Partie 7 | Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé
Plusieurs semaines passèrent, depuis le fâcheux incident avec Abi. Cette dernière sentant qu'elle avait un leur trop poussé le bouchon, défit légèrement la pression.
Ne supportant plus les actions de sa mère, Aurore l'évitait et ne lui adressait la parole que pour la gestion de leurs affaires.
D'ailleurs, le fameux shooting s'était bien passé. Les photos étaient magnifiques, et la campagne connaissait un grand succès. Malgré cela, Aurore était triste. Tidiane n'avait jamais rappelé et elle en souffrait terriblement.
Elle aurait pu le contacter, mais elle ne souhaitait pas entamer à nouveau le premier pas. En réalité, ses espoirs étaient partis en fumée. Elle espérait que cette relation lui donnerait l'oxygène nécessaire pour vivre normalement.
Finalement, elle tenta d'oublier Tidiane en vain. Le jeune homme l'obsédait littéralement. Elle avait même imaginer la façon dont elle pourrait faire évoluer leur histoire, sans froisser Abi.
Elle regretta d'avoir cru en une histoire qu'elle pensait valable, alors qu'en réalité, il ne s'agissait que d'un bon déjeuné entre deux inconnus. Pour l'oublier, la jeune femme se jeta à corps perdu dans le travail.
Souhaïla qui la voyait dépérir lui proposa alors de venir manger chez elle. Elles pourraient ainsi discuter de cette " situation" à l'abris des oreilles indiscrètes. Aurore ravie et accepta sa proposition. Elles se rendirent chez Souhaïla qui vivait à deux pas de l'immeuble Djanz.
Elle habitait un luxueux duplexe de cent mètre carré, payé par la société. Tout y était joliment décoré. Souhaïla avait bon goût, et Aurore se sentit à l'aise chez elle.
— Mon Dieu, si seulement un jour j'osais quitter la villa, je ferai comme toi. Ta déco est sublime. Simple, mais magnifique.
— Merci ma belle. Le problème, c'est que ma maison est vide. J'aimerais qu'elle soit remplie d'enfants et d'un mari.
— Ça viendra Sousou, Inchallah, ça viendra !
— Espérons-le ! Bon, revenons à nos moutons. Alors Tidiane ?
— Rien de rien. J'aurais du t'écouter, et ne pas m'emballer. Ahh...
Le désarroi d'Aurore était visible. Au bout d'un long moment, Souhaïla rompit le silence :
— Aurore, je ne voulais pas t'en parler avant d'être sûre de ton état d'esprit, mais voilà...
Souhaïla s'arrêta de nouveau et inspira lentement avant de reprendre :
— Tidiane a appelé ce matin au secrétariat. Ils me l'ont passé et j'ai pu discuter avec lui.
— C'est vrai ?
— Il veut te revoir. Évidemment Abi est sur ton dos donc c'est un peu difficile. Mais je ne lui ai rien dit de ta situation avec ta mère. Je lui ai expliqué que les paparazzi te marquaient à la culotte et que tu avais besoin de beaucoup de discrétion. Il sera ici dans environ quinze minutes si tu m'autorise à le lui signaler. Es-tu prête à le recevoir ?
Aurore ne répondit pas, mais sauta au cou de Souhaïla. Elle la serra tellement fort, qu'elle manqua de l'étouffer.
— Oh toi je t'aime, finit-elle par déclarer.
Aurore pleura sans s'en rendre compte. Souhaïla la stoppa, et lui demanda d'aller se débarbouiller.
— Je vais vous laisser seuls, j'irai à l'étage. Et je redescendrai, lorsque l'heure de retourner au bureau aura sonné, Ok ?
— Ok ?
— Vous pouvez aller dans la chambre qui est sur ta droite. Ce sera plus intime, ajouta-t-elle en souriant.
— Merci encore !
Tidiane arriva très vite. Il sonna à la porte et Aurore lui ouvrit.
Il était habillait d'un bel ensemble en lin beige. Sa chemise légèrement déboutonnée laissait apparaître le haut de son torse viril. Et pour ne rien gâcher, il sentait super bon. Il avança vers Aurore et la prit dans ses bras.
Ils se regardèrent intensément sans échanger un seul mot. Puis, Tidiane lui attrapa la bouche sans préavis. Le baiser fut fougueux et intense. Aurore exultait, et ses yeux brillaient d'une lueur inhabituelle.
— J'ai attendu votre appel Monsieur Niang, dit-elle en le repoussant vivement une fois ses esprits retrouvés.
— Je vais t'expliquer Aurore. J'ai eu de gros soucis de santé et j'ai été hospitalisé trois semaines.
— Ah bon ?
— Oui... Je ne t'ai pas oublié, je ne peux pas t'oublier. C'est juste que je n'avais pas tes coordonnées sur moi. Je ne sais même plus où j'ai mis la carte de visite que tu m'as donné.
— De mieux en mieux...
— Écoute, je suis sortie avant hier et j'ai fait des pieds et des mains pour te contacter. T'es vraiment pas accessible comme femme Miss Djanz !
— Tu vas lieux maintenant ?
— C'était une petite infection pulmonaire de rien du tout. Je vais beaucoup mieux merci.
— Tant mieux !
En effet, le lendemain de leur rendez-vous, Tidiane fit un malaise au bureau. Il toussait beaucoup et avait mal dans la poitrine. Aucune position ne le soulageait. Assis, debout ou allongé, il souffrait. C'est aux urgences, qu'il avait atterri en détresse respiratoire. Son état critique nécessita une hospitalisation.
Aurore qui le cru immédiatement, lui caressa la joue. Ils discutèrent un bon moment avant de s'embrasser encore et encore. Aurore n'en revint pas de ce que Tidiane soit à ses côtés. Souhaïla avait fait fort !
Le plus drôle dans tout ça et qu'Aurore n'avait plus fait confiance à aucun homme depuis que Malik Fall. Ce type était un salop de la pire espèce. Il ne l'aimait pas, mais il était prêt à tout, pour envahir le cœur d'Aurore pour des raisons d'argent et de confort. Aurore n'en avait jamais parlé à personne, sauf à Abigaël, qui à l'époque avait menacé le jeune homme de sa colère légendaire.
Sa fille était d'une naïveté rare, et cela l'exaspérait au plus haut point. Aurore pensait vraiment que Malick l'aimait pour elle-même. Abi laissa faire mais elle ne lui accorda aucun répit, même en cette période de deuil. L'erreur fut pourtant fatal puisque Malik abusa d'Aurore. À partir de ce jour là, Abi devint encore plus dure et abjecte avec Aurore. Elle avait aussitôt engagé Souhaïla pour assister, encadrer, former et supporter Aurore.
Tidiane ne la quittait plus des yeux. Aurore était une femme magnifique et le jeune homme avait conscience de sa chance. Il était en train de tomber amoureux d'elle, bien qu'il la pense immature au niveau relationnel. C'était rapide, mais c'est ce qu'il ressentait.
En revanche, il se sentait mal, car il n'avait toujours pas avoué son lien de parenté avec Massamba NIANG. Il ne savait pas comment s'y prendre. Il avait peur qu'elle le fuit suite à cette annonce. Aurore, qui planait de bonheur n'avait rien perçu du malaise de Tidiane.
— Par contre, je suis un peu déçu. Tu aurais pu prendre de mes nouvelles aussi. Tu n'as jamais répondu à mon texto je te signale.
— Pff ! C'était à toi de m'appeler.
— Ce sont des gamineries ça ! Je refuse qu'il y ait ce genre de règles idiotes entre nous. Tu m'appelles quand tu veux et je t'appelle quand je veux.
Aurore ne pu avouer que son silence était dû au fait qu'Abi la surveille d'un peu trop près.
— C'est vrai que j'aurai pu te contacter. Par contre, ne me traite gamine, dit Aurore vexée. C'est un peu désobligeant !
— Ok ma princesse ! Désolé. Bon, il faut que je file absolument. J'ai une affaire à plaider la semaine prochaine et je ne maîtrise pas bien le dossier. On s'appelle ce soir mon bébé ?
— D'accord !
Aurore qui n'avait pas l'habitude qu'on l'appelle bébé, princesse, chérie et autres douceurs se trouva décontenancée. Tidiane l'embrassa langoureusement, comme pour rattraper le temps perdu.
Plus sérieusement, il avait envie d'elle. Ses courbes parfaites le perturbaient. Mais il devait prendre son mal en patience, pour ne pas effrayer la belle.
Il se fit la promesse d'être sage cette fois-ci. Il voulait être clean avant de s'engager plus sérieusement dans cette relation. Il devait tout lui expliquer sur ses origines et son travail. Elle le méritait.
Tidiane s'en alla avant même que Souhaïla ne descende. Cette dernière arriva, après la tempête d'amour qui souffla au rez-de-chaussé de son bel appartement. Elle n'avait pas pu s'empêcher de suivre les retrouvailles de sa petite protégée. Il faut dire que niveau discrétion, Aurore et Tidiane étaient nuls. Et la voix si grave de ce dernier n'arrangea rien :
— Je vois que tout va bien ma belle.
— Tout va bien! Merci encore. Sans toi cela n'aurait pas été possible.
— Je t'en prie, c'est normal.
Du côté de Tidiane, c'était aussi l'euphorie. Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas intéressé à une femme aussi sérieusement. Aurore était si jeune et si fragile. Elle dégageait beaucoup de caractère et de gentillesse.
Perdu dans ses pensées, il n'avait pas réalisé que quelqu'un l'appelait. Arrivé devant sa luxueuse berline, il vit une jeune femme trottiner vers lui :
— Tidou ! Tu fais semblant de ne pas m'entendre ou bien ? lança-t-elle d'une voix forte.
Stupéfait, Tidiane ôta ses lunettes de soleil de don nez. Cette jeune femme était la dernière personne qu'il s'attendait à voir :
— Marietou ? dit-il en pensant halluciner.
— Oui, elle-même... En personne ! Fit-elle en tournoyant orgueilleusement sur elle-même.
J'espère que ces sept premières parties vous ont plu. N'hésitez pas à laisser un commentaires et à liker.
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Dans ce joli recueil, vous trouverez quelques histoires inédites écrites par quelques-unes des « Wattpad Star » françaises:
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