Chapitre 19

14 juillet 2019

Voilà bientôt dix ans que j'habite cette jolie villa au bord de la mer (hein pas possible avec mes salaires et les allocations familiale). Ses larges fenêtres inondent la maison de lumière et du chant des flots s'échouant à quelques mètres de nos escaliers. Mes 14 enfants se pourchassent sur la galerie en riant. 

Sous leurs pas, le bois injustement martelé proteste en craquements secs. En cet instant, les mouettes s'interpellent à grands cris, sachant que l'heure du petit-déjeuner a sonné. Ici, les pêcheurs les nourrissent tant et si bien qu'elles ne font plus désormais que flâner et parfois quand l'une d'elle hurle une alerte, elles  soulèvent le cou, s'interrogent brièvement et se rendorment. Je me retourne et regarde tendrement ma compagne. 

Elle prépare à manger. Parce que c'est mon anniversaire, je n'ai le droit de toucher à rien. Le bonheur que nous vivons a solidement planté ses racines dans nos vies mais il m'arrive parfois, comme c'est le cas aujourd'hui, de me rappeler ce qu'il nous a coûté. Petit, j'ai grandi sur une planète inhospitalière où je n'ai jamais pu courir à perdre le souffle sur le sable d'une grève. À ma naissance, je vais vous la raconté brièvement :

Le 14 juillet 1981 à 00 heure 00 minutes ou 00h15 le 15, je suis né à Saint-Ouen déjà sur mon acte de naissance il est écrit en gros (né officiellement le 15 juillet 1981 à Saint-Ouen mais l'état a décidé qu'il soit né le 14 juillet).Déjà bravo je sais jamais si c'est le 14 ou le 15 juillet que je suis né mon grand frère Samuel est né le 14 oui petit car il est né à 23h50 le 14 juillet et lui c'est sur mais moi non ? pourquoi ?Parce que j'été déclaré inapte a la vie par la vie justement car né a 00h pile mais je ne vivais déjà plus j'été réanimé et donc re-né 15 minutes plus tard.

Bref des ma naissance sacré bordel !

Quand tout a sauté, on a estimé à quelque deux-cent millions le nombre de survivants sur plusieurs milliards d'individus. Très tôt, ceux qui nous ont recueillis ont œuvré à ce que nous recouvrions la santé et pour ce faire, ont procédé à de nombreuses manipulations génétiques, nous rendant particulièrement résistants aux maladies et doublant notre capacité physique à l'effort.

 Contraints de partager des espaces limités dans des abris conçus pour nous protéger des radiations, les règles de vie initialement convenues n'ont cessé de se rigidifier. Avant ma naissance, les gens se réunissaient encore et se visitaient. Après, la participation au travail a tellement augmenté qu'elle nous laissait à peine le temps de nous détendre. 

Soumis à des migrations régulières, tous les quinze mois nous changions de quartier. Il nous fallait ainsi constamment nous familiariser avec de nouveaux voisins. Même si nous répétions sans cesse les mêmes tâches tout au long de notre vie, nous étions appelés à le faire dans des milieux changeants. 

Les délais s'avéraient donc très courts pour former des couples. Les amoureux qui n'avaient été stérilisés devaient en s'épousant quitter définitivement leur famille. Inutile de dire combien il était difficile de maintenir entre nous des liens avec cette dispersion continuelle des populations.

L'horaire quotidien d'un adulte était constitué de travail et de mise en forme. Nous étions, bien entendu, régulièrement soumis à des contrôles médicaux. Mon père et moi (non mon frère qui était malade selon eux ne pouvait pas travailler) avions été assignés aux travaux en usine, puis en entrepôt. Pour ma part, je rêvais d'être instituteur. 

Ce désir d'enseigner était chez moi aussi puissant que celui d'apprendre. Même si je fus privé assez tôt du privilège de m'instruire, j'ai pu grâce à des amis, accéder à des connaissances qui n'étaient pas destinées à mon rang. C'est ainsi qu'en recollant les morceaux, je m'étais aperçu que des pans complets d'histoire manquaient. J'avais souvent, sans grand succès, tenté de reconstituer notre passé. Cependant, ce dont j'étais certain, c'est qu'avec le temps toute liberté individuelle avait disparu et que nos destinées étaient tracées en fonction de la place qu'occupait notre famille dans la hiérarchie. Désormais empêchés d'aller dehors, nous étions prisonniers des lieux qui nous maintenaient en vie.

bip bip bip bip

Mon réveil me fit ramener à la réalité est heureusement d'ailleurs.

Esteban : Éléonore ?

Éléonore : Oui mon cœur tu a quelle que chose ?

Esteban : Oui ! Je travaille bien à la caserne de pompier de mon père et de temps à autres dans toute l'Ile-de-France en temps qu'urgentiste ?

Éléonore : Oui pourquoi on à aussi 14 enfants.

Esteban : Ouf se n'est qu'un rêve !

J'ai eu un flash back alors que j'étais avec mon père.

« Que vas-tu devenir maintenant mon pauvre enfant ?

Alors que je n'était qu'un pauvre bébé dans un landau a peine âgé de 3 mois perde son grand frère est un triste sort vraiment le plus triste qui soi je n'avait pas un souvenir de lui seul ce moment la. Mon frère Samuel (frère jumeau) lui était hospitalisé a cause d'une chute d'une hauteur (bravo sale nounou indigne elle nous devait garder les deux plus jeunes avec elle le temps de se sais pas ont me la jamais dit.)

Ce brave Monsieur Lilian été toujours prêt à rendre service... Le petit Stéphane aurait eu 38 ans en decembre... Mon Dieu, quel malheur !"

— Estéban ? Estéban ? répéta mon père pour le sortir de mes pensé.

— Ça va... Je fit simplement.

-C'est passé... Chéri je sais tu devrait même pas te souvenir de lui comme si tu le connais depuis euh ... comme tes autres frères est sœurs.

Il crut bon justifier cette nouvelle absence en bougonnant rageusement :

— Toute cette condescendance ! Les gens ne se leurs sourires crispés, leurs regards gênés, leur pitié...

Je traduit avec un sourire attendri.

— Hum... Bonne idée !Je fit en se ressaisissant aussitôt.

— Hé bien ! fit mon père en exagérant une grimace pour dissimuler le côté dérisoire de ce nouveau sujet de discussion. Tu n'es pas trop déçu ?

J'haussa les épaules.

— Même la plus tendre de mon enfance je ne su pas comment elle c'est passé.

Pensif, il ajouta en souriant :

— C'est curieux, j'ai la même réflexion... Tu t'est battu e tu te bas encore pour vivre.

-Je trouve indulgent devant la tristesse que tu a mon fils et surtout de te souvenir d'un frère qui lui ne t'a connu que 3 mois.

— Et ça m'étonne que tu disent ça. Insinuais je d'un ton faussement détaché.

-Il faut croire que la vie a décidé ainsi...quelque chose d'autre... qui ne se mesure pas... qui ne s'achète pas...

— Primo, je ne suis pas du genre à m'extasier devant de belles apparences et deuzio je me moque des tensions entre nous 6 ! Pour moi, il ne devrait resté en vie mais pourquoi il est pas avec nous vivant ?

— Je sais pas Estéban mais si ont pouvait voyager dans le temps je le ferrait bien volontaire avec toi.

Puis j'entendis dans le couloir mes garçons qui sont dans le cagibi je pense en tout cas je les entend depuis le salon.

— Nous devons nettoyer se bordel... Où allons-nous mettre tout ça ?

Gordon : Dans des placards !

Oliver : On pourrait tout stocker dans le garage .

Alexandre : Mais non. C'est plus simple comme ça !   

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