Jour 21 : Les Pierres Immortelles

Les Univers sur lesquels nous écrivons se sont éloignés des Univers d'origines : Pas de Spoil, sauf indications contraires (Sauf si vous voulez rejoindre notre communauté ? Ne lisez alors pas les textes a thème Harry Potter indiqué par un petit "Spoiler ~"!)

Univers évoqué dans le texte :
Dessinateurs et Marchombres


Elle était arrivée ici en courant et reprenait donc sa respiration, assez difficilement. Elle avait eu cette impression d'étouffer chez elle. Alors elle avait couru pour fuir ses parents, son cousin, son compagnon. Malgré ses 8 mois de grossesse, elle trouvait qu'elle avait tenu un bon rythme. Jamais plus jeune elle n'aurait tenu autant, elle qui était à l'époque incapable de tenir plus de 5m en courant.

Elle pris le temps, entre deux respirations, d'observer ou elle était. Vu les couleurs et le paysage, elle avait dû effectuer un pas sur le côté sans s'en rendre compte. Cela lui arrivait souvent dernièrement. Elle secoua la tête et regarda droit devant elle.

Elle avait une vague idée, tout comme le terrain auquel elle faisait face.

Son regard se perdit dans le vague, et elle posa ses mains sur son ventre. La course avait semblé déranger quelque peu le bébé et il le lui faisait bien savoir.

"Doucement s'il te plaît, maman ne voulait pas te secouer ainsi"

Elle resta encore une longue minute à parler à son gros ventre dans l'espoir de le calmer. Heureusement pour elle, cela semblait fonctionner.

Elle pu enfin réfléchir avec plus de clarté à l'idée qui venait de lui traverser l'esprit. Al-Jeit commençait à l'étouffer, elle adorait ses parents mais souhaitait s'en éloigner un peu, prendre son indépendance qu'elle avait quelque peu perdu depuis leurs retrouvailles quelques années auparavant. Surtout maintenant qu'elle allait former sa propre famille.

Elle savait que ce qu'elle comptait faire n'était pas vraiment bien, mais elle voulait offrir le meilleur à son bébé. Alors sans aucune hésitation, puisant dans ses connaissances de bâtisseur, elle plongea entièrement dans les spires.

Alors qu'elle réfléchissait à toute vitesse, le dessin prenait peu à peu forme devant elle. D'abord les fondations, une fondation en ce qui semblait être un marbre d'un blanc éclatant, puis, petit à petit, les murs. Les murs qui commencèrent par monter timidement, puis de plus en plus vite à mesure qu'elle précisait son dessin. Des murs en pierres blanches, mais qui résisteraient aux âges et aux fléaux. La porte apparut dans la foulée, une porte en bois noir, contrastant avec le blanc de la demeure.

Elle imagina chaque étage, il y en avait deux, en plus du rez de chaussez. Chaque pièce, chaque recoin, sans aucun meubles, uniquement la forme générale. Dans cette maison vide, il y avait par contre des portes, des centaines de portes qui signaient sa liberté. Car si pour les gens les portes signifiaient l'emprisonnement, pour elle cela voulait au contraire dire une infinie possibilité de mouvements.

Et depuis qu'elle avait découvert la liberté, à l'aide de son cousin, à l'aide de ses amis, elle devait dire qu'elle avait du mal à s'en passer.

Elle se laissa glisser au sol à la seconde ou son dessin finit de se matérialiser. Elle était épuisée, et si des dessinateurs étaient présents dans ce monde, ils avaient forcément dû la remarquer vu le vacarme qu'elle venait de faire dans les spires. Elle posa à nouveau ses mains sur son ventre, un sourire éclatant couvrant son visage illuminé. Elle pris le temps de se reposer. Combien de temps cela dura ? Une seconde ? Une minute ? Une heure ? Elle l'ignorait mais cela lui importait peu. Le terrain vague n'était plus, à sa place se trouvait une magnifique maison, maison qui serait ici pour l'éternité. Protégeant ses habitants à jamais.

Elle se redressa avec une douce lenteur, reprenant peu à peu ses esprits. Elle regarda la maison avec un regard curieux, elle avait laissé parler son instinct mais semblait avoir oublié de suite après la forme qu'elle avait prise. Elle s'avança vers la bâtisse, savourant chaque détail visible, chaque gravure sur les murs et la porte. Porte qu'elle poussa une fois devant, dévoilant un hall vide et blanc, mais qui avec un peu d'effort, serait bientôt plein de couleurs. Elle continua lentement son chemin, se dirigeant vers la première porte. Une pièce qui ferait un parfait salon, il y avait même une cheminée !

Après avoir tourné au rez de chaussez, elle visita les étages, un à un, prenant son temps. À chaque fois qu'elle entrait dans une pièce elle se perdait immédiatement dans ses pensées, imaginant sans aucun mal ce qu'elle contiendrait plus tard.

Elle se dirigea lentement vers la dernière porte au fond du couloir. Elle savait parfaitement ce qu'elle allait trouver derrière celle ci. Lorsqu'elle posa sa main sur la poignée, elle la senti chauffer doucement entre ses doigts. Un doux sourire se peignit sur son visage. Elle se sentait beaucoup plus calme, beaucoup plus sereine. Alors, elle tourna la poignée et poussa lentement sa porte. Elle quitta le blanc encore immaculé de sa nouvelle demeure pour retrouver les tapis de milles couleurs jonchant le sol de ses parents.

Alors, elle déclara d'une voix cristalline, qui avait perdu depuis quelques années sa touche enfantine.

"Je suis rentrée ~"


~ Terrain Vague ~

Aiko 

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