Chapitre 15- 28 janvier 2016
Je jetai un coup d'oeil effrayé à Samuel. Qu'allons nous faire ?? Celui-ci ne bougeait pas. Une personne ne le connaissant pas vraiment aurait put dire qu'il était pétrifié par la peur, mais pas moi. Même si son corps était immobile, son cerveau réfléchissait à une vitesse fulgurante. Il était intelligent. Peut être trop, à condition que l'on puisse être trop intelligent. Willis s'avança lentement, son pas lourd résonnant sur le dallage, nous fixant les uns après les autres de son regard de pierre. Un monstre, doté d'un aspect humain. Un homme inhumain. Willis passa à quelques centimètres de moi. Je frissonnai. Il se retourna et me murmura dans l'oreille :
On dirait que tu n'en as jamais assez...
Je serrai les poings silencieusement, rageant de l'intérieur. Il se tourna vers nous tous :
Nous sommes le 51ème jour. Vous avez fait plus de la moitié du programme d'entraînement. Ce serait dommage d'arrêter là, non ? Il éclata de rire. Et pourtant c'est ce qu'il va arriver si vous continuez comme ça.
Une lueur de folie traversa ses yeux tandis qu'il commençait à hurler comme un possédé :
Je vous aurais !!! Je vous aurais tous !! Jusqu'au dernier, bande de petits morveux !! Des qu'il tourneront le dos... KOUIK ! Plus de morveux ! Plus de programme d'entraînement !!! Et surtout... Il se tourna vers moi. Ces yeux n'avaient plus rien d'humain, on aurait dit un fauve. Un démon. Je n'aurais plus à te voir, toi !!!
Il se rua vers moi. Il me fallut quelque secondes pour réagir, secondes qui me furent fatales. Willis se jeta sur moi et m'aplatit au sol, m'écrasant de tout son poids. On entendit un craquement sinistre. Était-ce moi ou lui ? Je ne sentais même pas. Le douleur était la même partout. L'oxygène venait à me manquer. Je respirai bruyamment, cherchant vainement à aspirer un minimum d'air. Samuel se jetta sur Willis et essaya de le pousser. Mais il resserra son emprise autour de ma taille. Je me retournai difficilement et lui assenai un coup de pied dans ses parties intimes. Il me lâcha quelques secondes, et j'en profitai pour m'extirper d'en-dessous de lui, prenant une immense bouffée d'air. Samuel me regardait l'air abasourdi :
Mais c'est pas possible !!! S'écria-t-il t'as un don pour te fourrer dans les pires emmerdes ou comment ça se passe !?!?!
Je pense que oui... soupirai-je.
Bon c'est bien mignon tout ça mais faudrait trouver un moyen de se sortir de là ! Cria Amy.
Il faudrait déjà commencer par prévenir le centre... mais comment ? Demanda Anakin plus pour lui même que pour les autres.
On n'a qu'à prendre le portable de Willis suggéra Nathan.
Je m'en saisit rapidement et composa le numéro d'urgence de CHERUB :
TUT...TUT...TUT... Allô Willis ? Qu'est ce qu'il y a ??? Demanda la personne à l'autre bout du fil.
Ce n'est pas Willis... et on a un problème ....
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