- maintenant que la sentence vient d'être énoncée, je propose à ce que l'on procède à un vote

L'orage grondait à l'extérieur du bâtiment, si le tonnerre avait un nom, ce serait probablement celui de l'homme qui venait de faire part de cette annonce, Les murmures naquirent à travers la salle, les douze, assis fébrilement autour de cette table en chêne, l'air grave, étaient tiraillés entre leurs devoirs et leurs envies, ils eurent du mal à trancher, cette décision n'était pas sans importance, comme celle si oui non l'on devait sortir de son lit le matin, non, les enjeux étaient bien plus grands que ce qu'ils pouvaient eux même imaginer, d'un côté, les abandonner signifierait perdre une partie d'eux même, perdre leur autorité, perdre ce qui faisait d'eux ce qu'ils étaient, mais de l'autre, les garder restait un risque beaucoup trop important, trop d'erreurs avaient été commise pour cette raison, des innocents avaient failli mourir, le monde tel qu'ils le connaissaient avait failli être réduit à néant à mainte reprise à cause de leur insouciance, ils avaient été aveuglés par le pouvoir, refusant d'ouvrir les yeux, ils devaient maintenant payer le prix de leurs fautes, il le savait mieux que quiconque, car c'était lui a avoir été le premier à prononcer ces mots “ grand pouvoir implique de grande responsabilité ”

     - bien, pour clôturer ce débat, je propose à ce que l'on passe au vote, afin d'enfin prendre notre décision finale

Quatre mains se levèrent immédiatement, étant assez courageuses pour le faire, une autre par contre, hésita, le seigneur des océans savait que s'il y renonçait, il perdrait son autorité, les eaux ne lui obéiraient plus, mais il devait faire ce qui était juste, sa main imita le geste des quatres autres, un petit moment passa avant que la vierge de la lune ne les imite, même si celà signifierait ne plus pouvoir chasser au clair de lune comme elle adorait le faire, elle savait que c'était la bonne décision

Les douzes se jaugèrent du regard, ils étaient maintenant à égalité, ils savaient cette décision difficile, trop difficile pour passer en outre ce vote, le plus puissant d'entre eux réprima un sourire, il était conscient qu'il pourrait ainsi maintenir son autorité, il avait en lui la certitude que si ce vote penchait en sa défaveur, ils n'hésiteraient pas une seule seconde à le renverser, même sans elles, ils étaient à même de le faire, celà était déjà arrivé, il en avait conscience, alors quelle était sa joie en constatant que ce vote n'aurait aucun impacte sur son règne

C'est lorsqu'il se prépara à annoncer le résultat de vote que la porte de la salle s'ouvrit brusquement, faisant écho dans toute la pièce, les douzes retenirent leurs souffles, le nouveau venu jeta un regard vers l'assemblée, et son regard noir comme les abîmes croisa les yeux bleu électrique du meneur, ce dernier sentit sa rage décupler, il n'avait pas prévu sa soudaine apparition, il avait d'ailleurs souhaité qu'il ne soit pas mis au courant de ce rassemblement, qui aurait osé défier son autorité afin de notifier au seigneur des enfers cette réunion ?

     - que fais-tu là ? Le questionna-t-il de sa grosse voix

     - je suis là pour t'ouvrir les yeux, je suis pour l'application de cette sentence

Il sentit les jointures de sa main blanchir tellement son poing était serré, il aurait pu détruire n'importe quoi de sa seule poigne, sa colère envers son frère, ne faisant qu'augmenter, menaça de lui faire perdre le contrôle de lui même, toutefois, il garda contenance, ce n'était pas le moment opportun

     - nous avons déjà procéder au vote, il a été nul, donc il est logique que la sentence ne soit pas appliquée

     - veux-tu dire que je n'ai pas le droit de vote ? Je te rappelle être un membre tout aussi légitime de cette table, ne pense pas que tes petites combines marchent avec moi, dois-je te rappeler qui a vu Ouranos le premier ? ne pense pas que c'est parce-que je n'aime pas venir ici que je ne connais pas mes droits, Zeus

Un silence pesant s'installa, le seigneur de l'olympe avait bien conscience que son frère avait parfaitement raison, et pourtant, il ne se résignait pas à abandonner tout ce en quoi il s'était donné corp et arme, ce qu'il avait gagné après avoir héroïquement tiré les cyclopes du tartare, pendant une guerre qui semblait perdue d'avance, cette simple pensée lui faisait perdre ses moyens

Mais entant que chef, il était aussi de son rôle de remplir son devoir, alors ce fût avec un coeur lourd, et sa colère débordante, qu'il leva une main pour prendre la parole

     - bien, je pense parler pour tout le monde en disant que la majorité prime, la sentence sera donc appliquée

Un fracas résonna entre les douzes, l'un se leva brusquement de sa chaise, la faisant tomber, son regard ambré, où les flammes de la barbarie ne cessaient de briller, se posa sur chacun des convives, et s'attarda sur son père

     - je vous assure que vous regretterez d'avoir pris cette décision, tôt où tard, le moment viendra où nous serons obligés de reprendre les armes

Marchant d'un pas menaçant vers la porte, il s'arrêta dans son avancée pour dévisager le maitre des enfers, qui n'avait pas bougé de là, encrant son regard dans le sien, il murmura quelques paroles incompréhensibles avant de sortir à la hâte, le voile de son râle de mécontentement toujours présent parmi les olympiens

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     - tes dernières paroles avant de mourir Kleon ?

La jeune femme, se débattant de toutes ses forces entre la poigne de son agresseur, sa main se refermant de plus en plus sur son cou, l'empêchant de respirer, d'ici là, elle n'arriverait plus à le faire, et même la poche D'ambroisie enfouie dans la poche de son jean ne pourrait plus rien lorsque son visage virera complètement au bleu

Elle manquait d'oxygène, sa poitrine se soulevait à un rythme inquiétant, sa vision régressait, elle avait maintenant du mal à reconnaître celui qui était la source même de son agonie, celui qui, la maintenant hors de portée du sol d'une seule main, refermait progressivement sa prise sur sa gorge torturée, elle aurait voulu hurler, crier à l'aide, mais elle ne poussait que des couinements, semblables à ceux d'un animal à l'agonie, elle essayait d'empoigner le bras de son opposant, avec le peu de force qui lui restait, mais rien, elle ne distinguait plus que le sourire malsain qui était imprimé sur les lèvres, malgré sa beauté envoûtante, il était maintenant évidant en le voyant que l'Homme en face d'elle n'avait plus une seule parcelle d'humanité

Sentant sa gorge s'enflammer, elle pensait maintenant qu'il était trop tard, que tout était fini, qu'elle avait échoué, la seule et unique mission que l'on lui avait confié se terminerait en parfait fiasco

Tout celà était pathétique

Ne trouvant plus la force de se débattre, elle sentit un mouvement de la part de son agresseur, il l'avait emmené au bord du précipice, cette montagne aride baignée du ciel noir des enfers devait sûrement faire une bonne centaine de mètre, elle ne survivrait pas à la chute, elle en était certaine

     - Alors, as-tu perdu ta langue ? J'en attendais pourtant plus de toi, une bâtarde comme toi m'aura pourtant bien servi, je t'en remercie grandement, alors ... Bonne nuit et à jamais

Elle sentit tout d'un coup sa prise se relâcher, elle pouvait enfin respirer, mais sentant alors son corp chuter, elle se rendit compte une seconde trop tard qu'il l'avait lâchée dans le vide, elle fût tout de même assez consciente pour croiser une dernière fois le regard de celui à qui, autrefois, elle avait accordé sa confiance, le considérant comme un ami, elle lui lança un dernier appel à l'aide de ses yeux gris, lui implorant silencieusement de l'aider, en désespoir de cause, mais rien, il la dévisagea, se délectant de son supplice, et disparut de son champ de vision

Elle se laissa chuter, ses cheveux noirs au vent, essayant de savourer ce qui semblaient être les derniers instants de sa vie, elle eut un léger rictus en pensant que tout celà aurait pu être différent, si, et si seulement elle n'avait pas été assez aveugle pour se rendre compte que le faite d'accorder ainsi sa confiance la mettait autant en danger

On lui avait dit, on l'avait prévenue, plus d'une fois, ne faire confiance à personne, même pas à sois même

Elle admira le ciel noir, le regard vide, lorsqu'un éclair zebra le ciel, suivant son éblouissement, un crie déchira ses tympans, un cris de désespoir, hurlant à s'en écraser la cage thoracique, un court instant, elle se demanda si ce n'était pas son subconscient qui lui hurlait de se battre, peut-être que, si elle n'était pas si épuisée, elle se débattrait, en vain, cherchant un point pour s'accrocher, s'accrocher à la vie, malheureusement, elle était déjà à bout, ce fût les dernières choses dont elle fût témoin, avant de, comme ils l'avaient tant espérer d'elle, enlacer le froid de la mort

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Coucou les gens, alors ce prologue ? Il vous met déjà la puce à l'oreille ? Quel est cette chose que les dieux ont décidé d'abandonner ?

Je suis sûre que la moitié d'entre vous vont dire que c'est leur pouvoir divin, hé ben ... Ce n'est pas ça, mais vous y êtes presque 😂

Alors ? L'interruption d'Hadès était cool hein ?

Et cette histoire de traître ? Vous en pensez quoi ?

Hasta la sayonara 😛