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Je me réveillai. Mes draps étaient trempés de sueur.

Aïe, ma tête.

Je touchai mon front. Il était brûlant.

Je sortis de mon lit mais mes jambes, tremblantes ne purent supporter mon poids. Je m'écroulai sur le sol en marbre.

La douleur dans mes genoux me fit grimacer et je restai un instant comme ça, à moitié sonnée par le choc et la fièvre.

Ensuite, en m'appuyant sur mon bureau, je parvins à me relever et à me traîner jusqu'à la salle de bain.

Si j'avais comme objectif premier de prendre une douche, je renonçais et me passai simplement de l'eau sur le visage.

Je voulais aussi me changer, mais je n'en avais pas la force.

Je me sentais misérable. Parce que je n'étais pas fichue de me laver. Parce que j'étais finalement seule.

Non, il y a Marella.

Je voulus prendre mon transmetteur et l'appeler, mais je me ravisai.

Quelle idée. Vu l'heure, elle doit dormir. Surtout qu'en plus, je n'ai rien à lui dire. Je veux juste... Qu'on soit avec moi... Je suis pathétique...

Oui, c'est le bon mot. Je fais pitié. J'ai jamais osé me révolter, réfléchir un peu par moi-même. Je laisse les autres décider à ma place comme ça je suis sûre de ne pas me tromper. J'ai croisé des gens géniaux qui, eux, ont su prendre des décisions.

Ils m'ont toujours accompagnée, soutenue.

Et ils ont dû le regretter.

Je soupirai. A qui voulais-je dissimuler ces larmes qui perlaient aux coins de mes yeux ? Il n'y avait désormais plus personne à mes côtés.

Marella était géniale, elle m'avait incluse dans son groupe d'amis quand je m'étais retrouvée seule.

Mais, même si elle ne me déteste pas, ce n'est pas de l'amitié. Ça en était, il y a quelques années, plus maintenant. La preuve, je parle à peine à Maruca et leurs autres amis. Je suis un chaton égaré qu'elle a recueilli au bord de la route, un chaton sans lien.

Je laissai reposer ma tête contre le mur froid de la salle de bain.

-Mes parents me manquent...