once upon a time [prologue]

Children of Fire
00_ once upon a time [prologue]

-et je t'emmènerai au-dessus de la falaise. La vue est si incroyable, je te jure ; tu me prendras peut-être pour un fou, mais pendant une seconde, j'ai été tenté par le vide, sous mes pieds. Je ne suis pas suicidaire, rassure-toi, mais le paysage était fascinant, tentant et incroyablement apaisant. J'ai tendu les bras, fermé les yeux et je me suis rappelé toutes ces fois où papa me soulevait dans les airs ; j'ai eu l'impression d'avoir de nouveau cinq ans. J'ai vraiment hâte que tu voies ça, oncle Gaara.

Menma est à mes côtés, pendant que je t'écris. Il espère que tu te portes bien et promets de t'amener ce saké que tu adores, la prochaine fois. Et crois-moi, il le fera. Tu le connais, il serait capable de faire tous les magasins de saké du pays pour tes beaux yeux. Il ronchonne, mais toi et moi savons la vérité. Il le ferait totalement, et avec le sourire, en plus de ça.

Comment est-ce que ça va, mon oncle ? Ton dos se porte mieux ? J'aurai aimé être à tes côtés, la dernière fois que tu as terminé à l'hôpital ; j'étais prêt à revenir de suite, mais tu me l'as interdit dans ta lettre. Pourquoi est-ce que tu as fait ça ? Je sais, ma mission est importante, mais je peux très bien mettre mes voyages en pause, quelques temps. D'ailleurs, c'est bientôt l'anniversaire de mon frangin et ça se fête, je serai à la maison avec Menma, d'ici une vingtaine de jours. J'espère que tu as hâte de me voir, parce que j'ai sacrément hâte.

Fais attention à toi, d'accord ? Tu n'es plus tout jeune, tu le sais. Je te dis à bientôt.
Ton neveu qui t'aime.
Shikae Nara.

Un sourire déforma le coin de ses lèvres. Le temps filait et les enfants qu'il avait rencontré, une poignée d'années en arrière, étaient devenus des adultes incroyables. D'un geste délicat, parce qu'il tenait vraiment à ces lettres qu'il recevait des quatres coins du monde, il fourra le papier dans une jolie boîte en bois. Lui aussi, il avait hâte de revoir la bouille d'ange du garçon et comme à chaque fois, il compterait les jours ; l'ambiance de la demeure était si chaleureuse, quand il n'était pas seul. Un léger bruit de pas le tira de ses pensées et il déposa un regard doux sur le petit garçon dans l'encadrement de la porte.

- "grand-père Gaara." s'exclama l'enfant. "qu'est-ce que tu fais ?"
- "je lisais une lettre." répondit-il, calmement.
- "une lettre ? d'oncle Shikae ?" demanda-t-il, un grand sourire sur les lèvres.

Il acquiesça, un fin sourire au coin de la bouche. Le petit garçon se hissa à ses côtés et déposa un regard curieux sur la boîte en bois.

- "est-ce qu'il revient bientôt ?" questionna-t-il.
- "oui, très bientôt." acquiesça le roux.

Gaara passa doucement une main dans les mèches brunes du garçon.

- "dis, est-ce que tu pourrais me raconter une histoire ?"
- "une histoire ?" répéta-t-il. "tu ne préfères pas jouer avec les autres, dehors ?"
- "non. j'aime bien quand c'est calme. ils sont bruyants." souffla l'enfant.

Un doux rire secoua la gorge du vieil homme et il acquiesça, amusé. Le petit garçon n'était clairement pas comme les autres et il lui rappelait quelqu'un, quelqu'un qu'il avait très bien connu. Il se retint de parsemer les joues du garçon, de baisers et s'installa confortablement dans un vieux fauteuil ; le brun n'attendit pas une seconde de plus, avant de se mettre sur les genoux du roux, un sourire à l'allure timide sur les lèvres.

- "tu as une idée de l'histoire que tu veux entendre ?" interrogea-t-il.

Une pointe de concentration naquit dans les traits du visage enfantin et il attendit patiemment la réponse, même si dans le fond, il la connaissait déjà.

- "est-ce que tu veux bien me raconter l'histoire de tonton et les autres ?"
- "encore ?" s'amusa le roux. "tu ne la connais pas par coeur, à force ?"
- "si, mais c'est la meilleure histoire de tout l'univers." informa l'enfant, un grand sourire sur les lèvres et quelques étoiles dans les prunelles.
- "bien, si c'est la meilleure histoire de tout l'univers, je n'ai pas le droit de dire non."

L'exclamation de joie qui échappa à l'enfant, mit un peu de baume au coeur du roux ; à chaque instant, il remerciait toutes ces personnes qui avaient fait en sorte qu'il ai la famille qu'il avait, aujourd'hui. Il déposa chastement ses lèvres sur le front de son petit-fils et passa un bras protecteur autour de son corps frêle.

- "c'est l'histoire de trois enfants.."


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