BONUS : transparente avec motifs de citron & pied nu
comme on se retrouve !
vous l'avez attendu, et je suis un peu désolée du temps que ça a pris, mais le bonus est maintenant là !
si vous avez gardé cette histoire dans votre bibliothèque, c'est que vous avez une idée bien précise de ce que contient ce chapitre ;)
ou alors c'est un hasard, et dans ce cas, je tiens à prévenir pour celles et ceux qui ne seraient pas à l'aise que ce chapitre bonus (qui n'est en aucun cas important pour l'intrigue qui est belle et bien terminée) est un lemon.
mais attention, pas n'importe quel lemon.
le meilleur lemon que j'ai jamais écris de ma vie.
d'ailleurs, je ne trouve pas qu'il s'agisse vraiment d'un lemon, peut-être plus d'une scène érotique :) (comme dirait celle qui se reconnaîtra xD)) on n'est pas dans du cul pur et dur, c'est une véritable scène d'amour, tout n'est pas très détaillé etc...
((i mean... c'est 'Choi Soobin' quoi, l'histoire la plus soft que j'ai pu écrire de ma vie -_-')))
bref !! pas plus de blabla je vous laisse à votre lecture - je l'espère - tant attendue ! (c'est le chapitre le plus long btw)
Choi Soobin aimait les citrons.
Choi Soobin appréciait croquer des citrons pendant l'été.
Cela avait quelque chose de très rafraichissant. La chaleur de la saison estivale avait cette force inconnue sur le corps de certaines personnes, elle exerçait une sorte de poids qui en empêchait beaucoup à se lever. Soobin ressentait régulièrement cette lourde chaleur lui rendre la peau poisseuse et le pousser presque diaboliquement à ne rien faire de sa journée, à simplement rester dans ses draps dont il passerait la journée à chercher la fraîcheur en vain. Et le citron était le remède qu'il avait trouvé pour vaincre cette poisseuse paresse.
Yeonjun avait été étonné de le voir croquer dans son citron. Quand il lui avait proposé d'aller "prendre quelque chose pour se rafraîchir", il n'avait pas songé une seule seconde à ce que son amoureux fasse cela, mais il n'avait pu que sourire. Soobin était imprévisible, et il chérissait plus que tout ce sentiment de surprise qu'il avait chaque fois qu'il voyait son petit ami faire quelque chose d'improbable. Il avait observé le noiraud croquer son citron en toute tranquillité, heureux de constater que Soobin ne risquait pas de se blesser à cause de l'acidité du fruit, puisque ses lèvres étaient partiellement guéries. Bien sûr, une habitude ne se changeait pas en plusieurs mois de relation et Soobin continuait quelques fois de malmener ses lèvres. Mais elles étaient en bien meilleur état depuis que Yeonjun le soignait. Et puis, Choi Soobin ne serait pas Choi Soobin si le goût du fer ne se déposait pas régulièrement sur sa langue, il était ainsi.
En observant son amoureux croquer ce fruit acide, Yeonjun sentit quelque chose. Ce n'était assurément pas nouveau ; c'était une chaleur, il la connaissait bien maintenant. Il ne s'agissait pas de cette poisseuse et paresseuse tentatrice propre à l'été, c'était celle envoûtante qui débarquait sans crier gare dès lors que vous étiez éprit. Cela commença dans sa poitrine, car il était toujours question de son cœur lorsque Soobin était dans les parages, puis cela se déplaçait jusqu'à son ventre, réchauffant au passage ses pommettes. Et en général, cela s'arrêtait là. Il chassait ses idées d'un battement de cils et passait à autre chose. Mais ce jour-là, Soobin se tenait juste sous ses yeux, il était aux premières loges de ce spectacle pourtant anodin. Il croquait dans un citron, oui, et alors ? Alors, il voyait très bien ses lèvres se gonfler et rougir, il distinguait comme jamais cette langue aller récolter ce qu'elle avait raté de l'agrume, et il ne lâchait pas des yeux cette goutte se frayer un chemin le long de cette mâchoire, continuant son périple dans ce cou jusqu'à se perdre plus bas.
— Yeonjun ?
Sûrement l'avait-il fixé un peu trop intensément. Sûrement avait-il grandement manqué de discrétion en détaillant le corps de son petit ami. Sûrement Soobin l'avait-il vu être frappé par cette chaleur presque effrayante. Pourtant, il ne sentit pas la culpabilité le ronger ni la gêne le gagner. Il n'avait jamais eu honte de désirer Soobin, après tout c'était l'être le plus désirable qui lui était donné de côtoyer. Mais quand il était à ses côtés, c'était autre chose. Il essayait de ne pas trop lui montrer qu'il pouvait être un peu plus affecté que d'habitude en le voyant manger une glace, prendre une certaine position ou dire une phrase suggestive. Parce qu'il était certain que Soobin ne savait rien de ce monde-là, que cette chaleur-ci ne l'avait jamais pris pour cible. C'était idiot pourtant, parce que Soobin avait beau être un original, il restait un garçon de dix-sept ans et avait les hormones qui allaient avec. Sûrement s'était-il déjà donné du plaisir, c'était normal après tout, mais la pensée que le noiraud ait pu se toucher en pensant à lui le fit frémir sur place.
— Soobin...
Il avait haussé un sourcil, intrigué, attendant simplement que Yeonjun lui dise ce qu'il avait à lui dire, un peu perturbé par cet air hypnotisé que le plus vieux arborait. Le décoloré avait planté ses yeux dans les siens, les doigts crispé autour du plan de travail sur lequel reposait la moitié du citron que Soobin avait découpé.
— On peut s'embrasser ?
Soobin avait souri, surpris et légèrement amusé.
— Oui, bien sûr.
Soobin avait été surpris par la rapidité dont avait fait preuve Yeonjun. Il s'était empressé de cueillir ses lèvres des siennes comme s'il n'y avait plus de lendemain, comme s'il s'agissait de leur dernier baiser. Cela ne l'avait pas empêché de lui répondre ; il avait posé sa moitié de citron sur le plan de travail avant de croiser ses bras dans la nuque du décoloré.
Yeonjun sentit les braises dans ses entrailles grandir dangereusement en un feu qui brûlait peu à peu toutes ses pensées un tant soit peu raisonnables. Les lèvres de Soobin avaient le goût de citron, avait-il remarqué, lui qui n'était pas friand de ce fruit acide se surprit à vouloir se repaître des lèvres de son amoureux comme si elles étaient le meilleur plat qui lui avait été donné de goûter. Mais au fond, n'était-ce pas le cas ? Il lui sembla qu'embrasser Soobin n'avait jamais été aussi délicieux, aussi transportant, aussi grisant.
Ses mains partirent d'elles-mêmes à la recherche de la peau de sa moitié. C'était la première qu'il ne se sentait plus maître de lui-même, comme si le besoin primitif de goûter la chair avait soudainement prit le dessus sur tout le reste.
Soobin se sentit frissonner lorsque la pulpe des doigts de Yeonjun le toucha sous son t-shirt. Ils le caressaient tendrement, glissant le long de son dos avant de flatter ses hanches, et à son tour, il sentit cette chaleur grandir en lui et lui brûler les pommettes.
Lorsqu'il sentit les lèvres de Yeonjun descendre dans son cou, une pensée le foudroya. Alors c'est ça, s'était-il dit. Il ressentait pour la première fois la satisfaction d'être touché par celui qu'il aimait, ce sentiment déroutant tantôt appelé désir, tantôt appelé excitation.
Oui bien sûr, il avait déjà imaginé son aîné le toucher ainsi, et ce – il aurait presque honte de lui avouer maintenant – avant même qu'ils ne s'échangent leurs premiers mots. Il avait tant de fois rêvé de son toucher, de ses lèvres sur la peau de son cou et de ses doigts sur son ventre. Mais le vivre, il était bien contraint de se l'avouer à présent, n'avait rien à voir avec tout ce qu'il avait pu imaginer. C'était ça, la puissance de la vie. La différence entre les sensations rêvées et celles qui nous frappent de plein fouet alors même que nous sommes bien réveillés. Et Soobin n'eut qu'une seule envie : que Yeonjun continue. Qu'il ne s'arrête pas de lui faire découvrir toutes les nuances de cette palette de sensations sur la toile qu'était son corps, et qu'à son tour, il le laisse parcourir ses doigts sur sa peau pour en découvrir les moindres recoins.
Soobin déposa ses mains sur les joues de Yeonjun avec une douceur dont seul lui connaissait le secret en cet instant, et alors qu'ils échangeaient un nouveau baiser, il avait senti leur langue entrer en contact, et quelque chose dans son ventre semblait avoir bondit sur place. C'était étrange, et cela arrivait chaque fois qu'ils s'embrassaient ainsi. Parce que c'était déjà arrivé que, par égarement affectif, ils s'embrassent un peu plus passionnément. Et chaque fois, il avait senti cette chose déranger ses entrailles, il en avait été presque effrayé la première fois. C'était fou, ce que pouvait nous faire sentir notre cerveau lorsqu'on ne faisait qu'embrasser des lèvres et goûter une langue. Pourtant, il n'avait jamais cessé d'être curieux et de vouloir retrouver ce sentiment. Alors il avait attiré Yeonjun un peu plus contre lui, plongeant tête baissée dans ce bassin d'amour. Et le plus petit avait répondu avec enthousiasme.
Quand la chaleur insupportable de l'été se mélangea à celle de leur échange, ils voulurent se débarrasser de leur haut respectif, mais un semblant de raison les en empêcha. Tout de même, ils étaient dans une cuisine.
— On va dans ma chambre ? avait simplement demandé Soobin dans un soupir, comme apeuré d'élever la voix plus que cela.
Et Yeonjun ne répondit que par un bruit de gorge et un hochement de tête.
Ils se précipitèrent maladroitement vers la chambre du noiraud, et étrangement, il leur sembla que cette pièce encore plongée dans la pénombre rafraîchit leurs corps brûlants. Ils soupirèrent de soulagement, comme s'ils remontaient à la surface après une longue apnée.
Lorsque Soobin ferma la porte derrière eux, Yeonjun sentit son cœur bondir dans sa cage thoracique, et cette fois-ci, il savait pertinemment qu'un sentiment de peur et d'angoisse se mélangeait à cette excitation qui lui brûlait le ventre. Parce que, malgré tout ce qu'on pouvait dire de lui, et tout ce qu'il pouvait laisser croire en étant dehors, il ne l'avait jamais fait. En tous cas, pas comme ça, pas avec quelqu'un qu'il aimait comme il aimait Soobin. Et ça faisait toute la différence.
Pourtant, il fut soulagé de constater que son cadet ne posa pas sur lui un regard plein d'attentes. Le plus grand était rouge jusqu'aux oreilles et il recommençait à se mordiller les lèvres, mais en aucun cas il ne le sentit lui laisser les commandes, comme s'il abandonnait toutes responsabilités. Et cela lui rendit un peu de sa confiance naturelle. Il réduisit l'espace qui les séparait à néant et vint à nouveau l'embrasser tendrement. Soobin vint poser ses mains sur ses hanches par automatisme, et après quelques secondes, ils étaient en train de continuer ce qu'ils avaient commencé dans la cuisine. Ce fut Soobin qui, le premier, demanda tout bas au plus vieux s'il pouvait lui retirer son haut. Yeonjun frémit à la demande, et se contenta d'acquiescer d'un geste de tête. Alors Soobin se recula juste assez pour attraper les pans du t-shirt que portait le plus petit, et doucement, il retira l'habit. Il lui sembla redécouvrir le torse de Yeonjun, c'était idiot pourtant, il l'avait déjà vu un grand nombre de fois pendant leurs cours de natation. Mais là, c'était différent. Parce qu'il y avait cette déroutante chaleur qui les consumait tout entiers. En apercevant le bleuté se triturer les doigts, il se rendit compte qu'il avait arrêté tout mouvement, et le plus vieux devait se sentir légèrement gêné face à son regard absorbé. Comme pour se rattraper, il vint l'embrasser à son tour tout en caressant doucement la peau qui lui était si gentiment offerte. Il sentit Yeonjun frissonner sous ses doigts, et cela l'encouragea à continuer de découvrir toutes les parcelles de peau qu'il pouvait toucher.
Quand il effleura un de ses boutons de rose, le noiraud sentit le plus vieux hoqueter, et cela éveilla quelque chose en lui. Il avait rarement vu Yeonjun aussi à fleur de peau, aussi sensible, et l'idée que son aîné frémissait sous son toucher, et que leur amour et ses éclats de passion le poussaient à baisser autant sa garde fit bondir son cœur de bonheur et d'amour. Il n'eut cependant pas le loisir de recommencer, car ce fut au tour du bleuté de lui demander s'il pouvait lui retirer son haut d'une voix presque tremblante. Il hocha la tête, et ce fut à son tour de sentir les doigts de son amoureux s'agripper à son haut pour l'enlever dans un geste sensuel. Encore une fois, Yeonjun l'avait vu un nombre incalculable de fois dans un accoutrement presque identique, seulement couvert d'un maillot de bain de la même taille que le short qu'il portait actuellement. Mais rien n'était pareil, peut-être était-ce les volets fermés, la chaleur de l'été ou celle de leurs envies les plus primaires, mais le regard que posait Yeonjun sur lui n'avait rien à voir avec ceux auxquels il avait eu droit par le passé. Et cela lui plaisait, il voulait continuer de découvrir Yeonjun, toutes les expressions que son visage pouvait adopter, tous les messages que ses yeux pouvaient lui transmettre, tous les gestes qu'il pouvait faire dans un élan d'affection.
Ils s'étaient encore embrassés, caressant leur torse respectif, encore trop timides pour en demander plus et à la fois suffisamment échauffés par ce qu'ils avaient déjà sous les doigts et les sensations qu'éveillaient ces premières caresses. Puis Yeonjun les sorti de leur bulle pour demander à Soobin s'ils pouvaient s'installer sur son lit. Et en voyant le plus petit s'allonger dans ses draps, Soobin eut comme une irrésistible envie de lui montrer ô combien il l'aimait, et à quel point il brûlait d'impatience de pouvoir le lui faire savoir par autre chose que des mots, des présents ou des silences amoureux. Ce n'était pas qu'il était lassé de ces autres façons de transmettre son affection – au contraire, les balades avec Yeonjun étaient toujours les meilleurs moments à partager avec lui – simplement, ce feu qui lui tiraillait les entrailles le poussait à plus, amoureusement plus. Alors, tandis que Yeonjun s'installait confortablement, allongé dans ce lit à l'odeur de son amoureux, ce dernier se positionna au-dessus de lui, un peu maladroitement mais voulant bien faire, les jambes de part et d'autre du corps de son aîné, les mains de chaque côté de son visage pour ne pas l'écraser, et les lèvres déjà quémandeuses de leurs jumelles. Un nouveau baiser mélangeant douceur et envie fut échangé, jusqu'à ce que Soobin ne se décide à descendre ses attentions. Il embrassa le menton de Yeonjun, ses joues, son nez, puis sa mâchoire, son cou, ses épaules, sa clavicule, et à chaque nouveau baiser, le bleuté se sentait flotter dans un nuage de plaisir.
Alors, Soobin se demanda si embrasser son ainé à cet endroit si sensible qu'il avait effleuré quelques instants plus tôt pouvait lui procurer des sensations plus délicieuses encore. Car il était bien là question de plaisir, un échange d'attentions toutes plus délicates les unes que les autres pour lui intimer amoureusement à quel point il était épris de sa personne, de son âme et de son corps. Alors il s'exécuta, et le frisson qu'il sentit contre sa langue le conforta dans l'idée qu'il avait bien fait. Il récidiva, et après quelques secondes, il ajouta sa main gauche pour venir caresser l'autre bouton de rose. Il entendait la respiration de Yeonjun devenue plus erratique, il imaginait son regard empli d'amour, ses joues rouge carmin, et apercevait du coin de l'œil ses mains s'accrocher désespérément à ses draps, comme si ces derniers pouvaient lui permettre de rester accroché à la réalité. Et en prenant un peu plus d'assurance, il se mit à entendre ces douces mélodies, celles que le bleuté ne pouvait plus contenir dans sa bouche, celles qui l'encourageaient à l'aimer encore et encore. Alors il laissa un peu de répit à ces délicieuses parcelles de peau si sensibles, et se mit à embrasser le torse de Yeonjun dans son entièreté, mêmes les endroits considérés comme les plus inutiles, parce qu'en réalité, rien n'était inutile, chaque recoin de ce corps demandait à être aimé, et le noiraud s'appliqua à répondre à ces demandes silencieuses.
Puis ses baisers descendirent, encore et encore, jusqu'à atteindre la barrière de tissu qu'était le short du plus vieux. Il s'assura de baisoter encore un peu la peau qu'il avait à disposition avant de relever sa tête et plonger son regard dans celui de sa moitié. Les dernières attentions de ses lèvres semblaient avoir grandement dérouté Yeonjun dont le regard se tenait accroché au plafond un peu tâché de sa chambre.
— Junie..., l'appela-t-il d'une voix légèrement rauque.
Cela faisait un petit moment qu'il n'avait pas pris la parole, et pour cause, il aimait le plus petit de la plus intime des façons.
L'attention de Yeonjun lui fut accordée après sa courte prise de parole, et il lui demanda d'un geste de tête et d'un haussement de sourcil s'il pouvait le défaire de son bas.
— S'il-te-plaît..., avait répondu le bleuté, et Soobin s'était senti rougir une fois encore.
Alors doucement, sans précipitation aucune, il défit le bouton de son bermuda en jean et le fit glisser contre les jambes musclées de son amant. Et encore une fois, il lui cru découvrir le corps de Yeonjun pour la première fois. Ce n'était qu'un corps pourtant, constitué du même nombre de membres que la plupart des autres humains, des cuisses, des genoux, des tibias, mais non. Ce n'était pas un corps banal qu'il avait sous les yeux, c'était celui de Yeonjun. L'être qu'il aimait entièrement et qui acceptait de partager avec lui un moment comme celui-ci, un moment d'amour pur où le corps prenait alors une toute autre importance.
Il se défit de son short également, par soucis d'égalité. Puis lorsque son attention fut reportée sur le bleuté, il se saisit de l'une de ses mains qui agrippaient les draps défaits de son lit. Cela lui procurait un effet étrange de le voir autant s'attacher au tissu, il avait peur que, quelque part – il ne savait trop où –, Yeonjun voit ce moment comme une supplice ou quelque chose de désagréable. Il savait que ce n'était pas le cas, mais la certitude n'était qu'un concept. Alors il embrassa la main droite du plus vieux en posant sur lui le regard le plus doux, et il crut l'apercevoir se détendre. Yeonjun se redressa et, entremêlant ses doigts avec ceux de Soobin, il vint cueillir ses lèvres de siennes pour la énième fois. C'était que ni l'un ni l'autre ne pouvait s'en passer ni s'en lasser, et c'était, à ce jour, la plus belle des façons qu'ils avaient trouvés pour simplement se prouver un peu plus à chaque baiser combien ils s'aimaient. La main libre du plus petit vint se perdre dans la tignasse charbon du plus jeune, approfondissant encore un peu leur échange passionné, puis, n'y tenant plus, il changea leur position. Soobin fut surpris, mais le plus petit se dépêcha de lui demander si cela lui allait, et il lui répondit positivement. Alors ce fut au tour de Yeonjun de baisoter tout ce qui lui était offert de Soobin, puis la chaleur revint l'assaillir et elle prit le pas sur sa raison.
Alors doucement, il amorça un premier mouvement. Et une électricité vint se répandre dans leur corps, à tel point qu'ils n'y crurent pas sur l'instant. Puis il recommença, et la sensation revint les frapper de plein fouet, alors il récidiva. Ils avaient encore leurs sous-vêtements pourtant, mais c'était la première fois, la toute première fois qu'ils faisaient ça, que la poésie de leur amour prenait une forme plus bestiale et primaire, sans pour autant laisser de côté la douceur et la tendresse qu'ils avaient toujours ressenti l'un pour l'autre. Yeonjun se mordait sa lèvre, la fièvre du plaisir lui collant à la peau et lui brûlant le visage, et Soobin en-dessous de lui perdait son regard embué dans ses yeux sombres, une succession de hoquets et de soupirs dévalant ses lèvres. Le bleuté s'adonna à une panoplie de caresse sur le corps du plus jeune qui de son côté, avait du mal à ne serait-ce que lever une main pour la poser sur les hanches de son petit ami. Plus les frottements de leur bassin s'accentuaient, plus il sentait ce sentiment grisant grandir en lui, et une fois la surprise des premières sensations passée, il se mit à son tour à laisser ses doigts susurrer à chaque parcelle de peau de Yeonjun ô combien elle méritait d'être chérie. La température de la chambre semblait avoir augmenté d'un certain nombre de degrés, et le noiraud ne savait pas si c'était parce que les volets et la portes étaient fermés ou si ce n'était qu'une impression, mais il cru l'espace d'un instant qu'il allait suffoquer. Que l'air finirai par leur manquer à tous les deux, et qu'ils mouraient dans un excès d'amour. L'idée le fit sourire, car cela sonnait comme la plus merveilleuse façon de quitter ce monde.
Ses pensées furent rapidement balayées par un nouveau mouvement qui lui sembla plus prononcé encore que les autres et qui les fit gémir de concert. Puis Yeonjun agrippa ses épaules, attirant toute son attention sur lui – si cela était encore possible de le rendre encore plus attentif à l'être qu'il était – et lui demanda presque difficilement s'il avait le nécessaire. Et Soobin se souvint alors de cette fois où son père était rentré dans sa chambre en lui posant sur le bureau un flacon de lubrifiant et une boîte de préservatif. C'est important de se protéger ! lui avait-il dit sur un ton on ne peut plus sérieux, et le lubrifiant aussi, c'est toujours bon d'en avoir, dis-moi quand tu auras besoin que je t'en rachète.
Il n'avait jamais utilisé ni les préservatifs, ni le lubrifiant. Enfin, il en avait ouvert un pour voir à quoi cela ressemblait en vrai, et il s'était servi une noisette du liquide visqueux pour en découvrir la consistance, par pure curiosité, sans plus.
Alors il hocha la tête en montrant le tiroir gauche de son bureau, le plus accessible de là où ils étaient. Oui, il n'avait rien laissé au hasard, et il se félicita sur l'instant d'être aussi prévoyant. Après s'être saisit des deux objets, Yeonjun revint prendre sa position sur le corps de Soobin, et ce dernier aperçu malgré l'obscurité le léger tremblement de ses mains. Il se redressa, et d'un geste des plus naturels, vint l'étreindre. En sentant le plus vieux le serrer contre lui, il sut qu'il avait bien fait. Il savait bien que le décoloré avait déjà eu quelques aventures, pourtant, il n'avait jamais mis de côté l'hypothèse que leur première fois puisse légèrement l'angoisser. Lui était calme, comme à son habitude, simplement émoustillé par ce trop plein de sensations nouvelles, et puis, il ne conférait pas aux premières fois une importance toute particulière. Mais il était on ne peut mieux conscient que Yeonjun était différent. À la fois fort, lumineux et sensible, et il aimait toutes ces facettes de son être.
— Je t'aime Yeonjun, lui chuchota-t-il en passant une main dans ses cheveux azur.
Il ne lui répètera jamais assez, ce n'était de toute évidence par la meilleure des façons de prouver son amour, mais cette simple déclaration de quelques mots seulement avait le don d'apaiser les angoisses et de réchauffer le cœur du plus vieux. Il sentit le bleuté se détendre légèrement avant de lui rendre ces trois petits mots. Puis ses doigts glissèrent sur son dos, rappelant à son corps les sensations qu'ils pouvaient lui procurer, et Yeonjun se ressaisi de la bouteille et du petit sachet en plastique. La suite se déroula étrangement. Lorsqu'ils se retrouvèrent tous les deux dans leur plus simple appareil, les yeux se firent baladeurs, curieux. Oui, ils étaient tous les deux des garçons, mais cela n'enlevait pas à cet instant ce sentiment unique de découvrir pour la première fois le corps nu de sa moitié. Leurs mains tremblaient à tous les deux, au final, mais à la vérité, cela ne traduisait que la hâte qu'ils éprouvaient de pouvoir s'aimer avec leur corps. Une fois le préservatif enfilé, Soobin observa Yeonjun se préparer. Et soudain, il eut envie d'ouvrir les volets en grand, quitte à mourir sous la lourde chaleur de l'été. Parce qu'il se rendit compte de la beauté de celui qu'il avait la chance d'aimer. Oh bien sûr, il savait pertinemment que Yeonjun était magnifique, mais peut-être était-ce la rougeur de ses joues, l'expression de son visage ou encore ses épaules fines et musclées qui se tendaient quelques fois, mais voir son amoureux ainsi le fit bouillir d'affection.
N'y tenant plus, il lui demanda s'il pouvait quitter sa place de spectateur et tenter lui aussi de le toucher à cet endroit. C'était si tentant, il avait vu le plus vieux prendre du plaisir en se touchant ainsi, et il voulut lui en procurer à son tour. Il le laissa faire d'une voix faible, et il s'y appliqua. Soobin laissa Yeonjun le guider, il se fia à son visage, tous les messages qui se peignaient dessus, et à ce qu'il lui disait. Et après un certain temps, il n'y avait que du plaisir sur les traits du plus vieux et dans ses quelques gémissements. Il avait plus ou moins compris comment faire pour ne pas le blesser ou le gêner, et il sentit sa poitrine se gonfler de fierté. Il pouvait, à l'aide de ses doigts seulement, faire ressentir tout ça à son ainé, et cela n'avait pas de prix.
Ils continuèrent un moment, jusqu'à ce que Yeonjun lui avoue au creux de l'oreille être prêt. Le cœur du noiraud semblait battre la chamade, c'était là, cela allait arriver, et il ne savait pas quoi penser. Tout son être n'était tourné que vers Yeonjun, toutes ses pensées allaient vers lui, et lorsqu'il sentit enfin son aîné plus proche que jamais, il se fit la réflexion que c'était sûrement ça, faire l'amour. Outre l'acte physique que cela sous-entendait, c'était le fait de se dévouer corps et âme à l'autre, dans un mélange de sensations toutes plus délicieuses les unes que les autres. Il croyait voir Yeonjun mieux que jamais, là, nez contre nez, leur souffle se mélangeant pour ne faire qu'un.
Ne faire qu'un. Oui, ces mots faisaient sens maintenant. Il sentait Yeonjun comme jamais auparavant il ne l'avait senti, il sentait sa peau contre la sienne, il se sentait en lui, il sentait ses lèvres contre les siennes et il était convaincu que leurs cœurs ne faisaient qu'un. Et ce fut là qu'il saisit toute la beauté de cet échange charnel. Cela lui avait semblé très physique au début, presque sauvage et primitif, comme acte. Mais une fois encore, maintenant qu'il le vivait, rien n'était comme il l'avait imaginé. Alors que le bleuté mouvait son bassin et qu'il le sentait partout autour de lui, son cœur semblait sur le point d'exploser et son esprit ne répondait plus de rien, il comprenait. Il faisait l'amour avec Choi Yeonjun, et c'était, jusqu'à présent, l'une des plus belles choses qui lui soit arrivé.
La chaleur devint insoutenable, mais c'était comme s'ils étaient devenus trop fous pour s'en rendre compte, fous amoureux. La sueur leur perlait sur le front et le dos, mais en cet instant, rien ne comptait. Ils se regardaient dans les yeux et se délectaient de tout le plaisir que leurs mouvements de hanches pouvaient leur procurer. Soobin sentit son petit ami commencer à se fatiguer, il avait de l'endurance, mais tout avait ses limites. Alors il lui demanda s'il pouvait essayer, et un gémissement glissé dans le creux de son cou lui répondit. Il renforça sa prise sur les hanches du plus vieux, faisant bien attention de ne pas le blesser, avant de soulever son bassin. Et les sensations étaient exquises.
Il recommença, le rythme de ses mouvements augmentant petit à petit tout comme le nombre de gémissements qu'ils laissaient échapper. Le temps ne semblait plus exister, comme s'il faisait une exception pour ces deux jeunes hommes qui vivaient pour la première fois ce rapprochement unique. Les mains du plus petit se baladaient partout sur le corps du noiraud, comme avide de le sentir encore et toujours plus. Soobin de son côté s'appliquait à embrasser tout ce qu'il pouvait du corps de Yeonjun, son cou, ses clavicules, sa mâchoire, ses joues, son nez, ses paupières lorsqu'elles se fermaient, et ses lèvres toujours ouvertes pour laisser entendre son plaisir. Et puis, cela vint.
Soobin sentit son bas-ventre laisser échapper une chaleur dévastatrice qui semblait se répandre jusque dans ses joues et sur le bout de ses orteils. Il ressentit l'envie pressante d'embrasser Yeonjun qui de son côté, ne répondait plus de rien. Ils s'embrassèrent, et lorsqu'ils se séparèrent, quelques mots suffirent à leur faire voir les étoiles. Ces quelques petits mots que Soobin ne trouvait pas si importants trouvèrent enfin leur sens.
« Je t'aime. »
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