Le grand jour
Média: Étoile de la Tornade
Un faible gémissement lui parvint de la pouponnière. Aigle trépignait et tournait en rond dans la neige du centre du camp, en agitant sa longue queue noire dans tous les sens, trahissant son angoisse et son impatience. Non loin, la meneuse le regardait d'un air amusé. Incapable de se calmer, le lieutenant continuait à tourner en rond, à tel point que la neige sous ses pattes avait quasiment disparue. Le chasseur grogna lorsque Vent Nocturne sorti de la pouponnière, puis le regarda avec un mélange d'anxiété, de fierté, d'impatience, d'angoisse et de hâte. Vent se contenta de sourire en voient le chasseur noir. « Ils sont deux. Ce sont deux mâles. », dit-il en invitant le lieutenant à aller les voir s'un signe de queue. Aigle s'ébroua et s'élança vers la pouponnière d'un pas rapide. Lorsqu'il traversa la barrière de branche qui protégeait la pouponnière, son regard se posa instantanément sur une belle louve crème, allongée. Contre son ventre étaient roulés en boule deux minuscules louveteaux. Le premier était aussi noir que son père, avec quelques taches ou rayures blanches et grises. Le seconde, en revanche, était d'un beau gris clair-crème, avec quelques taches plus foncées. Aigle en Piqué ronronna en les voyant, puis frotta son museau contre celui de Lune d'Argent. « Ils sont magnifiques... » La louve crème sourit et se leva pour attirer l'un des deux vers elle et lui faire sa toilette. « Quels noms pourrions-nous leur donner ? », demanda-t-elle en se tournant vers son compagnon. Le guerrier posa son regard sur le louveteau qui dormait encore, qui lui ressemblait tant. Il posa sa queue sur le Petit et le caressa. Le louveteau élit un petit ronronnement et leva la tête, mais la re baissa presque aussitôt pour se rendormir. « Petit Rêve... », murmura le lieutenant en continuant à caresser son premier fils. « C'est un nom magnifique », acquiesça Lune d'Argent. Soudain, la barrière frémit. Aigle se tourna et montra les dents par réflexe, mais ce fut la meneuse qui entra, couvant toujours son lieutenant d'un regard amusé. Malgré tout, le calme fut de courte durée. Derrière la meneuse apparut Soleil Vaillant, le lieutenant du clan du sang, et qu'Étoile de la Tornade considérait malgré comme un très bon ami et le loup roux était souvent de passage au camp. Un grondement s'échappa de la gorge du loup noir lorsqu'il vit l'autre lieutenant. Sa mise en garde n'empêcha pas Soleil Vaillant d'approcher les petits de celui qu'il considérait comme son rival. Il se pencha vers le second chaton, celui qui n'avait pas encore de nom. Une lueur de tristesse traversa son regard, puis il murmura: « Petite Tornade. », son regard passa de la meneuse au père des chatons, « Un des mes petits s'appelait ainsi... je trouve ça beau. Il n'aurait pas dû mourrir. » Aigle consulta sa compagne du regard, surpris que Soleil Vaillant, qui d'ordinaire semblait détester le lieutenant de la Tempête, demande à nommer un de ses petits. Lune d'Argent sourit. « C'est aussi un très beau nom. Qu'il en soit ainsi... » Elle serra à nouveau les petits mâles contre elle. « Petit Rêve et Petite Tornade. Ce seront de grand guerriers, j'en suis certain. », miaula le jeune père. Lune d'Argent hocha la tête et les guerriers prirent congé de la reine.
Assis dans la mousse confortable de l'île sacrée, Aigle en Piqué toilettait avec attention sa fourrure noire et rousse. À côté de lui, Étoile de la Tornade était perdue dans ses pensées. Le lieutenant releva la tête, devinant sans mal ce qui la préoccupait. « Il a changé... » La meneuse grise releva la tête, tout à coup sortie de sa rêverie. « Tu as raison. Il était mois...enfin plus... enfin, il a changé. C'était un très bon ami autrefois, qui s'entendait avec tout le monde.
-C'était un des mes meilleurs amis », acquiesça le lieutenant, et la peine perçait son regard bleu. « Qu'importe qui vous êtes et ce que vous lui avez fait, rendez-nous le vrai Soleil ! », grogna le loup avec un mélange d'espoir, de déception et d'agacement. « Tu t'attend à ce que nos ancêtres débarquent et lance lui lance un sort pour qu'il redevienne comme avant ? », demanda ironiquement la meneuse. « Qui sait. », le lieutenant haussa les épaules. Et il avait raison d'espérer, car, tout près d'eux, un buisson frémit. Et tout à coup, surgit devant eux un mâle roux. Aigle se leva s'un bon et cracha: « Tu nous espionnais ? » Soleil Vaillant semblait penaud. « Je suis désolé. Je me suis mal comporté...je vous dois des excuses, je crois ?
- Une bonne douzaine, ironisa Aigle.
-Vous me pardonnez ? » Le lieutenant de la Tempête le regarda avec incrédulité. Mais ce fut Étoile de la Tornade qui pris la parole en première. « Bien sûr que je te pardonne ! Tu es un des mes meilleurs amis ! » Mais son lieutenant contempla le nouveau venu sans prononcer un mot. Il attendit un instant, avant de dire: « Je te pardonne aussi... Tu es un très bon ami ! »
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