Rencontre
Le rouquin bailla à s'en décrocher la
mâchoire, attendant patiemment que le chercheur terrifié finisse de le remercier, il lui tardait que cet homme lui dise où se trouvait le fameux "dieu en colère" qui était sans nul doute Scaramouche, qu'il cherchait depuis trop longtemps pour ne pas le provoquer dans un combat à mort quand il le trouverait.
Tartaglia hocha la tête à plusieurs reprises en espérant que cela suffirait à abréger les remerciements sans fin de l'homme.
-Je vous assure que je n'ai pas eu de mal à me débarrasser de ces Fongus effrayés par le "dieu" est ce que vous pouvez arrêter de vous moucher dans ma veste ?
Demanda il, faisant preuve d'un stoïcisme en admirable contradiction avec ses envies de combattre son ancien collègue à mort.
Peut être était ce d'ailleurs pour cela qu'il tolérait que l'on abîme ses vêtements.
Le pauvre homme en face sanglota encore quelques trop longues secondes puis hocha la tête.
-Vous ne pouvez pas partir ainsi Voyageur, je....je vous invite dans mon village, vous ne pouvez pas refuser le repas, l'hospitalité Sumérienne en serait couverte de honte !
Lui affirma il a grands renforts de poses dramatiques, ses yeux noirs luisant de larmes peut être un peu exagérées maintenant que tout danger était passé sous les lames Hydro de l'Exécuteur.
Childe soupira, ses yeux bleus enivrés à l'idée d'un bon combat fixaient l'horizon, espérant y voir le gigantesque mécha de l'Inazumien décrit par le garde forestier balancer des éclairs à droite à gauche en ponctuant chaque destruction de rires sardoniques....
visiblement c'était trop demander au paisible sous bois, qui a part sillonné de quelques Brutocollinus et autres mystérieux monstres des abysses ne souffrait d'aucune déflagration.
Un autre soupir, puis un gargouillis au niveau de son ventre lui firent prendre conscience qu'il avait peut être, dans la précipitation guerrière, oublié de manger ce matin.
Hors il était bientôt 16h, c'est à dire définitivement trop tard pour un petit déjeuner, et même un déjeuner tout court....
Pourquoi est ce que son corps avait encore besoin de calories pour survivre sérieusement ? Il s'entraînait dur pourtant ! Vaincu, le Jeune Sire céda aux supplications du scientifique miraculé et se laissa guider jusqu'au village.
Sur le chemin, le jeune homme put admirer la nature florissante de Sumeru, nulle place n'était garnie de plantes colorées et qui étendaient leurs feuilles vertes même sur les chemins, il failli d'ailleurs trébucher plusieurs fois tant Tartaglia était affairé à détailler son environnement.
Enfin admirer....là où la plupart des voyageurs auraient songé à la beauté des arbres, à la magie et féerie des couleurs mélangées, Childe lui, simulait moultes batailles entre les arbres ou champignons, s'imaginait cerné par des myriades d'ennemis invisibles et devoir bondir lestement entre les détails du décors, s'abriter dans les hauteurs pour viser adroitement l'adversaire, changeant de positions sans cesse, en un ballet maitrisé pour ne pas être soi même repéré.
Et, finalement, user de ses lames contre ceux qui en valaient vraiment la peine, ne cachant sa joie d'enfin se mesurer à aussi perfectionné que lui.
Les nombreux détails végétals lui donnaient milles et unes situations désespérées ou satisfaisante d'où se tirer puis triompher.... il commençait même à imaginer et placer des visages connus sur ses assaillants virtuels.
Les onzes Silhouettes familiere, et parfois détestées de ses collègues;
les expérimentations parfois bancales, organiques ou mécaniques du Docteur,
Les attaques à température extrême de la Signora qui vous laissait le souffle coupé et un mal de crâne atroce,
les rafales électriques de Scaramouche, qu'il espérait voir bientôt devenir de véritables raz de marée de Foudre, qui brûlaient le corps longtemps après avoir été laissées,
Le cynisme froid d'Arlecchino, qui, implacablement infligait les pires dégâts, sans jamais finir ses combats, et quittait le terrain lorsque vous n'étiez même plus capable de distinguer le ciel de la glace....
Et il n'avait seulement pu rêver de duel avec les autres....
-Monsieur, excusez moi....il faudrait avancer maintenant, nous sommes proche d'une zone dangereuse, il ne faudrait pas que la Siccité nous atteigne.
Le rappela alors désagréablement à la réalité son nouveau comparse, qui lui tapotait gentiment l'épaule, s'attirant un regard meurtrier du Fatui.
-Désolé....je n'ai vraiment pas envie de finir dans un de ces pans de forêts morts...ils sont dangereux pour les gens normaux comme moi, seul Maître Tighnari sait s'en débarrasser efficacement. S'excusa alors le brun, avec un air effrayé qui intéressa grandement Tartaglia, qui nota d'aller voir cette "Siccité" après avoir provoqué le Balladeer.
-On peut reprendre, je ne faisait que réfléchir. Marmotta il vaguement, avant de suivre mécaniquement le garde.
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