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Assise sur mon lit à noyer mon chagrin, j'observe du coin de l'oeil mon portable qui ne cesse de vibrer. Une heure que cela dure et j'hésite à répondre à l'appel.
C' est lui. Aucun doute possible. J'en suis même persuadé.
Que va t-il bien pouvoir m'expliquer ?
Qu'il ne m'a jamais vraiment aimé? Ou qu'il n'a fait que se servir de moi durant tout ce temps alors qu'il avait une fiancée qui l'attendait bien sagement chez lui tout les soirs ?
Non, tout cela m'importe peu maintenant. Ce que j'ai vu me suffis amplement. Lorenzo et cette femme, s'embrassant dans ce restaurant chic.
Il s'était bien moqué de moi.
Comment ai-je pu être aussi stupide ? Trois ans. C'est le temps qu'aura duré notre relation avant que ce dernier ne l'a réduise à néant. Il était pourtant si attentionné avec moi.
Chacun des gestes qu'il avait à mon égard était rempli d'amour.
L' on dit très souvent que les yeux sont le reflet de notre âme. Dans les siens, je pouvais clairement lire tout l'amour qu'il me portais.
Me serais-je trompée sur toute la ligne ? Certainement au vu de la tournure des évènements...
...
Quelques minutes plus tard, mon portable cessa finalement de sonner. C'est ainsi qu' épuisée, je m' allongeais sur mon petit lit et me laissais emporter par le sommeil.
1h15.
Je suis de nouveau réveiller par la sonnerie de mon portable. Le numéro qui s'affiche m'est inconnus. Cependant il est différent de celui de tout à l'heure. Serais-ce lui?
Jusqu'a quand vais-je pouvoir l'éviter ? Il serait sans doute préférable d'en finir avec toute cette histoire.
Je décide finalement de décrocher mon téléphone.
- Allô ? Repondis-je d'une voix endormie.
- Allô, vous êtes bien mademoiselle Mc guyver ?
- Oui c'est moi. Et vous qui êtes vous?
- Je suis le docteur Pedro. Connaissez vous un certain Lorenzo Parker?
- Oui bien-sûr. Pourquoi ?
- Monsieur Lorenzo à été victime d'un accident de voiture. Nous avons fait de notre mieux pour le sauver mais ... Il était déjà trop tard. Toutes mes condoléances.
Cette phrase raisonne encore dans ma tête
...
DEUX ANS PLUS TARD
Sa fait bientôt deux ans que je me suis installée dans la ville de Londres. J'habite un quartier pas très beau à vrai dire. Les maisons sont délabrées, les populations affamées, et les rues quant-à elle, bondées d'individu très peu recommandables. Des ivrognes, des trafiquants de drogues . Des gens que je préfère éviter.
Vous vous demandez sans doute pourquoi je n'ai pas trouvée mieux comme logement ?
Et bien sachez que je n'avais pas le choix. Les appartements du Brixton étaient les seules à bas prix que j'avais réussi à trouver avec le peu de moyens dont je disposais. Pour dire vrai, le plus important pour moi était surtout de m'éloigner de mon passé, de tout ce qui pourrait me le rappeler lui. Je voulais pouvoir tout recommencer à zéro avec elle a mes côtés.
Depuis la mort de Lorenzo, ma vie n'a été qu'une succession de malheurs. Mes parents m'ont reniés simplement parce qu'ils n'arrivaient pas à comprendre que je choisisse de vivre auprès d'un clochard.
Moi, l'héritière des Mc guyver, j'avais choisi de suivre mon coeur plutôt que de subir les affres du désespoir au sein d'un mariage arrangé. Lorenzo était peut-être un pauvre et sans abris, mais je l'aimais de toute mon âme.
Notre différence de statut ne m'avait jamais posée de problèmes. Quand j'y repense aujourd'hui, je me dis que j'aurais du écouter mes parents. Peut-être que si je l'avais fais, il serait encore de ce monde. Dans les bras d'une autre femme peut-être mais il serait vivant.
Si tel avait été le cas, je ne l'aurais pas eu elle. C'est ma plus grande fierté. Celle qui me donne l'envie de continuer d'avancer. De me surpasser, d' aller de l'avant.
J'ai vécu dans la rue durant de nombreux mois. Je n'avais pas d'emploi, pas d'argent pour assumer nos dépenses. Pas de toit ou dormir, ma maison ayant été saisi à cause de mon incapacité à payer mon loyer. J'étais devenue une SDF
J'ai été réduite à faire la manche comme une malpropre dans les rues new-yorkaise. À chaque fois que je m'approchais d'un passant, il me traitait de folle. J'ai fais du porte à porte quémandant de la nourriture pour ma fille, et le soir venu, je dormais sur des cartons installer dans des ruelles sombres.
Oui Ma fille. Vous avez bien entendu. J'ai eu une fille de Lorenzo.
C'est le plus beau cadeaux que j'ai reçu de lui. J'ai appris que j'attendais un enfant de Lorenzo deux mois après sa mort. Je devais me battre pour deux désormais. Et ce n'était pas facile du tout. D'ailleurs je me demande encore comment font toutes ces mères célibataires qui élèvent seule leurs enfants ?
Ces femmes qui n'hésitent pas a tout sacrifier pour assurer un avenir radieux à leur enfants.
J'avais bien évidemment essayée d'obtenir de l'aide auprès de mes parents. Je leur ai même dit que j'attendais un enfant.
Leurs petits fils. Mais mon père m'avait tout simplement ignorer, me disant qu'il n'avait eu qu'une seule fille et qu'elle était morte depuis longtemps.
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