Chocogrenouille

*N'hésitez pas à commenter et/ou voter ! C'est toujours un plaisir de vous répondre !*

Harry et Ron discutaient dans la salle commune, près d'Hermione qui lisait. Celle-ci s'interrompit brusquement.

- Ron ! Tu n'avais pas dit que tu voulais être prêt pour le prochain contrôle ? On va à la bibliothèque, j'ai un livre à te montrer. Tu viens avec nous, Harry ?

Le brun hésitait. Traîner parmi les rangées de livres poussiéreux avec Hermione n'était pas sa passion, mais il ne voulait pas rester seul ensuite.

- Ça fait longtemps que tu n'as pas vu Ginny, non ? Propose-lui des chocogrenouilles, tiens.

Le roux, son sauveur, lui donna une grosse poignée des délicieux chocolats qu'Harry prit sans hésiter. Si la rousse n'en voulait pas, il se ferait un plaisir de manger.

- Merci. Bonne chance.

L'autre lui fit un sourire. Si parler d'un vieux livre à la bibliothèque était le seul moyen de passer du temps avec Hermione, le roux y allait sans hésiter.

Ses amis partis, il se promena dans les couloirs de Poudlard, sachant qu'à cette heure-ci, la belle rousse y serait. Il la croisa au détour d'un couloir et la salua.

Elle lui sourit et leva le nez de son parchemin.

- Salut Harry ! Quoi de neuf ?

- Rien d'important. Je voulais juste venir te voir.

- Ron et Hermione ne sont pas avec toi ?

Il haussa les épaules.

- Non. Un chocogrenouilles ?

- Volontiers.

Ce n'était pas la voix joviale et taquine de Ginny qui venait de répondre. Celle-ci était plus grave, plus chaude quoique moqueuse.

Drago Malefoy s'approcha et prit les chocolats qu'il tendait à Ginny.

Il en croqua un, fermant ses yeux et fit un son appréciateur. Il se lécha les lèvres.

- Merci, Potter. C'est délicieux.

Il lui fit un signe de main avant de repartir.

Le brun regarda sa camarade sans un mot. Elle lui renvoya son expression stupéfaite.

Que venait-il de se passer ? Drago Malefoy, son ennemi de toujours, venait-il vraiment de lui prendre un chocogrenouilles et le remercier ?

***

Le lendemain, Harry revint voir Ginny, au parc cette fois-ci. Ils commencèrent à discuter joyeusement des années qui avaient passé et de leurs meilleurs souvenirs et la conversation dériva sur le givré qui leur servait de directeur.

- Ah ! Et sa passion pour les sucreries acides, incroyable ! Riait la rousse.

- Je dois encore avoir des bonbons au citron qu'il m'a passé la dernière fois que je suis allé dans son bureau. Tu en veux ?

Il sortit un des bonbons acidulés de la poche de sa cape et le lui donna en même temps qu'il en prenait un autre pour lui.

- Mmh, merci. Ça fait du bien, j'avais trop faim !

Le brun sourit.

- Moi aussi je peux en avoir ?

La même voix grave qu'hier. Douce et séductrice, elle résonnait jusqu'au profond de son être. Il se retourna.

Drago le regardait, un sourire au coin des lèvres. Il semblait à Harry que ses cheveux d'or brillaient en halo autour de lui, donnant un aspect divin au Serpentard.

- Alors ? Tremblant et ne comprenant pas ce qu'il faisait, ne comprenant pas ce que le blond faisait, il tendit la main.

- Merci.

Il passa le bonbon entre ses lèvres roses. Il sortit rapidement la langue, comme si elle le démangeait.

- Ça pique.

Il fit une sorte de grimace qui n'en était pas une, bien trop élégante et sexy pour être considérée comme telle.

- Je préférais quand même les chocogrenouilles. À tout de suite.

Il lui fit un clin d'œil et le brun sentit son rythme cardiaque accélérer.

Il fixa la silhouette du Serpentard jusqu'à ce qu'elle soit invisible. Ginny se racla la gorge.

- Hum.

Il tourna violemment la tête vers la rousse, son visage prenant la couleur de sa maison.

Il y eut un blanc, l'une ne sachant pas quoi dire et l'autre tout simplement trop surprise.

- Ok...Elle sourit peu à peu, sortant de son état d'hébétude.

- Je ne dirais rien, tu sais ?

Son visage prit définitivement la couleur d'une tomate.

- D...De quoi ?

Elle soupira avec amusement.

- Du regard que vous venez de vous échanger et du fait qu'il vient te réclamer des bonbons.

- Ah, ok... Merci.

Elle lui fit un clin d'œil.

- Ah, merde ! Je devais rejoindre Luna à la bibliothèque, je suis en retard et je crois que toi aussi. À plus !

Elle lui fit un baiser de la main et partit rejoindre la blonde.

Harry regarda l'heure et s'affola. Oui, il allait être en retard !

Il partit en courant vers les serres pour le cours de botanique, le dernier de la journée. En commun avec les Serpentards.

***

La professeur Chourave expliquait déjà le cours qui serait un peu différent de d'habitude.

- Je vais vous laisser explorer la serre et découvrir les différentes plantes qu'elle contient. Vous allez me faire un résumé d'au moins trois espèces pour le prochain cours. Je veux une illustration, son utilisation et les conditions pour la cultiver. Je serais à mon bureau si besoin. Bon travail !

Les sorciers étaient ravis. Se balader avec ses amis, pour juste remplir trois parchemins. Quelle veine !

Le trio d'or décida de s'éloigner des autres, Hermione déclarant que les meilleures plantes se trouvaient au fond.

Elle s'arrêta face à un arbre au tronc rougeâtre, aux feuilles violettes et aux branches tordues. Il émanait de lui une odeur repoussante.

Les deux garçons froncèrent le nez.

- On va un peu plus loin, trouver d'autres plantes ? Proposa Ron.

- Carrément.

Ils firent signe à la brune qui gribouillait activement sur son parchemin et s'éloignèrent.

- On fait deux plantes différentes et on se passe les notes ?

Harry acquiesça.

- Je vais par là, alors. À tout de suite.

- À toute, soupira le roux face au travail qui l'attendait.

Le brun sourit et dépassa la plante biscornue que devait commenter Ron, et alla à gauche non loin de là.

Il repéra une fleur aussi grande qu'un arbre, et décida de commencer à rédiger. On l'interrompit.

- Tu sais que cette fleur est parfois utilisée dans la fabrication de l'Amortencia.

Le brun se figea, n'osant se retourner.

Il entendit des légers bruits de pas, étouffés par la couche de mousse sur le sol.

Le blond aux yeux métalliques l'avait rejoint et se tenait à ses côtés. Le Gryffondor n'osait plus respirer.

- Regarde, les minuscules trous sur sa tige sont en fait les réservoirs d'un puissant parfum qui attirent les insectes. On extrait ce parfum et ça renforce la potion.

- Mh, je vois.

Harry n'avait strictement rien écouté. La sensation de Malefoy près de lui, se penchant pour désigner les orifices et le frôlant par la même occasion, le distrayait bien trop. Il sentait plus l'odeur vanillée du Serpentard que celle de la fleur.

- Si...c'est...préférer ?

La voix envoûtante du Serpentard sortit le brun de ses pensées.

- Hein ?

Le blond fit un sourire en coin.

- Je te demandais quelle était ta friandise préférée.

- Ah, euh...

Il se remémora lorsque Malefoy l'avait interrompu pour lui prendre ses chocolats.

Il se racla la gorge.

- J'aime bien les chocogrenouilles...

Le sourire de l'autre sembla plus lumineux à Harry. Ce qui était bizarre étant donné que son expression n'avait pas changé d'un pouce.

- Intéressant.

Il le planta là, partant à l'autre bout de la serre et le Gryffondor eu la pensée idiote de vouloir le suivre.

***

Le lendemain, alors qu'Harry buvait tranquillement son chocolat chaud accompagné de tartines beurrées, un hibou au plumage parfaitement peigné et blanc comme neige, déposa une lettre pour lui.

Il décala son bol précipitamment pour qu'elle ne tombe pas dedans, puis l'ouvrit. Des chocogrenouilles tombèrent sur sa table. Son cœur s'emballa. Il n'osait y croire.

"Rejoins-moi derrière le saule cogneur."

La lettre n'était pas signée, mais il jeta un regard timide à la table des serpents. La chevelure platine brillait par son absence.

Il sourit et engloutit le reste de son petit-déjeuner, récoltant une brûlure sur la langue à cause de son chocolat chaud.

Sur le chemin, il mangea les friandises chocolatées.

***

Il arriva enfin près de l'arbre, se tenant tout de même à une distance raisonnable. Personne en vue. Il commença à craindre que ce ne soit qu'une mauvaise blague.

- Salut.

Il sursauta. Face à lui se tenait Drago, un air gêné sur le visage.

- Salut, souffla-t-il à son tour.

Le silence s'étendit tandis que chacun observait l'autre.

- Hum... Tu voulais me parler ?

Le Serpentard cligna des yeux.

- Oui.

Il s'approcha, hésitant pour la première fois de sa vie.

- Je voulais savoir si...

Il n'était plus qu'à quelques centimètres.

- Si ? Répéta Harry.

- Si tu...

Il soupira et le Gryffondor en profita pour se jeter sur ses lèvres.

Il sentait le chocolat.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top