J'invite Keyssie chez moi dans le calme. Elle n'a pas prononcé un mot de tout le trajet. Ici, nous serons tranquille, je vis seul.

- Hey, ça va ? lui demandé-je.

- Je ne veux pas que tu me ramènes là-bas...

- J'ai pas le choix bébé...

- Je suis majeure et toi aussi !

Elle n'a pas tord.

- Je te ramène quand même chez elle ce soir.

- Jackson !

- Laisse-moi finir. Je te ramène chez elle ce soir et tu prends les affaires que tu souhaites. On les charge dans ma caisse et tu t'installes ici.

Ses yeux brillent et elle se jette dans mes bras. J'encercle sa taille de mes bras et elle me remercie mille fois.

- Si tu savais comme je t'aime Jackson Smith, m'avoue-t-elle pour la toute première fois.

J'ai l'air con sur le coup. Je la fixe sans rien dire pendant un moment. Elle m'embrasse tendrement.

- Je ne m'attends pas à ce que tu répondes, t'en fais pas. Je sais que c'est difficile pour toi d'exprimer ses deux mots, me rassure-t-elle.

Je hoche la tête et elle se blottit dans mes bras. Keyssie vient de m'avouer ses sentiments. Même si je tiens beaucoup à elle et qu'au fond je l'aime aussi, je ne suis pas encore capable de lui avouer. Mon passé y est pour beaucoup.

Fin flashback

- J'ai plus la force de me battre avec vous madame, j'ai déjà assez donné.

- Je ne veux pas que tu sois le même connard que mon mari était.

- Pourquoi toujours me comparer à lui ?!

- Car notre histoire a débuté de la même façon qu'elle a débuté avec toi et Keyssie !

Je ne réponds rien.

- C'est pour ça que vous me haïssez tellement ?

- Oui Jackson et je regrette. Peut-être que si j'avais appris à mieux te connaître, je ne t'aurai pas collé cette étiquette sur le front. Si j'avais pris mon rôle de mère au sérieux, peut-être que ma fille ne serait pas dans ce lit d'hôpital à l'heure qu'il est. Si j'avais appris à te connaître comme celui qui aime ma fille, elle me considérait toujours comme sa mère et non comme une ordure...

Je déglutis difficilement. Je dois dire que cette-fois ci, ses mots me font de l'effet.

- C'est dur d'oublier ce que vous nous avez fait subir pendant quatre ans.

- J'en suis bien consciente mon grand... Je comprends mieux désormais pourquoi elle a tant craqué pour toi. Je ne te demande pas de me pardonner, loin de là. Mais me laisser peut-être une chance de prouver que je ne suis pas une garce sans coeur... affirme-t-elle tristement

- C'est à votre fille qu'il faut dire ça madame. A la rigueur, j'ai réussi à encaisser l'image que vous avez de moi. Mais c'est pour Keyssie que ça sera plus compliqué.

Elle hoche la tête et un silence de mort s'installe.

- Êtes-vous déjà aller la voir ? prétendé-je.

- Je n'ai pas encore eu le courage...

- Allez-y, vous êtes sa mère tout de même.

Elle me remercie du regard puis pénètre dans l'hôpital. Nate, qui a assisté à toute la scène, revient vers moi.

- C'était quoi ça ?

- Une mère qui se rend compte trop tard de ses erreurs, affirmé-je.

- Qu'est-ce que t'en penses ? Keyssie devrait lui laisser une chance ?

- Tu sais très bien que je ne suis pas doué dans les relations maternelles.

Il se gratte nerveusement la nuque avant de regarder ma main, horrifié.

- Tu devrais peut-être aller te faire soigner les phalanges.

- Une poche de glace en rentrant et le tour est joué, t'inquiète pas.

- Tu veux aller boire un verre pour te changer les idées ? propose mon meilleur ami.

- J'attendais justement que tu le demandes.

Après avoir annoncé au médecin que mon enfant reste bien au chaud dans le ventre de sa mère, nous quittons l'hôpital. J'ai presque menacé le médecin de m'appeler s'il y avait le moindre truc.

- On va se bourrer la gueule à la plage Smith ?

- Très bonne idée Gomez.

Coucou mes p'tits chats !

J'espère que vous allez bien ?

Alors vos avis sur le chapitre 5 ?

Comment trouvez-vous la réaction de la mère de Keyssie ?

Avec mon amour, comme toujours, E.