Un cœur d'or

Média: Aigle en Piqué+ Lune d'Argent

Aigle était parti à la chasse seul. Il avait décidé d'aller chasser à balloosh, la terre de tout les clans. Il s'apprêtait à rentrer, une musaraigne, un campagnol et une pie dans la gueule, quand vint à sa rencontre une jeune louve crème aux yeux ambrés. « Bonjour, commença la nouvelle venue.

-Bonjour », la salua le chasseur à son tour. Le mâle la reconnut très vite. C'était une louve qui était apparu quelques lever de soleil plus tôt, alors qu'ils se battaient contre des chiens. Ils l'avaient pris au départ pour une espionne, mais lorsqu'elle avait été à son tour blessée par les chiens, Aigle lui était venu en aide. « Tiens, elle posa à ses pattes des graines de pavots, je n'en ai pas eu besoin. Je voulais te remercier. Mais à l'avenir, apprends à ne pas te fier aux apparences. » Le lieutenant grogna pour seule réponse. Il détestait quand des solitaires lui faisaient des leçons. « Les apparences font beaucoup dans une bataille. », rétorqua-t-il. Ils furent interrompus dans leurs presque dispute par Lune d'Argent, la compagne d'Aigle en Piqué. « Aigle... Calme-toi, voyons, ce n'est qu'une solitaire qui voulait te remercier. », fit-elle en venant frotter sa truffe à celle du chasseur. « Et m'apprendre comment le battre, accessoirement. », grogna-t-il. « C'était un conseil. Je vais m'en aller, maintenant, on m'attend. », s'excusa la louve crème en s'en allant. « C'est ton titre de lieutenant qui t'est monté à la tête ?, demanda Lune.

-Mais non, je t'assure. Je n'ai pas du tout changé.

-Et où est l'Aigle qui ne voyant en celui qu'il avant devant lui que le bon fond, la face dorée du cœur ? Et où est celui qui a vu le bon en moi, qu'importe mon clan, mes parents et mon passé ? Où est l'Aigle au cœur d'or ? », demanda Lune d'une voix pleine de reproches. Ces paroles touchèrent le lieutenant en plein cœur. Il n'avait pas vu les choses sous cet angle. « Désolé, murmura-t-il, j'étais sur les nerfs. » Il s'en voulait. Affreusement. Elle lui sourit. « Vien », l'entraîna-t-elle. « Et les proies ? » « On ira les chercher plus tard, enterre-Les. » Le chasseur suivi son conseil et recouvrit ses prises de terre. La femelle l'entraîna à travers les arbres, les buissons, les plaines et les prairies au grand galop. Ils s'engouffrèrent dans un tunnel d'aubépine, qui déboucha sur une clairière. C'était magnifique. Au centre de la petite clairière trônait un saule pleureur, sur lequel s'écoulait presque dessus une petite cascade. Certains endroits du saule étaient donc sous la cascade, d'autres à l'extérieur de celle-ci. Ils passèrent sous les branches tombantes du saule et s'engouffrèrent à l'intérieur. C'était enchantant. Une lumière violacé baignait la clairière formée sous le saule d'une lumière dansante. Lune s'arrêta au centre et s'allongea, fatiguée. Aigle s'allongea à côté d'elle en contemplant la cascade. La femelle se blottit contre lui en ronronnant. « J'attends des petits », murmura-t-elle en se lovant contre son compagnon. Aigle ouvrit de grand yeux ravis. Il allait être père ! Ces yeux s'illuminèrent d'une lumière dorée, et il ferma les yeux, s'imaginant sans mal leurs petits. Devant lui était allongée une belle louve brun clair, et, blottis contre son ventre, trois petits louveteaux dormaient. L'un, noir comme son père, avait une petite touffe de poils sauvages sur la tête. Le second, au même brun que sa mère, avait ouvert ses grands yeux verts vers lui. La dernière, une petite louvette roulée en boule, petite boule de poils rousse. Le chasseur chassa cette belle vision de sa tête et fourra son museau dans le pelage de sa compagne.

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