Chapitre 18
Je suis est allongée, sur mon divan. Celui-ci, un 5 places, démesuré, est recouvert d'un drap jaune soleil. Je me moule dedans et ressent la douceur du tissus. mes oreilles, distraits, écoutent mon disc man. ma musique, mes tubes préférés.
En pyjama, je n'arien à faire...mes jambes bougent en rythme, tout son être sensoriel l'accompagne. Mes enfants sont chez leur grand père, pour le week-end, je n'est plus qu'un père ; l'être à fonctionnalité émotionnelle a laissé la place à l'être organique : l'homme. Un homme, beau, attirant.
Mes pensées se transforment et entrevoit son rendez-vous de ce soir. Il faudra que je me prépare. Et mes pensées me mettent dans l'imaginaire d'un grand bureau, d'étagères à voiture de collection de pompiers, de coffret à photos. Mes pensées s'organisent en farandole de couleurs, de casque Ô combien qu'ils sont brillants ses casques en or. Je ressent l'énergie du plaisir de séduire, d'éveiller ce désir d'aimer...
Arrête-toi là et recommences. Mon âme était triste, et vide, et noire. Je le savait, et je le laissait. J'était perdue et cherchait la lumière sans chercher la solution. Mais vraiment, la lumière est la solution. La solution est la lumière.
On perd trop de temps à chercher l'amour alors que l'amour viendra quand il voudra. On n'a pas de pouvoir dans ces choses-là. Et c'est tellement mieux. On perd trop de temps à chercher le succès et le succès viendra quand on n'en voudra plus. J'aimerais garder le temps qu'il me reste et faire ce qui me plaît.
Prier, aimer, prier, marcher, prier, aider. Dans des larges plaines vierges et pures. Plusieurs personnages. Histoires indéfinies. Histoires non finies. Il n'y a pas de fin. L'éternité est là, et elle ne part pas. La mort ne t'arrête pas tu sais. Elle te juge seulement. Histoires indéfinies. Destin écrits. Amours perdus. Non. Amours inexistants. Je n'ai pas besoin de longs textes pour parler. Sois synthétique pour être compris car personne ne veut t'entendre.
Je veut me donné la mort a seulement 38 ans, alors que j'ai des enfants, une famille quoi mais je c'est pas pourquoi je le veut c'est tout.
Y a-il un âge pour aimer? Y a-t-il un moment pour aimer? Y a-t-il une limite pour aimer? J'étais perdu, encore perdu dans moi-même, mon cœur avait passé la limite vers cet endroit où mon seul repère était cet autre cœur pur. Noyé dans mes pensées, emporté dans l'extase de mon âme qui lui était remplit de vide.
Un plein de vide. J'avais l'impression, non, ce n'était pas qu'une impression, j'étais réellement à l'extérieur du monde extérieur au point de croire que le l'extérieur du monde extérieur était rien de plus que mon intérieur. Ne cherchez pas loin, cet extérieur était mon intérieur...
Ce garçon aux yeux bleu ciel et brillants qui n'arrêtait de me dire que j'aimait sans attendre un mot, sans attendre que je dise quelque chose, mon silence suffisait. Je savait que je m'aimais, que mes mots ne serviraient rien, parce que je pouvait entendre mon cœur battre et me le dire.
Je suis est parti, la mort m'a pris (presque mon père a été intelligent il a appeler des collègue c'était dans mon bureau comment a t'il su ?), m'arrachant instantanément tout ce que j'étais, Tout ce que j'avais.
Tout ce que j'étais. La mort n'est rien mais elle m'a tout pris, me laissant dans ce monde derrière les limites qu'avait franchies mon cœur sans repère encore plus perdu, avant on était perdu à deux.
Le vide faisant appel à la souffrance alourdi par cet absence, mon cœur désormais battait sans être entendu, la souffrance était de plus en plus grandissante, mon âme réagissait à cet instant comme si le bonheur n'avait jamais existé, une flamme froide. Le vide et la souffrance, l'un, un peu plus que l'autre, je n'ai jamais su avec certitude lequel... A chaque amour, le risque de souffrir, aimer modérément, ça n'exista pas.
Jaqueline, oui, elle s'appelait Jaqueline et pas Josiane et elle était morte (c'était ma mère), il fallait que je me rende à l'évidence. Elle est partie dans un monde qu'elle ne connaît pas, elle s'en est allée, elle a peur de l'inconnu, mourir ce n'est pas facile.
Je ne pouvais rien faire. Je m'étais promis de l'aimer à l'éternité sans le lui dire. Elle ne l'aurait pas accepté, vous voulez savoir pourquoi... Plus tard. Mais là n'est pas vraiment la question. Parce que j'allais réaliser ma promesse...
Ma mère elle me manque a ma famille (mon père, mes frères et sœurs) elle nous a quitté a mes 19 ans d'un cancer à 3 jours de mon anniversaire. Le destin a choisi c'est pas ma faute, mais le pire que je n'aime pas ,c'est de tombé dans les pommes dans mon bureau à la caserne c'est vraiment le pire.
-Oh! Déjà 6:10!
Je devrait me presser et me stresser si je reste dans son lit plus longtemps... Et.. Si.. Je partait? Si.. Je me libérait de tout ça? Si ça ne m'apporte pas plus de bien que de mal, est-ce nécessaire? J'ai eu 37 ans récemment, donc 21 ans d'hésitations, de tâtonnements, de réflexions, d'efforts, pour en arriver là?
Seul, sans soutien, ni valorisation, aux grippes d'un quotidien, qui, certes n'est pas le pire,, mais dans lequel je m'enlise, je me meurt. Est-ce ça la vie? Et toutes ses sensations et aspirations de petit gars, n'auraient été que désillusions de courte durée? Et cette sécurité, tant recherchée, par manque de confiance, ne fit-elle pas que restreindre ses opportunités de changements?
6:20.. Pourquoi je me pose tant de questions? Ce ne sont que des chimères qui ne vont qu'accroître mon stress en me faisant arriver en retard. Comme j'en a l'habitude. Le matin, quand je regarde nerveusement les minutes passer une a une dans ma voiture, me disant,
-c'est foutu, je suis bien en retard. Et puis non! Ce matin n'est pas comme les autres!
J'en a marre! Je ne bosse ni à la caserne ni au urgence!
Je suis trop flemmard aujourd'hui ne rien faire sera le but de cette journée.
jeudi 13 septembre 2018
La Place de la République était sous la pluie lorsque je courait pour rattraper Oliver. Dès qu'il m'aperçut, il se mit à courir. La place était éclairée par des lampadaires et par les étoiles qui envahissaient le ciel. Une fois arrivé à la hauteur d'Oliver, je lui attrapa le bras pour l'empêcher d'aller plus loin. Il baissait la tête comme signe de honte.
— Je suis désolé, déclara-t-il sans le lâcher.
— Pourquoi ?
Oliver levait la tête et laissait me découvrir son visage marqué par les larmes et par la douleur.
— Tu t'es enfuie. Je t'ai embrassé et tu es partie. Pourquoi ?
Il esquissait un sourire avant de répondre ironiquement.
— Attention, Papa. Ça ressemble étrangement à une histoire d'amour.
— Et si c'en était une ? Son sourire s'effaça.
— J'aurais peur.
Je ne comprenait pas ce qui pouvait lui faire si peur. Tout s'emmêlait dans ma tête.
— De quoi aurais-tu peur ?
— De toi, je crois.
— En me regardant dans le miroir, ce matin, je n'avais pas l'impression d'être si effrayant.
Je souriait à ma propre blague, ce ne fut pas le cas d'Oliver. Ils restèrent quelques instants à se regarder dans le blanc des yeux. Lequel des deux prendra la parole pour oser rompre ce silence de glace ?
— Je peux comprendre, j'en suis capable, mais si tu ne dis rien, je ne pourrais pas attendre plus longtemps.
— Attendre quoi ?
— Il y a trois choses que tu ne m'as jamais demandé, mais que j'aurais pu faire.
— Lesquelles ?
— Collectionner des cailloux, déménager en Norvège et t'aimer.
Je resta silencieux, peut-être ne savait-il pas quoi dire ou encore, quoi ressentir. Chaque secondes passées sans dire un mot m'éloignait d'Oliver, mais personne ne s'en rendait compte. Pas même les touristes qui rôdaient autour d'eux comme s'ils n'existaient pas.
Je lâchait son bras. Il mettait, peu à peu, de la distance entre moi et lui. Le silence qui s'était installé semblait désormais indéfectible. Il fallut quelques minutes au jeune homme pour tourner les talons et partir sous la pluie battante.
Je ne réagissait pas jusqu'à ce que la silhouette d'Oliver devienne invisible et disparaisse dans une bouche de métro parisien. La pluie s'était calmée, mais était toujours présente. J' était allongé dans mon canapé et ressassait le départ de mon fils aîné.
Mais comment pouvaient-ils partir alors qu'ils n'étaient même pas ensemble ? C'était pourtant, le souhait le plus cher d'un blessé dans sa maison plongé dans le noir. Je commençait à m'endormir quand quelqu'un vint taper à la porte.
Oliver espérait de tout son être que c'était son fils devant la porte, prête pour lui, pour eux. Il allumait la lumière en passant et ouvrit la porte. Un officier de police était là. En une seconde, il avait imaginé un milliard de scénarios pour expliquer la présence d'un représentant des forces de l'ordre devant lui. Tous, sauf un.
— Monsieur Johatone ?
— C'est moi.
— J'ai une affreuse nouvelle à vous annoncer...Personne ne sut jamais comment, mais, Je n'avait compris.
— C'est Oliver Johatone, n'est-ce pas ?
— Oui, Monsieur c'est mon fils.
— Il y a erreur, c'est impossible. J'étais avec lui tout à l'heure.
J'avait retrouvé un soupçon d'espoir et le policier aussi cru à une erreur l'espace d'un instant.
— À quelle heure ?
— Il devait être aux alentours de 22 heures. L'agent n'osait soutenir le regard de l'homme en face de lui.
— L'accident a eu lieu à 23h04 deux rues plus loin... Toutes mes condoléances.
L'agent repartait et je me jeta sur mon téléphone, il avait un appel manqué et un message vocal. Je l'écouta sans attendre.
— Papa ? C'est moi, Oli. Je suis désolé de t'avoir fait ça, mais j'ai réfléchi et je sais ce que je veux maintenant. Je suis prêt, je n'ai plus peur. Je suis en route pour chez-toi. J'arrive dans un quart d'heure. Je t'aime...
La collision entre Oliver et une voiture inconnue se produisit avant qu'il n'ait eu le temps de raccrocher son portable. J'entendait le choc.
— Moi aussi, je t'aime...
Pour tous ces mots qui n'auront jamais franchit le seuil de mes lèvres. Pour toutes ces phrases évanouies. Pour mon silence. Pour tous ces mots que je n'ai jamais pu te dire. Pour ma colère, mes larmes, ma rancœur et mon dégoût. Pour cette relation avortée. Et pour l'espoir qui renaît, toujours. J'espère que tout médecins urgentistes ...
feront tout pour mon fils sois en vie c'est mon bébé, je l'aimerait quoi se qu'il arrive mais je veut qui sois la pour Gaëtan son fils et pour la caserne c'est le prochain sur la liste "l'aîné de la famille dois prendre la place de son père, fille ou garçon qu'importe c'est un successeur" c'est écrit dans la charte de ma famille je dois la respecté.
bip bip bip bip
Esteban - Nan pas mon réveil !
Éléonore - Sa va Esteban tu a pleurer comme une madeleine toute la nuit ?
Esteban -Éléonore quelle jour somme nous ?
Éléonore - jeudi pourquoi ?
Esteban -Oliver
Éléonore -Je comprend pas pourquoi tu dit "Oliver" ?
Esteban -Hôpital
Éléonore -T'est sur que ça va ?
Esteban -Voiture
Éléonore- Je vois tu veut faire un tour à l'hôpital avec Oliver en voiture ! Je vais aller le réveiller ?
Esteban - Non faut pas !
Éléonore - Chéri t'est sur que tout va bien ?
Oliver rentra dans la chambre de ses parents car il avait entendu être appeler par eux.
Oliver - Papa ! Maman ! vous faite quoi ? Et pourquoi vous appeler depuis tout à l'heure ?
Estéban tombé du lit et fait un malaise, Oliver à fait les premiers gestes de secours et Éléonore à appeler Joshua ainsi que des collègues de la caserne.
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