De Shikadai à Sayaka
Children of Fire
De Shikadai à Sayaka.
- "merci pour votre invitation."
Un petit rire résonna à sa droite et une demi-seconde plus tard, un bras fort se glissait autour de ses épaules. Ino lui offrit un grand sourire et la guida dans le salon, où Temari attendait sesssws Elle la salua poliment, en se penchant légèrement en avant.
- "merci pour votre invitation." répéta-t-elle.
- "ne dis pas de bêtises, c'est tout à fait normal. ça fait un moment que je ne t'ai pas vu en plus." lança Temari, un petit sourire au coin des lèvres.
- "ça, c'est parce que Sakura et moi on lui fait vivre un enfer au boulot." s'amusa Ino, en tirant la blonde jusqu'au canapé.
Sayaka s'installa près de Temari, un sourire amusé au coin des lèvres. Ce n'était pas tout à fait vrai ; elle passait la majorité de son temps avec Ino et Sakura, mais elles ne lui faisaient pas vivre un enfer. Elle apprenait tous les jours à leurs côtés. Elle comprenait bien mieux pourquoi Shikadai avait supplié Sakura de le prendre en élève, lui qui connaissait la rose depuis tout petit. Les femmes de leur entourage étaient vraiment incroyables.
- "et comment ça se passe ? tu manges correctement ? c'est important de se nourrir, même si tu es débordée."
- "Temari." se moqua la fleuriste, en servant une tasse de thé à la plus jeune des trois.
- "j'apprends un tas de choses, Ino et Sakura sont d'excellents professeurs. et oui je mange correctement." répondit la concernée. "Sakura m'a déjà menacé par rapport aux repas, si elle voit que je commence à faire passer ma formation avant ma santé, elle arrête tout."
La rose était la figure maternelle qu'elle n'avait plus depuis trop longtemps. Elle lui apprenait un tas de choses, la conseillait, prenait soin d'elle. Sayaka avait presque oublié à quel point c'était doux d'avoir quelqu'un à ses côtés pour veiller sur soi.
Temari étouffa un sourire amusé en buvant une gorgée de son thé. Est-ce que la rose se rendait compte de l'importance qu'elle avait aux yeux de ses deux élèves ?
- "oh, j'ai quelque chose pour toi d'ailleurs." lança joyeusement la sunienne, en déposant sa tasse sur la table.
- "pour moi ?" répéta la blonde, les sourcils froncés.
- "c'est arrivé ce matin avec notre courrier."
Une enveloppe apparut rapidement entre les doigts de la quarantenaire et elle la fourra dans les mains de la blonde, un grand sourire sur les lèvres. Depuis un peu plus d'un an, les lettres que son fils envoyait étaient des sortes de trésors, particulièrement attendus par les gens qui l'aimaient. Elle l'avait vite compris en s'attardant sur les sourires de sa fille à chaque fois qu'elle lisait les mots de son grand-frère, le sourire un peu plus timide de son époux ou les larmes d'émotions et de joie sur les joues d'Ino.
- "ne te gênes pas pour nous, tu peux la lire maintenant si c'est ce que tu veux." déclara doucement Ino, un petit sourire au coin des lèvres.
Elle hocha simplement de la tête aux mots de l'adulte et déplia le papier à l'intérieur de l'enveloppe avec délicatesse. L'écriture du brun lui arracha presque immédiatement un sourire et elle tenta tant bien que mal de l'étouffer.
Sayaka, ici le prince de Suna.
Sa tentative de faire taire son sourire se solda bien trop vite par un échec, sous les regards pas du tout discrets des deux adultes dans la pièce.
Dans quatre petits mois, je serai de retour à Konoha. Est-ce que tu as hâte ? Parce que moi j'ai hâte. Le village me manque. Mitsuha me manque. Tout le monde me manque. Je ne suis pas sûr d'être capable de quitter le village pendant au moins les dix prochaines années à mon retour. Tout va bien de ton côté, j'espère. Promets-moi que quand je serai revenu, on se posera et on discutera pendant des heures ; je veux tout entendre de ta formation, de tout ce qui s'est passé ces derniers mois où je n'étais pas là.
Elle se fit la promesse à elle-même qu'ils feront ça, au retour du brun. Prendre des heures, toute une nuit s'il le fallait, pour se raconter en détails leurs aventures respectives des derniers mois. Elle avait hâte, elle aussi.
Tout se passe bien de mon côté. Je vais mieux, je vais beaucoup mieux. J'ai rencontré un tas de gens, visité un tas d'endroits, entendu un tas d'histoires. Le monde est rempli de choses incroyables, des choses auxquelles je n'avais jamais pensé avant ce jour. Inari m'embête sans cesse, selon lui j'ai une tête vraiment bizarre quand je m'émerveille sur quelque chose et malheureusement pour moi, ça arrive souvent. Je travaille de mieux en mieux le bois. Il m'a montré pleins de trucs et figure-toi que je l'ai même aidé, avec le reste de son équipe, à reconstruire tout un village. Je vais revenir tout musclé, tu verras.
Tu me manques. Je l'écris avec une telle aisance, alors qu'à l'oral ça n'aurait pas été pareil du tout. J'aurais sûrement bégayé et rougi comme un adolescent. Je pense beaucoup à toi.
J'espère que tu penses à moi,
Shikadai.
Merde, pourquoi son visage la brûlait-elle autant à cet instant ? Elle étouffa tant bien que mal le grand sourire sur ses lèvres et se lança dans une seconde lecture de la lettre.
Ino se pencha légèrement sur le côté, rapprochant ses lèvres du visage de Temari.
- "dis, elle craquerait pas un peu pour notre fils ?" souffla-t-elle, à voix basse.
- "notre fils ?" lâcha la blonde, dans un rire discret.
- "tu sais, si tu n'avais pas craqué sur Shikamaru, j'aurais sûrement essayé de te mettre dans mon lit. et j'aurais été la maman de Shikadai." répondit la fleuriste, avec un mouvement de sourcils suggestifs.
- "tu es sûre de savoir comment les enfants se font ?"
- "si tu savais, coquine."
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top