-Votre poisson est super frais! C'est la première fois que j'en vois d'aussi beaux!"

Sa moustache frémit et j'en déduis qu'il est content. Tout en admirant les cadavres d'animaux aquatiques, une idée me vient en tête.

"-Je peux vous en acheter un petit millier?"

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Cela fait bien trois heures que j'attends assise sur l'herbe mouillée que mon portail s'ouvre à nouveau. Comme je suis douée, j'ai terminé la tâche que je me suis assignée au bout de trente secondes et depuis je contemple mon reflet dans mon miroir pour passer le temps.

Alors que j'ajustais une mèche de mes cheveux bouclés et roux, je ressens tout d'un coup une forte sensation de claque sur chacune de mes joues, et je suis transportée jusqu'à ma chambre. Clignant des yeux, je remarque alors Enrico, l'intégrale de L'Ile mystérieuse dans une main et celui de Narnia dans l'autre.

"-C'est bon, elle est réveillée! lance-t-il à ma mère qui se tient derrière lui.

-C'est quoi ce sac puant à côté de toi? m'interroge-t-elle."

Je m'en empare vite avant qu'elle ne s'en approche trop.

"-C'est un secret!"

Je lui fis un clin pour appuyer mon propos. Pour seule réponse, elle soupire et sort de ma chambre, rapidement rejointe par un Enrico ricanant.

J'ouvre avec un sourire mon sac, tout excitée à l'idée de ma surprise.

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Jean-Eudes se figea quelques instants en entendant la sonnette résonner, avant d'aller ouvrir timidement la porte. Il n'aperçu personne, en revanche un carton était posé juste devant lui.

Il plissa le nez face à l'odeur écœurante qui en sortait; même un chat crevé n'aurait pas produit une odeur aussi infecte. Il s'en approcha avec précaution, en se retenant pour ne pas vomir. Mais alors qu'il s'apprêtait à toucher le carton, celui-ci s'ouvrit brusquement de l'intérieur, et une Josiane en sortit dans toute sa splendeur.

C'était absolument incroyable: elle était vêtue d'une jupe longue constituée de centaines de sardines, et pour le haut elle ne portait qu'un soutien-gorge composé de deux têtes de morues. Un blobfish en guise de chapeau, elle afficha un énorme sourire qui laissait apparaître ses dents tâchées et mal alignées et cria:

"-POISSON D'AVRIL!"

Cette vue acheva le pauvre Jean-Eudes qui ne put se retenir et vomit sur son propre parquet.

FIN

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Joyeux 1er avril, ou fête des gens qui se déclarent à leur crush comme ça si ils se prennent un râteau ils peuvent dire que c'est une blague! C'est un peu tard mais mieux vaut tard que jamais!

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